Semaine qubcoise des familles 2017 Rapport danalyse groupes
Semaine québécoise des familles 2017 Rapport d’analyse : groupes de discussion Projet 11809 -027 Juin 2017
Contexte et objectifs de la recherche Dans le cadre de l’édition 2017 de la Semaine québécoise des familles, le Réseau pour un Québec Famille a souhaité découvrir et célébrer la richesse des expériences vécues en famille en jetant un regard approfondi sur ces dernières. Pour ce faire, un « colloque-inversé » a été organisé les 16 et 17 mai afin de donner une voix aux familles et les entendre parler de leurs expérience, aussi connaître leur opinion quant aux politiques qui les touchent personnellement. Ce « colloque-inversé » constitue un concept novateur qui visait à donner la parole aux familles, et ce, devant un auditoire de spécialistes et d’intervenants. Plus précisément, afin de connaître les expériences et opinions des familles québécoises, des groupes de discussion ont été organisés dans le cadre de ce « colloque-inversé » . Le Réseau pour un Québec Famille a mandaté la firme Léger afin de mener des groupes de discussion auprès de parents d’enfant(s) de moins de 18 ans et de personnes âgées de 55 ans et plus, impliquées dans la vie familiale de leur(s) enfant(s) ou auprès de leurs propres parents. Les participants devaient résider dans la région de Montréal. Les sujets abordés dans ces groupes de discussion ont été choisis conjointement par le Réseau pour un Québec Famille et Léger. L’animation des groupes Les groupes de discussion ont été animés par Sylvain Gauthier, vice-président Communication et affaires publiques. En conformité avec le guide de discussion, l’animateur a adopté un style d’animation semi-directif, de façon à laisser à tous les participants la chance de s’exprimer tout en couvrant l’ensemble des aspects à évaluer. Chacun des groupes de discussion était d’une durée d’environ 90 minutes et a été enregistré aux fins d’analyse. 2
Méthodologie – Approche qualitative Le recrutement, lieu, dates et composition des groupes Afin d’atteindre les objectifs de la recherche, Léger a réalisé quatre (4) groupes de discussion à Montréal les 16 et 17 mai 2017. § Pour chaque groupe, 12 participants ont été recrutés afin d’atteindre un minimum de 10 participants par groupe. § En guise de remerciement pour leur collaboration, chaque participant a reçu un cachet de 85 $. Groupe Date 1 Heure 9 h 30 à 11 h 00 16 mai 2017 2 Profil des participants Nombre de participants § Parent d’enfant(s) de 0 à 5 ans 10 § Parent d’enfant(s) de 6 à 11 ans 10 § Parent d’enfant(s) de 12 à 17 ans 10 Montréal 13 h 30 à 15 h 00 3 9 h 30 à 11 h 00 17 mai 2017 4 Lieu Montréal 13 h 30 à 15 h 00 § Personnes de 55 ans et + impliquées dans la famille de leur(s) enfant(s) ou auprès de leurs parents 10 3
Constats de l’étude 4
La décision de fonder une famille Une décision naturelle et planifiée pour plusieurs Pour la majorité des participants, le choix de devenir parent et de fonder une famille était un évènement planifié. Pour la plupart, il s’agissait d’un choix naturel, qui correspond à un certain modèle que véhicule la société. « Ça fait partie de mes valeurs d’avoir une famille. » - Parent d’enfant(s) de 0 à 5 ans Quelques participants ont toutefois indiqué avoir vécu une surprise lorsqu’ils ont appris qu’ils allaient devenir parents. Par ailleurs, certains ont affirmé ne pas vouloir d’enfants lorsqu’ils étaient jeunes, mais qu’avec le temps ou dans le cadre d’une relation stable, avoir un enfant était devenu naturel. Un petit nombre de participants ont avoué avoir eu des craintes et vécu du stress quant à l’idée de devenir parent. Une situation qui s’est rétablie lorsqu’ils sont devenus parents. Avoir une famille, c’est synonyme de bonheur et de bien-être pour la vaste majorité participants. 5
Les relations familiales Les sources de joie compensent pour les soucis occasionnés par les enfants Pour les parents d’enfants de 0 à 5 ans et de 6 à 12 ans, les principales sources de joie dont ils ont fait état sont de voir évoluer et grandir leur enfant. Plusieurs situations leur permettent de s’émerveiller, par exemple les petits moments très simples tel que le réveil matinal. « Tous les matins quand ton enfant vient te réveiller avec le sourire, tu peux pas faire autrement que de te réveiller heureux. » - Parent d’enfant(s) de 6 à 12 ans Chaque accomplissement de leur enfant est important à leurs yeux, des premiers pas aux bons résultats scolaires. La complicité qu’ils développent avec leur enfant est aussi un aspect important de la relation, surtout pour les parents d’adolescents. Ces derniers ont expliqué que plus l’enfant vieillit, plus il participe à des activités familiales, culturelles ou sportives avec ses parents. Les parents aiment particulièrement partager avec leur adolescent des soupers, des goûts musicaux, des nouvelles technologies, etc. Plusieurs parents ont affirmé qu’ils considéraient leurs ados comme des « enfants » de plus en plus responsables, et que cela contribue à la bonne relation qu’ils ont avec eux. Certains parents vont même jusqu’à considérer qu’il s’agit d’une relation d’égal à égal. Bref, la majorité des parents rencontrés sont remplis de fierté lorsqu’ils parlent de leur famille. 6
Les relations familiales (suite) En revanche, certains soucis peuvent parfois assombrir les relations parents-enfants ou certaines habitudes de vie des parents. En effet, des parents ont dit être aux prises avec des soucis d’ordre financier ou encore de santé, ce qui crée des tensions ou amène des difficultés particulières dans l’accomplissement de leurs responsabilités parentales. D’autres parents se sont dits parfois, désemparés face à des situations dont ils n’ont pas le contrôle (troubles du comportement en public, problèmes de santé, horaires de travail, etc. ). La gestion du temps et des horaires est également une source constante de stress, particulièrement chez les parents de tout-petits, pour qui le moindre changement d’horaire ou de routine peut affecter grandement la situation familiale et provoquer des répercussions en chaîne. Parmi les différents groupes d’âge, les adolescents en général sont ceux qui créent le plus de stress à leurs parents, surtout lorsqu’ils commencent à sortir le soir, à avoir des petits-copains/copines, à consommer de l’alcool ou des drogues ou encore à conduire une voiture. Pour plusieurs parents qui vivent cette situation, exercer une bonne dose de surveillance et entretenir une bonne communication demeurent des ingrédient essentiels au succès pour éduquer et inculquer de bonnes valeurs aux adolescents. Les groupes de discussion ont permis de rencontrer quelques parents ayant des enfants avec un trouble de comportement ou présentant un handicap. Pour ceux-ci, la situation est souvent plus complexe, car aux soucis « ordinaires » que vivent tous les parents s’ajoutent un stress et un pression supplémentaire en lien avec les difficultés particulières de leur enfant. Plusieurs ont indiqué ressentir parfois du jugement de la part d’autres parents ou de membres de leur communauté, particulièrement lors de situations où leur enfant utilise des mots inadéquats, a des comportements violents, etc. Ils doivent composer avec l’incompréhension des autres vis-à-vis leur situation particulière. En bout de ligne, il faut toutefois noter que la très vaste majorité, sinon l’ensemble des parents rencontrés ont affirmé que les joies que leur procure la parentalité compensaient largement pour les soucis que cela comporte. 7
La conciliation travail-famille, un défi de tous les instants Une grande partie des discussions a porté sur les difficultés que rencontrent les parents en matière de conciliation travail-famille, ce qui leur demande souvent de déployer des talents d’équilibristes pour garder le navire à flots. D’abord, les horaires d’ouverture et de fermeture des garderies (ou CPE) sont parfois difficiles à gérer, surtout pour les parents d’enfants en très bas âge. Aussi, notons les problèmes de santé, l’absence d’aide extérieure, la gestion de nombreux horaires et le manque de répit en tant que contraintes dans la gestion et la conciliation travail-famille. Plusieurs parents ont déploré que leur employeur se montrait souvent incompréhensif lorsque leur situation familiale requiert des aménagements par rapport au travail, par exemple, lorsqu’un enfant est malade. Ils aimeraient plus de flexibilité dans les horaires, pouvoir reprendre du temps plus facilement, etc. Bien souvent, la banque de congés de maladie qui leur est offerte est insuffisante, et très rares sont ceux qui bénéficient de congés « pour raisons familiales » qui peuvent s’ajouter à leurs congés de maladie. Or, dans une famille qui compte parfois quatre enfants (surtout les familles recomposées), une banque de 4 ou 5 jours de maladie (la moyenne) peut s’épuiser très rapidement en début d’année. Surtout quand on tient compte du fait que certaines maladies contagieuses, comme la gastro, peuvent toucher plusieurs membres de la famille successivement, ce qui entraîne alors plusieurs jours d’interruption de travail pour les parents. « Si la gastro rentre dans la maison, tous les enfants vont l’avoir et tu passes ta banque de vacances à cause de la gastro. » - Parent d’enfant(s) de 6 à 12 ans Pour un bon nombre de parents, un des facteurs qui contribue à rendre la conciliation travail-famille difficile est qu’ils bénéficient de très peu, voire parfois d’aucune aide extérieur pour les aider dans leurs tâches parentales. D’autres, plus chanceux, peuvent compter sur leurs parents pour les aider, en gardant les enfants quelques heures, en aidant avec le transport, , etc. Enfin, certains ont dits s’être bâti un petit réseau d’entraide avec des voisins ou d’autres parents, ce qui les aide à joindre les deux bouts. 8
La conciliation travail-famille (suite) Pour faciliter la conciliation travail-famille, certains parents ont raconté avoir apporté des changements importants à leur situation professionnelle, comme par exemple, passer d’un emploi à temps plein à temps partiel, ou encore devenir travailleur autonome afin de pouvoir consacrer plus de temps à la gestion des obligations familiales. Très peu de parents ont affirmé utiliser les services de maisons de famille ou de halte-garderie, souvent parce qu’ils ne les connaissent pas, ou encore par crainte de laisser leurs enfants dans un milieu inconnu et qu’ils jugent impersonnel. Quelques-uns ont cependant déclaré avoir déjà utilisé des organismes communautaires ou organisé des activités avec d’autres parents afin d’avoir des moments de répit. Les enjeux sont légèrement différents pour les parents d’adolescents. Les adolescents sont plus autonomes, ont besoin de moins de soins et peuvent accomplir un bon nombre de tâches par eux-mêmes, mais les parents doivent alors intégrer les activités culturelles, sportives et artistiques de leurs adolescents à leur propre agenda. Afin d’atteindre un meilleur équilibre, certains ont suggéré que (1) les employeurs devraient être davantage compréhensifs ou encore qu’ils (2) devraient offrir un service de garde sur le lieu de travail. 9
La performance parentale Les parents ressentent une pression sociale, mais désirent performer en tant que parents « Moi je trouve que c’est exagéré. Il n’y a pas de juste milieu, y’a un culte de l’allaitement, y’a une grosse pression sociale de comment performer en tant que parent : il faut qu’on soit compétent au travail, à la maison, il faut qu’ils [les enfants] sachent compter avant la maternelle. Peut-être qu’avant c'était pas assez, mais là il y a trop de pression sur l'allaitement et tout. » - Parent d’enfant(s) de 0 à 5 ans Plusieurs parents avouent avoir vécu des situations où ils se sont sentis jugés et d’autres moments où ils ont ressenti beaucoup de pression en tant que parents. Cette pression est ressentie de façon plus importante encore chez les parents d’enfant(s) de 0 à 5 ans ou ceux ayant des problèmes de santé mentale ou de comportement. À titre d’exemple, une jeune-maman s’est sentie jugée dans sa performance en tant que mère, sur sa décision de ne pas allaiter et affirme : « quand tu n’allaites pas, tu es jugée par plein de monde. . . les infirmiers, les médecins, etc. » . Aussi, une mère d’enfant atteinte de trouble du comportement cite des moments embarrassants en public que sa fille lui fait parfois vivre « moi ma fille est TDAH+, ce qui me fait mal c’est le jugement des gens, la déception quand elle a dit des mots- poubelle en public, ou qu’elle a frappé quelqu’un » . Un parent d’adolescent a affirmé ressentir de la pression de la part de ses propres parents, car il n’envoie pas ses enfants dans une école privée, et parce qu’il ne leur fait pas suivre les cours de piano. En général, la société, l’entourage, les amis ou les professionnels de la santé sont cités dans exemples de situations problématiques où les parents disent avoir été victimes des jugements des autres. À l’inverse, d’autres ont affirmé savoir lâcher prise et laisser de côté certains éléments afin de ne pas se laisser abattre par le culte de la performance imposé par la société. 10
Les politiques de soutien à la famille La majorité semble satisfaite des mesures de soutien offertes par le gouvernement De façon générale, les parents se sont dits satisfaits des mesures gouvernementales de soutien aux parents. La perception répandue est que le gouvernement est plutôt généreux, notamment en ce qui concerne les congés parentaux et les services de garde subventionnés, bien que l’accès à certains services peut parfois être difficile. Par exemple, si la quasi-totalité des participants connaissent les CPE et les garderies subventionnées, plusieurs affirment qu’il est difficile d’y obtenir une place pour leur enfant en bas âge. « Le gouvernement est généreux, par exemple, le RQAP pour le congé de maternité, si les gens sont au courant et planifient du point de vue fiscal. » - Parent d’enfant(s) de 0 à 5 ans En revanche, les parents de famille nombreuse estiment que les programmes devraient être bonifiés en fonction du nombre d’enfants, car les coûts s’additionnent et le fardeau peut devenir lourd. Ces dernières se trouvent désavantagées comparativement aux familles qui, par exemple, sont composées de deux adultes et deux enfants. Bref, ils sentent que le message véhiculé par la société est « faites des enfants, mais pas trop! » . Les CLSC et les organismes communautaires sont également cités en tant que ressources disponibles pour soutenir les familles. Outre ces organismes, les participants jugent cependant qu’ils manquent d’information sur les services offerts. 11
Les politiques de soutien à la famille (suite) L’accès aux services est parfois difficile et les services méconnus Certains parents ont par exemple témoigné de la difficulté d’accès aux services d’aide en santé mentale. Il semble que les services d’évaluation et de diagnostic pour des enfants soupçonnés par leurs parents d’être atteints de TDAH, par exemple, soient difficiles d’accès et impliquent de longs délais d’attente. Par conséquent, certains doivent se tourner vers des services privés et en payer les frais. À ce sujet, une mère mentionne « On a du payer un psychologue pour ma fille TDAH. Dans le réseau, tu dois attendre longtemps et si on avait attendu, elle ne serait pas diagnostiquée. On a payé parce que sinon on attendrait encore » . Finalement, s’il semble que les familles sentent que les mesures sont présentes et répondent relativement bien à leurs besoins lorsque les enfants sont très jeunes, plusieurs ont dit ne pas savoir où s’adresser pour obtenir de l’aide lorsque les enfants vieillissent, particulièrement à l’adolescence. De plus, les parents d’adolescents souhaiteraient avoir plus d’offres d’activités culturelles ou sportives subventionnées ou encore de stages rémunérés pour leurs adolescents. « Les services ne sont pas assez connus, on les connait pas, on sait pas c’est quoi… On le sait pas ce qui est disponible pour notre besoin à nous. » - Parent d’enfant(s) de 6 à 12 ans De façon générale, outre les grandes politiques qui concernent principalement la petite enfance, les parents ont dit très peu connaitre les services offerts en soutien aux familles. Ils aimeraient être mieux informés en ayant à leur disposition, par exemple, un répertoire de toutes les mesures s’adressant à eux. 12
La reconnaissance et la place des familles dans la société Une reconnaissance mitigée Pour la majorité, le fait d’avoir fondé une famille est un aspect valorisant et valorisé dans la société. Les parents sont fiers de la famille qu’ils ont fondée. À ce sujet, un père mentionne : « Ma première travaille, ça donne un coup de vieux, mais je suis fier! » . Pour d’autres, la valorisation et la fierté résident dans la relation développée avec leur enfant. « Ma fierté c’est quand on a une relation d’égal a égal. Ils ont des responsabilités et ils font ce qu’ils ont à faire. On sent qu'ils peuvent se débrouiller, on est comme des chums. » - Parent d’enfant(s) de 13 à 17 ans Pour ce qui est de l’importance perçue des familles dans la société, et plus particulièrement par les élus, plusieurs ont relevé le fait que ces derniers parlent souvent de la famille comme étant une des choses les plus importantes … en période d’élection. Mais qu’une fois les élections passées, on a souvent l’impression que les familles sont oubliées. « Quant il y a des élections, ils disent qu’on est important, ils parlent sans arrêt des familles. Mais après les élections, c’est une autre affaire » - Parent d’enfant(s) de 6 à 12 ans En ce qui a trait à leurs relations dans la société, un petit nombre de participants déclarent avoir vécu des situations problématiques dans des lieux publics avec leurs enfants. Certains ont mentionné, par exemple, avoir vécu des situations particulières ou eu des problèmes avec leur enfant lors de repas au restaurant, dans des parcs, lors de la recherche d’un d’appartement, entre autres. « On va nous dire « Vous avez une belle famille! » , mais faut pas que ça dérange. » - Parent d’enfant(s) de 13 à 17 ans 13
Les 55 ans et plus en soutien auprès de leur famille L’implication des grands-parents Parmi les participants au groupe de discussion rassemblant des personnes âgés de 55 ans et plus, plusieurs ont indiqué qu’ils s’impliquaient auprès de la famille de leurs enfants. Le plus souvent, leur intervention consiste à garder leurs petits-enfants lorsqu’ils sont malades, lorsque la garderie est fermée, ou encore les assister dans différentes tâches domestiques comme l’entretien du terrain, les courses, etc. Selon les témoignages reçus, la principale motivation des grands-parents qui aident leurs enfants avec les petitsenfants, est d’offrir du répit et de l’aide dans la gestion quotidienne des responsabilités parentales. Les grands-parents peuvent également offrir leur soutient dans des situations d’urgence ou lors d’imprévus (problèmes de santé, fermeture de garderie, etc. ). Plusieurs participants ont mentionné qu’ils étaient souvent le seul recours vers qui leurs enfants pouvaient se tourner pour obtenir de l’aide. « Si on était pas là, il faudrait qu’ils [les parents] manquent de l'ouvrage automatiquement. Il n’y a pas de soutien autre que nous. » - Participant âgé de 55 ans et plus Plusieurs grands parents ont indiqué que s’ils fournissent cette aide, c’est par générosité et aussi pour l’impact que cela a dans leur famille. Ils y trouvent cependant aussi leur compte, car ils aiment accueillir leurs petits-enfants afin de passer du temps de qualité avec eux. « On fait ça pour nous aussi! On trouve ça agréable de retrouver notre petit-fils. On est égoïste, ma fille se débrouillerait certainement, mais on s’en occupe par plaisir!» - Participante âgé de 55 ans et plus 14
Les 55 ans et plus en soutien auprès de leur famille L’implication à titre d’aidant naturel Chez ceux qui agissent comme aidants naturels, plusieurs ont affirmé qu’ils étaient souvent la seul ressource disponible au sein de leurs familles. Souvent, cela crée des situations de tension lorsque tout le monde ne s’implique pas au même niveau afin d’aider leurs parents. De l’avis général, ceux qui agissent comme aidants naturels trouvent que ce rôle est sous-estimé et sous-valorisé, et plusieurs reprochent à la société de prendre trop pour acquis que les proches doivent devenir des aidants naturels. « La société de donne pas de reconnaissance, mais ma mère, elle, est reconnaissante. » - Participant âgé de 55 ans et plus Malgré la lourdeur de la tâche, la plupart ont dit qu’ils préféraient s’occuper eux-mêmes de leurs parents âgés plutôt que de les confier à différents organismes de soutien. Lorsque cela devient trop lourd ou oppressant, ils s’offrent des moments de répit qu’ils jugent bien mérités. Les 55 ans et plus, en situation de soutien auprès de leur famille (enfants ou parents), sont peu familiers avec les services et ressources d‘aide disponibles. Aussi, selon eux, il serait important d’avoir un document explicatif comprenant tous les services disponibles pour les personnes âgées. « On ne sait pas ce à quoi on a droit. » Enfin, plusieurs déplorent les longs délais pour obtenir de l’aide ou du soutien pour les aînés ou les « coupures » faites par le gouvernement. De plus, comme c’est le cas pour les parents, plusieurs participants âgés de 55 ans et plus reprochent le manque d’information quant aux services offerts aux personnes âgées. 15
Ce qu’il faut retenir… 1
Ce qu’il faut retenir… 1 La famille apporte bonheur, bien-être et fierté • La parentalité est une source de satisfaction pour la majorité des parents. • Les soucis liés à la santé de leur enfant sont surtout présents chez les parents de tout-petits. En revanche, les adolescents causent plus de stress à leurs parents. • Somme toute, les aspects positifs surpassent les négatifs. 2 L’atteinte de l’équilibre et de la conciliation travail-famille est parfois difficile • Pour les aider dans l’atteinte de l’équilibre travail-famille, il faudrait que les employeurs soient davantage compréhensifs ou qu’ils offrent un service de garde sur le lieu de travail. 3 La société impose des standards de performance • Afin de jouir d’une bonne qualité de vie en tant que famille, les parents doivent conjuguer avec leur propre désir de performance (matériel, professionnel et familial) et la pression que leur impose la société. Une performance qu’ils jugent imposée par la société. • Une bonne dose de lâcher-prise est nécessaire pour résister à la pression de performance. 17
Ce qu’il faut retenir… 4 Les services de soutien aux familles trop souvent méconnus • Les familles trouvent que les grands programmes gouvernementaux comme le RQAP et les services de garde subventionnés sont généreux, mais connaissent très peu l’ensemble des services offerts, notamment par les organismes communautaires. • Les parents aimeraient être mieux informés en disposant, par exemple, d’un guide détaillant les services offerts pour les familles. Les 55 ans et plus offrant du soutien auprès de leur famille se trouvent dans la même situation. 5 Les grands-parents et aidants naturels sentent pris pour acquis • Plusieurs participants de 55 ans et plus se sentent pris pour acquis par la société, autant pour l’aide qu’ils offrent à leurs enfants et petits-enfants qu’à leurs aînés. 18
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