REINSERTION PROFESSIONNELLE des patients crbrolss de gravit svre
REINSERTION PROFESSIONNELLE des patients cérébro-lésés de gravité sévère et modérée : quel patient, quelle structure FORUM FTC 3 juin 2016 Dr Bourgogne CRRF Perharidy ILDYS
Définitions Selon la classification de JENNETT GLASGOW COMA SCALE n TC léger GCS entre 13 et 15 et APT inf à 60 minutes n TC 24 h n TC modéré GCS entre 9 et 12 et/ou APT entre 60 minutes à sévère GCS inf à ou égal à 8 et / ou APT sup à 24 h
Lésions axonales diffuses n Concept anatomo-clinique classique - perte de conscience immédiate, prolongée et durable - absence de lésion de masse expliquant le coma - lésions microscopiques spécifiques de rupture axonale (substance blanche, jonction substance blanche et grise(neurones) n Mécanisme lésionnel par accélération/décélération angulaire - AVP, chutes, agression n Substratum anatomique à la perte de connaissance n 50% des traumas crâniens sévères (35% des décès) - Constatation anatomo-pathologique la plus fréquente chez les victimes fatales d’accident de la circulation n Importantes séquelles physiques et neuro-comportementales
Atteinte constatée Gravité substance blanche périphérique centres semi-ovales Gravité minimale corps calleux capsule interne Gravité moyenne mésencéphale Gravité maximale
Définitions GLASGOW OUTCOME SCALE n 1 Bonne récupération Activités normales (déficits neurologiques ou psychologiques mineurs) n 2 Handicap modéré. Patient cependant autonome dans la vie quotidienne (aphasie, hémiparésie, ataxie, troubles intellectuels ou de mémoire, troubles de la personnalité) n 3 Handicap sévère (Conscient mais dépendant : atteinte mentale ou motrice ou les deux) n 4 Etat végétatif persistant n 5 Décés
Définition 2 ème version dite « niveau de la GOS » évalue la gravité séquellaire en dehors du décès Niveau GOS I retour à la vie normale Niveau GOS II Séquelles mais autonomie AVQ Niveau GOS III Tierce personne nécessaire (troubles moteurs) et/ou troubles sévères du comportement Niveau GOS IV États végétatifs chroniques ou paucirelationnels (circulaire DAS/DE/DH n° 96 -428 du 04/07/1996)
Reprise du travail après traumatisme crânien ? *14 fois plus de perte de productivité que les traumatismes médullaires (Langlois, J. Head Trauma Rehab. , 2006) *Reprise du travail à un an selon la sévérité du TC (n=366, Dikmen et al. , 1995) : - 37 % des TC sévères - 64 % des TC modérés - 83 % des TC légers C. VALLAT CRFT 2015
Reprise du travail après TC sévère ? n Mailhan et al. (2005) : 75 TC sévères, 2 à 7 ans après - travail à temps plein : 27, 6% - travail à temps partiel : 17, 3% Etude Paris-TBI Retour au travail à un an (Jourdan et al. 2013) Parmi les patients travaillant avant l’accident *42% avaient repris leur travail, *28% sans modification de poste n C. VALLAT CRFT 2015
Délais de reprise d’une activité professionnelle *Varie d’une étude à l’autre mais on peut admettre un délai moyen de : - 3 mois pour un TC léger à modéré - 2 ans pour un TC sévère *Au-delà, la réinsertion devient très aléatoire *Population montre plus de difficultés à conserver un emploi qu’à trouver un emploi C. VALLAT CRFT 2015
Facteurs prédictifs du retour au travail *Facteurs démographiques de mauvais pronostic (Kreutzer et al. 2003) - Minorité ethnique - Niveau d’éducation faible - Célibataire *Autres éléments de mauvais pronostiques (Willemse-van Son 2007) niveau de preuve fort - pas d’activité professionnelle antérieure - consommation de drogues - traumatisme lié à une violence - durée d’APT longue - troubles cognitivo-comportementaux C. VALLAT CRFT 2015
Facteurs cognitifs prédictifs de difficultés de réinsertion professionnelle *Attention *Mémoire de travail *Lenteur du traitemement de l’information *Fonctions exécutives *Rôle des troubles de la mémoire ne semble pas significative C. Vallat ueros 2007
Facteurs cognitifs prédictifs de difficultés de réinsertion professionnelle *Altération de cognition sociale *Facteurs neuro comportementaux *Il faut rajouter - fatigabilité - anosognosie
Problèmatiques des patients cérébro-lésés *Déficits durables et d’évolution lente - nécessité de prise en charge prolongée après hospitalisation *parcours long et complexe *Difficultés d’évaluation des troubles, pertinence de la corrélation entre résultats papier-crayon et situation socio-professionnelle *Intrication des troubles neuro cognitifs et psychocomportementaux *fragilité de la réinsertion C. VALLAT CRFT 2015
Difficultés de réinsertion *Variabilité des symptômes cognitivocomportementaux *Situation économique actuelle *Lenteur des procédures administratives *Dysfonctionnement de la prise en charge (parcours non linèaire, acceptation du patient, structures de suivi adaptées…)
libéral Accident Rupture du parcours de vie pour la personne et ses proches URPR Unité d’éveil HDJ Équipe mobile De rééducation samsah Retour à domicile Service caj SSR Vie sociale revenus neurologie Sortie CRRF Réa usi inemployabilite Projet De vie ueros FAM MAS Foyer de vie employabilité Retour à l’emploi antérieur formation Entreprise Adaptée ESAT
CONCLUSION Prise en charge difficile (complexité des troubles…) Nécessité d’accompagner l’insertion Nécessité de fluidité entre le sanitaire et le médico-social Favoriser les accompagnements pluridisciplinaires et dans l’environnement de la personne cérébrolésée par des structures spécifiques (UEROS/SAMSAH/CAJ)
- Slides: 16