RYTHMES UNIVERSITAIRES Enqute 2014 de lObservatoire de la
RYTHMES UNIVERSITAIRES Enquête 2014 de l’Observatoire de la Vie Etudiante de Tours Présentée dans le cadre du « Séminaire de rentrée de l’université » le 20 octobre 2014
SOMMAIRE Introduction Partie 1 - Emplois du temps / Organisation hebdo et journalière Partie 2 - Temps studieux et autres temps étudiants Partie 3 – Liens entre rythmes, présence aux examens et réussite Conclusions Bénédicte Froment - "Rythmes Universitaires", enquête 2014 de l'OVE de Tours - Séminaire du 20 octobre 2014 2
Introduction : ENQUÊTE et DONNÉES Objectifs, public cible, élaboration et diffusion du questionnaire, taux de réponse, méthodologie de traitement et d’analyse des données
L’ENQUÊTE Objectifs - Dresser un état des lieux de la mise en place des préconisations de la charte « Rythmes universitaires » adoptée par l’établissement en juillet 2013 Mesurer les effets des rythmes universitaires étudiants sur la réussite en cycle licence Public cible - Licence, LP, DUT, Formations de santé - hors apprentissage et alternance soit 14 780 étudiants Questionnaire - Partenaires multiples: GT « Rythmes » , OVE Tours, OVE National, étudiants L 2 socio… - 30 entretiens exploratoires - Difficulté liée à la saisonnalité des rythmes universitaires « Durant la dernière de cours, … » Diffusion - À partir du 17 février 2014 (pendant 1 mois) Par mail, lien personnalisé sur @etu. univ-tours. fr Médiateurs d’enquête et jeu-concours Bénédicte Froment - "Rythmes Universitaires", enquête 2014 de l'OVE de Tours - Séminaire du 20 octobre 2014 4
LES DONNÉES Taux de réponse - 4300 réponses, 29% en moyenne dans l’établissement (jusqu’à 35% en ASH) Variation selon : - le sexe (+ de jeunes femmes) - l’âge (+ jeunes) - la qualité du passé scolaire (+ de mention au bac) - le fait d’être titulaire d’une bourse (+ de boursiers) - l’année d’étude (+ de L 2 et L 3) Diffusion de l’enquête en début du S 2 : des étudiants ont déjà quitté l’université Traitement et analyses - Redressement par pondération sur les critères « composante » , « sexe » , « boursier » Agrégation des données APOGEE (dont les résultats aux examens du S 1 et du S 2) Analyses tableaux croisés (Khi 2), Régression logistique, Analyses factorielles (encore en cours), Création d’un typologie des emplois du temps Observation d’un effet de la matrice disciplinaire sur l’ensemble des dimensions « rythmes » présentées ici Bénédicte Froment - "Rythmes Universitaires", enquête 2014 de l'OVE de Tours - Séminaire du 20 octobre 2014 5
Partie 1 – RYTHMES UNIVERSITAIRES, HEBDO. et JOURNALIERS Objectif : dresser un état des lieux, en mars 2014, des préconisations de la « Charte des rythmes universitaires » adoptée par l'établissement en juillet 2013
Volume horaire hebdomadaire moyen 25 heures en 1 er cycle, tous diplômes confondus 24, 5 heures en Licence Effet de la « matrice disciplinaire » sur le volume horaire Exemples de volumes horaires hebdo : 20 h-Anglais / 33 h-Sc. mat. -PEIP Bénédicte Froment - "Rythmes Universitaires", enquête 2014 de l'OVE de Tours - Séminaire du 20 octobre 2014 7
Les journées travaillées Préconisations de la charte « rythmes » • Répartir les enseignements sur toute la semaine, du lundi matin au vendredi après-midi. • Eviter les enseignements le samedi matin. 5, 7% des étudiants déclarent des cours le samedi matin 29% des étudiants n’ont pas cours le vendredi après-midi Entre lundi et vendredi, 14% des étudiants déclarent au moins 1 journée complète libérée A la question des activités durant les demi-journées libérées, 9 étudiants sur 10 déclarent les utiliser pour du travail personnel ou des travaux de groupe (entre autres) Bénédicte Froment - "Rythmes Universitaires", enquête 2014 de l'OVE de Tours - Séminaire du 20 octobre 2014 8
La journée d'amplitude maximale (= heure début du 1 er cours / heure fin dernier cours) • Eviter les enseignements après 19 h. " En licence, 20 % des étudiants ont au moins 1 journée d’amplitude max de « 11 h ou + » 30% supplémentaires d’étudiants sont concernés par une amplitude de « 10 heures » Certaines journées à forte amplitude sont en réalité « creuses » . Exemple : dans une journée d’amplitude de « 11 h ou + » , 20% ont moins de 6 h de cours Bénédicte Froment - "Rythmes Universitaires", enquête 2014 de l'OVE de Tours - Séminaire du 20 octobre 2014 9
La journée la plus chargée (en heures d'enseignements) • Limiter les enseignements journaliers à 8 h. La journée la plus chargée en heures de cours est de « 9 h ou plus » pour 13% des étudiants Quand la journée la plus chargée de cours est de « 9 h ou plus » , elle n’a lieu (le plus souvent) qu’une seule fois par semaine Bénédicte Froment - "Rythmes Universitaires", enquête 2014 de l'OVE de Tours - Séminaire du 20 octobre 2014 10
Les "trous" entre les cours • Eviter les trous • Les flécher comme des plages de travail individuel 16, 5 % des répondants ont déclaré « au moins 4 trous de 1 h ou + » durant leur dernière semaine de cours. Cette proportion monte à 20, 5% en licence, et à 24, 5% en L 1. Effectifs plus élevés ? De plus grandes difficultés à harmoniser les emplois du temps entre les groupes ? Presque 9 étudiants sur 10 (88%) déclarent utiliser ces « trous » en particulier comme des plages de travail personnel ou de travaux de groupe Bénédicte Froment - "Rythmes Universitaires", enquête 2014 de l'OVE de Tours - Séminaire du 20 octobre 2014 11
Les pauses entre les cours • Prévoir une pause de 15 minutes entre deux cours • Tenir compte des déplacements entre les sites En moyenne, 11, 6% des étudiants déclarent « ne jamais avoir de pause entre les cours » Presque 33% annoncent « ne pas en avoir souvent » Point positif Plus de la moitié des étudiants qui annoncent bénéficier « souvent » d’une pause entre les cours ont plus de 30 h de cours par semaine Point négatif 24% des étudiants qui n’ont « pas souvent de pause » (et 18% qui « n’en ont jamais » ) ont également à effectuer « 2 trajets inter-sites hebdomadaires ou plus » Bénédicte Froment - "Rythmes Universitaires", enquête 2014 de l'OVE de Tours - Séminaire du 20 octobre 2014 12
La pause méridienne • Prévoir une pause méridienne d'une à deux heures entre 11 h 30 et 14 h Presque 15% des étudiants annoncent au moins 2 pauses méridiennes hebdomadaires de « moins de 30 minutes » En moyenne, 23% des étudiants annoncent « sauter des repas à cause des cours » (jusqu’à 42% pour certaines composantes) La pause méridienne paraît moins bien préservée dans le cas d’emplois du temps "à 2 trous ou plus" (+ de déjeuners « de moins de 30 minutes » , + de repas "sautés » ) Peu d'étudiants sont concernés par une activité rémunérée à la pause déjeuner (2, 4%) 23 % de répondants déclarent sauter parfois des repas pour des raisons économiques (parmi lesquels surreprésentation des boursiers, des étrangers, des 1ère année et des filières ASH et LL) Bénédicte Froment - "Rythmes Universitaires", enquête 2014 de l'OVE de Tours - Séminaire du 20 octobre 2014 13
La fréquentation du RU selon les sites universitaires • Echelonner les sorties de cours des étudiants, pour éviter l’attente dans les RU. Les étudiants les plus nombreux à déjeuner régulièrement au RU suivent leur formation sur les sites de Blois, Grandmont et Jean Luthier Au contraire des sites Clouet et Tanneurs : moyenne de déjeuner au RU inférieure à 1 repas par semaine Raison principale pour ne pas déjeuner au RU : - presque 50% préfèrent manger ailleurs ou chez eux (47% Tanneurs, 53% Grandmont) - 18 % en raison d'un temps d'attente trop important ou d'une pause trop courte - 10 % ne souhaitent pas y manger seul (sentiment d’isolement ? ) Les problématiques varient également selon les sites d'études : - les étudiants des sites Clouet et Blois invoquent en nombre la raison de l'éloignement - tandis qu’une pause trop courte est plutôt invoquée par les étudiants des Tanneurs Bénédicte Froment - "Rythmes Universitaires", enquête 2014 de l'OVE de Tours - Séminaire du 20 octobre 2014 14
Partie 2 - TEMPS STUDIEUX et AUTRES TEMPS ÉTUDIANTS Manières d’étudier, temps studieux et absentéisme, activités durant le temps libre, activité rémunérée : un état des lieux des pratiques étudiantes
Les manières d’étudier Environ 10% des étudiants déclarent un temps de travail personnel de moins de 2 h. par semaine (en licence, les hommes sont surreprésentés dans cette catégorie). 50% des étudiants déclarent travailler régulièrement tout au long du semestre (43 % - L) Mais 42% avouent finir « assez souvent » leur travail au dernier moment Parmi ceux qui déclarent un temps de travail personnel « au-delà de 6 h par semaine » (45% en moyenne), surreprésentation des étudiants : - titulaires d'une mention au bac, - dont la filière actuelle correspond au premier souhait d'inscription, - ou dont le niveau d'études visé est « bac+5 ou plus » 96% des étudiants travaillent à leur domicile (lieux non exclusifs les uns des autres) 63% travaillent à la BU, 23% en salle informatique ou dans une salle de cours vide Environ 10% déclarent travailler sur leur temps de transport
Les heures manquées En moyenne, 42% des étudiants déclarent avoir manqué au moins 2 heures d’enseignement au cours de la dernière semaine. Cette proportion varie : - jusqu'à 50% parmi les étudiants de licence, - contre environ 16% en DUT. Le nombre d'heures manquées est plus important : - chez les hommes, - chez les étudiants ayant déclaré ne pas être inscrits dans leur premier choix de formation, - chez les non-titulaires d'une mention au bac - et chez les étudiants ayant une activité rémunérée. Bénédicte Froment - "Rythmes Universitaires", enquête 2014 de l'OVE de Tours - Séminaire du 20 octobre 2014 17
Les raisons de l’absentéisme 30% 50% 44% 47% Si la fatigue est la raison la plus souvent citée de l’absentéisme (60% des étudiants), ce chiffre sous-estime la proportion réelle d’étudiants qui se déclarent fatigués : 91%. Que recouvre cette notion de « fatigue » ? 60% 17% (% citations)
Fatigue et stress Seuls 9 % des étudiants n’ont pas ressenti de fatigue Raisons le plus souvent citées : - certaines journées très chargées (licence, DUT), - l’absence de rythmes réguliers (licence, DUT) - le nombre d’heures de travail personnel sur les cours (en santé) - les cours du matin (licence) Mais fatigue due également : - aux « soirées festives » (19% DUT, 12% licence et en santé) - à l’activité rémunérée (10% en Licence, 3% DUT et 1% en santé) Comparativement, - 62% des étudiants ont ressenti du stress (62% licence, 68% en santé, et 50% DUT). - lien entre stress et fatigue très opérant surtout chez les étudiants « très fatigués » Bénédicte Froment - "Rythmes Universitaires", enquête 2014 de l'OVE de Tours - Séminaire du 20 octobre 2014 19
L’activité rémunérée Presque 36% des étudiants déclarent exercer une activité rémunérée - régulière ou non, de quelques heures par semaine ou plus - 41% en licence (dont presque ¼ au-delà de 60 h par mois) - 21, 5% en santé, 13% à l’EPU 9% déclarent au moins deux activités rémunérées différentes Zoom sur la 1ère année - en moyenne 29, 5% (+4, 5 points depuis l’enquête 2009) - varie de 25% en ST jusqu'à 42, 5% en ASH Zoom sur la 3ème année - Concerne en moyenne 42, 5% des étudiants - jusqu’à 56% en ASH Moments - La moitié le weekend - 38% en soirée (17 -22 h) - 22% l’après-midi (14 -17 h) - 15% le matin (8 -12 h) - 12% déjeuner (12 -14 h) - 10% la nuit (apr. 22 h), - 4, 5% tôt le matin (4 -8 h) Bénédicte Froment - "Rythmes Universitaires", enquête 2014 de l'OVE de Tours - Séminaire du 20 octobre 2014 20
Autres activités concurrentes des études Soirées festives Autre activité régulière hebdomadaire (entrainement sportif, SUAPS, association, conservatoire, formation hors université, etc. ) Bénédicte Froment - "Rythmes Universitaires", enquête 2014 de l'OVE de Tours - Séminaire du 20 octobre 2014 21
Partie 3 - LIENS ENTRE RYTHMES et RÉUSSITE Objectif : Analyser les liens entre les examens (présence / défaillance, réussite / échec) et les temps universitaires, les temps studieux, les autres temps étudiants… Attention, l’analyse ne porte que sur les étudiants de licence !
La présence aux examens de licence de juin 2014 Avant de vérifier les liens entre « rythmes » et « résultats aux examens de juin 2014 » : - état des lieux de la « présence aux examens » des répondants à l’enquête, - résultats déclinés en « présence aux examens / défaillance » , - comparaison avec les données de l'ensemble des inscrits en licence Défaillants (répondants) Défaillants (établissement) 40% 15% La « défaillance aux examens » des répondants (en juin 2014) est inférieure à la défaillance aux examens des inscrits dans l’établissement. Double cause: - Diffusion enquête « rythmes » au début du S 2 : certains étudiants ont déjà quitté l’établissement (cf. précédents travaux de l’OVE) - Surreprésentation des titulaires d’une « mention au bac » parmi les répondants Bénédicte Froment - "Rythmes Universitaires", enquête 2014 de l'OVE de Tours - Séminaire du 20 octobre 2014 23
Réussite / échec aux examens de juin 2014 On compare maintenant les taux de réussite / échec des répondants avec ceux de l’ensemble des étudiants présents aux examens de licence en juin 2014 Ajournés (rép. ) Echec. Ajournés en Licence établissement (établissement) 29% 22% Le taux d’échec des répondants est inférieur au taux d’échec observé dans l’établissement en juin 2014. Ce constat est de nouveau lié, en particulier, à la surreprésentation des étudiants titulaires d’une « mention au bac » parmi les répondants Si des liens existent entre « rythmes » et « échec aux examens » , l’échec étant sousestimé dans les données de l’enquête, peut-on faire l’hypothèse que les liens soient encore plus opérants parmi l’ensemble des étudiants de licence que dans la population des seuls répondants à l’enquête ? Bénédicte Froment - "Rythmes Universitaires", enquête 2014 de l'OVE de Tours - Séminaire du 20 octobre 2014 24
Préalable à l’analyse des liens entre « rythmes » et « présence / résultats » Plusieurs remarques préalables à l’analyse des effets des rythmes sur les examens. 1. Comme on va le constater, les dimensions « rythmes universitaires » (liées aux emplois du temps) semblent développer des effets différenciés selon les années de cursus des répondants, la plupart semblant même marquer des effets plutôt plus importants en L 1 qu’en L 2/L 3. 2. On peut faire la même observation concernant les « autres temps étudiants » (activité rémunérée, soirées festives, contraintes familiales, etc. ) : ces dimensions semblent impacter plutôt les étudiants de L 1 3. Au contraire, les « rythmes studieux » (manières d’étudier) paraissent agir dans le même sens quelle que soit l’année de cursus des répondants 4. Enfin, d’une manière générale, c’est dans la « présence / défaillance aux examens » qu’on observe les liens les plus forts Une fois passé le cap de la présence aux examens, les dimensions rythmes impactent également les taux de réussite ou d’échec, mais en moins grand nombre. Bénédicte Froment - "Rythmes Universitaires", enquête 2014 de l'OVE de Tours - Séminaire du 20 octobre 2014 25
Les effets des « rythmes universitaires » Les étudiants de L 1 Ils sont plus souvent « défaillants aux examens » , mais aussi « en échec » : - quand ils déclarent - être obligés de « sauter des repas à cause des cours » (+7 pts) - (ou) être obligés de déjeuner avant 11 h 00 ou après 13 h 00 - (ou) avoir au moins 2 pauses méridiennes de moins de 30 minutes - (ou) quand l’emploi du temps comporte au moins « 3 trous de 1 h. ou plus» (+4 pts) - (ou) quand l’une des raisons à la fatigue est l’absence de rythmes réguliers En revanche, ils sont plus nombreux à être « présents aux examens » : - quand le volume horaire de cours est plus important, - (ou) quand l’une des raisons à la fatigue est « certaines journées très chargées » Les étudiants de L 2 -L 3 Pour eux, les dimensions des rythmes universitaires sont moins nombreuses à avoir un effet, et elles semblent plutôt impacter l’aspect présence/ défaillance. Ils sont ainsi plus nombreux à être « défaillants » : - quand ils sont eux aussi obligés de « sauter des repas à cause des cours » (+3 pts) - (ou) quand le volume horaire hebdomadaire est inférieur à 23 h. de cours. Néanmoins, ils sont également plus souvent « en échec » : - quand leur emploi du temps contient « au moins 3 trous de 1 h ou plus » (+3 pts). 26
Rythmes studieux : les étudiants qui travaillent le plus réussissent le mieux Une plus grande réussite Les liens observés entre « manières d’étudier » (rythmes studieux) et « résultats aux examens » concernent l’ensemble des étudiants de licence, indépendamment de leur année de cursus. Ainsi, les étudiants qui sont très significativement plus souvent « présents » mais aussi « admis » aux examens sont sans surprise ceux qui : - n’ont pas manqué plus d’ 1 heure de cours la dernière semaine (+4 points), - (ou) travaillent et révisent régulièrement tout au long du semestre (+4 points), - (ou) déclarent plus de 6 heures de travail personnel par semaine en-dehors des périodes d’examens (+5 points), - (ou) planifient toujours leurs temps de travail personnel (+ 3 points), - (ou) expriment une réelle fatigue liée à ces heures de travail personnel suppl. Un plus grand taux d’échec A l’inverse, les étudiants qui semblent moins engagés que les précédents, tant dans l’assiduité que dans le travail individuel supplémentaire à fournir, sont très significativement plus souvent défaillants ou en échec. Ces étudiants sont ceux qui : - ont manqué au moins 4 h. d’enseignement au cours de la dernière semaine, - (ou) utilisent moins de 4 heures par semaine pour leur travail personnel, qu’ils ne planifient d’ailleurs pas, - (ou) travaillent plutôt seulement en période d’examens ou de travaux à rendre. Bénédicte Froment - "Rythmes Universitaires", enquête 2014 de l'OVE de Tours - Séminaire du 20 octobre 2014 27
Les effets des « autres dimensions » sur la réussite étudiante Les « autres temps » : des activités concurrentes aux études - Activité rémunérée - Soirées festives - Absence de lien avec les autres activités hebdo régulières Perspectives d’avenir, liens familiaux, difficultés économiques … D’autres dimensions interrogées par notre enquête montrent également des effets sur les résultats aux examens. - Niveau visé - Filière actuelle correspondant au premier vœu d’orientation - Lien à la famille (existence ou non de liens familiaux) - Difficultés économiques Les effets des caractéristiques sociodémographiques et pédagogiques - La répartition par sexe - L’âge au bac et la mention au bac - Les échelons de la bourse - La nationalité Bénédicte Froment - "Rythmes Universitaires", enquête 2014 de l'OVE de Tours - Séminaire du 20 octobre 2014 28
Analyses statistiques supplémentaires Nos premières analyses viennent donc de démontrer l’existence de liens statistiques entre la réussite aux examens et chaque dimension des « rythmes universitaires » , des « rythmes studieux » et des « autres temps étudiants» . 1. Prolongeant ces analyses, nous avons souhaité articuler les dimensions des rythmes universitaires entre elles : a) à travers la construction d’une typologie des emplois du temps, b) appuyée sur les variables suivantes : volume horaire hebdomadaire, « trous de 1 h et plus » , demi-journées libérées. Production de 7 types d’emploi du temps qui montrent des liens très significatifs avec « présence/absence » et « réussite/échec aux examens » Les étudiants dont les emplois du temps cumulent la présence de « trous entre les cours » , de « journées libérés » et un « volume horaire de cours moins important » sont très significativement plus souvent en échec que les autres 2. La question s’est alors posée de savoir si parmi toutes les variables observées, certaines contribuaient plus que d’autres aux examens. Rythmes « universitaires » , « studieux » ou « autres temps » , certaines dimensions ont-elles plus de poids que d’autres dans l’explication de la défaillance ou de la réussite ? a) Analyses de régression logistique, type « toutes choses égales par ailleurs » , b) en intégrant l’ensemble des dimensions observées précédemment, c) à la stricte condition qu’elles soient indépendantes entre elles. 29
Observations et conclusions statistiques Observations 1. Dans l’analyse de régression, les variables qui contribuent le plus à la présence aux examens (dans l’ordre d’apparition) : - les manières d’étudier (nombre d’heures manquées, nombre d’heures de travail personnel) - les caractéristiques pédagogiques individuelles (mention au bac, plutôt pour les L 1 ), - et sociodémographiques (répartition par sexe, plutôt pour les L 2 -L 3) 2. Les variables qui contribuent le plus à la réussite (dans l’ordre d’apparition) : - Les heures manquées - La « mention au bac » (pour l’ensemble de la licence ), - La nationalité (plutôt pour les L 1) - Le « niveau de formation universitaire visé » (plutôt pour les L 2 -L 3) 3. Les dimensions « rythmes universitaires » (liées aux emplois du temps) ne remontent pas dans l’analyse de régression Conclusions Observées dans l’analyse de régression, chaque dimension des « rythmes universitaires » apparait donc statistiquement moins explicative de la « présence » ou de la « réussite aux examens » que les caractéristiques individuelles ou les manières d’étudier des individus Pour autant, rappelons que la création de notre « typologie des emplois du temps » a permis de montrer que le cumul des dimensions problématiques dans les emplois du temps a des effets sur la défaillance et l’échec aux examens en licence 30
Merci de votre attention. Pour tous renseignements sur ces résultats d’enquête, contacter : L’Observatoire de la Vie étudiante (OVE de Tours) ove@univ-tours. fr 02 47 36 65 79 Bénédicte Froment - "Rythmes Universitaires", enquête 2014 de l'OVE de Tours - Séminaire du 20 octobre 2014 31
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