SEMIOLOGIE RESPIRATOIRE Hilario NUNES Service de pneumologie Hpital

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SEMIOLOGIE RESPIRATOIRE Hilario NUNES Service de pneumologie, Hôpital Avicenne

SEMIOLOGIE RESPIRATOIRE Hilario NUNES Service de pneumologie, Hôpital Avicenne

DIAGNOSTIC D’UNE MALADIE RESPIRATOIRE 1) Interrogatoire (= anamnèse) : 60 -82% 2) Examen physique:

DIAGNOSTIC D’UNE MALADIE RESPIRATOIRE 1) Interrogatoire (= anamnèse) : 60 -82% 2) Examen physique: 9 -17% 3) Explorations complémentaires: 9 -23%

INTERROGATOIRE

INTERROGATOIRE

A. Facteurs de risque = exposition à des aérocontaminants, terrain. B. Antécédents pathologiques personnels

A. Facteurs de risque = exposition à des aérocontaminants, terrain. B. Antécédents pathologiques personnels et familiaux. C. Traitements et investigations = pathologies iatrogènes D. Histoire de la maladie = signes fonctionnels et généraux.

Aérocontaminants 1) Tabac +++ 2) Particules minérales a) Amiante: cf b) Silice: silicose c)

Aérocontaminants 1) Tabac +++ 2) Particules minérales a) Amiante: cf b) Silice: silicose c) Béryllium: béryliose pulmonaire chronique 3) Particules organiques a) Pneumallergènes: cf b) Agents des PHS: poumon d’éleveur d’oiseaux (protéines aviaires) et poumon de fermier (moisissures: micropolyspora faeni, aspergillus fumigatus ) 4) Agents infectieux

Tabac • Consommation évaluée en nombre de paquets-années (nombre de paquets de 20 cigarettes

Tabac • Consommation évaluée en nombre de paquets-années (nombre de paquets de 20 cigarettes par jour x nombre d’années de tabagisme). • Intensité, durée (date de début et de fin), type. • KBP primitif (incidence x 10) et BPCO, observée généralement après 40 ans. • Facteur aggravant l’asthme et l’emphysème. • Proposer sevrage +++

Particules minérales et organiques • Exposition professionnelle ou environnementale. • « Cursus laboris »

Particules minérales et organiques • Exposition professionnelle ou environnementale. • « Cursus laboris » : calendrier professionnel, nature des activités, produits manipulés… • Aide éventuelle d’un spécialiste et prise en charge comme maladie professionnelle et/ou reclassement. • Animaux domestiques: pneumallergènes, transmission de maladies infectieuses. • Vie domestique: bricolage.

Amiante • Exposition habituellement professionnelle, plus rarement environnementale. • Période de latence entre exposition

Amiante • Exposition habituellement professionnelle, plus rarement environnementale. • Période de latence entre exposition et conséquences pathologiques pouvant atteindre plusieurs décennies. • Augmente le risque de KBP primitif. Cause principale des mésothéliomes pleuraux malins. • Atteintes pleurales bénignes (plaques, calcifications, épaississements, pleurésies), atélectasies pulmonaires par enroulement et, rarement, fibrose pulmonaire (asbestose).

Pneumallergènes • Rôle majeur dans l’asthme. • Milieu domestique : acariens dont dermatophagoïdes pteronyssimus,

Pneumallergènes • Rôle majeur dans l’asthme. • Milieu domestique : acariens dont dermatophagoïdes pteronyssimus, allergènes d’animaux dont ceux du chat et des blattes, plumes, moisissures dont alternaria. • Milieu environnemental : pollens et moisissures. • Milieu professionnel : boulangers (farine de blé), peintres au pistolet , coiffeurs (isocyanates), soignants (latex), ébénistes (poussières de bois exotiques)…

Agents infectieux • Transmission interhumaine: – Tuberculose: • notion de contact avec un tuberculeux

Agents infectieux • Transmission interhumaine: – Tuberculose: • notion de contact avec un tuberculeux contagieux, • séjour prolongé en zone d’endémie, • vaccination par le BCG: réduit de plus de 50% l’incidence de la tuberculose surtout dans sa forme neuro-méningée chez l’enfant et miliaire chez l’adulte – Grippe, infections à mycoplasma pneumoniae et coqueluche: – Transmission animale: infections à chlamydia psitacci • Origine environnementale: légionellose, infections aspergillaires, mycobactérioses non tuberculeuses

ATCD personnels • Tuberculose: – risque de rechute si mal traitée – complications: DDB,

ATCD personnels • Tuberculose: – risque de rechute si mal traitée – complications: DDB, aspergillome intracavitaire • Retentissement respiratoire de maladies extrarespiratoires très variées • Immunodépression en particulier infection par le VIH • Terrain allergique: rhinite et conjonctivite saisonnière • Stérilité: maladie des cils ou mucoviscidose

ATCD familiaux • • • Asthme, allergie Mucoviscidose Déficit en α 1 -antitrypsine Déficit

ATCD familiaux • • • Asthme, allergie Mucoviscidose Déficit en α 1 -antitrypsine Déficit immunitaire héréditaire …

Traitements et investigations • A l’origine d’affections iatrogènes • Prise médicamenteuse ++ – Toux:

Traitements et investigations • A l’origine d’affections iatrogènes • Prise médicamenteuse ++ – Toux: IEC – Asthme: β-bloquants: – PID: cordarone, nitrofurantoïne, méthotrexate, bléomycine, huile de paraffine… – Hémorragie intra-alvéolaire: anticoagulants – HTAP idiopathique: isoméride –…

Signes fonctionnels • Symptômes d’origine respiratoire: 1) 2) 3) 4) 5) • Dyspnée Toux

Signes fonctionnels • Symptômes d’origine respiratoire: 1) 2) 3) 4) 5) • Dyspnée Toux Expectoration Hémoptysie Douleur thoracique Non spécifiques de l’appareil respiratoire, parfois d’origine cardio-vasculaire ou autre

DYSPNEE

DYSPNEE

A. B. C. D. E. Définition Cotation Caractéristiques sémiologiques Démarche diagnostique Étiologies

A. B. C. D. E. Définition Cotation Caractéristiques sémiologiques Démarche diagnostique Étiologies

Définition • Sensation subjective d’inconfort ou gêne respiratoire. • Mécanisme complexe. • Symptôme non

Définition • Sensation subjective d’inconfort ou gêne respiratoire. • Mécanisme complexe. • Symptôme non spécifique: origine respiratoire, mais aussi cardiovasculaire, neurologique ou métabolique. • Son absence n’élimine pas une pathologie respiratoire

Cotation intensité • • Mécanisme complexe. Perception très variable selon individus Facteurs psychologique et

Cotation intensité • • Mécanisme complexe. Perception très variable selon individus Facteurs psychologique et expérience Intérêt pour appréhender le retentissement dans la vie courante, déterminer l’évolution de la maladie et évaluer l’effet du traitement • Classe fonctionnelle NYHA, autres

Classification fonctionnelle NYHA • Classe I: patient asymptomatique • Classe II: patient éprouvant un

Classification fonctionnelle NYHA • Classe I: patient asymptomatique • Classe II: patient éprouvant un essoufflement ou de la fatigue pour les efforts inhabituels ( > 2 étages) • Classe III: patient éprouvant un essoufflement ou de la fatigue pour les efforts de la vie courante ( 2 étages) • Classe IV: gêne permanente existant au repos.

Autres méthodes • Classification de Sadoul • Échelle analogique de Borg allant de 0

Autres méthodes • Classification de Sadoul • Échelle analogique de Borg allant de 0 à 10 • Test de marche des 6 minutes – Distance parcourue ± arrêts – Sa. O 2: début, fin de test et valeur minimale – Score de Borg: début, fin de test • Questionnaire respiratoire de St Georges: retentissement sur la qualité de vie

Caractéristiques (1) • Ancienneté ++ – Aigue – Chronique • Mode d’installation: – Brutale

Caractéristiques (1) • Ancienneté ++ – Aigue – Chronique • Mode d’installation: – Brutale (EP, PNO) – Progressive – Répétitif paroxystique (asthme, IVG)

Caractéristiques (2) • Circonstances de survenue : – Effort ou repos et intensité (cotation

Caractéristiques (2) • Circonstances de survenue : – Effort ou repos et intensité (cotation de la dyspnée) – Horaire: • Recrudescence nocturne (IVG, asthme) – Caractère positionnel: • Orthopnée : dyspnée de décubitus à chiffrer en nombre d’oreillers (IVG, paralysie phrénique bilatérale) • Platypnée: dyspnée majorée en position debout (CIA) – Facteurs environnementaux : • Exposition allergénique (asthme)

Caractéristiques (3) • Temps ventilatoire de la dyspnée: – Inspiratoire: traduit un obstacle à

Caractéristiques (3) • Temps ventilatoire de la dyspnée: – Inspiratoire: traduit un obstacle à la pénétration de l’air; il est haut situé (larynx, trachée, voire grosses bronches) et s’accompagne souvent de bruits spontanément audibles (cornage, wheezing) : Cf – Expiratoire: traduit un obstacle à vider l’air; il est bas situé (bronches); s’accompagne de bruits le plus souvent à l’auscultation (sibilants): Cf – Aux deux temps: causes multiples • Bruyante ou non: patient/auscultation

Caractéristiques (4) • Fréquence respiratoire: – – FR normale entre 12 et 20/min Apnée:

Caractéristiques (4) • Fréquence respiratoire: – – FR normale entre 12 et 20/min Apnée: arrêt respiratoire Polypnée (ou tachypnée) : FR augmentée >20/min Bradypnée : FR diminuée <12/min • Rythme respiratoire: – Dyspnée de Küsmaul – Dyspnée de Cheyne-Stokes • Ampliation thoracique

Bruits respiratoires (1) • Cornage: bruit intense rauque inspiratoire traduisant un obstacle laryngé (laryngite,

Bruits respiratoires (1) • Cornage: bruit intense rauque inspiratoire traduisant un obstacle laryngé (laryngite, œdème de la glotte, épiglottite, inhalation de corps étranger) • Wheezing: sifflement intense à prédominance inspiratoire traduisant un obstacle trachéal ou d’une grosse bronche (inhalation de corps étranger, sténose tumorale) • Sibilants: sifflements aigus à prédominance expiratoire traduisant un obstacle bronchique (asthme, BPCO, IVG)

Bruits respiratoires (2) • Présence de bruits respiratoires anormaux ou râles – sibilants: Cf;

Bruits respiratoires (2) • Présence de bruits respiratoires anormaux ou râles – sibilants: Cf; le plus souvent diffus – crépitants: bruits aigus éclatants en fin d’inspiration, non modifiés par la toux: bilatéraux et prédominant aux bases (PID, IVG) ou localisés en foyer (pneumonie) • Diminution du MV: – symétrique (emphysème) – asymétrique (pathologie pleurale) • Auscultation normale: EP, tamponnade, trouble métabolique

Dyspnée : démarche • Caractéristiques de la dyspnée ++ • Antécédents pathologiques cardio-respiratoires, facteurs

Dyspnée : démarche • Caractéristiques de la dyspnée ++ • Antécédents pathologiques cardio-respiratoires, facteurs de risque (âge, tabac, terrain allergique), traitements en cours. • Signes fonctionnels respiratoires et signes généraux associés. • Examen physique: bruits respiratoires ++ • Examens complémentaires

Dyspnée aigue : tolérance • Le plus souvent contexte d’urgence ++ • Signes de

Dyspnée aigue : tolérance • Le plus souvent contexte d’urgence ++ • Signes de mauvaise tolérance : IRA – Respiratoire: • cyanose, sueurs • bradypnée ou polypnée intense • mise en jeu des muscles respiratoires accessoires: tirage • respiration diaphragmatique paradoxale – Hémodynamique: tachycardie >120/mn, hypo. TA, signes de choc – Neurologique: agitation, troubles de conscience, asterixis (flapping tremor)

Dyspnée aigue : étiologies (1) • Examens complémentaires de base: – Radiographie thoracique –

Dyspnée aigue : étiologies (1) • Examens complémentaires de base: – Radiographie thoracique – Gaz du sang – NFS – Ionogramme sanguin avec créatininémie – Glycémie – ECG

Dyspnée aigue : étiologies (2) • • • Asthme et exacerbation de BPCO EP,

Dyspnée aigue : étiologies (2) • • • Asthme et exacerbation de BPCO EP, IVG Pneumothorax et pleurésie Pneumopathie aigue infectieuse Obstacle des voies aériennes – Obstacle laryngé: laryngite, œdème de la glotte, épiglottite, inhalation de corps étranger – Obstacle trachéal ou bronche principale: inhalation de corps étranger, sténose tumorale • Cause neurologique ou métabolique (acidose métabolique, anémie aigue)

Dyspnée chronique : étiologies (1) • Examens complémentaires de base: – Radiographie thoracique –

Dyspnée chronique : étiologies (1) • Examens complémentaires de base: – Radiographie thoracique – Explorations Fonctionnelles Respiratoires – Gaz du sang – NFS – ECG – Echographie cardiaque – Autres

Dyspnée chronique : étiologies (2) • Maladies obstructives chroniques : – BPCO, emphysème, asthme

Dyspnée chronique : étiologies (2) • Maladies obstructives chroniques : – BPCO, emphysème, asthme fixé, DDB • Maladies restrictives chroniques : – Pneumopathies interstitielles diffuses – Atteintes pariétales thoraciques (cypho-scoliose, séquelles pleurales) et maladies neuro-musculaires • Maladies cardiovasculaires : – IVG chronique, péricardite constrictive – Cœur pulmonaire chronique post-embolique – Hypertension artérielle pulmonaire idiopathique • Anémies chroniques

Arguments pour un asthme • Dyspnée sifflante expiratoire, paroxystique à prédominance nocturne, par crises

Arguments pour un asthme • Dyspnée sifflante expiratoire, paroxystique à prédominance nocturne, par crises résolutives spontanément ou sous bronchodilatateurs, intervalles libres • Circonstances déclenchantes: exposition allergène, effort • Signes associés: toux + crachats perlés lors de la crise • Examen: râles sibilants lors de la crise, normal en dehors • ATCD familiaux ou personnels équivalents (atopie/allergie) • Rx thorax: normale • Variabilité de la courbe de DEP • EFR: TVO réversible ou HRB • Amélioration sous traitement

Arguments pour une IVG • Dyspnée d’effort, orthopnée • OAP: dyspnée paroxystique à prédominance

Arguments pour une IVG • Dyspnée d’effort, orthopnée • OAP: dyspnée paroxystique à prédominance nocturne, toux avec grésillement laryngé, expectoration rose saumonée, parfois pseudo-asthme (asthme cardiaque) • Examen: polypnée superficielle, râles crépitants, tachycardie, galop gauche, signes de cardiopathie sous-jacente • ATCD de cardiopathie gauche connue • Facteurs de risque: âge, ATCD personnels, familiaux, tabac, HTA, diabète, hypercholesterolémie • Rx thorax: opacités pulmonaires en ailes de papillon, lignes de Kerley, cardiomégalie • ECG, BNP, échographie cardiaque

Arguments pour une EP • Dyspnée brutale, • Facteurs de risque: intervention chirurgicale, alitement,

Arguments pour une EP • Dyspnée brutale, • Facteurs de risque: intervention chirurgicale, alitement, accouchement, cancer, oestrogènes… • Signes associés: douleur pleurale aiguë, hémoptysie, syncope, fièvre • Examen: respiratoire le plus souvent normal, phlébite, signes IVD rare • Rx thorax: normale ou anormale avec signes variables • ECG, gaz du sang, D-dimères • Echo-doppler veineux des MI, scintigraphie pulmonaire de V/P, angio-scanner thoracique

Arguments pour un PNO • Douleur soudaine en point de côté • Terrain: homme,

Arguments pour un PNO • Douleur soudaine en point de côté • Terrain: homme, fumeur, longiligne • Examen: asymétrie, tympanisme, VV=0, silence, pas de fièvre, pas d’autre anomalie • Rx thorax

Arguments pour une BPCO • Dyspnée lentement progressive, poussées aigues de dyspnée sifflante mais

Arguments pour une BPCO • Dyspnée lentement progressive, poussées aigues de dyspnée sifflante mais sans intervalle libre, exacerbation souvent hivernale • Bronchite chronique • Facteurs de risque: > 40 -50 ans et tabac • Examen: normal, parfois sibilants ou diminution MV bilatéral (emphysème); cœur normal • Rx thorax: normale ou distension (emphysème) • EFR : TVO non réversible

Arguments pour une FPI • • • > 50 ans Dyspnée lentement progressive, toux

Arguments pour une FPI • • • > 50 ans Dyspnée lentement progressive, toux sèche Examen: râles crépitants, HD, cœur normal Rx thorax: image interstitielle diffuse EFR: TVR, baisse DLCO

TOUX

TOUX

A. B. C. D. Définition Caractéristiques sémiologiques Démarche diagnostique Étiologies

A. B. C. D. Définition Caractéristiques sémiologiques Démarche diagnostique Étiologies

Définition • Phénomène expulsif réflexe de défense à centre bulbaire. • Irritation zone réflexogène

Définition • Phénomène expulsif réflexe de défense à centre bulbaire. • Irritation zone réflexogène = pharynx, larynx, trachée, bronches et plèvre. • Symptôme non spécifique très fréquent: 2ème motif de consultation en médecine générale • Permet dissémination d’agents infectieux (virus, BK, coqueluche …)

Caractéristiques (1) • Evolution aigue ou chronique (durée < ou >3 semaines) ++ •

Caractéristiques (1) • Evolution aigue ou chronique (durée < ou >3 semaines) ++ • Toux sèche ou grasse avec ou sans production d’une expectoration ++

Caractéristiques (2) • Installation brutale ou progressive, ancienneté • Horaire: – Nocturne: asthme, IVG,

Caractéristiques (2) • Installation brutale ou progressive, ancienneté • Horaire: – Nocturne: asthme, IVG, RGO – Matinale: bronchite chronique, rhino-sinusite • Circonstances déclenchantes ou favorisantes: – Allergènes, recrudescence saisonnière : asthme – Effort: asthme, IVG – Prédominance positionnelle: IVG, RGO (décubitus dorsal), atteinte pleurale (changements de position) – Lors des repas: troubles de la déglutition, fistule

Caractéristiques (3) • Production ou non d’une expectoration: Cf • Quintes: coqueluche, inhalation d’un

Caractéristiques (3) • Production ou non d’une expectoration: Cf • Quintes: coqueluche, inhalation d’un corps étranger, tumeur des voies aériennes. • Autres signes respiratoires, extra-respiratoires ou généraux. • Prise médicamenteuse: IEC, β-bloquants • Terrain: tabagisme, age > ou < 40 ans

Toux aigue : étiologies • Contexte évocateur le plus souvent – Infection aigue respiratoire

Toux aigue : étiologies • Contexte évocateur le plus souvent – Infection aigue respiratoire basse ou haute ++ – Asthme ou inhalation de gaz irritants, – Poussée d’IVG, – Recrudescence de bronchite chronique, – Embolie pulmonaire, – Atteinte pleurale.

Toux chronique : étiologies (1) • Se voit dans toutes les maladies respiratoires chroniques.

Toux chronique : étiologies (1) • Se voit dans toutes les maladies respiratoires chroniques. • Radiographie thoracique systématique. • Rx anormale : tuberculose, KBP, syndrome médiastinal, DDB, pneumopathie interstitielle diffuse, pathologie pleurale, IVG.

Toux chronique : étiologies (2) • Rx normale: causes les plus fréquentes (90%) –

Toux chronique : étiologies (2) • Rx normale: causes les plus fréquentes (90%) – Ecoulement postérieur de sinusite chronique – Asthme – RGO – prise d’IEC – bronchite chronique, DDB • Examen ORL et radio sinus, EFR et test à la méthacholine, FOGD et PH métrie +/- TDM thoracique et fibroscopie bronchique.

Toux chronique : étiologies (3) • Chez le patient fumeur > 40 ans toujours

Toux chronique : étiologies (3) • Chez le patient fumeur > 40 ans toujours recher KBP primitif, • Particulièrement en cas de modification de la toux chez un patient ayant une bronchite chronique.

EXPECTORATION

EXPECTORATION

Définition • Rejet anormal de secrétions lors de la toux • Certains sujets ne

Définition • Rejet anormal de secrétions lors de la toux • Certains sujets ne peuvent pas cracher et déglutissent l’expectoration sans l’extérioriser (enfant, femmes) • L’expectoration reflète l’origine bronchique ou pulmonaire d’une toux.

Caractéristiques • Abondance • Aspect: – Muqueux: crachat blanc visqueux – Muco-purulent ou purulent:

Caractéristiques • Abondance • Aspect: – Muqueux: crachat blanc visqueux – Muco-purulent ou purulent: crachat jaune vert compact (infection bactérienne) – Séreux: crachat blanc fluide et aéré – Hémoptoïque: crachat strié de sang • Evolution

Étiologies (1) • Bronchite chronique: toux avec expectoration sur > 3 mois (avec recrudescence

Étiologies (1) • Bronchite chronique: toux avec expectoration sur > 3 mois (avec recrudescence hivernale) pendant > 2 années consécutives.

Étiologies (2) • Bronchite aigue, pneumonie, surinfection bronchite chronique ou de DDB: expectoration muco-purulente

Étiologies (2) • Bronchite aigue, pneumonie, surinfection bronchite chronique ou de DDB: expectoration muco-purulente ou purulente • Pneumonie à pneumocoque: crachats « rouillés » • DDB: expectoration muco-purulente ou purulente chronique abondante quotidienne • Oedème pulmonaire: expectoration séreuse ou mousseuse saumonée • Asthme: expectoration collante, difficile à émettre, d’ aspect perlé caractéristique (dit « de Laennec » ). • ABPA: moules bronchiques • Abcés pulmonaire: expectoration purulente fétide (anaérobie), rarement « vomique »

HEMOPTYSIE

HEMOPTYSIE

Définition • Rejet de sang par la bouche provenant des VA sousglottiques. – Typiquement

Définition • Rejet de sang par la bouche provenant des VA sousglottiques. – Typiquement : rejet de sang rouge aéré, spumeux lors d’un effort de toux. – Parfois moins typique : crachats noirâtres ou striés • Diagnostic différentiel : – Saignement stomatologique (gingivorragie…) ou ORL (épistaxis) : examen local. – Saignement digestif (hématémèse): effort de vomissement, FOGD

Caractéristiques • C’est une urgence: le risque vital est l’asphyxie par inondation alvéolaire. •

Caractéristiques • C’est une urgence: le risque vital est l’asphyxie par inondation alvéolaire. • Abondance de l’hémoptysie ++ – Minime : crachats striés de sang – Faible : < 50 cm 3 (un demi-verre)/24 h – Moyenne : > 50 cm 3/24 h – Grande : > 200 cm 3/24 h.

Étiologies (1) • Contexte évident : – Traumatisme thoracique : plaie thoracique, rupture trachéo-bronchique,

Étiologies (1) • Contexte évident : – Traumatisme thoracique : plaie thoracique, rupture trachéo-bronchique, contusion pulmonaire… – Iatrogène: fibroscopie bronchique avec biopsies, ponction transpariétale…

Étiologies (2) • Hy révélatrice : causes les + fréquentes – – Cancer broncho-pulmonaire

Étiologies (2) • Hy révélatrice : causes les + fréquentes – – Cancer broncho-pulmonaire primitif Dilatation des bronches Tuberculose active Chez un ancien tuberculeux: • Rechute, • DDB post-cicatricielle, • Aspergillome greffé dans une cavité résiduelle, • Cancer sur cicatrice, • Broncholithiase. – Embolie pulmonaire

Étiologies (3) • Hy révélatrice: autres causes – – – IVG, RM. Tumeur bénigne

Étiologies (3) • Hy révélatrice: autres causes – – – IVG, RM. Tumeur bénigne des bronches: carcinoïde… Malformations artério-veineuses intrapulmonaires Bronchite chronique: se méfier d’un KBP ++ Bronchite aiguë, pneumopathie aiguë infectieuse: diagnostic d’élimination ++ – Hémorragie alvéolaire: • Troubles de l’hémostase • IVG • Syndrome de Goodpasture, granulomatose de Wegener

DOULEUR THORACIQUE

DOULEUR THORACIQUE

Définition • Symptôme très fréquent non spécifique: d’origine respiratoire, pariétale, oesophagienne ou neurologique. •

Définition • Symptôme très fréquent non spécifique: d’origine respiratoire, pariétale, oesophagienne ou neurologique. • Douleur thoracique d’origine respiratoire: liée à une atteinte de la plèvre soit directe soit par contiguïté.

Caractéristiques • Douleur pleurale: – Unilatérale, à type de point de côté – Basithoracique,

Caractéristiques • Douleur pleurale: – Unilatérale, à type de point de côté – Basithoracique, parfois irradiation scapulaire – Majorée par l’inspiration profonde et la toux – Mode d’installation, ancienneté, intensité, association à d’autres symptômes selon étiologie • Cf sémiologie des autres appareils.

Étiologies • Étiologies respiratoires: – Épanchement liquidien ou gazeux de la plèvre – Pneumonie

Étiologies • Étiologies respiratoires: – Épanchement liquidien ou gazeux de la plèvre – Pneumonie – Embolie pulmonaire – Cancer broncho-pulmonaire (notamment de l’apex: syndrome de Pancoast-Tobias) • Les autres causes sont cardiovasculaires (angor, péricardite aiguë, dissection aortique), pariétale (fracture costale, arthrite chondro-costale), oesophagienne (RGO) ou neurologique (douleur radiculaire)

EXAMEN PHYSIQUE

EXAMEN PHYSIQUE

A. B. C. D. Inspection Palpation Auscultation Percussion

A. B. C. D. Inspection Palpation Auscultation Percussion

INSPECTION

INSPECTION

A. B. C. D. E. F. Morphologie thoracique (statique) Mouvements respiratoires (dynamique) Cyanose Hippocratisme

A. B. C. D. E. F. Morphologie thoracique (statique) Mouvements respiratoires (dynamique) Cyanose Hippocratisme digital Astérixis (ou « flapping hand tremor » ) Mesure Sa. O 2 et DEP

Morphologie thoracique 1) Déformations 2) Circulation collatérale: Cf 3) Œdème: Cf

Morphologie thoracique 1) Déformations 2) Circulation collatérale: Cf 3) Œdème: Cf

Déformations • • Thorax cylindrique ou en « tonneau » : augmentation du diamètre

Déformations • • Thorax cylindrique ou en « tonneau » : augmentation du diamètre antéro-postérieur (emphysème). Asymétrie par rétraction: affaissement d’un hémithorax (atélectasie, séquelles fibreuses de pneumopathie, séquelles pleurales) Asymétrie par voussure: augmentation unilatérale des dimensions thoraciques (pleurésie abondante, PNO). Déformation du squelette : – – – Colonne vertébrale : cyphose, scoliose ou cyphoscoliose Thorax en “entonnoir“ (dépression de la partie inférieure du sternum) Thorax en “carène“ (déplacement en avant du sternum).

Mouvements respiratoires 1) 2) 3) 4) 5) Fréquence respiratoire Type respiratoire Ampliation thoracique Tirage

Mouvements respiratoires 1) 2) 3) 4) 5) Fréquence respiratoire Type respiratoire Ampliation thoracique Tirage Rythme respiratoire

Fréquence respiratoire • Fréquence respiratoire à mesurer sur une minute – FR normale entre

Fréquence respiratoire • Fréquence respiratoire à mesurer sur une minute – FR normale entre 12 et 20/min – Apnée : arrêt respiratoire – Polypnée (ou tachypnée) : FR augmentée, >20/min – Bradypnée : FR diminuée, <12/min

Type respiratoire • • Il est soit abdominal, utilisant le diaphragme, soit thoracique supérieur.

Type respiratoire • • Il est soit abdominal, utilisant le diaphragme, soit thoracique supérieur. Il existe souvent un mode intermédiaire, avec utilisation prédominante du diaphragme. Respiration abdominale paradoxale: dépression inspiratoire du creux épigastrique traduisant une dysfonction diaphragmatique

Ampliation thoracique • • Peut être diminuée globalement dans l’emphysème et l’asthme. Peut être

Ampliation thoracique • • Peut être diminuée globalement dans l’emphysème et l’asthme. Peut être diminuée unilatéralement s’il existe une pathologie pleurale ou pulmonaire sous-jacente.

Tirage • • • Dépression inspiratoire anormale des creux susclaviculaires, de la région sus-sternale

Tirage • • • Dépression inspiratoire anormale des creux susclaviculaires, de la région sus-sternale ou des espaces intercostaux Reflète la mise en jeu (contraction inspiratoire) des muscles respiratoires accessoires, notamment les sterno-cléido-mastoïdiens Signe plus souvent une IRA quelle qu’en soit la cause

Rythme respiratoire • Normalement régulier, avec un rapport temps E/I : 1, 4 –

Rythme respiratoire • Normalement régulier, avec un rapport temps E/I : 1, 4 – Bradypnée expiratoire: BPCO, asthme • Dyspnée de Küsmaul: hyperpnée ample à quatre temps (inspiration, pause, expiration, pause): acidose métabolique. • Dyspnée de Cheyne-Stokes : respiration périodique (mouvements d’amplitude successivement croissante, puis décroissante, puis pause): dysfonction du tronc cérébral (origine neurologique, insuffisance cardiaque).

Cyanose 1) Définition 2) Mécanismes/étiologies

Cyanose 1) Définition 2) Mécanismes/étiologies

Définition • Coloration bleuâtre, sombre, parfois violacée des téguments et des muqueuses surtout visible

Définition • Coloration bleuâtre, sombre, parfois violacée des téguments et des muqueuses surtout visible au niveau des extrémités (lèvres, ongles, oreilles…) • Taux d’Hb réduit > 5 g/dl dans le sang capillaire. • Intensité cyanose liée à l’intensité de la désaturation et au taux hémoglobine – Peut être inapparente en cas d’anémie – Peut être exagérée par une polyglobulie

Mécanismes/étiologies • Cyanose « centrale » ou respiratoire: – Cyanose diffuse – Désaturation du

Mécanismes/étiologies • Cyanose « centrale » ou respiratoire: – Cyanose diffuse – Désaturation du sang artériel, conséquence diminution Pa. O 2 – IR, shunt droit-gauche, baisse de la FIO 2 • Cyanose « périphérique » ou circulatoire: – Cyanose des extrémités – Désaturation du sang veineux : extraction accrue en O 2 tissulaire lié à ralentissement circulatoire: général (état de choc, insuffisance cardiaque) ou local (syndrome de Raynaud)

Hippocratisme digital 1) Définition 2) Étiologies 3) Ostéo-arthropathie hypertrophiante pneumique

Hippocratisme digital 1) Définition 2) Étiologies 3) Ostéo-arthropathie hypertrophiante pneumique

Définition • Elargissement des extrémités (doigts, orteils) et bombement des ongles en verre de

Définition • Elargissement des extrémités (doigts, orteils) et bombement des ongles en verre de montre donnant un aspect en baguette de tambour • Rénitence et rougeur du lit des ongles • Isolé ou faisant partie de l’OAHP

Étiologies • Causes respiratoires – DDB diffuses et mucoviscidose – KBP – Fibroses pulmonaires

Étiologies • Causes respiratoires – DDB diffuses et mucoviscidose – KBP – Fibroses pulmonaires et asbestose • Causes extra-respiratoires – Cardiopathies cyanogènes – Cirrhose – Endocardite d’Osler – Formes congénitales

OAHP • = syndrome de Pierre-Marie • Associe HD + douleurs des avant-bras et

OAHP • = syndrome de Pierre-Marie • Associe HD + douleurs des avant-bras et des genoux d’horaire inflammatoire, polyarthrite + appositions périostées au niveau de la diaphyse des os longs (Rx des os des avant-bras et des jambes ou scintigraphie). • Causes: – Syndrome paranéoplasique du KBP ++ – Pachydermo-périostose familiale: exceptionnelle

PALPATION

PALPATION

Transmission des VV • • Augmentation des VV: condensation du parenchyme pulmonaire sous-jacent Diminution

Transmission des VV • • Augmentation des VV: condensation du parenchyme pulmonaire sous-jacent Diminution ou abolition des VV : interposition d’une poche liquidienne (pleurésie) ou gazeuse (PNO) entre le parenchyme pulmonaire et la main

Autres • • • Recher des points douloureux explorer les aires ganglionnaires Recher une

Autres • • • Recher des points douloureux explorer les aires ganglionnaires Recher une tuméfaction mammaire, sous-cutanée ou osseuse. Emphysème sous cutané: présence d’air sous la peau donnant une sensation de « crépitation neigeuse » comme la marche sur la neige.

PERCUSSION

PERCUSSION

Sonorité • • La percussion doit être toujours comparative. Matité: diminution de la sonorité.

Sonorité • • La percussion doit être toujours comparative. Matité: diminution de la sonorité. – – – • Normale au niveau des aires de projection du foie et cœur. Matité franche, avec sensation de résistance au doigt l’épanchement liquidien de la plèvre. Matité moins franche, sans sensation de résistance au doigt dans la condensation pulmonaire. Tympanisme: augmentation de la sonorité. – – Tympanisme normal au niveau de la poche à air gastrique Épanchement gazeux de la plèvre ou emphysème

AUSCULTATION

AUSCULTATION

A. Bruits normaux B. Modification des bruits normaux Souffles C. Bruits surajoutés Râles

A. Bruits normaux B. Modification des bruits normaux Souffles C. Bruits surajoutés Râles

Bruits normaux • • Murmure vésiculaire: il est perçu dans les régions antéro-latérales du

Bruits normaux • • Murmure vésiculaire: il est perçu dans les régions antéro-latérales du thorax et dans le dos. Il s’entend durant toute l’inspiration et seulement au début de l’expiration. Bruit trachéo-bronchique (ou bruit glottique) : il est perçu en avant, dans la région pré-sternale haute et la base du cou, devant la trachée, dans les régions sousclaviculaires, et en arrière, entre le rachis et les omoplates. Il s’entendu aux deux temps de la respiration.

Modifications des bruits normaux (1) • Diminution ou abolition (silence respiratoire) du MV: –

Modifications des bruits normaux (1) • Diminution ou abolition (silence respiratoire) du MV: – Interposition entre poumon et stéthoscope d’une poche liquidienne (pleurésie) ou gazeuse (PNO) – Disparition de la ventilation dans le poumon concerné (condensation pulmonaire, principalement atélectasie) – Distension thoracique (emphysème) – Épaississement important de la paroi (obésité)

Modifications des bruits normaux (2) • • Souffle: transmission anormale, à la périphérie des

Modifications des bruits normaux (2) • • Souffle: transmission anormale, à la périphérie des poumons, du bruit trachéo-bronchique Souffle tubaire: – – • Souffle pleurétique: – – • Bruit intense, rude, de tonalité élevée, perçu aux deux temps, mais à prédominance inspiratoire. Condensation pulmonaire Bruit doux, lointain, voilé, expiratoire. Perçu à la limite supérieure d’un épanchement pleural de moyenne abondance. Souffle amphorique

Bruits surajoutés: râles 1) 2) 3) 4) Sibilants et squeaks Ronflements (ronchus) Crépitants Frottement

Bruits surajoutés: râles 1) 2) 3) 4) Sibilants et squeaks Ronflements (ronchus) Crépitants Frottement pleural

Sibilants • • • Sibilants= sifflements= sibilances Râles sifflants aigus polyphoniques et désordonnés Aux

Sibilants • • • Sibilants= sifflements= sibilances Râles sifflants aigus polyphoniques et désordonnés Aux deux temps, mais à prédominance expiratoire Le plus souvent diffus à l’auscultation Parfois audible à distance Traduit un obstacle bronchique (réduction du calibre par une inflammation de la paroi ou un collapsus expiratoire): asthme; BPCO, IVG

Squeaks • • Sifflements en fin d’inspiration aux bases Ouverture tardive et incomplète des

Squeaks • • Sifflements en fin d’inspiration aux bases Ouverture tardive et incomplète des bronchioles partiellement obstruées: bronchiolite, certaines pneumopathies interstitielles (PHS)

Ronflements • • • Ronflements= ronchus = râles bronchiques Râles de tonalité grave, inspiratoires

Ronflements • • • Ronflements= ronchus = râles bronchiques Râles de tonalité grave, inspiratoires et expiratoires La toux les modifie ou les fait disparaître Liés à la présence de sécrétions adhérentes à la paroi bronchique Bronchite chronique et bronchite aiguë avec hypersécrétion

Crépitants • • • Crépitants = crépitations = râles velcro Râles fins, secs, égaux

Crépitants • • • Crépitants = crépitations = râles velcro Râles fins, secs, égaux entre eux, de tonalité élevée, éclatant en bouffée en fin d’inspiration Non modifiés par la toux Liée à un comblement alvéolaire et/ou atteinte bronchiolaire distale Pneumonie (foyer), pneumopathies interstitielles, IVG

Frottements pleuraux • • Sons secs, discontinus, perçus aux deux temps, très superficiels, donnant

Frottements pleuraux • • Sons secs, discontinus, perçus aux deux temps, très superficiels, donnant une impression de froissement sous le stéthoscope Non modifiés par la toux Frottement de l’un contre l’autre des deux feuillets pleuraux inflammés Au tout début de la pleurésie

SYNDROMES

SYNDROMES

A. B. C. D. Syndromes pleuraux Syndrome de condensation pulmonaire Syndromes médiastinaux Insuffisance respiratoire

A. B. C. D. Syndromes pleuraux Syndrome de condensation pulmonaire Syndromes médiastinaux Insuffisance respiratoire

Syndromes pleuraux

Syndromes pleuraux

Définitions • Pneumothorax: présence d’air • Pleurésie: présence de liquide • Pleurésie purulente (ou

Définitions • Pneumothorax: présence d’air • Pleurésie: présence de liquide • Pleurésie purulente (ou empyème ou pyothorax): présence de pus • Hémothorax: présence de sang • Chylothorax: présence de lymphe • Hydropneumothorax: présence de liquide et d’air • Pachypleurite: épaississement de la paroi pleurale elle-même, sans forcément d’épanchement

Pleurésie (épanchement liquidien de la plèvre)

Pleurésie (épanchement liquidien de la plèvre)

Signes fonctionnels • Douleur pleurale : douleur thoracique unilatérale, à type de point de

Signes fonctionnels • Douleur pleurale : douleur thoracique unilatérale, à type de point de coté, augmentée par l’inspiration profonde, la toux et les changements de position. • Toux : typiquement sèche, favorisée par les changements de position. • Dyspnée : variable selon l’abondance de la pleurésie. • Mode de début et signes généraux dépendent de la cause de la pleurésie.

Signes physiques • Syndrome d’épanchement liquidien de la plèvre – Inspection : hémithorax immobile

Signes physiques • Syndrome d’épanchement liquidien de la plèvre – Inspection : hémithorax immobile à la respiration voir distendu si épanchement abondant – Percussion : matité franche, mobile – Palpation : diminution ou abolition des VV – Auscultation : diminution ou abolition du MV, rarement souffle pleurétique ou frottement pleural si épanchement de faible abondance • Recher signes de mauvaise tolérance. • Recher signes utiles à la démarche étiologique.

Signes Rx • Face : – Opacité dense et homogène à limite supérieure floue,

Signes Rx • Face : – Opacité dense et homogène à limite supérieure floue, concave en haut et dedans, se prolongeant par une ligne bordante axillaire (courbe de Damoiseau). – Depuis le simple comblement de cul de sac pleural jusqu’à l’aspect d’hémithorax opaque. • Profil : effacement du diaphragme du coté atteint. • Intérêt d’un cliché en décubitus latéral du coté atteint en cas d’épanchement de faible abondance • ± échographie ou scanner thoracique

Ponction pleurale: thoracocentèse • Ponction pleurale – Exploratrice: orientation du diagnostic étiologique – Thérapeutique

Ponction pleurale: thoracocentèse • Ponction pleurale – Exploratrice: orientation du diagnostic étiologique – Thérapeutique • Aspect macroscopique : – Liquide jaune citrin, clair: pleurésie séro-fibrineuse – Liquide purulent ou puriforme (trouble): empyème – Liquide hémorragique: hémothorax – Liquide blanc laiteux: chylothorax

Pleurésie séro-fibrineuse

Pleurésie séro-fibrineuse

Physiopathologie • Transsudat: pauvre en protides et cellules – augmentation de la pression hydrostatique

Physiopathologie • Transsudat: pauvre en protides et cellules – augmentation de la pression hydrostatique dans les capillaires sous-pleuraux (insuffisance cardiaque) – diminution de la pression oncotique (hypo-albuminémie) – diminution de la pression pleurale (atélectasie) • Exsudat: riche en protides et cellules – augmentation de la perméabilité capillaire (inflammation) – altération du drainage lymphatique (obstacle) – passage trans-diaphragmatique d’ascite.

Définitions Analyse biochimique du liquide pleural + sang Protides plèvre/sang LDH plèvre/sang Transsudat Exsudat

Définitions Analyse biochimique du liquide pleural + sang Protides plèvre/sang LDH plèvre/sang Transsudat Exsudat <30 g/l <0. 5 <0. 6 >30 g/l >0. 5 >0. 6

Transsudats: étiologies • Insuffisance cardiaque gauche ou globale ++ • Cirrhose • Syndrome néphrotique

Transsudats: étiologies • Insuffisance cardiaque gauche ou globale ++ • Cirrhose • Syndrome néphrotique

Exsudats: démarche diagnostique (1) • Ponction pleurale: – Examen cytologique: • Formule cellulaire: liquide

Exsudats: démarche diagnostique (1) • Ponction pleurale: – Examen cytologique: • Formule cellulaire: liquide riche en PNN altérés (pleurésie purulente) ou riche en lymphocytes (pleurésie tuberculeuse) • Cellules tumorales: pleurésie néoplasique. – Examen bactériologique: direct, culture milieu aéro -anaérobie et milieu de Lowenstein (tuberculose)

Exsudats: démarche diagnostique (2) • Biopsie pleurale : analyse d’un fragment de la plèvre.

Exsudats: démarche diagnostique (2) • Biopsie pleurale : analyse d’un fragment de la plèvre. – Biopsie pleurale à l’aiguille. – Puis biopsie pleurale sous pleuroscopie si négatif à l’aiguille. – Examen histologique (pleurésie néoplasique, tuberculose) et mise en culture (tuberculose) • Autres examens selon l’orientation

Exsudats: étiologies (1) • Pleurésies néoplasiques – Plus souvent métastatique : KBP, sein –

Exsudats: étiologies (1) • Pleurésies néoplasiques – Plus souvent métastatique : KBP, sein – Rarement mésothéliome pleural primitif : amiante • Pleurésies infectieuses – Pleurésie tuberculeuse – Pleurésie purulente – Pleurésie réactionnelle « para-pneumonique » ou virale

Exsudats: étiologies (2) • Embolie pulmonaire • Pleurésie bénigne de l’amiante • Affections sous-diaphragmatiques

Exsudats: étiologies (2) • Embolie pulmonaire • Pleurésie bénigne de l’amiante • Affections sous-diaphragmatiques – Pancréatites chroniques – Abcès sous phrénique • Maladies de système

Pneumothorax (épanchement gazeux de la plèvre)

Pneumothorax (épanchement gazeux de la plèvre)

Physiopathologie • A l’état normal : P pleurale négative par rapport à la P

Physiopathologie • A l’état normal : P pleurale négative par rapport à la P alvéolaire = forces de traction opposées du poumon (tendance à la rétraction) et de la cage thoracique (tendance à l’expansion). • Communication entre les alvéoles et la cavité pleurale : fuite d’air vers l’espace pleural jusqu’à égalisation des pressions le poumon se collabe et l’hémithorax se distend. • Le plus souvent rupture d’une cavité aérique (bulle) située au contact de la plèvre apicale

Signes fonctionnels • Douleur pleurale +/- intense : le plus souvent brutale en «

Signes fonctionnels • Douleur pleurale +/- intense : le plus souvent brutale en « coup de poignard » au repos ou à l’effort, augmentée à l’inspiration et par la toux. • Dyspnée très variable selon le contexte. • Toux sèche renforçant la douleur.

Signes physiques (1) • Syndrome d’épanchement gazeux de la plèvre : – Inspection :

Signes physiques (1) • Syndrome d’épanchement gazeux de la plèvre : – Inspection : hemithorax atteint plus distendu et moins mobile. – Percussion : tympanisme – Palpation : diminution ou abolition des VV – Auscultation: diminution ou abolition du MV, rarement souffle amphorique

Signes physiques (2) • Recher signes de mauvaise tolérance. • PNO suffocant pouvant être

Signes physiques (2) • Recher signes de mauvaise tolérance. • PNO suffocant pouvant être responsable d’une IRA – Le plus souvent PNO sur IRC sous-jacente. – PNO dit « à soupape » lié à une brèche à clapet. – Exceptionnel PNO spontané bilatéral d’emblée

Signes Rx • Rx thorax de face en inspiration ± expiration ssi PNO non

Signes Rx • Rx thorax de face en inspiration ± expiration ssi PNO non visible sur le cliché en inspiration. • Hyperclarté +/- importante entre la paroi et le parenchyme pulmonaire délimitée par une ligne pleurale, sans trame pulmonaire visible. Depuis le PNO partiel jusqu’au PNO complet avec au maximum un poumon complètement rétracté au niveau du hile.

Étiologies • PNO spontané idiopathique – Le plus fréquent. – Sujet jeune longiligne. Homme

Étiologies • PNO spontané idiopathique – Le plus fréquent. – Sujet jeune longiligne. Homme > femme. – Facteur de risque : tabagisme. • PNO spontané secondaire compliquant une maladie respiratoire: BPCO, emphysème, asthme, fibrose pulmonaire… • PNO iatrogène • PNO traumatique: plaie transfixiante, fracture de côte

Syndrome de condensation pulmonaire

Syndrome de condensation pulmonaire

Définition (1) • Ensemble des signes liés à une condensation du parenchyme pulmonaire qui

Définition (1) • Ensemble des signes liés à une condensation du parenchyme pulmonaire qui se transforme en bloc solide: présence de produits pathologiques au sein des alvéoles ou une obstruction bronchique intrinsèque ou extrinsèque (=atélectasie )

Définition (2) • Les condensations pulmonaires peuvent être: – Systématisées (occupant un segment, un

Définition (2) • Les condensations pulmonaires peuvent être: – Systématisées (occupant un segment, un lobe, voire un poumon) ou non systématisées (ne respectant pas les limites d’un lobe ou segment) – Rétractiles (accompagné d’une diminution du volume du territoire atteint) ou non rétractiles (le territoire garde son volume initial) • Déterminés par la Rx thoracique F + P

Signes fonctionnels • SF respiratoires et généraux dépendent de l’étiologie

Signes fonctionnels • SF respiratoires et généraux dépendent de l’étiologie

Signes physiques • Inspection: – Le plus souvent rien de particulier – Si atélectasie

Signes physiques • Inspection: – Le plus souvent rien de particulier – Si atélectasie d’un territoire important, diminution de mobilité de l’hémithorax atteint avec affaissement • Palpation: augmentation des VV • Percussion: matité ± franche (moins que dans l’épanchement liquidien de la plèvre), non mobile • Auscultation: – Diminution ou abolition du MV dans la zone condensée – ± souffle tubaire au centre de la zone condensée – ± crépitants autour du souffle tubaire en cas de pneumonie

Signes Rx (1) • Opacité pulmonaire systématisée non rétractile – Opacité délimitée par un

Signes Rx (1) • Opacité pulmonaire systématisée non rétractile – Opacité délimitée par un lobe ou un segment, le plus souvent triangulaire – Bords nets rectilignes, pas de réduction du volume pulmonaire du territoire atteint, structures adjacentes en place – Éventuellement bronchogramme aérique en cas de pneumonie (contraste entre le parenchyme condensé et l’intégrité de l’arbre bronchique) – Infarctus pulmonaire: opacité périphérique, triangulaire à base pleurale

Signes Rx (2) • Opacité pulmonaire systématisée rétractile – Opacité délimitée par un lobe

Signes Rx (2) • Opacité pulmonaire systématisée rétractile – Opacité délimitée par un lobe ou un segment – Bords nets convexes, réduction du volume pulmonaire du territoire atteint – Déplacement des structures adjacentes: attraction du médiastin, ascension de la coupole, pincement des espaces interscostaux

Signes Rx (3) • Opacité pulmonaire non systématisée – Opacité dense diffuse, mal limitées

Signes Rx (3) • Opacité pulmonaire non systématisée – Opacité dense diffuse, mal limitées

Principales étiologies • Opacité pulmonaire systématisée non rétractile – Pneumonie (PFLA le plus souvent

Principales étiologies • Opacité pulmonaire systématisée non rétractile – Pneumonie (PFLA le plus souvent à pneumocoque) – Infarctus pulmonaire • Opacité pulmonaire systématisée rétractile – – KBP Bouchon muqueux (DDB) Corps étranger Adénopathie compressive • Opacité pulmonaire non systématisée – Pneumonie

Syndromes médiastinaux

Syndromes médiastinaux

Définition (1) • Ensemble des syndromes liés l’atteinte d’une structure du médiastin

Définition (1) • Ensemble des syndromes liés l’atteinte d’une structure du médiastin

Syndrome de la veine cave supérieure • Obstruction de la VCS le plus souvent

Syndrome de la veine cave supérieure • Obstruction de la VCS le plus souvent tumorale • Cyanose localisée visage et aux mains • Œdème de la face, base du cou, partie antero-sup du thorax et des bras (œdème en pélerine), respectant le dos, effaçant le relief claviculaire. Plus marqué le matin et en position couchée • Turgescence veineuses des veines jugulaires, veines sublinguales, fosses nasales… • Circulation collatérale : vibices violacées et télangiectasies • Somnolence et céphalées