Vzelay une cit radieuse Les plus beaux villages
Vézelay, une cité radieuse - Les plus beaux villages de nos régions Dans l'Yonne, il est un village qui semble tutoyer la beauté et le sacré. La magie de la "colline éternelle" s'évapore de la basilique Sainte-Marie-Madeleine, arpentez les ruelles du bourg. . . Et laissez la lumière faire son œuvre. Lucienne en manuel
Une terre qui inspire. Vézelay, « cette barque qui a jeté l’ancre sur l’horizon » , selon Paul Claudel, ami du Vézélien Romain Rolland. Une vision poétique belle et juste. Quand on arrive – toutes les routes viennent du sud, à l’opposé de la basilique –, au pied de la « colline éternelle » , on voit la crête majestueusement ciselée de la basilique Sainte-Marie-Madeleine, émergeant d’une ondulation de prairies moussues. « Les maisons, solides, solidaires, s’écoulent comme des larmes de bonheur le long des joues pierreuses de la colline… » , peut-on lire sur le livre d'or. Dans le cimetière où l’on cherche les tombes des grands écrivains enterrés sur place, l’ancien fossoyeur, Robert Bucquoy, surgit comme par enchantement. « Je les ai tous enterrés ! Et je les ai connus pour la plupart. Georges Bataille était très facile d’accès, tout comme Max-Pol Fouchet, qui habitait à côté de chez moi. Sa tombe est pleine de broussaille, mais il a eu la vue sur le village d’Asquins, comme il le souhaitait. Jules Roy était plus renfermé, mais ses obsèques furent les plus émouvantes. » Et la belle Rosalia Scibor de Rylska, qui inspira tant Paul Claudel dans Le Partage de midi et Le Soulier de satin ? L’écrivain a signé son épitaphe : « Seule la rose est assez fragile pour exprimer l’éternité. » « Messieurs les censeurs, bonsoir ! » , pourrait s’exclamer le philosophe Maurice Clavel, enterré à deux pas. Autour de la basilique, la lumière se fait plus diffuse pour éclairer les vallons de la campagne. C’est toujours elle qui attire les artistes comme des phalènes depuis la Seconde Guerre mondiale. Romain Rolland, Jules Roy, Georges Bataille, Maurice Clavel, Max-Pol Fouchet… Tous sont venus puiser à la même source.
Le fossoyeur et les écrivains Dans le cimetière où l’on cherche les tombes des grands écrivains enterrés sur place, l’ancien fossoyeur, Robert Bucquoy, surgit comme par enchantement. « Je les ai tous enterrés ! Et je les ai connus pour la plupart. Georges Bataille était très facile d’accès, tout comme Max-Pol Fouchet, qui habitait à côté de chez moi. Sa tombe est pleine de broussaille, mais il a eu la vue sur le village d’Asquins, comme il le souhaitait. Jules Roy était plus renfermé, mais ses obsèques furent les plus émouvantes. » Et la belle Rosalia Scibor de Rylska, qui inspira tant Paul Claudel dans Le Partage de midi et Le Soulier de satin ? L’écrivain a signé son épitaphe : « Seule la rose est assez fragile pour exprimer l’éternité. » « Messieurs les censeurs, bonsoir ! » , pourrait s’exclamer le philosophe Maurice Clavel, enterré à deux pas. Autour de la basilique, la lumière se fait plus diffuse pour éclairer les vallons de la campagne. C’est toujours elle qui attire les artistes comme des phalènes depuis la Seconde Guerre mondiale. Romain Rolland, Jules Roy, Georges Bataille, Maurice Clavel, Max-Pol Fouchet… Tous sont venus puiser à la même source.
On peut visiter les bureaux des deux premiers, l’un au musée Zervos, l’autre à la Maison de Jules Roy, au pied de la basilique. Heureux auteurs qui n’avaient qu’à lever les yeux pour trouver les forêts du Morvan, par-derrière les prés, les collines et les champs. Jules Roy, grand amoureux de Marie. Madeleine, ressentait ici une attraction magnétique. Ce qui ne l’empêchait pas d’avoir pour Vézelay et ses habitants des mots plus durs. C’étaient des amants déchirés ! Voilà ce que raconte Lorant Hecquet, le libraire de L’Or des Étoiles, dans la rue principale. Dans les rayonnages, littérature et ouvrages sur la religion, l’ésotérisme et l’hermétisme se côtoient. « Vézelay est un lieu où toutes les obédiences cohabitent » , confirme le libraire. Ne trouve-t-on pas, à deux pas de la basilique, une église orthodoxe ?
Les protestants avaient aussi un temple, avant que les ursulines ne les en délogent. Et que dire d’Anne-Marie Bonhomme ? Cette ancienne missionnaire dominicaine de Namur, qui peint des icônes à l’ombre du clocher, est tombée amoureuse du lieu en 1991. J’ai eu l’impression d’être arrivée au port. "J'ai eu l'impression d'être arrivée au port", dit-elle en trempant sa plume dans le plat à escargots qui lui sert de palette. « Le matin, je me rends chez les franciscains, et le soir chez les orthodoxes. » À Vézelay, la lumière jaillit partout et la foi n’a pas d’ombre.
La montée jusqu’au parvis de la basilique s’effectue, depuis la porte du Barle, par la rue Saint-Étienne, prolongée par la rue Saint-Pierre. Prenez le temps de visiter le musée Zervos, abrité par la maison de l’écrivain Romain Rolland. Là-bas est exposée la fabuleuse collection (œuvres datées de 1920 à 1960) à de l’éditeur et critique d’art Christian Zervos. Toiles, gouaches, sculptures, mobiles, livres d’artistes, retracent les grands mouvements de la création artistique contemporaine. La désillusion Les murs sont déjetés, pourris par l’humidité […]. Lorsque je dessinais dans l’église, j’entendais à chaque instant des petites pierres se détacher et tomber autour de moi […]. Si l’on tarde encore à donner des secours à la Madeleine, il faudra bientôt prendre le parti de l’abattre pour éviter des accidents. Tel est le constat sans appel que livre en août 1834, Prosper Mérimée, alors inspecteur des Monuments historiques. Viollet-le-Duc redonnera sa magnificence à ce joyau de l’art roman. Aujourd’hui, le tympan du portail central, pièce maîtresse du sanctuaire, est fissuré. Un comité scientifique l’a mis sous échafaudage avant de délivrer son diagnostic.
Compiègne : une escapade napoléonienne La forêt de Compiègne s’étend sur 14 500 hectares dans la vallée de l’Oise, à 80 km au nord de Paris. C’est l’un des plus grands massifs forestiers du pays. Façonné par les rois de France, son cadre naturel exceptionnel a été le théâtre de nombreux événements historiques.
Compiègne, un palais royal et impérial Compiègne fut le terrain de chasse favori des têtes couronnées et la destination festive des impératrices. Ville-musée, elle offre, le temps d’un week-end, une immersion dans un passé de folie et de génie. Découvrez Le Palais impérial de Compiègne : dans l’intimité des souverains De Clovis à Napoléon III, presque tous les souverains français ont séjourné à Compiègne. Idéalement situé au confluent de l'Aisne et de l'Oise, carrefour de communication entre Soissons et Beauvais, le château a été la résidence d'été des têtes couronnées qui y ont reçu les brillants esprits de leur époque.
Un patrimoine architectural et paysager exceptionnel La chambre à coucher de l'empereur. À 50 minutes de Paris, l’Oise est une terre de princes, de rois et d’empereurs qui rayonne par la diversité des personnages qui l’ont façonné. Seule commune française qui compte quatre familles royales et impériales, Compiègne abrite l’un des plus beaux palais de l’architecture néoclassique. Ancienne résidence d’été de la cour, remise en état après la Révolution sur ordre de Napoléon Ier pour y accueillir sa seconde femme, le palais connut aussi des heures de gloire sous le Second Empire. Séjour favori de Napoléon III et de l’impératrice Eugénie, c’est là qu’eurent lieu, dès 1956, les fameuses “Séries de Compiègne” qui accueillaient chaque année, les têtes couronnées et l’élite parisienne : politiques, artistes et scientifiques. Pendant un mois et demi, les souverains conviaient, chaque semaine, une centaine d’invités qui étaient conduit par train affrété au départ de Paris.
Les musées du Second Empire Le Palais impérial de Compiègne. Au sortir des appartements impériaux, l'opportunité vous est offerte de poursuivre votre voyage dans l'histoire du règne de Napoléon III en découvrant les musées du Second Empire. Installés dans des espaces destinés au temps des « séries » à des hôtes prestigieux, tels le prince et la princesse de Metternich ou encore le baron Haussmann, le musée du Second Empire et le musée de l'Impératrice font revivre la mémoire de cette époque à travers une collection de tableaux, de sculptures et de mobilier. Des objets qui évoquent les arts décoratifs fastueux du temps des premières Expositions universelles. Certains proviennent du palais, d'autres des résidences impériales détruites de Saint-Cloud et des Tuileries, d'autres encore de familiers de la cour.
La forêt de Compiègne : dans les pas de l’impératrice Eugénie Depuis le Palais impérial de Compiègne, prenez la direction de l’Allée des Beaux-Monts, une percée de 4 km qui le relie à la forêt, l'une des plus belles de France. D’une superficie de 14 000 hectares, c’est l’un des plus grands massifs forestiers et la 3ème forêt domaniale de France. Une forêt dans laquelle il est impossible de se perdre : à chaque carrefour, les poteaux étoilés sont marqués d’une pastille rouge qui indiquent la direction du Palais impérial ! Une idée ingénieuse de Napoléon III pour aider Eugénie à retrouver son chemin. Créée en 1810 et achevée en 1853 sur ordre de Napoléon III, l’allée visait à reproduire la perspective de Schönbrunn près de Vienne, le palais d’été de la dynastie austro hongroise dont Marie-Louise, l’épouse de l’Empereur était issue.
Auberge À la bonne idée : Hôtel restaurant 3 étoiles au cœur de la forêt de Compiègne Yves Giustinani a plus d'un tour dans son sac pour charmer les gourmets. A commencer par des créations harmonieuses aux saveurs délicates : ravioles de foie gras ; carpaccio de langoustines ; bar en croûte de sel ; ris de veau ; soufflé au Grand Marnier et l'incontournable crêpe de l'auberge flambée au kirsch. Ajoutez à cela un décor rassurant (poutres, boiseries, vieilles pierres). Le tout dans un cadre privilégié : dès les beaux jours, installez-vous sur la terrasse ombragée avec une vue magnifique sur le parc.
Le festival des forêts Depuis 1992, le Festival des Forêts met en espace la musique classique dans les décors naturels des forêts de Laigue et de Compiègne. Afin de préparer le spectateur à l'écoute de la musique, le Festival a imaginé un "concertrandonnée", promenade permettant, avant le concert, de découvrir le patrimoine naturel et historique de la région. Avec l’exigence qui lui est chère, le Festival conçoit dans des lieux souvent insolites, des concepts toujours plus novateurs qui associent la musique classique à la danse, au cinéma et aux feux d’artifice.
Le Musée de la Figurine historique : revivez la bataille de Waterloo 1 er musée de cette importance dévolu aux sculptures miniatures, il vit le jour en 1927 grâce au legs de la collection d’Alfred Ternisien. Dans ce coffre à jouets rêvé des enfants, fourmillant de détails, plus de 100 000 figurines de 6 à 20 cm déroulent nombre d’épisodes de l’histoire de France, comme la fameuse bataille de Waterloo. Avec près de 12 000 pièces, c’est le plus important diorama du musée. 25 m 2 de reconstitution, mettant en scène les principaux protagonistes, Napoléon, Wellington et le bataillon hanovrien d’Ompteda, permettent de comprendre la défaite du 18 juin 1815.
Le théâtre impérial de Compiègne L’une des salles plus parfaites du monde, plus accomplie que celle du Musikverein de Vienne Carlo-Maria Giulini, chef d’orchestre Ce lieu d’exception en France est né de la volonté de Napoléon III qui souhaitait un bâtiment à la hauteur des fastes qu’il offrait à ses nombreux invités lors de ses séjours réguliers à Compiègne. Dès sa conception, le Théâtre Impérial a eu pour objectif de recevoir au mieux ses hôtes. Et l’on peut dire que ses qualités architecturales et acoustiques en font un véritable joyau considéré comme l’un des théâtres les plus parfaits au monde, comme le soulignait le célèbre chef d’orchestre Carlo Maria Giulini. Depuis 2009, sous la conduite de son directeur, Eric Rouchaud, le projet du Théâtre Impérial qui a pour objectif d’accorder une place privilégiée à la musique et à l’art lyrique, notamment au chant français, explore différents axes artistiques (opéra, récital, musique baroque, musique symphonique, ainsi que théâtre musical ou ballet) du baroque à nos jours.
Du Palais au jardin : une chambre d'hôtes impériale À 50 m du Palais impérial, cet hôtel particulier de 300 m² a été reconstruit sur les ruines d’un ancien couvent. Ses meubles d’époque et sa décoration raffinée font revivre les fastes des fameuses "Séries de Compiègne". Petit-déjeuner dans une salle à manger au sol à cabochons, détente dans le petit salon en parquet de Versailles et chambres impériales avec vue sur le Palais : une maison d’hôtes qui rend le temps réversible !
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