Rpublique du Sngal Un Peuple Un But Une
République du Sénégal Un Peuple – Un But – Une Foi MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE ----------------- Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés PRESENTATION CPDN SENEGAL ENJEUX COP 22 Division changements climatiques DEEC/MEDD/COMNACC 1
Objectif de la Convention • Article 2: Stabiliser conformément aux dispositions pertinentes de la Convention, les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique du système climatique. … pour que les écosystèmes puissent s’adapter naturellement aux changements climatiques, que la production alimentaire ne soit pas menacée et que le développement économique puisse se poursuivre d’une manière durable. Gaz concernés: Dioxyde de carbone (CO 2), Méthane (CH 4), Oxyde nitreux (N 2 O), Hexafluorure de soufre (SF 6), Hydrofluorocarbones (HFCs), Hydrocarbures perfluorés (PFCs) 2
Le réchauffement climatique et l'effet de serre. Sources des gaz à effet de serre 3
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ACCORD DE PARIS 5
L’ Accord de Paris Disposé sur 29 articles : - Le préambule - Article 1 : Définition des concepts - Article 2 : l’objectif général et spécifique de l’accord: Objectif de 2°C et tendance vers 1, 5°C - Article 3 : les Contributions déterminées au niveau national, base de l’engagement pays, Ces contributions, chiffrées seront évolutives au cours du temps. - Articles 4, 5 et 6 : Atténuation et approches de coopération pour la réduction des émissions, Les pays développés devront atteindre leur pic d’émissions bien avant les pays en développement et devront prendre le leadership dans l’effort de réduction des émissions via des objectifs quantifiés de réductions d’émissions 6
Les décisions opérationnelles de l’Accord sur l’atténuation 1. l’atténuation - La CDN est soumise 12 mois avant l’entrée en vigueur de l’accord - Clarté, comptabilité et transparence - Révision tous les cinq ans - Registre des Contributions Déterminées au niveau National 2 - le financement - Mobilisation de ressources financières d’ici 2025 par les pays développés - 100 milliards de dollars comme plancher - Les entités de financement sont le FVC, le FEM et le Fonds d’Adaptation 3– le transfert de technologie - Les unités techniques opérationnelles du mécanisme de transfert de technologie 4 – le renforcement de capacités - Mise en place d’un comité de renforcement de capacité 7
Le réchauffement climatique est en passe de modifier profondément le biotope sénégalais Trois principaux paramètres ont été étudiés : 1. Températures 3. État de la mer 2. Pluviométrie Principaux enseignements : • Poursuite de l’augmentation des températures sur l’ensemble du territoire • Réduction des précipitations moyennes et augmentation des épisodes extrêmes de type orage et sécheresses • Hausse de la salinité, de la température et du niveau de la mer 8
La hausse générale des températures est susceptible d’atteindre +1, 8°C en 2035 1 2 3 Zones étudiées • • Nord : Podor Centre Ouest : Dakar Sud Est : Tambacounda Sud-Ouest : Ziguinchor Tendances : 1976 - 2005 • Températures minimales : forte augmentation • Températures maximales : légère augmentation Prévisions à l’horizon 2035 • Augmentation moyenne : +1, 1 à +1, 8 °C avec des températures plus élevées dans la zone sud est que dans les zones Nord et Centre Impacts directs sur les systèmes biophysiques • Augmentation de l’évapotranspiration • Augmentation de la rétention de l’humidité par l’atmosphère Sources : Données de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (ANACIM); Emery et Aubrey, 1991; Projections d'élévation du niveau marin du GIEC, rapport sectoriel Agriculture 9
La réduction des précipitations s’accompagnera de l’augmentation du nombre d’événements extrêmes • • Zones étudiées Nord : Podor Centre-Ouest : Dakar Sud-Est : Tambacounda Sud-Ouest : Ziguinchor 1 3 2 Évolution des moyennes pluviométriques Prévisions à l’horizon 2035 • Nord, Centre-Ouest, Sud Ouest : poursuite des tendances à la baisse • Nord-Est et Sud-Est : légère hausse • Multiplication des épisodes extrêmes Impacts directs sur les systèmes biophysiques • Baisse des réserves hydriques: exacerbation du risque de déficit d’approvisionnement en eau potable d’ici 2025 – en particulier pour Dakar • Salinisation et érosion : réduction de la fertilité des terres cultivées • Baisse des rendements agricoles Sources : Données de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (ANACIM); Emery et Aubrey, 1991; Projections d'élévation du niveau marin du GIEC, rapport sectoriel Agriculture 10
L’augmentation annuelle de 0, 05°C des températures moyennes de 3 la mer observée de longue date se poursuivra • • Zones étudiées Saint Louis Kayar Thiaroye Mbour 1 2 Températures de la surface de la mer au Nord et au Sud de la côte sénégalaise Prévisions à l’horizon 2035 • Poursuite de cette tendance observée depuis 1980 : augmentation comprise entre 0, 04°C et 0, 05°C par an Impacts directs sur les systèmes biophysique • Baisse des ressources halieutiques : remontées de poissons, mollusques et crustacés présents le long des côtes sénégalaises vers le Nord à la recherche d’eaux moins chaudes Sources : Données de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (ANACIM); Emery et Aubrey, 1991; Projections d'élévation du niveau marin du GIEC, rapport sectoriel Agriculture 11
L’augmentation notable de la salinité des eaux des côtes sénégalaises continuera sur la tendance observée • • Zones étudiées Saint Louis Kayar Thiaroye Mbour 1 3 2 Salinité moyenne de l’eau de mer Prévisions à l’horizon 2035 • Poursuite de la tendance observée, soit +0, 5 g/L entre 1970 et 1997 Impacts directs sur les systèmes biophysique • Retombées sur les écosystèmes marins et les communautés de pêcheurs par la raréfaction des ressources halieutiques Sources : Données de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (ANACIM); Emery et Aubrey, 1991; Projections d'élévation du niveau marin du GIEC, rapport sectoriel Agriculture 12
L’élévation du niveau de la mer pourra atteindre un mètre d’ici 2050 • • Zones étudiées Saint Louis Kayar Thiaroye Mbour 1 3 2 Élévation du niveau de la mer dans l’Atlantique nord de 1993 à 2013 Prévisions à l’horizon 2035 • Poursuite de la tendance observée depuis 1994 : +1, 4 mm par an Impacts directs sur les systèmes biophysique • Forte érosion côtière se traduisant par la submersion totale des plages de la côte Sud Sources : Données de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (ANACIM); Emery et Aubrey, 1991; Projections d'élévation du niveau marin du GIEC, rapport sectoriel Agriculture 13
Le changement climatique affectent les systèmes biophysiques fondamentaux de l’économie nationale Secteurs Agriculture Tourisme Pêche Logement Réserve en eau Santé Conséquences • Baisse de la contribution du secteur au PIB de 3 % entre 1997 et 2007 • Réduction de la fertilité des sols illustrée par une perte en nutriments d’environ 38 kg/ha • Dégradation des de 2/3 des terres arables en 2014 et réduction de 30% de la production céréalière à l’horizon 2025 • Vulnérabilité du tourisme balnéaire, qui représente 50% de l’offre touristique nationale, face à l’érosion côtière • 30% des infrastructures hôtelières de Saly ont perdu leur plage • Raréfaction d’espèces à forte valeur ajoutée • Surexploitation des stocks halieutiques • Inondations récurrentes dans les zones urbaines, où vivent 45% des sénégalais • Pression démographique dans les grands centres urbains en raison de l’exode rural • Affaiblissement du débit des principaux cours d’eau allant jusqu’à un assèchement localisé et périodique du fleuve Casamance et de rivières du Sine et Saloum. • Prévalence de deux pathologies endémiques: le paludisme et la fièvre de la vallée du Rift • Impacts indirects provoqués par les risques d’insécurité alimentaires et de nutrition World Bank Group (décembre 2014), Situation économique au Sénégal - Apprendre du passé pour un avenir meilleur Funk et al. 2012 in Edward R. et al, 2004, PSE, CPDN Sénégal 14
Le Plan Sénégal Émergent, stratégie de dynamisation de la croissance lancée en 2012, prend spécifiquement en compte l’aspect environnemental Principaux objectifs • Promouvoir une économie verte afin de garantir un équilibre entre le développement des activités économiques et la protection de l’environnement • Inverser la tendance de dégradation de ressources environnementales et l’appauvrissement de la biodiversité • Encourager la valorisation des ressources naturelles et de la biodiversité • Renforcer les capacités institutionnelles et techniques, améliorer la base de connaissance de l’environnement • Capter des financements pour les emplois verts 15 Sources : PSE
La démarche nationale fait écho à la volonté internationale de lutte contre le changement climatique concrétisée par la CCNUCC, la COP 21 et les CPDN CCNUCC • Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, entrée en vigueur le 21 mars 1994 • Cadre global de l'effort intergouvernemental pour faire face aux défis posés par le changement climatique COP 21 • 21 e Conférence Annuelle des Parties sur le climat à Paris fin 2015 • L’objectif principal consiste en la révision la mise en œuvre de la Convention et trouver un accord global sur la lutte contre les changements climatiques, au travers de la réduction des Gaz à Effet de Serre (GES) • Le Sénégal portera une position commune développée par les Etats membres de la CEDEAO, UEMOA et CILSS CPDN • Lors de la COP 19, les pays ont convenu de publier en amont de la COP 21 leurs Contributions Prévues Déterminées au niveau National (CPDN) • Le terme de « contribution » est un compromis entre les termes d’ « engagement » , utilisé pour les pays industrialisés, et de « mesures d’atténuation appropriées au niveau national » , utilisé pour les pays du Sud 16 Sources : www. cop 21 paris. org
La CPDN présente les objectifs d’atténuation des émissions de Gaz à Effet de Serre et les mesures d’adaptation aux changements climatiques Scenario Evolution possible des indicateurs de suivi du changement climatique BAU Business As Usual : le scenario BAU décrit la trajectoire d’évolution des indicateurs si aucune actions proposées dans la CPDN n’est appliquée Atténuation Actions visant la réduction des émissions de GES Adaptation Actions permettant de favoriser la résilience des secteurs impactés par le changement climatique Option inconditionnelle Les options inconditionnelles (CPDN) sont des projets financés par l’Etat sénégalais Option conditionnelle Les options inconditionnelles (CPDN+) sont des projets nécessitant des financements additionnels 17 Sources : CPDN
La CPDN du Sénégal détaille un portefeuille de mesures permettant une réduction de 21% des émissions de GES prévues à l’horizon 2030 Scénario BAU Option CPDN Objectif de réduction absolue des emissions de GES en 2030 5% Option CPDN + Objectif de réduction absolue des emissions de GES en 2030 21% 18 Sources : PSE, CPDN Sénégal
Le portefeuille de mesures se découpe en actions d’atténuation et actions d’adaptation regroupées par domaines sectoriels Activités d’atténuation Activités d’adaptation Energie Transport Agriculture Eau Industrie Déchets Pêche Santé Agriculture Foresterie Biodiversité Inondations Picto du secteur + lien hypertexte vers le slide + ajouter le retour vers la page 13 Zones côtières 19 Sources : PSE
Energie 20
Dans le scénario BAU, le volume de combustible nécessaire pour la production d’énergie primaire doublerait entre 2010 et 2030 Evolution de la consommation de combustibles pour la production d’énergie (Tonnes) Charbon Fioul Diesel/gasoil Biomasse 5. 310. 666 4. 613. 940 38% 3. 977. 597 34% Charbon, fioul, Diesel/gasoil pour la production d’électricité 30% 2. 810. 552 2. 429. 137 14% 7% 79% 2010 20% 2% 11% 1% 13% 1% 15% 2% 78% 52% 46% 2015 2020 2025 2030 Bois de feu et charbon de bois pour la consommation domestique 21 Sources : Rapport sectoriel énergie, Rapport sectoriel efficacité énergétique, CPDN Sénégal, Analyses de Dalberg
Les combustibles domestiques constituent la principale source des émissions de GES du scénario BAU Prévision de croissance des émissions de GES dans le secteur de l’énergie sous scenario BAU (Tonnes équivalent CO 2) Consommation d’énergie Combustibles domestiques Production d’électricité 77% 14664 2% 12583 2% Emission totale de GES 8488 4% 16702 2% 9758 3% 52% Combustible domestique L’appréciation de la demande en gaz butane, l’introduction progressive des foyers améliorés et la raréfaction du bois de feu entrainent une baisse de la consommation de biomasse et par conséquent celle des émissions de GES des combustibles domestiques 57% 63% 77% 34% 19% 2010 2015 2020 Consommation d’énergie Les émissions de GES dues consommation d’énergie connaissent un léger recul du fait de l’adoption des énergies renouvelables 41% 2025 46% Production d’électricité La substitution du charbon au fioul conduit à une augmentation des niveaux d’émission de Gaz à Effet de Serre à partir de 2020 2030 22 Sources : Rapport sectoriel énergie, Rapport sectoriel efficacité énergétique, CPDN Sénégal, Analyses de Dalberg
Les actions proposées par la CPDN portent sur l’introduction des énergies renouvelables pour la production d’électricité et d’équipements de cuisson efficaces pour les ménages Options inconditionnelles Production d’électricité Construction de : • Centrale solaire de 15 MW - Diass - 2017 • Centrale solaire de 15 MW - Niakhar - 2017 • IPP éolien 150 MW - Taiba Ndiaye - 2017 • IPP solaire 60 MW - 2017 • IPP solaire de 20 MW - 2018 • IPP 50 MW solaire - 2017 • Hydroélectricité 144 MW, énergie 522 GWh – 2021 • Combustible domestique • Options conditionnelles • • Diffusion de 8 457 647 foyers améliorés - • 2016 à 2020 Construction de 27 500 bio digesteurs - 2020 • à 2030 Construction de : • 2 centrales éoliennes de 100 MW - 2022 et 2028 • 2 centrales solaires 100 MW - 2022 2027 • Centrale à biomasse de 50 MW - 2022 • Centrale CSP de 50 MW - 2023 Remplacement de la centrale à charbon de Jindal par une centrale à cycle combiné à Gaz Naturel Liquéfié de 400 MW - 2025 à 2028 Diffusion de 14 508 491 foyers améliorés 2076 à 2030 Diffusion de 48 354 bio digesteurs - 2020 à 2030 23
Ces actions seront renforcées par des initiatives visant à améliorer l’efficacité énergétique Options inconditionnelles Production de matériaux d’isolation thermique à base de typha au Sénégal Adoption de la technique de Voûte Nubienne dans l'habitat rural et les infrastructures communautaires Phase pilote de promotion des équipements de froid alimentaire Options conditionnelles Diffusion de 3 millions de lampes à LED Programme d'efficacité énergétique dans les bâtiments tertiaires et dans l’administration Promotion d’équipements de froid alimentaire performants : remplacement de 95% du parc Efficacité énergétique de l'éclairage public : remplacement de 75 000 lampadaires Valorisation des déchets dans l'agro-industrie : 4 M GJ de biomasse agricole à travers des systèmes de co/tri-génération Contrôle de l’efficacité énergétique des cimenteries Substitution de 40% du charbon dédié à l'autoproduction d'électricité par du gaz naturel 24 Sources : Rapport sectoriel efficacité énergétique
La mise en œuvre de ces projets devrait permettre une réduction de 31% des émissions de Gaz à Effet de Serre du secteur à l’horizon 2030 Objectifs d’atténuation des émissions de GES Niveau de réduction apporté par les options inconditionnelles Niveau de réduction apporté par les options conditionnelles 2020 2025 2030 4% 7% 6% 10% 23% 31% 25 Sources : Rapport sectoriel énergie, CPDN Sénégal
Transport 26
Le transport routier contribue pour 95% des émissions de GES du secteur et connaît une croissance annuelle supérieure à 5% Volume d’émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) du secteur et prévision de croissance (Tonne Equivalent CO 2) Maritime Aérien Routier 5868 2, 01% 4454 2, 60% 3390 3, 36% 0, 03% 0, 02% 0, 06% 97, 96% 2051 4, 29% 97, 37% 0, 54% 96, 58% 95, 17% 2010 2025 2030 27 Sources : Rapport sectoriel transport, CPDN Sénégal, analyse Dalberg
Les actions d’atténuation proposées s’appliquent au transport routier et visent une réduction des niveaux d’émission de 31% à l’horizon 2030 Emissions BAU Option inconditionnelle Options conditionnelles 2020 2025 2030 3 390 4 455 5 868 Niveau de réduction par rapport au BAU (Kt. CO 2/an) Mise en service de la ligne rouge du Bus à Haut Niveau de Service 21, 61 Mise en service de la ligne verte du Bus à Haut Niveau de Service 68, 64 Mise en service Tramway ligne verte 32, 38 62, 76 84, 67 28 Sources : Rapport sectoriel transport, CPDN Sénégal
Industrie 29
Le faible coût du charbon favorise son utilisation comme source principale d’énergie par les PME, malgré son caractère polluant avéré Quelques données du secteur • • • 21% : Contribution moyenne de l’industrie au PIB - 2000 à 2009 91% : Proportion d’industries implantées dans la région de Dakar 90% : Proportion de PME Répartition des consommations d’énergie primaire dans l'industrie - 2010 5, 0% 8, 0% 0, 1% 38, 0% 22, 0% Charbon Déchets agricoles Fioul Essence/Carburant Diesel Gaz naturel Gaz de pétrole liquéfié 27, 0% 30 Sources : Rapport sectoriel industrie, CPDN Sénégal
Sans actions correctives, les industries manufacturières seront responsables de 60% des émissions de GES de l’industrie en 2030 Scenario BAU d’évolution de la distribution des émissions de GES dans l’industrie (Tonne Equivalent CO 2) Procédés industriels Industries Manufacturières 10678 8371 6164 2738 53, 9% 3164 52, 0% 3671 48, 0% 43, 9% 2010 2013 2015 49, 9% 54, 5% 60, 7% 56, 1% 46, 1% 39, 3% 50, 1% 45, 5% 2020 2025 2030 31 Sources : Rapport sectoriel industrie, CPDN Sénégal
De nombreuses institutions publiques contribuent à façonner le volet réglementaire des actions d’atténuation, dont la mise en place repose principalement sur le secteur privé Acteurs Programmes Règlementation : études d’approvisionnement, audits périodiques, contrôles Mise à Niveau environnementale et énergétique des entreprises AEME AERI ANER Valorisation des déchets dans l'Agroindustrie APIX BMN DEEC DRI SIE SP Efficacité énergétique des Cimenteries Promotion du Gaz naturel Substitution du Clinker AEME : Agence pour l’Economie et de la Maitrise de l’Energie ; AERI : Agence des Energies Renouvelables ; APIX : Agence de la Promotion des Investissements et des grands travaux ; BMN : Bureau de Mise à Niveau; DEEC : Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés; DRI : Direction du redéploiement industriel ; SIE : Système d'Information Energétique du Sénégal; SP : secteur privé dont cimentiers ; 32
Déchets 33
Malgré une production de déchet en forte croissance, le secteur du traitement des déchets reste immature • Déchets solides • 2 512 235 tonnes : production annuelle d’ordures ménagères au niveau national – 2013 • 50% : proportion des ordures ménagères produites par trois régions - Dakar : 24 %, Thiès : 16%, Diourbel : 13% • 12% : volume de déchets ménagers de nature plastique (3 e en volume après les putrescibles et les éléments fins) • Déchets liquides • 14 742 912 m 3 : volume d’eaux usées domestiques et commerciales reçu par les stations d’épurations des eaux usées - 2009 • 13% : taux de raccordement au réseau d’assainissement en milieu urbain • Répartition des ménages selon le lieux d’aisance • 48% : toilettes équipées d’une chasse dont 32, 4% sont raccordées à une fosse • 38, 1% : latrines dont près de la moitié non couvertes • 11, 2% : défécation dans la nature 34 Sources : Rapport sectoriel déchets, CPDN Sénégal
Les émissions de méthane provenant des éliminations de déchets solides constituent la principale source d’émissions de GES du secteur Volume d’émissions de Gaz à Effet de Serre du traitement des déchets (Tonne Equivalent CO 2 ) Méthane (CH 4) Oxyde nitreux (N 2 O) 1820. 79 9, 0% 1656. 51 91, 0% 100, 0% 0. 02 100, 0% Total Sources : Rapport sectoriel déchets, CPDN Sénégal Élimination des déchets solides Incinération et combustion à l’air libre des déchets 164. 26 99, 6% 0, 4% Traitement et rejet des eaux usées 35
Les actions proposées par la CPDN à formaliser le secteur Options inconditionnelles • Construction de 3 Centres Intégrés de Valorisation des Déchets : Tivaoune, Touba et Kaolack • Renforcement de la capacité d’épuration des STEP de Camberène et Rufisque et installation de nouvelles STEP à Ziguinchor, Fatick, Kaolack, Kolda, Matam, Joal, Nioro et Bakel Options conditionnelles • Réhabilitation de 357 décharges sauvages • Valorisation matière organique (compostage) et énergétique (méthanisation) • Construction d’infrastructures de gestion durable des déchets 100 Points de Regroupement Normalisés 17 Centres Intégrés de Valorisation des déchets • Récupération énergétique du méthane 36 Sources : Rapport sectoriel déchets, CPDN Sénégal
Une réduction de 31% des émissions de GES issues déchets est envisageable Niveau de réduction apporté par les options inconditionnelles Niveau de réduction apporté par les options conditionnelles 2020 2025 2030 11% 14% 13% 26% 28% 31% 37 Sources : Rapport sectoriel déchets, CPDN Sénégal
Foresterie 38
En moyenne, huit millions de m de bois sont prélevés annuellement sur les formations ligneuses du pays pour la fourniture de combustibles domestiques Prélèvements annuels nets issus de la consommation des ménages par type de formation végétale (m 3) Forêts claires 7642067 Savanes arborées Savanes arbustives 35% 5557868 Autres terres boisées Bande de filaos Mangrove adulte à vieille 4529780. 85 45% 35% 2924617 3294386 45% 2126994 35% 45% 30% 45% Bois de chauffe Charbon de bois 2010 30% 45% Bois de chauffe Charbon de bois 2025 30% 45% Bois de chauffe Charbon de bois • Recul de la captation naturelle du carbone • Recul de la biodiversité 2030 39 Sources : Rapport sectoriel foresterie, CPDN Sénégal, Analyses de Dalberg
L’action anthropique est aggravée par la prépondérance des feux de brousse qui entrainent la disparition de 40 000 hectares de couvert végétal par an Evolution des superficies brûlées de 2003 à 2013 (Hectares) 1. 577. 229 1. 448. 643 1. 184. 055 1. 186. 137 1. 018. 646 983. 361 907. 547 851. 223 786. 034 588. 580 564. 103 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Prévision de pertes de superficies par feux de bois entre 2010 et 2035 : • Forêts claires : 18, 77% • Savanes arborées : 61, 86% • Savanes arbustives : 0, 24% • Savanes : 15, 72% • Réserves sylvopastorales : 3, 41% 40 Sources : Rapport sectoriel foresterie, CPDN Sénégal
Les actions proposées par la CPDN visent à la fois l’augmentation du niveau de séquestration de carbone et la réduction du niveau d’émissions Objectifs Réduction des émissions liées à la consommation de bois de chauffe et de charbon Réduction des Émissions liées à la déforestation et la dégradation des forêts Réduction des émissions liées aux feux de brousse et de pâturages Options inconditionnelles Options conditionnelles Aménagement et gestion Mise en défense des forêts non encore participative des forêts aménagées Domiciliation de l’exploitation du Aménagement de 20 forêts par an pendant bois et du charbon dans les forêts 5 ans aménagées Substitution des meules traditionnelles par la meule casamançaise Diversification des combustibles domestiques Renforcement de la surveillance et Réduction du taux de de 25% à partir de de la gestion participative des 2023 forêts : augmentation des effectifs Aménagement de 20 forêts par an pendant des agents du service des Eaux et 5 ans : 60% de forêts classées et 40% de Forêts forêts communales Reboisements, Grande muraille Mise en défens/RNA, reboisement par verte, éco-villages, reboisements enrichissement des forêts annuels et restauration des 4000 ha/an de mangroves mis en défens et mangroves reboisés à partir de 2017 Réduction annuelle des superficies Réduction de 30% des superficies brulées brûlées de l’ordre de 5% à partir dès 2020 et 90% à partir de 2025 de 2020 41 Sources : Rapport sectoriel foresterie, CPDN Sénégal
La mise en œuvre de ces actions devrait permettre une réduction significative des émissions de GES du secteur de la foresterie à l’horizon 2030 Objectif d’atténuation des émissions de GES Niveau de réduction apporté par les options inconditionnelles Niveau de réduction apporté par les options conditionnelles 2020 2025 2030 0% 3% 2% 38% 36% 21% 42 Sources : Rapport sectoriel foresterie, CPDN Sénégal
Agriculture 43
Le changement climatique compromet directement les rendements agricoles Risques continus sur l’agriculture • Erosion hydrique + érosion éolienne = encroûtement et dégradation des sols dénudés • Invasion des eaux salées + drainage insuffisant des terres = salinisation des sols • Zones vulnérables : Fatick, Kaolack, Ziguinchor, zone des Niayes (risque élevé de déficit pluviométrique) • Diminution des précipitations = • Glissement des isohyètes = perturbation de la répartition spatiale des variétés cultivées • Déficit hydrique + hausse de la température/forte évapotranspiration = forte probabilité de sécheresse = risque de disparition des espèces végétales ayant des besoins hydriques importants • Elévation des températures = augmentation de la rétention de l’humidité par l'atmosphère = risque accru d’épisode de fortes précipitations • Toutes choses égales par ailleurs, une réduction de 30% de la production céréalière à l’horizon 2025 44 Sources : Rapport sectoriel Agriculture, CPDN Sénégal, African Economic Outlook Sénégal 2015
Le changement climatique affectera aussi directement l’élevage et le pastoralisme du fait de la baisse des ressources en eau et des pâturages Risque continus sur l’élevage • Augmentation de l’évapotranspiration = ralentissement de la croissance des végétaux = réduction de la quantité et de la qualité des ressources fourragères • Espèces vulnérables : bovins • Augmentation de la température = augmentation des besoins en eau du bétail • Baisse des précipitations + augmentation de la température : baisse des ressources en eau • Faible disponibilité de la nourriture du bétail (eau et aliments) = baisse des rendements de l’élevage • 70% des ménages pratiquant le pastoralisme risquent de l’abandonner d'ici 2030 du fait des difficultés du secteur 45 Sources : Rapport sectoriel Agriculture, CPDN Sénégal, African Economic Outlook Sénégal 2015
Des actions d’adaptation ont été définies afin de renforcer la résilience de l’agriculture au changement climatique Actions d’adaptation • Amélioration de la gestion du secteur : • Renforcement de la recherche variétale, identification de variétés à haut rendement - Institut Sénégalais de Recherche Agricole • Conception et diffusion d’informations climatiques + conseils pratiques tout au long de la campagne agricole • Instauration de l’assurance agricole : création de la Compagnie Nationale d’Assurances Agricoles du Sénégal (CNAAS) en 2008 • Restauration de l’environnement : • Mise en place de bassins de rétention et promotion de l’irrigation à petite échelle : réalisation de plus de 300 ouvrages de 30 000 à 500 000 m 3 - Direction du Génie Rural • Lutte anti érosion : mise en place de cordons pierreux, de bandes enherbées et de demi-lunes, fixation des dunes, stabilisation des ravines par digues filtrantes, utilisation de haies vives, développement de la culture en pente, de la culture en couloirs et des cultures intercalaires • Lutte contre la salinisation des terres : mise en place d’ouvrages anti-sel et plantation d’espèces halophiles pour atténuer la remontée capillaire • Restauration et amélioration de la fertilité des sols : utilisation technique du zaï, du compostage, de l’agroforesterie et de la régénération naturelle assistée 46 Sources : Rapport sectoriel Agriculture, CPDN Sénégal
Les actions visant l’atténuation des émissions de GES du secteur de l’agriculture contribuent également à l’amélioration du rendement agricole Système de riziculture intensif • Réduction de la consommation d’eau de 40% • Quantité de semences réduite • Réduction du cycle cultural du riz • Possibilité de mettre en culture deux campagnes par an • Augmentation du rendement des riziculture Gestion durable des terres Régénération Naturelle Assistée (RNA), fumure organique et de plantation d’arbres au sein les parcelles de cultures: • Lutte contre l’érosion des terres • Amélioration de la fertilité des sols • Séquestration du carbone atmosphérique 47 Sources : Rapport sectoriel Agriculture, CPDN Sénégal
Ces actions visent à promouvoir le développement durable des principales cultures vivrières dans les zones où l’agriculture constitue une activité économique et traditionnelle Régions Vallée du fleuve Sénégal Principale culture Basse et moyenne Casamance, Kaffrine, Fatick et Kaolack Riz Bassin arachidier Arachide Mil Retour sur investissement pour l’économie nationale (%) 102 39 33 55 Hausse de rendements (%) 82 82 35 64 Equivalent CO 2 stockés sur 15 ans 9, 6 10, 5 63, 72 67, 07 Equivalent CO 2 total stocké 20, 1 130, 79 48 Sources : Rapport sectoriel Agriculture, CPDN Sénégal
Biodiversité 49
Les populations des espèces emblématiques des Parcs Nationaux du Niokolo Koba et du Djoudj régressent fortement L’éléphant est passé d’une situation prometteuse dans les années 70 (200300) à un statut précaire dans les années 90 (une trentaine d’individus) puis aujourd’hui, à un statut menacé (une dizaine individus). Les effectifs du lion ont diminué de moitié, de 300 individus environ en 1995 à moins de 150 actuellement. -99% Sources : Rapport sectoriel biodiversité, CPDN Sénégal -73% -67% Entre 1999 et 2011 Chevalier combattant La population d’éland de est passée de 700 à 800 individus entre 1990 et 2006 Entre 1989 et 2009 Entre 1999 et 2011 Barge à queue Dendrocygne fauve 50
Le changement climatique impacte les écosystèmes terrestre et aquatique Impacts des changements climatiques • Ecosystème terrestre • 12, 37%: réduction des superficies forestières : 2005 à 2012 (40 000 ha/an) • • 57% : régression de la végétation des Niayes - 1972 à 2012 Ecosystèmes aquatiques/marins • Assèchement, salinisation et acidification des eaux • Asséchement des vallées du Sine, du Carcar et du Ferlo • Forte diminution des potentialités biologiques • 43% : recul des peuplements de gonakiers du Fleuve Sénégal - 1984 à 2012 • 34% : perte de superficie de la mangrove - 1984 à 2012 • Modification des remontées d’eau = baisse des ressources halieutiques 51 Sources : Rapport sectoriel biodiversité, CPDN Sénégal
Des mesures d’adaptation sont initiées à l’échelle nationale Politique, institutionnel et juridique • • Renforcer la résilience des écosystèmes en confortant le réseau des parcs, réserves et aires marines protégées par des mesures de gestion, de restauration et d’aménagement • Améliorer les connaissances sur la diversité biologique au travers de recherches scientifiques et du suivi de la dynamique des espèces et des habitats • Communiquer et sensibiliser sur les risques liés aux transformations climatiques Systématiser la prise en compte de la biodiversité dans la mise en œuvre du PSE • Mobiliser des ressources pour la mise en œuvre de politiques • Adopter une Loi-cadre sur la biodiversité et les aires protégées pour la mise en place d’un cadre juridique et institutionnel approprié • Opérationnel Renforcer à tous les niveaux les capacités institutionnelles des structures publiques en charge de la gestion et de la conservation de la biodiversité et des aires protégées 52
Zônes cotières 53
La zone côtière connait des bouleversements majeurs et rapides Quelques données… • 706 km de côte de type rocheuse, sableuse et vaseuse • 54% de l’activité touristique est balnéaire • 50% de la population sénéglaise implantée sur la zone côtière • Augmentation niveau de la mer : 1, 8 mm/an entre 1961 et 2003 • Erosion continentale sur le sommet et les flancs des falaises- Presqu'île du Cap Vert • Facteurs de risque : érosion --> salinisation de la nappe, développement des tannes, ensablement des champs par l'avancée des dunes Etat du recul des côtes sur quelques zones : Zones Recul (absolue ou annuelle) Période Moyenne nationale 2 m/an Baie de Hann et Mbao 25 m 1954 - 1997 Bargny 7 m/an 2003 -2010 BATA et Diokoul 100 m 1954 -2006 Malika 8, 74 m/an 1997 -2000 Mbatal 53 m 1954 -1997 Mbour 7, 5 m/an 1954 -2011 Saly 280 m 1946 -2001 Rufisque 79 m 1954 -2006 Sangomar 188, 8 m/an 54 Sources : Rapport sectoriel zone cotière, CPDN Sénégal
L’érosion côtière induit des dommages collatéraux sur plusieurs secteurs d’activités économiques phares Agriculture • 24, 3% : baisse de la production maraichère 2007 à 2008 • Salinisation des sols et pertes de terres de culture et Mine • Arrêt de l’exploitation d’ilménite à Rufisque Tourisme • 30 % des infrastructures touristiques de Saly ont perdu leur plage • Menace de disparition de la langue de Barbarie • Menaces sur les activités récréatives et sportives par la perte de plages Habitat • Déplacement de populations : contraction des îles de Baba Dieye, Saint Louis : 290 m de côtes perdues en 3 ans Pêche • Pertes des infrastructures d’exploitation • Vulnérabilité des communautés de pêcheurs 55 Sources : Rapport sectoriel zone cotière, CPDN Sénégal
Le risque accru de submersion justifie des actions de restauration et de protection du littoral Protection: • Mise en place et soutien d’un observatoire du littoral • Protection physique des zones vulnérables et /ou déplacement des populations vulnérables Restauration : • Études scientifiques et techniques sur la restauration des écosystèmes côtiers menacés Impacts escomptés • Protection du secteur touristique • Contribution à la lutte contre la diminution du rendement de la pêche et des coûts directs sur les infrastructures côtières 56 Sources : Rapport sectoriel zone cotière, CPDN Sénégal
Eau 57
La baisse du débit des principaux cours d’eau exacerbe le risque de déficit d’approvisionnement en eau potable d’ici 2025 en particulier pour Dakar Impact du changement climatique • Baisse des précipitations + augmentation de l’évapotranspiration = • ralentissement de plus de 50% du débit des fleuves Sénégal et Gambie • remontée des eaux marines sur la Casamance, le Sine et le Saloum • Assèchement du Ferlo et des vallées associées • Baisse générale du niveau des nappes • Assèchement des rivières continentales et autres plaines d’inondation • Salinisation des eaux douces et des terres de culture dans les biefs maritimes Risques continus • Déficit de la distribution d’eau potable Prévisions de croissance de la demande en eau • Ménages de Dakar : hausse de 40% entre 2010 et 2025 • Autres secteur concernés : industrie, agriculture et élevage, entreprises privés, administrations publiques, tourisme, 58 Sources : Rapport sectorial eau, CPDN Sénégal
Des initiatives visant une gestion responsable des ressources en eau sont formulées avec des prévisions de retours socio-économiques notables Actions d’adaptation proposées • Plan d’action de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) • Transfert d’eau à partir du lac de Guiers • Politique de renforcement des disponibilités en eau Impacts escomptés • Limitation de l’exode rural • Obtention d’une « eau productive » créatrice de valeur ajoutée dans les régions agricoles grâce aux ouvrages mis en place • Création des opportunités d’emplois dans les zones concernées par les travaux d’ouvrage • Rechargement des nappes phréatiques • Contribution à la lutte contre la salinisation et les inondations 59 Sources : Rapport sectorial eau, CPDN Sénégal
Pêche 60
La surexploitation des stocks halieutiques combinée à la dégradation de l’état de la surface de la mer affectent l’économie et la sécurité alimentaire Quelques données du secteur • 2, 2 % : contribution au PIB - 2014 • 600 000 : nombre de personnes employées dans ce secteur dont 95% de façon informelle • 14 % : part dans les recettes d’exportations - 2014 • + de 0, 04 °C : augmentation de la température de la mer- 1980 à 2009 • Salinisation progressive des eaux marines Risques continus • Réduction du stock de ressources halieutiques • Espèce vulnérable : sardinelle (qui jouent un rôle prépondérant dans l’alimentation, les économies locales et l’exportation) • Modification des remontées d’eau = réduction de la biomasse aquatique • Affaiblissement économique des communautés de pêcheurs + détérioration de la sécurité alimentaire = sources d’intensification des flux migratoires illicites 61 Sources : Rapport sectoriel Pêche, CPDN Sénégal, African Economic Outlook Sénégal 2015
Les actions proposées visent un gestion durable de la pêche afin de développer sa contribution au PIB Actions d’adaptation proposées • Amélioration de la gestion du secteur : • Promotion de l’assurance-pêche • Gestion durable des ressources halieutiques • Restauration de l’environnement : • Développement de l’aquaculture durable • Extension des aires marines protégées et parcs marins • Reconstitution des écosystèmes des mangroves, mise en place de récifs artificiels Impacts escomptés • Création d’une valeur ajoutée 9, 200 millions USD dans le secteur à l’horizon 2035 • Amélioration de la contribution du secteur au PIB à travers une gestion durable de la pêche 62 Sources : Rapport sectoriel Pêche, CPDN Sénégal, African Economic Outlook Sénégal 2015
Inondation 63
Depuis 2000, les inondations sont récurrentes dans les zones urbaines où vivent 45% des sénégalais Quelques données du domaine • 900 000 personnes affectées par les inondations -1989 à 2009 • 142 millions USD : valeur des dégâts matériels causés par les inondations - 1989 à 2009 • 204, 5 millions USD : coûts de réhabilitation et de remise en état suite aux inondations - 2009 • 4 mm : augmentation annuelle du niveau de la mer • Urbanisation non maîtrisée : occupation de zones aedificandi Risques continus • Mauvaise gestion des déchets = enfouissement des déchets plastiques = sols imperméables • Vétusté et non-sécurisation des réseaux d'adduction d'eau potable et d'assainissement • Forte précipitations = remontée des nappes phréatiques • Pression sur les réseaux de drainage des eaux de pluies • Dilatation thermique = hausse du niveau des mers = accélération de l’érosion côtière = perte de surfaces cultivables et/ou habitables 64 Sources : Rapport sectoriel inondation, CPDN Sénégal
Une stratégie holistique d’adaptation et de prévention des inondations déclinée sur plusieurs niveaux de mise en œuvre est définie • Meilleure gestion de l’aménagement urbain • Actualisation du Plan national d’aménagement du territoire en cohérence avec le Plan Sénégal Émergent • Harmonisation des Plans de Prévention des Risques d’Inondation construits en cohérence avec les Plans Directeurs d’Urbanisme • Mise en place de Schémas Transversaux Régionaux d’Aménagement et de Développement Territoriaux • Meilleure gestion des eaux pluviales et des inondations • Plan de Prévention des Risques d’Inondation • Restructuration des zones inondables : réalisation d’aménagements, interdiction des lotissements dans les zones non habitables, mise en place d’infrastructures de drainage des eaux et de systèmes d’alertes • Relogement des personnes vivant dans des zones basses et/ou non aedificandi • Renforcement et optimisation du cadre institutionnel de la Gestion des Risques de Catastrophe • Projet de Gestion des Risques et Catastrophes et d’Adaptation au Changement climatique GRC-ACC • Mise en place d’un Système d’Alerte Précoce : multirisque et central dans le cadre d’un Centre Opérationnel de Gestion Interministériel des Crises • Redynamisation du fonctionnement de la Plateforme Nationale de Réduction des Risques de Catastrophe 65 Sources : Rapport sectoriel inondation, CPDN Sénégal
La gestion efficace des inondations induit des bénéfices indirects sur l’éducation et la santé Documents de référence • Stratégie Nationale de Gestion des Eaux de Ruissellement et de lutte contre la Salinisation des Terres au Sénégal 2013 -2027 • Plan Décennal de Gestion des Inondations 2012 -2022 • Programme National d’Aménagement et de Restructuration des Zones d’Inondation • Projet de Gestion des Eaux Pluviales et d’adaptation aux changements climatiques Impacts escomptés • Santé • Elimination des eaux stagnantes qui favorisent des maladies telles que le paludisme • Réduction du risque de prolifération des maladies hydriques (diarrhée, dysenterie) et des maladies cutanées • Education : Réduction du risque de déperdition scolaire due à • Les difficultés d’accès aux salles de classe lors de la saison des pluies • l’occupation des écoles par les victimes des inondations 66 Sources : Rapport sectoriel inondation, CPDN Sénégal
Santé 67
Le scenario BAU prévoit une exacerbation des impacts sanitaires du changement climatique Risques continus • Recrudescence des vagues de chaleur • Zones à risque : Moyenne et Haute vallées, Ferlo • Diminution des ressources hydriques = recours à une eau non potable • Réduction des rendements agricoles = insécurité alimentaire (baisse du volume et de la diversité des apports alimentaires) • Mauvaise gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques = irradiation = risque de contamination accrue chez les enfants • Recul de la biodiversité = indisponibilité de plantes médicinales utilisées dans la pharmacopée traditionnelle Sources : Rapport sectoriel santé, CPDN Sénégal, African Economic Outlook Sénégal 2015, OMS : Profil de la santé au Sénégal, 2013, OMS : Statistiques mondiale sur la santé, 2014 68
Un ensemble d’initiatives transversales vise à renforcer la résilience et l’adaptation de la santé publique aux changements climatiques Actions d’adaptation proposées • Amélioration de l’accès à l’eau et l’assainissement • Réduction des émissions d’origine industrielle et domestique • Amélioration du système de gouvernance de la biodiversité • Amélioration du système de surveillance épidémiologique • Développement d’une lutte anti-vectorielle • Renforcement des politiques de sécurité alimentaire • Sensibilisation des populations sur les risques sanitaires liés aux changements climatiques 69 Sources : Rapport sectoriel santé, CPDN Sénégal
Un cadre institutionnel participatif est mis en place pour accompagner la stratégie nationale de développement durable Plan Sénégal Emergent Cadre réglementaire • • Cadre institutionnel Codes sectoriels : • Ministère de forêt, l’Environnement et environnement, du Développement chasse et protection Durable de la nature, pêche, • Direction de mine, eau, urbanisme l’Environnement et et construction des Établissements Loi du littoral Classés • Comité National sur les Changements Climatiques (COMNACC) Accords et convention CPDN Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements 70
Cet engagement se concrétise par un ensemble d’initiatives déclinées en projets sectoriels pour un investissement de 21, 5 milliards USD Engagement national en millions USD Financement externe en millions USD 22, 34 193, 66 Zones côtières 400 6646 Ressources en Eau 550 1654 Pêche 40 280 Agriculture 400 1200 Élevage 200 616 Inondation 160 1 976 Santé 60 1 361 1 708 Industrie - 109 Déchets 6, 9 1 370 Agriculture 396 1796 Foresterie 0, 6 76, 8 2 206 12 461 Biodiversité Action d’adaptation Energie Transport Action d’atténuation Totaux 71 Sources : CPDN Sénégal
72
Ratification de l’Accord de Paris Monde entier (hors CEDEAO) : 87 pays Etats-Unis, Chine, Inde, Brésil, Cameroun, Pérou, Maroc, Madagascar, Belize, Swaziland, Mexique, Iles Marshall, Ile Maurice Seychelles, Laos, Honduras … CEDEAO: 5 pays Ghana, Guinée, Mali, Niger, Sénégal … 73
Structure Accord 74 74
Portée de la conférence de Marrakech • La présidence de la Cd. P 21 et la présidence désignée de la Cd. P 22 ont placé Marrakech sous le sceau de “la conférence de l’action et de la mise en oeuvre" • Invitation lancée par le Roi du Maroc au chef d’Etat et de Gouvernement pour la conférence. Modalités devant encore être clarifiées. • Réunion de 5 ou 6 organes • Marrakech pourrait être la conférence qui accueille la première conférence des Parties servant comme réunion des Parties à l’Accord de Paris (CMA 1) dans la perspective d’une entrée en vigueur précoce ( avant le début de la conférence) – Condition : au 07 octobre, passer le deuxième seuil (55% des emissions globales) 75
Priorités pour Marrakech Tous les agendas mandatés pour considération et adoption par la Cd. P 22 • Révision du mécanisme international de Varsovie sur les pertes et dommages et révision du programme de travail quinquénal • Evaluation de la performance du comité pour l’adaptation • Progrès en vue de l’opérationalisation du cadre de renforcement de capacité (finalisation et adoption de la composition, modalities et fonctionnement du comité de Paris sur le renforcement de capacités et adoption des termes de référence du comité) • Dialogue facilité sur les actions avant 2020 en vue d’évaluer les progrès dans la mise en oeuvre des obligations sous la Convention et le PK • Evenements de haut niveau – Actions climatiques global – Finance climat – Transition économique durable et diversification économique 76
Agenda des organes • APA 1 -2/ CMA 1 • SBI-45 • SBSTA-45 • Cd. P-22 • Rd. P-12 77
La finance comme pilier fondamental de l ‘Accord de Paris Développement a faible intensité carbone et résilient aux changements climatiques Contenir l’élévation de la température globale en dessous de 2/1. 5 Flux financiers compatibles 78
Elements du programme de travail sur le RC pour la période 2020 q Recenser les lacunes et les besoins en matière de capacités et recommander des moyens d’y faire face; q. Promouvoir la mise au point et la diffusion d’outils et de méthodes servant au renforcement des capacités; q Favoriser la coopération mondiale, régionale, nationale et infranationale; q Recenser et recueillir les bonnes pratiques, difficultés, expériences et enseignements tirés des travaux sur le renforcement des capacités menés par les organes créés en application de la Convention; q Étudier la manière dont les pays en développement parties peuvent s’approprier la création et le maintien de capacités dans le temps et l’espace; q. Recenser les possibilités de renforcer les capacités aux niveaux national, régional et infranational; q. Favoriser le dialogue, la coordination, la collaboration et la cohérence entre les processus et initiatives relevant de la Convention, notamment en échangeant des informations sur les activités et stratégies de renforcement des capacités des organes créés en application de la Convention; 79
Acquis de Paris sur le Renforcement de Capacités • Création du comité de Paris sur le renforcement de capacités • Le PCCB devra superviser un programme de travail sur le RC pour la période 2020 • Adoption des Td. R du PCCB à Marakech et son opérationnalisation complète 80
Contribution de l’Article 6 ØReconnait le principe de démarches concertées entre les pays et ce a titre volontaire dans l’objectif de relever le niveau d’ambition ØOffre aux Parties l’utilisation volontaire de 3 outils principaux: Para. 6. 2 Transferts de résultats d’atténuation entre Parties 6. 4 Un mécanisme pour contribuer à l’atténuation et promouvoir le développement durable 6. 8 Un cadre pour les démarches globales de non marché 81
Responsabilités et obligations en matière d’adaptation • Chaque Partie entreprend, selon qu'il convient, des processus de planification de l'adaptation et met en œuvre des mesures qui consistent notamment à mettre en place ou à renforcer des plans, politiques et/ou contributions utiles, y compris en faisant intervenir : – Réalisation de mesures, d'engagements et/ou d'efforts dans le domaine de l'adaptation; – Processus visant à formuler et réaliser des plans nationaux d'adaptation; – Evaluation des effets des changements climatiques et de la vulnérabilité à ces changements en vue de formuler des mesures prioritaires déterminées au niveau national, compte tenu des populations, des lieux et des écosystèmes vulnérables; – Suivi et l'évaluation des plans, des politiques, des programmes et des mesures d'adaptation et les enseignements à retenir; – Renforcement de la résilience des systèmes socioéconomiques et écologiques, notamment par la diversification économique et la gestion durable des ressources naturelles. 82
CONTACTS République du Sénégal ***** Ministère de l’Environnement et du Développement Durable Direction de l’Environnement et des Comité National sur le Changement Climatique ofsarr@yahoo. com Etablissements Classés marilinediara@yahoo. fr www. environnement. gouv. sn 83
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