Soins infirmiers en hmatologie 29 Novembre 2019 BROUILLARD
Soins infirmiers en hématologie 29 Novembre 2019 BROUILLARD C. , PORTERAT E. ,
SOMMAIRE I. Présentation du service V. Surveillance et soins infirmiers II. Une journée type VI. Rôle propre infirmier et difficultés propres au service III. Le parcours médical IV. L’hospitalisati on en secteur d’isolement VII. Conclusion
I. Présentation du service Service de soins intensifs • 17 lits d’isolement protecteur • 4 IDE / 3 AS en poste de 7 h 30 (Matin/Soir) • 4 IDE la nuit poste de 10 h
Service de soins conventionnels • 12 lits • 2 IDE/2 AS en poste de 7 h 30 (Matin/soir) • 2 IDE la nuit en poste de 10 h
Les différentes pathologies traitées en hémato • LAM (leucémie aigue myéloblastique) / LAL (leucémie aigue lymphoblastique) • Lymphome hodgkin et non hodgkin • Myélome
Moelle Sang Ganglion Polynucléaires neutrophiles Polynucléaires éosinophiles Polynucléaires basophiles Cellules Souches Hématopoïétiques monocytes lymphocytes Mégacaryocytes Plaquettes Prolifération cellulaire médullaire Hématies Réticulocytes Prolifération cellulaire ganglionnaire
II. Une journée type en hématologie Transmissions nuit/jour Impression des bilans sanguins (NF, iono transfusion? ) 1 er tour 7 h : réveil, constantes (TA, Sat, T°, Pouls), poids, PVC (pression veineuse centrale), diurèse, restriction hydrique, bain de bouche à l’éludril, ttt PO, évaluation de la douleur, vérification de la voie d’abord, vérification scope, débit perfusions, prélèvements myco/bactério (lundi, jeudi). De 8 h à 10 h - Transfusions, RP, relève des soins. - Préparation des soins 2ème tour 10 h : constantes, pose des soins, transfusions, chimio. Transmissions matin/après-midi Vérification des prescriptions et préparation des soins. 3ème tour 14 h: constantes, vérification des voies d’abord, des scopes, des débits. Pose des soins de 14 h, +/- chimio. Pansements (complet ou partiel), pilulier (LMV)
Une journée type en hématologie (suite) Transmission après-midi/nuit Préparation des soins 5ème tour 22 h : constantes, PVC, diurèse, vérification de la voie d’abord, vérification du scope, débit perfusions. Pose des soins. 6ème tour 2 h: constantes +/- perfusions. 7ème tour 4 h: Bilan sanguin, constantes, perfusions. Soins de nursing si besoin (tout au long de la nuit). Transmission nuit/jour…
III. Le parcours médical • Visite médecin sur point d’appel ou non Bilan sanguin perturbé • Appel CHU suite au BS pour avis hémato • Hospitalisation CHU : - Bilan sanguin d’urgence (groupage HLA si moins de 65 ans, groupage ABO, RAI) - Pose de VVP puis VVC (Picc-Line puis +/- CIP) - RP / ECG - Médullogramme (taux de blastes) Soins ide et surveillance. - Echo cardiaque (évaluation FEVG) • Administration traitement suivant PM, +/- transfusions • Explication fonctionnement service
IV. L’hospitalisation en secteur d’isolement L’environnement du patient 1. Les affaires de toilettes : neuves, non entamées. Les brosses à dents : souples et les rasoirs électriques de préférence. Ne sont pas autorisés : savonnettes, cotons, flacons spray ou gaz propulseur, les crèmes en pot. L’eau de la douche et de tous les points d’eau sont filtrés. 2. Les vêtements en coton ou vêtements pouvant être lavés à 60°C en machine sont autorisés. Conditionnés individuellement de suite après repassage dans un sachet type congélation zippé et neuf. Les vêtements ne peuvent être portés plus de 24 h. 3. Affaires personnelles autorisées : ordinateur perso, téléphones portables, console de jeux, stylo bille, livres et magasines neufs, lunettes, boules quiès silicone à usage unique, photos et dessins sous pochette plastifiée, montre avec bracelet lisse, CD et DVD, réveil, bijoux et piercing d’oreille uniquement, perruque sous condition…
L’hospitalisation en secteur d’isolement L’alimentation protégée Répond à la nécessité de consommer des aliments dépourvus de germes dangereux. Les interdits : les plats « maisons » , les aliments crus, issus de l’agriculture biologique, les céréales crus, poissons et crustacés crus ou fumés, fruits et herbes insuffisamment lavés, produits d’épicerie fine, pâtisseries maison et du boulanger, fromage au lait cru… Pour les produits apportés par les proches : choisir des emballages en portion individuelle ou les plus petits possibles. Tout aliment ouvert sera jeté 24 h après son ouverture.
L’hospitalisation en secteur d’isolement Les autres conseils d’hygiène • Lavage des mains à la SHA • Tirer la chasse d’eau après avoir fermé le couvercle des WC • Changement des vêtements quotidiennement Entretien de la chambre : Bio nettoyage réalisé tous les matins et les A-M l’environnement proche.
Les visites en secteur d’isolement - Horaires de 14 h à 21 h - Une seule personne à la fois - Règles d’hygiène et d’habillage avant l’entrée dans la chambre - Les contacts physiques sont interdits - Les enfants de moins de 13 ans ne sont pas admis - Pas de sortie de la chambre pour le patient à part pour les examens prescrits (RP 1/semaine minimum)
La surveillance clinique en secteur d’isolement • Les patients sont scopés (relié à une centrale dans la salle de soins) Intérêt : sécurité du patient, rapidité d’action si défaillance du patient ou du scope. Inconvénients : réactions allergiques aux électrodes, bruit vif si mal réglé = EDUCATION DU PATIENT +++
V. Surveillance et soins infirmiers 1. Le risque infectieux en lien avec l’aplasie SURVEILLANCE T° 8 fois/jour + apparition frissons/sueurs. TA, TT, SAT 8 fois/jour (risque choc septique). Apparition d’une toux. Point de ponction de la VVC et pansement. BILAN Hémocultures 3 fois/semaine ou lors d’une hyperthermie (décharge septique), Prélèvements myco/bac urines, selles et gorge 2 fois/semaine. RP au moins une fois/sem. Administration et surveillance de la prise des traitements et application du protocole si hyperthermie. Respect de l’isolement protecteur, rigueur asepsie +++ et
Surveillance et soins infirmiers (suite) 2. La mucite en lien avec la chimio et l’aplasie Elle provoque des douleurs au niveau de la gorge, des difficulté à s’alimenter, une perte de goût. Traitement : Bain de bouche morphine/soludec, bain de bouche au coca, xylocaine gel, bain de bouche Eludril. Surveillance de l’apparition et de l’évolution des lésions. Alimentation adaptée : proposé des repas légers, froids et fractionnés suivant les goûts, proposer de faire amener des plats personnels. Majore le risque de déficit nutritionnel : surveillance des protéines sanguines et du poids.
3. Risque TBE en lien avec l’alitement, la pathologie et les traitements Bas de contention, Surveillance des signes de phlébite, surveillance du trajet de la VVC, Héparine au PSE. 4. Risque hémorragique NFP quotidienne +/- transfusion plaquettes sur PM. Surveillance apparition gingivorragie, méléna, épistaxis, pétéchies. Education du patient 5. Risque d’anémie NFP quotidienne +/- transfusions de globules rouges sur PM.
6. Risque d’excès du volume liquidien Surveillance de la diurèse, PVC 2 fois/jour, poids, apparition d’oedèmes. Respect de la RH. Utilisation de diurétique sur PM. 7. Risque de perturbation intestinale en lien avec la chimio, l’alitement, la présence de germes intestinaux Surveillance de la fréquence des selles. Traitements laxatifs ou symptomatiques de la diarrhée sur PM. Vélo ++ 8. Nausées et vomissements
9. Asthénie Favoriser le repos du patient en limitant les passages dans la chambre. Voir avec lui s’il n’est pas judicieux de limiter les visites. La nuit être le plus discret possible. 10. Alopécie, perturbation de l’image corporelle. Proposition d’une coupe de transition Encourager le port de foulards, rubans, bandeaux… Contact avec le perruquier Rassurer et écouter +++
Certaines conséquences de la chimiothérapie - Stérilité Prélèvement cecos Soutien psychologique - APLASIE +++ - Diminution des facteurs sanguins Anémie (transfusion si Hb < 9, injection de folinates de Ca 2+) Thrombopénie (surveillance signes hémorragiques : gingivorragie, pétéchie, épistaxis) Neutropénie (Risque infectieux+++, surveillance risque choc septique)
Les transfusions • Patients polytransfusés : carte de groupe sanguin à l’arrivée, RAI 3 fois par semaine. Transfusion de plaquettes (spécificité hémato, amoto)
Transfusion de globules rouges
L’autogreffe de CSP
VI. Rôle propre infirmiers et difficultés propres au service • • Juste distance Responsabilité Fin de vie Gestion du stress et des émotions
VII. CONCLUSION • EDUCATION DU PATIENT +++ • TRAVAIL D’EQUIPE • SOINS RELATIONNELS • RESPONSABILITES INFIRMIERES • ASEPSIE
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