Runion prpare avec Brigitte Kos Hlne Mouraret Elyane
Réunion préparée avec Brigitte Kos, Hélène Mouraret, Elyane Duquenne et Michel Rumeau 1. Etymologie / Définitions 2. Notions / Concepts : Tour d’horizon et terminologie des principales morales L’ordre de la morale selon André Comte-Sponville 3. Questions / Discussion 4. En guise de conclusion Choix des sujets du deuxième trimestre
Etymologie et définitions l Etymologie : Du latin « mores » mœurs ou plus particulièrement de « moralis » chez Cicéron (106 -43 av JC) qui traduit « éthos » en grec d’où est venue éthique, ce qui tend à montrer qu’entre morale et éthique, étymologiquement, la frontière est ténue. l Définitions : Ø Petit Robert : Science du bien et du mal; théorie de l’action humaine en tant qu’elle est soumise au devoir et a pour but le bien. Ø Dictionnaire de Philosophie (Gaudin) : Partie de la philosophie qui a pour objet les lois et les règles de l’action bonne et qui a une prétention à l’universalité. La morale définit le bien et le mal, ainsi que les moyens d’y parvenir. Alors que la morale prétend légiférer pour l’ensemble des êtres raisonnables, l’éthique se particularise en points de vue (éthique épicurienne, stoïcienne, sexuelle, professionnelle). La substitution de l’éthique à la morale qui entraîne le remplacement du bien par le bon, témoigne du triomphe de l’individualisme contemporain.
Notions / concepts : Tour d’horizon 1. Les principaux types de morale : • Morale du plaisir : Celle qui, comme la cyrénaïque ou l’épicurienne (plus ascétique et plus connue), identifie le bon à l’agréable (synonyme d’hédonisme). On peut classer la morale de Michel Onfray dans cette catégorie. • Morale stoïcienne : C’est celle de la vertu et non celle du plaisir. Seule la vertu vaut absolument car tout ce qui ne dépend pas de nous est moralement indifférent et seul ce qui en dépend peut être bien ou mal. • Morale du devoir : Morale définissant le bien comme l’accomplissement du devoir (et non comme la recherche du bonheur ou du plaisir). La morale de Kant est une morale du devoir. Elle est pur respect de la loi. Elle est aussi une morale répondant aux exigences de la raison. • Morale de l’intérêt : Morale qui définit le bien par le bon, l’avantageux, et qui repose sur le postulat que l’intérêt commun est l’agrégation de la multitude des intérêts individuels. La morale selon Darwin : « survie et développement de l’espèce » et la morale selon Durkheim : « intérêts de la société » peuvent être rangées dans cette catégorie. Éthique de l’amour : Amour de l’humanité ou du « prochain » comme disent les chrétiens. L’amour n’est pas strictement une morale, c’est plutôt ce qui l’éclaire et donne sens aux vertus. C’est l’éthique de Jésus, du Dalaï-Lama, de Spinoza, de l’abbé Pierre …. et aussi de Comte-Sponville qui est athée. De façon provocante, Nietzsche qualifie cette éthique de morale des esclaves par opposition à la morale des maîtres dans laquelle c’était respectivement le fort et le faible qui qualifiait le bon et le mauvais pour le remplacer par le bien et le mal déterminés par l’humilité et l’orgueil. •
Notions / concepts : Tour d’horizon (suite) 2. Quelques autres formes de morale : • Morale de l’intention : Doctrine qui fait dériver la valeur morale des actions, non de • Morale provisoire : Pour Descartes, il faut douter avant d’agir (c’est le doute • Morale close : Morale fondée sur l’obligation que la pression sociale impose par • Morale de la responsabilité : Max Weber (1864 -1920) appelle ainsi celle qui prend en • Morale du sentiment : Morale qui par opposition aux morales rationnelles et aux • Morale de situation : Conception selon laquelle la moralité consiste à se déterminer leur résultat. Kant est le représentant classique de ce type de morale. hyperbolique qui conduit à la vérité). Mais, comme l’action n’attend pas, il faut bien une morale provisoire ( Obéir aux lois et coutumes du pays / Être ferme et résolu dans la manière d’agir / Tâcher de se vaincre soi-même plutôt que la fortune (le hasard, ce qui ne dépend pas de soi) / Cultiver sa raison), en attendant l’élaboration d’une morale personnelle fondée sur le bon sens. conformisme pour Bergson par opposition à la morale ouverte fondée sur l’aspiration, ouverte sur la vie, et possédant de ce fait une dimension mystique. compte la rationalité des fins et non seulement, comme la morale de conviction, la force des principes. morales utilitaires, fait reposer les valeurs et comportements moraux sur l’impression immédiate de sympathie (considérée comme universelle). d’après les données complexes de chaque cas particulier, et non d’après des lois générales.
Notions / concepts : L’ordre de la morale selon Comte-Sponville Les ordres : Un ordre est un ensemble homogène et autonome, régi par des lois, se rangeant à un certain modèle, d’où dérive son indépendance par rapport aux autres ordres. A l’instar de Pascal qui identifiait 3 ordres : l’ordre du corps, l’ordre de l’esprit (la raison), l’ordre du cœur (la charité), Comte-Sponville « Le capitalisme est-il moral » identifie 4 ordres : 1. Techno-économico-scientifique : C’est l’ordre du vrai ou faux, du possible ou de l’impossible. 2. Juridico-politique : C’est l’ordre du juste ou de l’injuste, du légal ou de l’illégal. Des lois peuvent y prescrire racisme et xénophobie. Individuellement, on peut y être « un salaud parfaitement légaliste » : méchant, égoïste, menteur, haineux… 3. Moral : C’est l’ordre du bien ou mal, du « Que dois-je faire ? » et de la pratique des vertus (1) qui permet d’échapper au spectre du « salaud légaliste » . Il en va de la liberté de chacun que cet ordre soit strictement personnel. 4. Éthique : Ce n’est pas vraiment un ordre. C’est plutôt un sens, un « phare » qui éclaire l’ordre moral. Pour C-S, l’éthique c’est l’amour : « Faire son devoir moral en le respectant à la lettre, ce n’est pas suffisant, c’est être un « pharisien » , celui à qui il manque l’amour » (1) Les 18 vertus de A. C-S « Petit traité des grandes vertus » : (Politesse), fidélité, prudence, tempérance, courage, justice, générosité, compassion, miséricorde, gratitude, humilité, simplicité, tolérance, pureté, douceur, bonne foi, humour et (amour). En orange, les vertus cardinales de l’antiquité.
Notions / concepts : L’ordre de la morale selon Comte-Sponville (suite) Limites, primautés et primats : Les limites d’un ordre donné ressortent toujours d’un autre ordre : Chaque ordre est autonome mais aucun n’est suffisant. Chaque ordre dans le cadre de sa propre logique n’a pas de limite. Les limites d’un ordre donné ne peuvent être fixées qu’à partir de valeurs d’un autre ordre. La hiérarchie ascendante des primautés : On ne peut juger et/ou réguler un ordre qu’en faisant références aux ordres supérieurs; à ce qui vaut subjectivement pour l’individu; à ce qui procède de l’esprit et pousse l’homme à sortir de son ego. D’où, par exemple, la primauté de l’ordre moral sur l’ordre juridico-politique. L’enchaînement descendant des primats : On est contraint pour expliquer un ordre de prendre en compte les ordres inférieurs; à ce qui vaut objectivement pour la collectivité; à ce qui procède de la matière et pousse l’homme à s’occuper d’abord de lui. D’où, par exemple, le primat de l’ordre juridico-politique sur l’ordre moral. Toute confusion, entre ces ordres, est « ridicule » dirait Pascal ou « tyrannique » dit C-S : - Soumettre un ordre, avec ses valeurs propres, à un ordre inférieur, c’est de « la barbarie » - Prétendre annuler ou déstructurer un ordre au nom d’un ordre supérieur c’est de « l’angélisme » .
QUESTIONS 1. La morale, est-ce la même chose que l’éthique ? 2. La morale est-elle personnelle ou universelle ? 3. La morale peut-elle conduire à l’injustice ? 4. Y a-t-il des écueils et/ou des limites à la morale ?
1. La morale, est-ce la même chose que l’éthique ?
1. La morale, est-ce la même chose que l’éthique ? a) Kant et Spinoza pour distinguer la morale et l’éthique : Etymologiquement morale et éthique c’est la même chose : mores en latin et ethos en grec ont la même signification. Dans la pratique courante, « éthique » est souvent utilisé comme synonyme de « morale » , en plus chic ! Ø Ø Pour Kant le grand philosophe de la morale : la morale commande La morale est absolue, universelle, inconditionnelle. Il faut faire son devoir, un point c’est tout ! Cet impératif, parce qu’il est libre et inconditionnel, est « divin » puisque précisément il n’a aucunement besoin de la religion. Pour Spinoza le grand philosophe de l’éthique : l’éthique recommande L’éthique est relative, particulière (personnelle), conditionnée (qui n’admet d’impératifs qu’hypothétiques). En deux mots : La morale commande et l’éthique recommande b) Pour Comte-Sponville, l’erreur serait de vouloir choisir entre morale et éthique : Ø La morale est normative et impérative. Elle est sous-tendue par l’opposition du Bien et du Mal, considérés comme valeurs absolues ou transcendantes. Elle est faite de commandements et d’interdits : c’est l’ensemble de nos devoirs. Elle répond à la question « Que dois-je faire ? Elle se veut une et universelle. Elle tend vers la vertu et culmine dans la sainteté (volonté conforme en tout à la loi morale selon Kant) Ø L’éthique est normative et non impérative (ou sans autres impératifs qu’hypothétiques et volontaires) Elle est sous-tendue par l’opposition du bon et du mauvais, considérés comme valeurs simplement relatives. Elle est faite de connaissances et de choix (libre arbitre). Elle répond à la question « Comment vivre ? » Elle est toujours particulière à un individu ou à un groupe. C’est un art de vivre qui tend le plus souvent vers le bonheur et culmine dans la sagesse. Nul ne peut se passer de l’éthique, puisque la morale ne répond qu’incomplètement à la question « Comment vivre ? » Seul un sage pourrait se passer de la morale : parce que la connaissance et l’amour lui suffiraient… Mais, comme nous en sommes loin : c’est pourquoi nous avons aussi besoin de la morale. Pour Comte-Sponville, l’éthique est une notion plus vaste que la morale. L’éthique inclut la morale puisque répondre à la question « Comment vivre ? » c’est aussi savoir ce qu’il faut faire. Alors que la réciproque n’est pas vraie puisque répondre à « Que dois-je faire ? » ne suffit pas à dire comment vivre. L’éthique est aussi plus fondamentale que la morale car elle dit la vérité : • Elle dit la vérité de la morale : qu’elle n’est qu’un désir qui se prend pour un absolu • Elle dit sa propre vérité: qu’elle n’est qu’une morale désillusionnée mais choisie librement.
2. La morale est-elle personnelle ou universelle ?
2. La morale est-elle personnelle ou universelle ? a) Du caractère universel de la morale Ø « Un type bien » , c’est quelqu’un qui est : sincère plutôt que menteur, généreux plutôt qu’égoïste, courageux plutôt que lâche, …toutes les vertus peuvent y passer ! A quelques nuances près, cela est vrai partout et ça ne date pas d’hier ! Ø Nul ne sait quand la morale a commencé, mais cela fait de 2000 à 3000 ans, selon les différentes régions du globe, que l’essentiel a été dit et jamais contredit, depuis les prêtres égyptiens ou assyriens, les prophètes hébreux, les philosophes grecs, les sages hindous, Lao-tseu et Confucius (en Chine), le Bouddha (en Inde), voire même les religions à quelques nuances près … Ø Quelles qu’en soient : l’origine, la culture et même la religion, par-delà les innombrables oppositions philosophiques ou théologiques, qui pourrait ne pas voir la convergence universelle des messages moraux, comme peuvent en témoigner par exemple l’Abbé Pierre et le Dalaï-Lama dont les morales vont dans la même direction. Si la morale n’est pas strictement universelle, elle est universalisable sans contradiction. b) Du caractère personnel de la morale Ø Une action n’a de valeur morale véritable, explique Kant, que dans la mesure où elle est désintéressée Ø Sa valeur ne dépend pas des effets attendus, mais seulement de la règle à laquelle se soumet, indépendamment de tout calcul ou espérance égoïstes (salut, gloire, reconnaissance, estime, bonheur…) Ø Autrement dit, contrairement à ce qu’on croit souvent, la morale n’a rien à voir avec la religion et encore moins avec la peur du gendarme ou de l’opinion d’autrui. Ø Ramenée à son essence, la morale est le contraire du conformisme, de l’intégrisme, ou même, comme on dit aujourd’hui, du « politiquement correct » Ø La morale n’est pas la loi de la société, du pouvoir ou de Dieu, pas plus que des médias ou des Églises. La morale est la loi que l’individu se prescrit à lui-même C’est en quoi elle est libre : « l’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté » dirait Rousseau. C’est pourquoi elle engage aussi notre responsabilité. A la fois personnelle et universelle, universelle la morale est l’ensemble des règles que je m’impose à moi-même parce qu’elles me paraissent devoir s’imposer universellement.
3. La morale peut-elle conduire à l’injustice ?
3. La morale peut-elle conduire à l’injustice ? a) A propos de la justice et de l’équité : Avec la prudence, la tempérance et le courage, la justice est l’une des 4 vertus cardinales de l’antiquité. La justice : C’est la vertu qui respecte à la fois : § Les droits des individus (égalité/justice au sens moral) § Le droit de la Cité (légalité/justice au sens juridique) , Ce qui suppose que le droit de la Cité respecte les droits des individus, afin que la justice (au sens juridique) soit juste (au sens moral), ce qui ne peut jamais être totalement garanti dès lors que la justice au sens moral (l’équité) est une notion éminemment personnelle. L’équité : C’est la vertu qui permet d’appliquer la généralité de la loi à la singularité des situations concrètes. C’est « un correctif de la loi » écrit Aristote. Il va sans dire, strictement personnelle ! Un correctif de la loi de la Cité, par excès ou par défaut, qui permet de sauver la justice morale : § Par excès : Contre les inégalités des individus que la loi ne peut que partiellement réduire § Par défaut : Contre la légalité puisque la loi peut être moralement injuste b) La morale peut-elle être injuste ? Pour constater une injustice il faut une référence dite juste pour pouvoir comparer : § Comment se pourrait-il que la morale soit injuste, dès lors que, ce qui est moralement juste est la justice même pour un individu donné ? § Lorsque l’on parle d’injustice morale, n’est-ce pas simplement « une justice morale qui en juge une autre » , autrement dit « une justice qui moralise » ? § Faire la morale, ce n’est pas être moral puisque c’est simplement s’occuper de la morale des autres ! Aussi paraît-il difficile de penser que la morale ( « Ensemble de nos devoirs, autrement dit des obligations ou des interdits que nous imposons à nous-mêmes, indépendamment de toute récompense ou sanction attendue, et même de toute espérance » selon A. C-S) puisse conduire à l’injustice dès lors qu’à un moment donné, pour un individu donné, elle est la justice même.
4. Y a-t-il des écueils et/ou des limites à la morale ?
4. Y a-t-il des écueils et/ou des limites à la morale ? a) Peut-il y avoir des écueils ou des limites d’ordre moral à la morale ? Il convient auparavant de préciser de quelle morale on parle. S’agit-il : § D’une morale collective, autrement dit d’un dogme qui impose ex cathedra des obligations et des interdits § Ou d’une morale individuelle, autrement dit d’une intime conviction, qui s’impose à elle-même des devoirs ? Dans le premier cas, la morale individuelle peut constituer une limite permettant d’éviter les écueils inhérents aux aspects dogmatiques (intolérance, fanatisme, intégrisme) de la morale collective. En revanche, dans le second cas, la morale individuelle ne présente aucune limite ni écueil d’ordre moral puisqu’elle est, par définition même, ce qui lui apparaît moralement juste. b) Peut-il y avoir des limites à la morale d’un ordre extérieur ? On peut recourir aux notions de primat et de primauté de C-S pour identifier de quelle façon l’ordre moral peut être limité de l’extérieur : § La hiérarchie des primautés, c’est ce qui a le plus de valeur du point de vue de l’individu, de l’esprit, du jugement ou des fins. D’où la primauté de l’amour sur la morale / le primat de la morale sur l’amour. § La hiérarchie des primats, c’est ce qui est le plus important du point de vue de la collectivité, de la matière, de la connaissance ou des causes. D’où le primat de l’ordre « juridico-politique » sur la morale et de l’ordre « techno-économico-scientifique » en toile de fond. c) Des limites aux écueils de la morale : « la barbarie » et « l’angélisme » On peut recourir aux notions d’angélisme et de barbarie de C-S pour identifier les écueils de la morale : § La barbarie : C’est renoncer à la primauté en soumettant un ordre donné, avec ses valeurs propres, à un ordre inférieur. § L’angélisme : C’est oublier le primat en prétendant annuler ou déstructurer un ordre donné au nom d’un ordre supérieur. Dans ces conditions, concernant les écueils de la morale, on peut penser que : § Renoncer à l’amour de l’humanité au nom de la morale, c’est de « la barbarie » . § De même que déstructurer ou vider de son sens l’ordre moral au nom de l’amour serait de l’angélisme, déstructurer ou vider de leur sens les ordres « juridico-politique » ou « techno-économicoscientifique » au nom de la morale c’est aussi de « l’angélisme » .
Angélisme et barbarie soit ! Mais contre eux, quoi ? Contre l’angélisme : la lucidité Contre la barbarie : L’amour et le courage C’est par quoi, la dialectique du primat et de la primauté débouche sur une éthique qui est à la fois intellectuelle et pratique : Intellectuelle : Primauté pour la pensée de la lucidité. L’amour de la vérité doit l’emporter intellectuellement sur tout. Pratique : Primauté pour l’action, de ce qu’on aime et veut. L’amour et la liberté pour presque tous seront les valeurs suprêmes. André Comte-Sponville : Dictionnaire philosophique / primat et primauté
Sagesse Amour Bonheur Dialogue Morale Pardon Fête Agressivité Jeu Imagination Passion Humour Temps Mort Moi Destin Peur Vérité Liberté Conscience Féminin/Masculin Chaos Création Énergie Choix des sujets du 2 iem trimestre 2007 : Aliénation Authenticité Justice ou Lucidité Progrès Sport Volonté ou Courage ?
Prochaine réunion Mardi 13 mars : « Le jeu » Conférence " Production et consommation des Énergies – quelques considérations à caractère éthique " Jeudi 15 Février 2007 à 18 heures Salle des Séminaires de l’IGMM CNRS, 1919 route de Mende Montpellier Toutes les informations et documents sont disponibles sur : http: //www. cafe-philo. eu/
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