TECHNOLOGIE LES TEMPS SENSIBLES DUNE SANCE DENSEIGNEMENT QUELQUES

TECHNOLOGIE LES TEMPS SENSIBLES D’UNE SÉANCE D’ENSEIGNEMENT QUELQUES CONCEPTS ET MISES EN ŒUVRE REP+ Audrey PIERRON – Collège REP+ Aimé Césaire Vaulx en Velin

Constat de départ: difficultés rencontrées par les élèves Mélange but et enjeu de tâche Difficultés liées aux fonctions cognitives Les élèves font « pour faire » mais sans comprendre le « pourquoi » Certains élèves ont un déficit d’attention, de mémorisation (notamment implicite) et/ou de raisonnement. Déphasage culturel /difficulté sociolangagière Un contrat didactique pas toujours compris des attentes et des interprétations différentes entre « ce que j’attends et ce que l’élève pense que j’attends. » Ne retiennent pas l’essentiel Les élèves ne retiennent pas forcément la notion ou la connaissance essentielle Retiennent le « superflu »

Mutualisation Consignes et tâches Entrée de séance Dispositifs: « Tétra-aide » , élèves référents, petits -maîtres… Approfondisse ment Exemple de format de séance revisité: Identification des temps sensibles Les 5 premières minutes de cours Les 7 dernières minutes de cours Sortie de séance

Entrée de séance LES 5 PREMIERES MINUTES DE COURS Dispositifs et rituels mis en place Objectif: Permettre au professeur de clarifier les attentes et aux élèves de faire le lien entre les différentes séances afin de donner un sens au travail qui est fait. Se mettre en condition de travail. Rituel d’entrée en classe Rituel de mise en route Rituels d’entrée dans les apprentissages - Rappel systématique de la séance précédente - Fait par les élèves ou « le petit poucet » - Présentation des objectifs et du déroulement de la séance + consignes de travail

Consignes et tâches Mutualisation Approfondiss ement Dispositifs et rituels mis en place sur la séance Tétra’aide Niveau 6ème & 5ème Utilisé lors des travaux individuels ou en binôme Principe: L’élève indique, par la couleur de son tétraèdre, s’il est en difficulté ou pas, s’il a besoin d’aide… Les plus: Favorise l’autonomie et la coopération entre les élèves. Permet de limiter les « Madame » en boucle. Limites: Il est nécessaire de bien cadrer l’utilisation du « j’aide ou je suis aidé » nécessite un travail préalable sur le « tutorat » BILAN: - Mitigé en fonction des classes - Gain en autonomie et gestion du travail - Objet pouvant générer une déconcentration chez certains élèves http: //bdemauge. free. fr/

Le petit-maître Exemple d’activité Tous niveaux Utilisé lors des travaux de groupe ou en classe entière La planification (cycle 3) Objectif: Par petits groupes, amener les élèves à construire un planning à partir d’une description de projet. Principe: Un ou des élèves, préparés en amont, sont en charge de faire la leçon à leurs camarades Les plus: Permet de remobiliser les élèves décrocheurs /en difficultés ou de stimuler les élèves rencontrant des facilités. Responsabilisation des élèves. Permet de faire varier « les intervenants » BILAN: - Travail préparatoire important mais gain de temps en classe - Permet d’avoir un regard extérieur qui aide à mieux comprendre ce qui peut faire obstacle chez certains - Des élèves plutôt volontaires et en demande. - Si l’élève en charge de ce rôle ne le prend pas au sérieux, on peut se trouver en difficulté sur la gestion de l’activité. t la n a Av nce séa t an e d n Pe éanc la s Définir un petit maître par groupe Fiche de préparation à la maison avec exercices + explications Le petit maître prend en charge son groupe • • Il explique ce qu’il a compris à ses camarades Il aide et guide ses camarades Rque: Utilisation d’un support effaçable commun afin de permettre aux élèves de se tromper et au petit maître de corriger, d’expliquer puis d’effacer…

Sortie de séance LES 7 DERNIERES MINUTES DE COURS Dispositifs et rituels mis en place Objectif: Permettre aux élèves de retenir l’essentiel et à l’enseignant de s’assurer de ce qui est compris pour faire une remédiation/reformulation si nécessaire. Rituel de sortie des apprentissages - « Les petits métiers » - Bilan fait collectivement ou individuellement ou par le « petit poucet » sur la séance de façon générale - Les mots/notions à retenir - Et on essaye de répondre à la question « Pourquoi est-ce qu’on a fait ça? » Rituel de sortie de cours

Le petit-poucet Tous niveaux (mais à renommer pour certains niveaux) Déroulement: 1) Les élèves écrivent leur propre bilan Pour les 7 dernières minutes Principe: Un élève est en charge de faire le bilan de la séance et les notions à retenir (ce qui lui a paru important) Les plus: Permet de remobiliser les élèves décrocheurs /en difficultés ou de stimuler les élèves rencontrant des facilités. Responsabilisation des élèves. BILAN: - Pas forcément de petit-poucet à chaque séance (en fonction de l’activité) - Permet d’avoir un regard extérieur qui aide à mieux comprendre ce qui peut faire obstacle chez certains - Facilite la remédiation entre pairs, le petitpoucet à parfois besoin d’aide pour son bilan 2) L’élève « petit poucet » présente son bilan de séance / le professeur prend en note 3) Les camarades peuvent aider ou compléter si besoin 4) On définit ensemble les mots à retenir Variante: - Noter le vocabulaire à retenir et demander aux élèves de rédiger le bilan avec les mots importants.

Niveau 3ème: « Comment avez-vous procédé pour compléter les chaînes d’énergie et d’informations? » Un 1 er élève présente sa façon de faire, les autres peuvent compléter ou apporter des précisions. Chaque élève réalise sa fiche méthode Permet une synthèse de fin d’heure Niveau 5ème: « Avez-vous rencontré des difficultés sur l’activité? Qu’est ce qui vous freine? » Un élève fait part d’une difficulté rencontrée (ici entrer une formule sur tableur grapheur). Un élève ayant réussi explique et montre la façon de procéder, quelques précisions peuvent être apportées par d’autres élèves. Ceux qui estiment en avoir besoin complète leur fiche méthode.

Quelques exemples: i ie s g o l o n ch te n e r e s ogres es? » r p t n ot me « Com mauvaises n e on a d Tous niveaux Pour les 7 dernières minutes et les 5 premières du cours suivant « A quoi sert le grand-bi? » (image dans la salle) « Pourquoi devons n ous faire des ponts en papier? » de ion s s i m s an la tr e u q e st-c « Qu’e ent? » m mouve La boîte à questions « Comment marche un overboard? » le ans d e c i r mot e u o r as de passe? » p a y ’ « S’il n ment ça se m vélo co Principe: De façon anonyme les élèves déposent leurs questions sur la leçon (ou sur la technologie de façon générale) dans une boîte et nous essayons d’y répondre la séance d’après. Les plus: • Les élèves osent poser des questions • Permet de bien se rendre compte de ce qui a été compris ou pas (ex: suite à une séance à travailler sur les fonctions techniques question « qu’est-ce qu’une fonction technique? » ) BILAN: - Une façon assez simple de s’assurer de ce qui est compris - Permet aux élèves de poser toutes sortes de questions et parfois reprendre ou introduire d’autres notions - Peut être chronophage si on cherche à répondre à toutes les questions. - Les élèves ont un peu de mal à s’approprier le concept

Bilan personnel sur la mise en place des rituels et dispositifs: Points négatifs Points positifs - Portée un peu moins importante quand - Remise en question des pratiques on est seul dans l’équipe à mettre en - Enrichissant professionnellement place les rituels? - Une autre façon de réfléchir sa séquence, sa séance, son activité - L’appropriation par les élèves peut - L’impression d’être plus attentive aux paraître un peu longue (mais les effets besoins des élèves sont rapides) - Des cours mieux structurés, mieux gérés dans le temps « Qu’est-ce que ça vous apporte? » (vs élèves): « ça peut nous aider à être responsable et autonome » (Rumeysa-cycle 4) « ça fait gagner du temps et c’est important, ça permet de se remémorer rapidement ce qu’on a fait » (Yasmine-cycle 3) « De l’attention » (Kenan-cycle 4) « Personnellement comme on a beaucoup de cours dans notre tête, ça m’aide à me rappeler des choses » (Sakina-cycle 4) « C’est efficace on ne perd pas de temps » (Adonaï-cycle 4) « ça m’apporte de se souvenir de qu’est-ce qu’on avait fait les dernières séances et à la fin qu’est-ce qu’il faut retenir…ça s’est bien pour réussir à se souvenir » (Dina-cycle 3) « ça permet de parler de ce qu’on pense » (Maïssa-cycle 4)

Sources : « Enseigner plus explicitement en EPS, en éducation prioritaire et ailleurs » N. Chevret « Malentendus sociocognitifs, La construction sociale du décrochage scolaire » , Entretien avec Patrick Rayou, Bulletin de la ligue de l’enseignement, décembre 2012 « Enseigner plus explicitement » Centre Alain Savary – ENS Lyon www. ac-grenoble. fr/ien. . . /Entonnoir-M. Prouchetschéma+texte-version-ML. docx « Enseigner plus explicitement au regard du processus enseignement apprentissages en EP » N. CHEVRET