Tu seras nue Francis Jamm es Par Nanou

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Tu seras nue… Francis Jamm es Par Nanou et Stan

Tu seras nue… Francis Jamm es Par Nanou et Stan

Tu seras nue dans le salon aux vieilles choses, Fine comme un fuseau de

Tu seras nue dans le salon aux vieilles choses, Fine comme un fuseau de roseau de lumière,

Et les jambes croisées, aupr du feu rose, tu écouteras l’h

Et les jambes croisées, aupr du feu rose, tu écouteras l’h

À tes pieds, je prendrai dans mes bras Tu souriras, plus gracieuse qu’une bran

À tes pieds, je prendrai dans mes bras Tu souriras, plus gracieuse qu’une bran

Et posant mes cheveux sur ta hanche douce, Je pleurerai que tu sois si

Et posant mes cheveux sur ta hanche douce, Je pleurerai que tu sois si douce,

Nos regards orgueilleux se feront Et quand je baiser ai ta gorge , bons

Nos regards orgueilleux se feront Et quand je baiser ai ta gorge , bons pour nous

Tu baisseras les yeux en souriant vers moi Et laisseras fléchir ta nuque douce

Tu baisseras les yeux en souriant vers moi Et laisseras fléchir ta nuque douce

Puis quand viendra la vielle servante mala frapper à la porte en nous disant

Puis quand viendra la vielle servante mala frapper à la porte en nous disant : Le dîne

Tu auras un sursaut rougissant Et ta main frêle, préparera ta robe grise,

Tu auras un sursaut rougissant Et ta main frêle, préparera ta robe grise,

Et tandis que le vent passera sous l que la pendule usée sonner

Et tandis que le vent passera sous l que la pendule usée sonner

Tu mettras tes jambes au parfum d’ Dans leurs petits étuis noirs…!

Tu mettras tes jambes au parfum d’ Dans leurs petits étuis noirs…!

Francis Jammes, fils de Victor Jammes (1831 -1888) et d'Anna Bellot (1841 -1934), fait

Francis Jammes, fils de Victor Jammes (1831 -1888) et d'Anna Bellot (1841 -1934), fait de médiocres études au lycée de Pau, puis à Bordeaux. En 1886, il découvre Baudelaire. En 1888, il perd son père alors qu'il n'a pas vingt ans. En 1889, après son échec au baccalauréat (avec un zéro en français), il fait un stage sans lendemain comme clerc d'avoué chez un des notaires de sa ville. En pleine quête de lui-même, il écrit des poèmes et les adresse à diverses revues. Sa mère à plusieurs reprises les fait imprimer à compte d'auteur à Orthez où le poète habite alors avec elle. Ses essais poétiques sont remarqués notamment par Mallarmé et Gide. En 1895, il s'oriente définitivement vers la poésie. Son principal éditeur est et restera longtemps Le Mercure de France. En 1896, il voyage avec Gide en Algérie. Il lance en 1897 avec « Le jammisme » un vrai-faux manifeste littéraire qui le propulse à l'avant-scène de l'actualité. En 1898, il publie son premier vrai recueil poétique (son meilleur selon certains), De l'Angélus de l'aube à l'Angélus du soir, et rencontre le poète Charles Guérin, qui viendra le visiter à Orthez et écrit pour lui plusieurs poèmes ( « Ô Jammes, ta maison ressemble à ton visage. . . » ). Il rencontre aussi Claudel en 1900 et publie l'année suivante Le Deuil des Primevères. Nanou et Stan le 23/02/2021