RADIOTHERAPIE ET CURITHERAPIE SOINS INFIRMIERS Christine Parrot Cadre

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RADIOTHERAPIE ET CURITHERAPIE SOINS INFIRMIERS Christine Parrot Cadre de santé IFSI-IFPS CHU DIJON PROMO

RADIOTHERAPIE ET CURITHERAPIE SOINS INFIRMIERS Christine Parrot Cadre de santé IFSI-IFPS CHU DIJON PROMO BOTTARD 2019/2020

DEFINITION Traitement qui consiste à exposer une tumeur cancéreuse à des rayonnements de haute

DEFINITION Traitement qui consiste à exposer une tumeur cancéreuse à des rayonnements de haute énergie (rayons x, électrons, photons) afin de détruire les cellules cancéreuses en cassant les brins d’ADN du noyau de la cellule. Le but est de détruire la tumeur en protégeant au maximum les tissus sains.

GENERALITES : ü La radiothérapie peut être : un traitement à part entière associée

GENERALITES : ü La radiothérapie peut être : un traitement à part entière associée à la chirurgie et à la chimiothérapie utilisée en simultané avec la chimio pour potentialiser les effets ü Les séances sont de courte durée excepté la première consacrée au repérage de la zone à irradier (appelé aussi champ d’iiradiation) et aux calculs des modalités de traitement ü La dosimétrie est l’étude de la distribution de la dose, faite par les radio physiciens, l’unité est le GRAY (GY) la dose totale est divisée entre multiples séances ü Quantité utilisée est très faible à chaque séance mais très active sur les tissus vivants, les séances sont rapprochées car IMPORTANCE DE LA REPRODUCTIVITE ü L ‘imagerie médicale permet un ciblage de plus en plus précis. Le « marquage » se fait par tatouage afin d’irradier toujours la même zone, parfois contention car importance de la REPRODUCTIVITE DU TRAITEMENT

LA RADIOTHERAPIE EXTERNE la

LA RADIOTHERAPIE EXTERNE la

ü La source est située à distance du patient d’où le terme de radiothérapie

ü La source est située à distance du patient d’où le terme de radiothérapie externe, l’appareil ressemble à un appareil de radiographie, mais plus volumineux ü A chaque séance une dose précise de rayonnement est délivrée ü La séance n’est pas douloureuse ü Peut se faire en ambulatoire ü Les séances seront répétées à un rythme rigoureusement établi, qu’il est important de respecter, pour un nombre précis de séances, afin de ne pas interrompre le traitement notion de reproductivité

SOINS INFIRMIERS ü Ils reposent essentiellement sur l’information du patient et sa surveillance ü

SOINS INFIRMIERS ü Ils reposent essentiellement sur l’information du patient et sa surveillance ü L’accueil : écoute, réponse aux interrogations, explications claires sur la nécessité de ne pas bouger pendant la séance , la rigueur des séances, pas de retard , prendre le temps d’interroger le patient sur son inter cure si effets indésirables ü Rassurer patient pour la séance et relation d’aide car difficile de supporter la fréquence des cures qui peuvent aller jusqu’à 5 jours par semaine pendant 7 semaines pour les KC ORL , ne pas perdre de vue leur pathologie…importance soutien psychologique ü Expliquer au patient qu’il sera fatigué en fonction de son état général de base, lui conseiller de se faire accompagner pour ses séances, de mener une vie régulière le plus possible, se faire aider à la maison ü Ne pas oublier de donner les papiers au départ du patient, carnet de RV, bon de transport

SOINS SPECIFIQUES DE LA PEAU ü Le risque le plus important est la RADIODERMITE

SOINS SPECIFIQUES DE LA PEAU ü Le risque le plus important est la RADIODERMITE ü Définition : brûlure de la peau par rayonnement. ü Les trois signes cliniques : Érythème- desquamation- brûlure ü La radiothérapie peut rendre la « barrière cutanée » défectueuse favorisant ainsi : inconfort, démangeaisons et surinfections microbiennes. ü Les rayons sont plus pénétrants que ceux du soleil , la peau est agressée de façon régulière à l’endroit irradié, comme lors d’un coup de soleil, elle devient rouge et sensible. ü Bien sûr cela dépend de la zone irradiée, de l’importance de l’irradiation et de la sensibilité du patient.

CONSEILS POUR PREVENIR LA RADIODERMITE ü Hygiène rigoureuse de la zone traitée obligatoire et

CONSEILS POUR PREVENIR LA RADIODERMITE ü Hygiène rigoureuse de la zone traitée obligatoire et quotidienne ü Se laver à l’eau tiède et au savon de Marseille ou nettoyant sans savon ü Ne pas se frotter la peau, séchage sans friction avec linge doux, tamponner ü Utiliser un rasoir électrique ( même les aisselles si sein) ü Ne pas mettre de déodorant, de lotion, d’eau de toilette, de parfum ü Ne pas mettre de produits à base d’alcool ou d’éther ü Ne pas mettre éosine pour ne pas masquer si rougeurs

ü NE PAS SE METTRE AU SOLEIL (si irradiation au niveau de la face

ü NE PAS SE METTRE AU SOLEIL (si irradiation au niveau de la face ou du cou, appliquer un écran total) ü Porter des vêtements en coton doux pour limiter irritation ü Vêtements souples pour éviter toute contrainte mécanique au niveau de la zone traitée (ceinture, col serré, coutures épaisses au niveau des emmanchures, des plis de l’aine…) ü Pas de ruban adhésif-sparadrap ü Entretenir le linge avec savon doux, rinçage +++, pas d’assouplissant ü JAMAIS DE POMMADE SUR LA ZONE IRRADIEE AVANT LA SEANCE ü Pommade type BIAFINE seulement APRES-SEANCE ü Devant toute manifestation cutanée (rougeur, démangeaison ou irritation) pas d’automédication appel médecin

SOINS SPECIFIQUES A LA TETE ü Chute de cheveux possible le plus souvent temporaire,

SOINS SPECIFIQUES A LA TETE ü Chute de cheveux possible le plus souvent temporaire, prévenir le patient, attention à la perturbation de l’image corporelle ü Si irradiation du massif facial : protéger les yeux car risque cataracte, attention si cristallin trop irradié risque de cécité (cristallin très radio sensible)

SOINS SPECIFIQUES SPHERE ORL ü Complications: radiodermite, hyposialie et dysphagie souvent les 3 cumulées

SOINS SPECIFIQUES SPHERE ORL ü Complications: radiodermite, hyposialie et dysphagie souvent les 3 cumulées ü Les risques liés à ces complications : ü risque d’infection ü risque de mucite ü risque de dénutrition Rappel : définition de la mucite = Stomato- toxicité de la muqueuse buccale induite par la chimiothérapie ou la radiothérapie

CONSEILS PAR RAPPORT AU RISQUE D’INFECTION ü ü ü Bain de bouche pluri quotidien

CONSEILS PAR RAPPORT AU RISQUE D’INFECTION ü ü ü Bain de bouche pluri quotidien avec désinfectant Gel fluoré et gouttière dentaire pour la nuit Brossage des dents avec brosse souple après chaque prise alimentaire Suivi régulier chez dentiste (hyposialie entraîne une augmentation des caries et des gingivites) Éviter mets épicés et salés (favorise les lésions et l’infection) Eviter tabac

CONSEILS PAR RAPPORT AU RISQUE DE DÉNUTRITION ü Bilan nutritionnel avant démarrer la radiothérapie

CONSEILS PAR RAPPORT AU RISQUE DE DÉNUTRITION ü Bilan nutritionnel avant démarrer la radiothérapie ü Parfois alimentation hyper protéinée avant de démarrer ü Repas fractionné ü Alimentation mixée si dysphagie importante ü Alimentation basée sur les goûts du patient ü Alimentation enrichie en protéines ü Surveillance du poids ü Noter les apports ü Éviter mets épicés et salés qui favorisent les lésions ü Pas de tabac

LA CURITHERAPIE Marie Skłodowska-Curie (1867 -1934)

LA CURITHERAPIE Marie Skłodowska-Curie (1867 -1934)

DEFINITION-PRINCIPES ü La curiethérapie est une technique de radiothérapie qui consiste à placer des

DEFINITION-PRINCIPES ü La curiethérapie est une technique de radiothérapie qui consiste à placer des éléments radioactifs (de l’iridium ou du césium) directement à l’intérieur de l’organisme, soit au contact de la tumeur, soit dans la tumeur elle-même. Ces éléments radioactifs émettent des rayonnements pour atteindre la tumeur et les cellules cancéreuses grâce à un implant inséré dans la zone à traiter ü Buts: - Détruire les cellules cancéreuses. - Réduire la taille d’une tumeur avant son retrait par chirurgie - Compléter la destruction de la tumeur lors du traitement par radio chimiothérapie concomitante. ü Deux types de curiethérapie : - Curiethérapie endocavitaire, au contact de la tumeur et - - Curiethérapie interstitielle, directement au sein de la tumeur ü La curiethérapie permet de délivrer de façon ciblée des doses plus élevées que lors de la radiothérapie externe

GENERALITES ü Jusque dans les années 60, la curiethérapie a été réalisée à l’aide

GENERALITES ü Jusque dans les années 60, la curiethérapie a été réalisée à l’aide du radium qui se présentaient sous forme de tube ou d’aiguille ü Aujourd’hui les radioéléments utilisés en France sont l’iridium, Iridium 192 (Ir 192) et le Césium 137 (Cs 137 (les aiguilles sont remplacées par des fils d’iridium) ü Radioprotection plus simple et plus efficace du personnel soignant ü Trois types de curiethérapie: Curiethérapie à Bas débit de Dose Curiethérapie à Haut Débit de Dose Curiethérapie pulsée

LA CURIETHERAPIE A BAS DEBIT ü La curiethérapie classique fait appel à une irradiation

LA CURIETHERAPIE A BAS DEBIT ü La curiethérapie classique fait appel à une irradiation continue pendant 1 à 5 jours, à un faible débit de dose ü Les sources radioactives de césium sont diffusées en continu par l’intermédiaire des câbles auxquels vous êtes reliée en permanence. ü Chambre fermée, plombée, secteur isolé ü Pour entrer dans la chambre il faut arrêter les sources, sinon on ne peut pas entrer : sécurité ü Pendant la durée de l'hospitalisation, le patient reste allongé la plupart du temps et il ne doit pas sortir de la chambre protégée jusqu'au retrait du dispositif.

ü Les visites sont réglementées et doivent être systématiquement signalées aux infirmières de façon

ü Les visites sont réglementées et doivent être systématiquement signalées aux infirmières de façon à ce que le traitement soit interrompu. Cependant, chaque interruption représente un temps d'irradiation qui doit être rattrapé. ü Chaque visite allonge le temps du traitement car sources stoppées ü Ne pas oublier de mettre les sources en route car tout oubli prolonge le traitement ü Prise en charge de l’anxiété, soutien et aide psychologique sont de rigueur, d’autant plus que le patient est isolé et a peu de visite pendant tout le traitement

LA CURIETHÉRAPIE PULSÉE ü Lors d'une curiethérapie à bas débit pulsé, la source radioactive

LA CURIETHÉRAPIE PULSÉE ü Lors d'une curiethérapie à bas débit pulsé, la source radioactive est projetée pendant 15 à 30 minutes, toutes les heures. ü Cette curiethérapie nécessite également une hospitalisation en chambre protégée avec des visites réglementées. ü L’ irradiation fractionnée, permet de réduire l’isolement du patient et améliore sa qualité de vie

LA CURIETHÉRAPIE À HAUT DÉBIT DE DOSE ü Les sources placées sont placées dans

LA CURIETHÉRAPIE À HAUT DÉBIT DE DOSE ü Les sources placées sont placées dans des cavités naturelles, le débit de dose est très fort, haute dose en quelques minutes ü L'irradiation a lieu dans des bunkers assez proches de ceux utilisés en radiothérapie classique, et selon les mêmes méthodes de radio-protection. ü Les malades sont « chargés » pendant un moment assez court, pouvant retourner chez eux ou retourner dans une chambre standard avec les guides non radio-actifs en place dans la tumeur, entre deux séances d'irradiation. ü Depuis peu, se développent des techniques de curiethérapie à haut débit de dose, grâce à l'utilisation de sources à débit de dose élevée, réduisant d'autant la durée d'irradiation et d'immobilisation.

CONCLUSION ØCe sont des traitements courts mais très durs psychologiquement : le patient ne

CONCLUSION ØCe sont des traitements courts mais très durs psychologiquement : le patient ne peut pas bouger, seul, isolé, avec le poids de la maladie cancéreuse en plus ØTout traitement par curiethérapie demande une prise en charge spécifique et une relation d’aide efficace