SEMIOLOGIE DE LIRIS ET DE LA PUPILLE Prsente

























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SEMIOLOGIE DE L’IRIS ET DE LA PUPILLE Présentée par Dr MONTEIRO

Objectifs 1 - Définir les termes suivants : aniridie, albinisme, polycorie, iridodonésis 2 - Citer cinq affections congénitales de l’iris 3 - Citer trois affections acquises de l’iris 4 - Définir les deux réflexes photomoteurs 5 - Décrire les caractéristiques d’un réflexe photomoteur normal

INTRODUCTION L’iris est la partie antérieure de l’uvée. C’est un diaphragme situé dans un plan frontal, percé en son centre par la pupille. I- GENERALITES 1 - Définition Sémiologie de l’iris = étude des symptômes et signes liés à la pathologie de l’iris.

2 - Intérêt Diagnostic étiologique de certaines affections 3 - Rappel anatomophysiologique Confère cours d’anatomie.

4 - Moyens d’examen L’iris peut s’examiner avec : � La lampe de poche � Le biomicroscope ou lampe à fente � Le gonioscope : permet d’examiner l’angle irido-cornéen

L’examen de la pupille se fait : � Idéalement en chambre noire ou dans la pénombre le sujet regardant au loin. � Il convient d’examiner la pupille avant toute instillation de collyre mydriatique. � Un éclairage latéral permet l’observation des réactions pupillaires qui peut se faire : à l’œil nu avec une lampe de poche ou mieux au biomicroscope.

II- AFFECTIONS NON INFLAMMATOIRES 1 - Affections congénitales Ø Aniridie : absence congénitale de l’iris Ø Colobome de l’iris : absence congénitale d’une partie de l’iris surtout la partie inférieure, par défaut de fermeture de la fente fœtale

Colobome irien

Ø Atrophies § congénitales de l’iris : Atrophie totale : intéresse toute l’épaisseur irienne. § Atrophie partielle : n’intéresse que le mésoderme inférieur. L’iris apparait lisse sans relief.

Ø Anomalies § de la pigmentation Albinisme : absence totale de la pigmentation de l’iris § Iris bicolore : coloration différente sur le même iris se voit dans le syndrome de Waardemberg-Klein § Coloration différente sur les deux iris : se voit dans le syndrome de Claude Bernard Honer

Ø Acorie: absence apparente de la pupille, liée à une membrane congénitale pupillaire. Ø Polycorie : présence de plusieurs pupilles sur le même iris Ø Corectopie : il s’agit d’une pupille anormalement placée ou pupille décentrée Ø Kystes congénitaux : ils siègent généralement au rebord pupillaire sous forme de masses arrondies et pigmentées qui débordent dans l’aire pupillaire.

Acorie Polycorie

2 - Affections acquises Ø Iridodialyse : désinsertion de la base de l’iris. Etiologie traumatique+++ Ø Rubéose irienne : vascularisation anormale de la face antérieure de l’iris Ø Iridodonésis : tremblement de l’iris Ø Atrophies acquises : peuvent intéresser une partie ou toute la surface irienne

Iridodialyse Rubéose irienne

III- AFFECTIONS INFLAMMATOIRES 1 - Iridocyclite aigue ou Uvéite antérieure aigue Il s’agit d’une inflammation de l’iris et du corps ciliaire SF: BAV unilatérale, douleur oculaire intense et profonde, de survenue brutale, accompagnée de larmoiement, photophobie et blépharospasme.

SP: CPK, PRD, tyndall de la chambre antérieure, myosis, synéchies postérieures iridocristalliniennes. 2 - Iridocyclite chronique Les signes sont les mêmes que ceux de l’iridocyclite aigue, mais plus atténués.

IV- TUMEURS IRIENNES Ø Tumeurs bénignes § Kystes iriens § Angiomes iriens § Naevus irien Ø Tumeurs malignes Mélanome de l’iris

V- Examen de la pupille à l’état statique Ø Normalement, la pupille est: - Ronde, à bords réguliers - Centrée - Diamètre variable de 3 à 4, 5 mm - Symétrique (diamètre égal des 2 pupilles= Isocorie)

Ø Anomalies - De situation: pupille décentrée - De forme: pupille déformée (ovalaire, triangulaire ou piriforme) - De diamètre: myosis (< 2, 5 mm) ou mydriase (> 6 mm) - Inégalité des 2 pupilles ( différence de diamètre > 0, 25 mm) = Anisocorie

v Mydriase: soit post-traumatique, notamment dans la paralysie de la III paire crânienne, soit postopératoire, soit en rapport avec certaines affections (glaucome aigu) soit iatrogène (instillation de mydriatique). v Myosis: peut être primitif, congénital, sénile secondaire à une administration médicamenteuse ou s'intégrer dans le Syndrome de Claude Bernard Horner.

VI- Examen de la pupille à l’état dynamique Ø Etude du réflexe photomoteur (RPM) = caractéristiques d’un RPM normal - La projection d'un faisceau lumineux entraine une contraction pupillaire, immédiate, rapide, ample et maintenue, tant que persiste l'excitation lumineuse. - L'arrêt de celle-ci entraine une décontraction rapide, avec retour de la pupille à un diamètre initial.

- RPM est infatigable, si on ménage un temps de repos entre les excitations lumineuses. RPM est reproductible. Deux types de RPM : - RPM direct = réflexe de l’œil qu’on excite - RPM consensuel = réflexe de l’œil non excité; il a les mêmes caractéristiques que le RPM direct.

Ø Reflexe de l’accommodo-convergence Lorsqu'on fixe un objet à moins de 40 cm, il existe une contraction pupillaire d'amplitude équivalente à celle du RPM. Elle dure et augmente à une distance entre 40 cm et 7 -10 cm du nez. Plusieurs mouvements s’effectuent : - Accommodation - Convergence - Myosis

6 -3 - Anomalies du RPM - Abolition du RPM direct et du RPM consensuel controlatéral: atteinte du nerf optique - Abolition du RPM direct et du RPM consensuel ipsilatéral: atteinte de la 3ème paire crânienne (III).

CONCLUSION Une meilleure connaissance de cette sémiologie permet la compréhension des pathologie de l‘iris et de la pupille.