Runion Interrgionale des Clubs Soroptimist AntillesGuyane 2017 Contribution
Réunion Inter-régionale des Clubs Soroptimist Antilles-Guyane 2017 Contribution du Club de Basse-Terre Les Jeunes dans la société Antillo-Guyanaise Les Jeunes et le Sport
SOMMAIRE Introduction PARTIE 1 : LES JEUNES, QUI SONT-ILS ? • Essai de définition • Focus sur les jeunes antillo-guyanais • • • L’évolution démographique Effets des migrations et de l’immigration sur la dynamique du groupe social Incidences du contexte socio-économique sur l’insertion des jeunes • Jeunes et santé • • Diagnostic sommaire La problématique des addictions PARTIE 2 : QUEL EST LE CHAMP DES ACTIVITES PHYSIQUES ET SPORTIVES QUE LES JEUNES INVESTISSENT ? 1. 2. Essai de définition Sports en outre-mer : la structuration de la politique sportive 2. 1 L’expérience de la Guadeloupe 2. 2 L’expérience de la Guyane 2. 3 L’expérience de la Martinique 3. Le sport, un outil à fort impact social 3. 1 Les sportifs en compétition ou reconnus de haut niveau, un groupe social protégé en termes d’insertion sociale 3. 2 Le sport, vecteur efficace d’éducation et d’éveil à la citoyenneté Conclusion
Introduction La problématique de la jeunesse et des sports à tendance à accroitre les confusions liées au sens commun ; tout le monde s’autorise à parler des sports, de la jeunesse comme une évidence. Il s’agira de dépasser les évidences. Cet exercice peu évident est une réelle gymnastique tant les données sur les jeunes et le sport des outremers sont peu nombreuses car elles ne font pas l’objet d’études précises.
Partie 1 LES JEUNES: QUI SONT-ILS?
« On est toujours le vieux ou le plus jeune de quelqu’un » Pierre BOURDIEU (sociologue) 1978
1. Essai de définition Approche sociologique La jeunesse se forme en fonction du capital scolaire, culturel, relationnel. Elle est donc diverse. Le terme n'a pas du tout la même signification selon les époques et les cultures. C'est ce que montrent bien les travaux de Giovanni Lévi et de Jean-Claude Schmitt (Histoire des jeunes en Occident, 1996). La jeunesse se forme en fonction d’éléments d’appréciation: âge, cursus scolaire, capital culturel et relationnel. Elle est donc diverse. Le terme n'a pas du tout la même signification selon les époques et les cultures.
Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) La jeunesse est une classe d’âge. Elle désigne plusieurs périodes de la vie de la naissance aux tropismes adultes, période qui suit l’adolescence. La période de l’adolescence ou pubertaire, va de 12 à 17 ans. La jeunesse se situe donc à la fin de la première période de l’âge adulte, période d’intégration au monde des adultes, qui comprend une transition subjective située entre 23 et 35 ans.
L’organisation des nations-unies L’ONU définit le terme de la « jeunesse » comme des personnes âgées entre 15 et 24 ans.
2. Focus sur les jeunes antillo-guyanais L’étude préalable des données sur la jeunesse est nécessaire pour analyser et comprendre les dynamiques sociales de ce groupe dans les sports. D’ici à 2030, la Guadeloupe et la Martinique compteront moins de personnes jeunes que de personnes âgées et, en 2040, la part des plus de 60 ans y sera plus importante que dans le Limousin, considéré pour emblématique du vieillissement de la population française. Les conséquences socio- économiques, de cette dynamique seront d’autant plus importantes, que ces deux régions continuent d’enregistrer le départ en nombre de leurs forces vives : l’émigration des jeunes engagée depuis les années 1960 s’y poursuit et, surtout, de manière de plus en plus sélective.
La Guyane paraît peu concernée par cet enjeu, c’est principalement parce qu’elle est plus que jamais une terre d’immigration : de tous les départements français c’est elle qui accueille la plus forte proportion d’immigrants. Combinées à une natalité très élevée, ces arrivées de populations nouvelles concourent à une vive accélération de sa croissance démographique. Au rythme actuel, la Guyane verra presque doubler sa population d’ici à 2030.
Effet des migrations et de l’immigration sur la dynamique du groupe social Ces données témoignent de la très forte propension des natifs des DOM à quitter leur département avec l’espoir de s’assurer de meilleures chances de promotion sociale.
Ce sont les jeunes diplômés qui répondent bien aux besoins nouveaux du marché du travail métropolitain, leur départ et leur « non-retour » constituent du même coup un véritable défi pour le développement économique des DOM d’origine qui ne peuvent plus compter sur leurs nouvelles élites. C’est le cas pour 53% des natifs de la Guadeloupe âgés de 20 à 34 ans et diplômés du supérieur qui en 2010 résidaient et occupaient un emploi en métropole. La moyenne globale pour les Antilles et la Guyane est de 50%.
Incidence du contexte socio-économique sur l’insertion des jeunes Plus préoccupante encore que leur taux de chômage, est la part importante de ces jeunes qui ne sont rattachés à aucun espace de socialisation : ni scolarisés, ni en formation, ni en emploi. Ces formes précoces d’exclusion sont les premiers vecteurs d’inégalités sociales. C’est avant même l’entrée sur le marché du travail que commencent les difficultés et que se fixent les modalités de l'insertion sociale future et les inégalités qui s’y attachent, en fonction de la réalité des parcours, des taux d’échec scolaire et de l’importance des sorties prématurées du système éducatif. Ces processus d’exclusion précoces sont les premiers vecteurs d’inégalités. Cette réalité est commune à tous les DOM.
Jeunes et Santé En dehors du surpoids et de l’obésité, l’état de santé des jeunes en Guadeloupe, en Martinique et un peu en Guyane s’est considérablement amélioré, en raison des surveillances exercées par la protection maternelle et infantile, en raison des surveillances médicales et préventives de la médecine scolaire ; et surtout grâce à l’amélioration des conditions d’hygiène du milieu.
Les maladies infectieuses et parasitaires ont pratiquement disparu en Guadeloupe et en Martinique. La maladie cancéreuse, cancer des os, cancer du sang sont au taux de 14% chez les jeunes. Les états dépressifs, la tendance au suicide touche 10% de nos jeunes. Quelques cas de schizophrénie sont observés. Les hémoglobinopathies, dont la drépanocytose, font l’objet de détection et de suivi aux Antilles et en Guyane. Les succès de la thérapie génique permettent de penser qu’elles ne seront plus un problème de santé publique dans les prochaines années.
La consommation d’alcool et de tabac a régressé chez les adolescents et très jeunes. Quand à la consommation du cannabis, de façon permanente, elle demeure faible (1% environ). Malgré ces quelques problèmes de santé, il ne faut point perdre de vue que les jeunes antilloguyanais sont les héritiers d’un riche patrimoine génétique, fruit d’un brassage provenant des populations amérindiennes, européennes, africaines, chinoises indiennes…d’où l’émergence sur ces territoires de si nombreux athlètes de haut niveau.
Partie 2 QUEL EST LE CHAMP DES ACTIVITÉS PHYSIQUES ET SPORTIVES QUE LES JEUNES INVESTISSENT?
1. Essai de définition Sport « Le sport est défini comme une pratique physique organisée, compétitive, régie par les règles d’une fédération » Pr BERCHEL et col. Activité physique « Tout mouvement corporel produit par les muscles qui requiert une énergie – ce qui comprend les mouvements effectués en travaillant, en jouant, en accomplissant les tâches ménagères, en se déplaçant et pendant les activités de loisirs » Organisation Mondiale de la Santé Education Physique et Sportive (EPS) « Utilise la pratique sportive pour atteindre des objectifs éducatifs et est à priori accessible à tous » Pr BERCHEL et col.
2. Sport en Outre-Mer: la structuration de la politique sportive 2. 1 L’expérience de la Guadeloupe Les prémisses d’une activité sportive La diffusion des sports en outremer au cours du temps présente des logiques propres, de fortes singularités. Les pratiques se diffusent dans des sociétés « racisées » , inégalitaires sous domination coloniale. Leur apparition à la fin du 19ème siècle coïncide à une pacification durable des sociétés suite à la deuxième abolition de l’esclavage (1848), avec de grandes transformations socio-politiques et des relations sociales. La libération des esclaves octroie l’acquisition de nouveaux droits à une majorité d’individus, le droit de vote pour une partie de la population (les femmes sont exclues), la liberté de la presse, possibilité de vie associative.
En Guadeloupe, les premiers groupements, les sociétés sportives sont peu nombreuses. Les pratiques sont confidentielles et se développent dans les groupes sociaux favorisés, les Blancs, les hauts-fonctionnaires, les propriétaires terriens et la bourgeoisie dans les grandes villes (Basse-Terre et Pointe-à-Pitre). La transformation des duels en escrime, la création de sociétés d’excursionnistes, la section de la Guadeloupe et ses dépendances du Club Alpin Français (1889), le club des Montagnards (1903) de sociétés hippiques, la Société de Courses de la Pointe-à-Pitre (1887), de vélo, La Pédale (1899) marquent les débuts de la « sportivisation » dans la colonie. En absence de codification (terrain, jeu) les affrontements sont en fait des défis qui épousent les querelles du quotidien.
Une pratique sous influence L’Armée et l’Eglise ne restent pas en reste en ciblant la jeunesse dans la diffusion des pratiques surtout de la gymnastique. L’Armée sous l’influence du Docteur Pichon, un médecin militaire venu mettre en place le service de santé de la colonie propose une gymnastique pour la préparation des hommes au combat pour la première guerre mondiale autour du scoutisme et des éclaireurs de France. L’Eglise, elle, en perte de vitesse et à la recherche de fidèles, propose une gymnastique qui a pour but d’encadrer la jeunesse. Jusqu’aux années 1960 l’Eglise avec son groupement l’Union Guadeloupéenne reste un élément très influent du sport Guadeloupéen avec des sociétés masculines et féminines implantés dans toutes les communes dans les groupes de Sonis et les Rayons sportifs féminins.
Vers une pratique populaire Le football qui deviendra la pratique la plus populaire de l’île, apparait dans les années 1910. La discipline accroit son étendue dans les années 30. Les prosélytes sont essentiellement des migrants à la recherche d’intégration sociale : des Italiens, des Syriens, Libanais, des fonctionnaires de passage. Les clubs rassemblent des jeunes (des lycéens, des étudiants) ils épousent les tensions et les rivalités socio- ethniques de l’île. A Basse-Terre, le Racing regroupe essentiellement des mulâtres, à Pointe-à-Pitre la Solidarité Scolaire rassemble une élite sociale issue de la petite bourgeoisie noire.
Les années 30 Gouv. Félix Éboué. Source: herodote. net Les années 30 sont marquées par l’arrivée de nouveaux prosélytes, à l’image d’Augustin Arron, un ingénieur au retour de ses études en 1934 qui crée l’Office du Sport Scolaire et Universitaire (OSU). Le Gouverneur noir du front populaire, Félix Eboué, de 1936 à 1938 en Guadeloupe, un guyanais fervent adepte du sport, (ancien rugbyman, escrimeur) donne au sport de nouveaux élans. Sous l’influence de ces hommes, les deux premiers stades standardisés, le stade Darboussier, le stade Félix Eboué sont construits dans les plus grandes villes de l’île. Cette époque, déterminante pour le futur, définit la première politique publique du sport élaborée localement, sans réel moyen car la métropole ne se soucie guère du sport de ses colonies ; les résultats des sportifs guadeloupéens ne sont pas en mesure d’influencer une opinion publique nationale.
L’exemple de Maurice Carlton, un natif de Saint-Claude qui émigre très jeune en métropole illustre cet état d’esprit. Il participe aux jeux de Berlin en 1936 aux 100 m et au 4 x 100 m, il devient le premier sélectionné olympique guadeloupéen et tombe dans l’oubli. La Guadeloupe gagne son premier titre international dans le football en 1948 en remportant le Trophée Caraïbe au stade Darboussier et participe en 1952 en Jamaïque aux prémices des travaux de la création de l’Union Caribéenne de Football (UFC).
La départementalisation Les nouveaux changements institutionnels surtout ceux consécutifs à la transformation des «vielles colonies» en département par la loi du 19 mars 1946, loi dite d’assimilation opèrent des changements importants dans les sports. A partir des années 1960 les ligues sportives locales des sports majeurs (athlétisme, football, cyclisme) sont dissoutes et mises en conformité à l’organisation nationale, suite à de longues négociations sans prise en compte des réalités locales, la distance et en corollaire les participations onéreuses aux championnats nationaux.
A cette date, de grandes mobilisations s’opèrent dans l’éducation physique avec le retour de jeunes Guadeloupéens, ils s’investissent et donnent à l’éducation physique des nouvelles couleurs. Le renouveau s’incarne par Jacques Lolo, Max Desétages, Antoine Chérubin, Jean Martine. Les performances scolaires sont en corrélation avec les performances dans l’athlétisme, le football, le cyclisme, la boxe, le basket. La construction du CREPS Antilles Guyane en 1965 atteste d’une prise en compte de la formation des cadres sportifs localement et concoure aux importants progrès réalisés.
Les années 60 -80, le rôle des migrations Les deux décennies 60 -80 seront fastes pour les sports. Les résultats des sportifs guadeloupéens dépassent les contours de l’île. La présence des Guadeloupéens dans les équipes de France contribuent à augmenter le rayonnement de la France. Marlène Canguio, Roger Bambuck (athlétisme), Marius Trésor (football), Roger Zami (boxe), Jacques Cachemire (basket-ball). Cette visibilité est liée en partie à la présence d’un plus grand nombre de Domiens en France hexagonale, conséquences des migrations organisées à cette époque par le bureau des migrations d’outremer(BUMIDOM). Les migrations des populations d’outre-mer ont été la solution proposée par l’Etat pour résoudre la crise de l’emploi due aux fermetures des usines et l’explosion démographique.
Cette migration qui ne dit pas son nom a été organisée pour inviter à pourvoir des emplois peu qualifiés dans les administrations (PTT, les hôpitaux, RATP). Les performances des sportifs antillais transforment les visions françaises; s’installe dans la représentation nationale la notion de «sport antillais» en raison des médailles remportées lors des compétitions internationales. Les départements d’outremer deviennent des pourvoyeurs de médailles.
Les 20 dernières années, la Guadeloupe, Terre de Champions! Les décennies 1990 -2010, amplifient cette tendance dans les outremers. Les sportifs guadeloupéens membres des équipes de France gagnent les titres les plus prestigieux dans de nombreuses disciplines, des titres olympiques en escrime, athlétisme et judo, Coupe du monde de football, Coupe d’Europe, Champion du monde de tennis et titre NBA. Les résultats résonnent tel un slogan : La présence de sportifs guadeloupéens dans les équipes les plus prestigieuses en fait une marque de prestige reprise à travers le slogan de la collectivité régionale : « La Guadeloupe Terre de Champions ! » .
2. 2 L’expérience de la Guyane Structuration du sport « Laissez-moi vous parler du Sport Guyanais » Cette déclaration lancée en 1912 par Romuald THEOLADE dans la salle du Conseil Général marque la création de la 1ère association sportive de Guyane. La « Société de Culture physique et de football Association » est déclarée le 22 septembre 1912 et l’arrêté n° 764 paraît le 24 octobre 1922. A l’origine y sont pratiqués la gymnastique, l’escrime, la boxe, l’haltérophilie…. Le football deviendra un sport populaire en Guyane 1912. A cette époque on commence à parler de « la mentalité du Sport Guyanais » celle de ne jamais baisser les bras tant que le dernier coup de sifflet n’a pas retenti, la ligne d’arrivée n’a été franchie » .
En l’absence d’infrastructures, le sport est pratiqué, place des Palmistes, dans la ville de Cayenne. Le 8 février 1984, la structure est déclarée en préfecture sous l’appellation « Association Sportive et Littéraire, Le Sport guyanais » . Plusieurs disciplines sont proposées dans cette association omnisport: football, volley-ball, basketball, athlétisme. L’ASL, le Sport Guyanais a le plus beau palmarès de toutes les associations de Guyane et peut se targuer d’avoir contribué au développement de la vie sportive en Guyane. Le 1 er Février 1934, la Fédération Sportive de la Guyane est créée.
QUELQUES AMBASSADEURS DE GUYANE Katia BENTH Plusieurs titres de Championne de France entre 1994 et 2001 Malia METELLA Vice-championne olympique du 50 m nage libre (Athènes, 2004 Mehdy Metella, né le 17 juillet 1992 à Cayenne, Champion du monde du 4 x 100 m nage libre en 2015, record de France du 100 m papillon. Lucie DECOSSE Championne olympique de judo des moins de 70 kg (Londres, 2012 Jacques CHINON Sextuple Champion de France de boxe, catégorie des poids moyens
Ulrich ROBEIRI Champion olympique d'escrime à l'épée par équipe (Pékin, 2008) Kevin SERAPHIN Médaillé d'argent de basket-ball au championnat d'Europe (2011) Bernard LAMA Champion du monde de football avec l'équipe de France (1998)
2. 3 L’EXPERIENCE DE LA MARTINIQUE La maturation de la politique sportive en Martinique, l’émergence du vivier de modèles sportifs ressemblent en bien des points à celles de la Guadeloupe et de la Guyane. Avec le temps, s’est constitué un véritable réseau de structures associatives qui se fixent pour objectif de faire progresser la pratique et l’enseignement du sport en Martinique. On observe la même vitalité sportive des citoyens et un renouvellement constant de l’élite sportive qui assure le rayonnement de la Martinique et de la France en compétition.
PORTRAITS DE SPORTIFS MARTINIQUAIS ATHLETISME Pognon Ronald - né le 16/11/1982 au Lamentin (Martinique) - Repéré par son prof d'EPS mais tout entier tourné vers le foot, il fut sommé plus tard de choisir sa passion, l’athétisme. FOOTBALL Gérard Janvion, né le 21 août 1953 à Fort-de-France (Martinique) a joué aux postes d'arrière latéral, stoppeur ou milieu défensif. Il était surnommé « le Cerbère » . Coridon Charles-Edouard - né le 09/04/1973 au François (Martinique) - Clubs : Gingamp - Lens - Paris St Germain. HANDBALL Sorhaindo Cédric – né le 7 juin 1984 à La Trinité (Martinique), est un joueur de handball français évoluant au poste de pivot, dans le club espagnol du Barcelone. Avec l'équipe de France, il est quadruple champion du monde (2009, 2011, 2015 et 2017), champion olympique (2012) et double champion d'Europe (2010, 2014).
HANDISPORT Jeannot Joël - né le 23/09/1965 à Saint-Joseph (Martinique) - Paraplégique, il a commencé les compétitions d'athlétisme Handisport en 1994 et totalise neuf années de sélections en équipe de France. Sa puissance et sa volonté exemplaire lui ont permis de voyager d'un bout à l'autre de la planète à la recherche du meilleur chrono possible. Les milliers de kilomètres parcourus avec son fauteuil de compétition, font de lui un athlète médiatisé et reconnu. NATATION Sicot Julien - né le 20/04/1978 à Fort de France (Martinique) - Avec six titres de champion de France au 50 m NL en poche depuis 1997, le sprinteur martiniquais s'impose en détenant le record de France Coralie Balmy, née le 2 juin 1987[1] à La Trinité en Martinique, est une spécialiste des épreuves de nage libre (200, 400 et 800 mètres). médaille de bronze olympique, une autre aux mondiaux de 2013, mais aussi quatre titres de championne d’Europe et toute une flopée de couronnes de championne de France. SPORT MECANIQUE Simon Jean-Joseph - né le 09/06/1969 à Fort de France (Martinique) - Débuts en rallyes en Martinique - Champion de Martinique (1991, 1992), Quatrième du volant Peugeot et membre de l'équipe de France espoir (1993), Champion de France amateur (1997), Vice champion de France des rallye 1998 - Championnat de France des Rallyes 2004 - Pilote officiel Renault
3. Le Sport, un outil à fort impact social 3. 1 LES SPORTIFS EN COMPETITION OU RECONNUS DE HAUT NIVEAU, UN GROUPE SOCIAL PROTEGE EN TERMES D’INSERTION SOCIALE C’est un fait entendu, les Antilles-Guyane sont de grands pourvoyeurs de talents sportifs. Les décennies 1990 -2010 amplifient cette tendance dans les outremers, tendance qui se confirme encore de nos jours. Les sportifs membres des équipes de France multiplient les titres les plus prestigieux dans de nombreuses disciplines, des titres olympiques en escrime, athlétisme, cyclisme, natation, judo , des championnats d’Europe, des championnats du monde de football, de tennis, des titres NBA…
Quels bénéfices en tirent-ils en termes d’insertion sociale ? Salariés dans le secteur public ou privé Actuellement on note une forte propension des collectivités locales (communes, collectivités majeures), de certains organismes comme la sécurité sociale ou de grandes entreprises à recruter des sportifs pour leur garantir des plages d’entraînement dans leur temps de travail hebdomadaire. A titre d’exemple, en Guadeloupe, la Région a recruté, Boris CAREN, plusieurs fois champion des tours cyclistes internationaux de la zone Antilles-Guyane et de la Caraïbe. La Caisse Générale de Sécurité Sociale a quant à elle recruté, Johanna DANOIS, vice-championne d’Europe du 4 x 100 m.
Dirigeants dans le monde des affaires Certains créent leur propre entreprise généralement dans le domaine des équipements sportifs, de la pratique sportive Cadres sportifs Au niveau de l’encadrement technique, on retrouve un grand nombre d’ultramarins On peut citer, Antoine CHERUBIN qui fut en son temps Directeur technique National en Athlétisme. Plus récemment, Didier DINART, ancien joueur international français de handball, a embrassé la fonction de sélectionneur de l'équipe de France ce qui lui confère le double statut de champion du monde comme joueur puis comme entraîneur.
Dans le même ordre d’idée, Rudy NELHOMME a été nommé assistant de Vincent Collet en équipe de France de basket-ball, en remplacement de Michel Veyronnet. En athlétisme, José-Louis GASPARDO s’est illustré comme manager de l’équipe féminine de France de Relais.
Nombre d’ultramarins siègent dans les instances nationales du sport, tel Alfred DEFONTIS, Président du Comité Régional Cycliste de la Martinique qui est membre du Conseil Fédéral de la Fédération Française du cyclisme… Source: martiniqueannu. com
Elite politique Outre les fonctions électives au niveau local, c’est la nomination à la fonction prestigieuse de membre d’un gouvernement qui va consacrer la reconnaissance de la République pour ces sportifs qui ont porté haut les couleurs de la France. Deux guadeloupéens ont connu cet honneur : Roger BAMBUCK, considéré comme l'un des meilleurs sprinteurs français, en étant le seul à avoir détenu le record du monde du 100 m et en ayant réalisé la meilleure performance française dans cette discipline aux Jeux olympiques. Il a eu une carrière politique, occupant notamment la fonction de secrétaire d’État à la jeunesse et aux sports de 1988 à 1991.
Très récemment, c’est « la Guêpe » Laura FLESSEL qui a été appelée à la fonction de Ministre des Sports, Championne d’escrime, Spécialiste de l'épée, quintuple médaillée olympique, six titres de championne du monde et un titre européen.
3. 2 LE SPORT, VECTEUR EFFICACE D’EDUCATION ET D’EVEIL A LA CITOYENNETE Quoiqu’il en soit, le sport reste cette force fédératrice par les valeurs qu’il porte en lui : dépassement, respect de soi, de l’adversaire, des règles du jeu, solidarité, esprit d’équipe, goût de l’effort. . Dans notre société qui semble en perte de repères, il convient de préserver le mouvement sportif de l’influence du milieu environnant en tant qu’il concentre une grande partie de notre jeunesse.
CONCLUSION LES JEUNES ET LE SPORT, c’est l’école de la vie ainsi qu’il ressort de la citation de Pierre de Coubertin : le sport va cher la peur pour la dominer, la fatigue pour en triompher, la difficulté pour la vaincre REMERCIEMENTS A : Mr Harry MEPHON, Sociologue Auteur de : Corps et Société en Guadeloupe, sociologie des pratiques de compétitions. Presses Universitaires de Rennes (2007). Anthologie du sport guadeloupéen H. C. Editions (2011)
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