UNIVERSITE ABDELMALEK ESSAADI Facult des Sciences Juridiques Economiques
UNIVERSITE ABDELMALEK ESSAADI Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales. Tanger Pour les étudiants de S 2 économie / Groupes : B et D L’IMPACT DES MRE SUR L’ECONOMIE MAROCAINE PR LOUHMADI ABDELJALIL
Introduction générale § La question de l’émigration Marocaine est aujourd'hui parmi celle qui occupent le plus les pouvoirs publics. Ceci s’explique notamment par l’accroissement du nombre de la communauté Marocaine résident à l’étranger. § Au départ, c’est-à-dire au lendemain de la deuxième guerre mondial, il s’agit presque exclusivement de main-d’œuvre non qualifiée mais choisie en fonction de ses qualités physique. Plus tard, les années 60 ont été marquées par l’instauration d’une nouvelle politique de regroupement familial par les principaux pays Européens, notamment en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne. § Dans ce sens le Maroc a signé plusieurs conventions de main-d’œuvre avec la Fédération Allemande et la France en 1963. . . etc.
§ En effet, Ces conventions et accords ont constitué le cadre légal pour le recrutement, l’accueil et le séjour des travailleurs Marocains dans les pays d’immigration. § Par ailleurs, si les années soixante ont été qualifiées comme la décennie d’accélération de l’émigration, les années 70 ont été marquées par un changement radical des flux migratoires. § cependant, la crise économique a poussé les pays d’accueil à réviser leurs politiques libérales d’immigration en adoptant celles du regroupement familial. D’autres formes sont devenues plus significatives à savoir : l’émigration saisonnière, clandestine et l’exode des compétences.
§ Ainsi, l’émigration apparaît comme un moyen de la politique d’emploi, et un moyen d’accéder au développement économique à travers une évolution de l’épargne nationale et de son investissement dans les secteurs productifs de l’économie. § A ce niveau, les transferts constituent le bénéfice essentiel de l’émigration car ils augmentent le revenu national, réduisent le recours à l’endettement extérieur, stimulant l’activité locale et le financement d’investissements productifs et contribuent aussi au développement du Pays.
§ En outre, les transferts de fonds des MRE se situent bien au-dessus des recettes touristiques, et même des recettes de l’exportation des phosphates. Il est difficile d’estimer avec exactitude le volume de ces transferts à destination le Maroc, car ils s’effectuent par une multitude de voies. § En effet, à coté des transferts empruntant les canaux officiels (banques et postes), d’autres arrivent sous forme liquide apportés par l’émigré ou des messagers, d’autres encore sont rapatriés sous forme de marchandises. § En revanche, ces dernières années, le comportement financier des MRE, a connu un changement certes timides, mais significatif à plusieurs égards : ils commencent à s’intéresser à l’investissement dans d’autres secteurs que l’immobilier ; dans le secteur de l’agriculture avec l’achat d’équipement agricole. D’importants capitaux appartenant à des émigrés ont été également investis dans le secteur touristique notamment dans la restauration et l’hôtellerie.
§ On assiste aussi depuis quelques années à des tentatives d’investissement dans certains secteurs industriels, notamment dans la petite confection, dans l’agroalimentaire et dans les petites industries liées au bâtiment. § Les MRE constituent une communauté prête à investir. Cette tendance s’est concrétisée grâce à certaines politiques d’incitation aux transferts de fonds et aux Investissements.
§ Au Maroc, les flux migratoires sont appelés à se perpétuer du moment que le chômage s’accentue, ceci est le résultat, en premier lieu, de l’accroissement démographique, et en second lieu, de la faiblesse du niveau de compétitivité de la grande majorité des entreprises. § Au niveau bilatéral, une série d’accords de partenariat sont mis en œuvre. L’accord avec la Tunisie a été le 17 juillet 1995, et celui avec le Maroc a été conclu le 4 novembre 1995, dont les principaux éléments étaient un dialogue, une Coopération financière, économique, sociale, culturelle et l’établissement progressif d’une zone de libre-échange.
§ L’aspect qui attire l’attention dans cette nouvelle approche est la mise en place, à l’horizon 2010, d’un espace Euroméditerranéen, comportant sur le plan économique, une vaste zone de libre –échange Euro-Méditerranéenne. § En fait, l’article 66 de l’accord d’association Maroc-Union européenne de 1996 précise en substance que les applications relatives aux travailleurs Marocains en Europe ne sont pas applicables aux ressortissants marocains qui travaillent ou qui résident illégalement sur le territoire de l’Union.
§ L’objectif de ce mémoire est de mettre l’accent sur les aspects financiers du Phénomène migratoire marocain, et leurs impacts sur le développement socio-économique du Maroc, autrement dit ; que représentent Les transferts financiers dans l’économie marocaine ? Comment ces transferts sont utilisés ? Quel est leur impact ? Quelles sont les mesures à prendre pour qu’ils soient utilisés de façon optimale ? Quel peut être l’apport de la diaspora marocaine au développement du Pays au niveau économique ?
q les données disponibles ont fait que notre travail sera examiné en deux parties: dans une première partie nous allons examiner les transferts de fonds effectués par les MRE et leur impact sur l’économie marocaine. Et la seconde partie on va étudier les moyens Étatique pour la promotion des investissements des MRE.
Partie 1: Les transferts de fonds effectués par les MRE et leur impact sur l’économie Marocaine.
Chapitre I : L’ampleur des transferts et leur apport dans l’économie nationale et locale. . § Définition de la notion de transferts financiers :
Volume et évolution des transferts de fonds des MRE : de 1968 à 1980 : c’est au cours de cette décennies que le mouvement d’émigration des Marocains vers l’étranger a pris un nouveau sens. Car c’est à partir de cette date seulement que, dans les pays d’accueil des systèmes de contrôle de l’immigration sont apparus.
1968 -1980 §
§ l’analyse de ce tableau nous montre que les montants de transferts ont été caractérisés par un accroissement continu. Ils ont atteint 4147 millions de Dirhams en 1980 alors qu’ils n’ont été que de 200. 0 millions de Dirhams en 1968. § En 1973, l’année de l’instauration des mesures en vu de limiter l’immigration dans certains pays européens, le montant est arrivé jusqu’à un milliard. § Cette prise de conscience par le gouvernement Marocain vise deux objectifs: * c’est de faire face à la situation des émigrés qui est devenue précaire en Europe avec les licenciements et les rapatriements de certains d’entre eux. * c’est d’inciter les MRE à augmenter leurs transferts vers le Maroc.
1980 -1990 q le volume des transferts à évolué d’une façon ascendante passant de 4174, 6 millions de DHS en 1980 à 16537, 2 millions de DHS en 1990, d’où une progression en pourcentage de 12, 2 % à 45, 8% à l’exception, bien entendu du 1982 et 1988. en effet au cours de ces deux années le volume des transferts a baissé avec un taux de -2, 4% en 1982 et -19, 4% en 1988. q. Par ailleurs une telle baisse peut s’explique par plusieurs facteurs parmi lesquels il y a : * l’arrêt officiel du mouvement migratoire. *les oscillations de taux de change. * Les effets de la politique du rougrepement familial sur les rapatriements.
1990 - 2007 § L’année quatre vingt dix a démarré par une expansion exceptionnelle des rapatriements effectués par les MRE ont atteint 16, 537 milliards de dirhams en 1990, ceci étant du à la dévaluation du dirhams. De 1996 à 1999, la croissance reprend : le montant est passé de 17, 3 à 19 milliards de dirhams. Selon les sources officielles, le montant des transferts a atteint plus que 35 milliards de dirhams à la fin de l’année 2002, et l’épargne financière des MRE, sous forme de compte à vu, et de dépôts à terme a totalité plus de 70 milliards de dirhams en l’an 2002. § En effet, elle a constitué en 2003 la principale ressource en devises, dépassant les recettes du tourisme (30. 881 milliards de dirhams) alors qu'elle ne représentait que la moitié de ces recettes en 1971. Elle dépasse l'ensemble des investissements et prêts privés étrangers au Maroc (23, 9 milliards de Dhs). Elle a également constitué la principale recette des transactions courantes de la balance des paiements, couvrant près de 67% du déficit commercial (52. 182 milliards de Dhs). § Par ailleurs Ils ont progressé, au terme du premier semestre 2008, de 5% par rapport à la même période de l’année 2007, selon l’Office des changes
Importance des transferts de fonds des MRE. q Au niveau macroéconomique : L’importance de ces transferts dans l’économie nationale ne fait donc aucun doute. Ils assurent les équilibres économiques et financiers extérieurs de l’économie marocaine. Ils couvrent une partie substantielle et même parfois l’intégrité du déficit du commerce extérieur. q Certes ils permettent au Maroc de résorber ses déficits extérieurs, mais la sur-liquidité qu’ils engendrent ne va pas sans poser des problèmes à tout le système bancaire marocain.
§ Au niveau du migrant : Au niveau du migrant également, l’effort de transfert est important. En effet, Et d’après les données de L’enquête de IST de 1998 Montrent que 60% des MRE transfèrent au Maroc au moins le quart de leur revenu annuel, et plus d’un tiers, plus du tiers de leur revenu. …. . INTERNET, ?
Les transferts, une ressource pour la famille et le pays: q Les transferts, une source de revenu pour la famille : Les transferts constituent une source de revenu pour les familles des émigrés Marocains. Nous pouvons même dire que ces transferts constituent pour la majorité de ces familles une source principale ou complémentaire de leur revenu. q Les transferts de fonds, un appréciable apport de devise pour le Maroc : *Les transferts et les agrégats économiques : L’importance des transferts pour l’économie marocaine peut être appréciée à travers une comparaison avec certains agrégats macroéconomiques tels : les importations et les exportations. Par exemple, les transferts ont représenté en 2001 l’équivalent des 4 premiers postes d’exportation de la balance commerciale (les vêtements confectionnés, les articles de bonneterie, l’acide phosphorique et les crustacées, mollusques et coquillages). De plus, les migrants peuvent participer d’une manière active au développement régional à travers leur contribution à des projets de développement économique et social du Maroc.
*Rôle des transferts de devises dans les échanges extérieurs: Le poids des transferts des marocains résidants à l’étranger dans les échanges du pays est devenu beaucoup plus déterminant et nécessaire, bien que le Maroc exporte des agrumes ou des phosphates, sa politique d’émigration a fait de l’expédition de la main-d’oeuvre la première industrie lucrative d’exportation.
Chapitre II : Aperçu général sur l’utilisation des transferts de fonds des MRE. § L’immobilier , l’investissement préféré des MRE. L’immobilier occupe la première place dans les investissements des MRE, qu’ils soient réalisés au Maroc ou dans le pays d’immigration, respectivement 83, 7% et 16, 7%. *Cela montre la priorité accordée à l’acquisition de logement par les migrants. En premier lieu pour satisfaire les besoins de leur ménage, et en second lieu comme placement facile et lucratif qui pose moins de problèmes. Les émigrés pensent que l’argent placé en général dans le foncier reste toujours disponible, même s’il ne rapporte pas de bénéfices. Ils peuvent récupérer au moins la totalité du capital investi. * L’immobilier reste donc le principal secteur d’investissement des MRE. Il représente 83, 7 pour cent de l’ensemble des investissements réalisés par les MRE. *A l’instar de Nador, Agadir connaît une évolution rapide de son parc de logement. *Le développement de la construction a favorisé la multiplication des activités qui s’y attachent (menuiserie, ferronnerie, peinture de bâtiment). Par conséquent, il a permis la création de plusieurs postes d’emploi directement et indirectement
q Les divers investissements des MRE : * La création des PME : Le rôle des migrants dans la création des PME se manifeste dans le financement total ou partiel de certaines activités commerciales industrielles ou artisanales. Or et d’après les statistiques du club des investisseurs Marocains de l’étranger (CIME) font état de la création de 900 TPE (très petite entreprise) et 400 PME depuis son installation en 1997. Généralement ces très petites entreprises s’activent dans le commerce d’alimentation, dans la réparation (mécanique, tournage…). * Les petites exploitations agricoles : si les transferts jouent un rôle considérable dans le fonctionnement de l’économie au niveau national, ils ont aussi une place fondamentale dans la dynamique économique et sociale au niveau local dans les régions du royaume à forte intensité migratoire. Ces transferts des MRE ont eu aussi des effets bénéfiques sur le milieu rural, dans la mesure où ils ont permis aux petits exploitants d’avoir des moyens financiers pour combler les déficits surtout en période de sécheresse ou lorsque la récolte est insuffisante. * le commerce: L’impact des revenus du travail à l’étranger sur le commerce est très important. En effet, grâce aux transferts des MRE, le niveau des dépenses des familles s’améliore, la propagation des modèles urbains de consommation se généralise.
Cas pratiques d’utilisation des transferts de fonds q des MRE : Les transferts de fonds dans la région du Rif Central L’une des caractéristiques spécifiques à cette région par rapport à d’autres régions du royaume, c’est le degré très élevé de dépendance vis-à-vis des revenus migratoires. Ils servent, en premier lieu, à la satisfaction des besoins essentiels de la famille, en second lieu ils sont utilisés de diverses façons. En outre, il faut ajouter qu’un nombre assez élevé d’émigrés ont pu utiliser leurs transferts dans la construction d’une maison , l’achat de camions, Taxis, Cafés, moulins, restaurants et hôtels, que ce soit dans les grandes villes du Nord ou dans les petits centres régionaux. q L’impact des transferts des émigrés sur l’économie du Rif Central : les apports en devises ont amené les familles rurales à modifier leur condition d’habitat, selon une enquête effectuée par le professeur M. Lazzar auprès des habitants du cercle du Rif central : Bani Hadifa et Targuist, elle montre que plus de 80 % des maisons construites à Beni Hadifa appartiennent aux familles des ménages. Il en est de même pour Targuist ou se trouvent 40 cafés. Une centaine de boutiques de détail, deux banques, un lycée, une pharmacie, des fours, une vingtaine d’hôtels, la Poste.
Partie 2 : Les moyens Étatique pour la promotion des Investissement des MRE.
Chapitre 1 : Vers une politique Marocaine rénovée relative aux MRE La politique d’incitation aux investissements et aux transferts des MRE. la réglementation du change en 1995 dans le cadre de la politique d’encouragement aux investissements nationaux et étrangers
FIN DU COURS
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