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Qu’est-ce que la philosophie ?

Qu’est-ce que la philosophie ?

Il y a autant de définitions de la philosophie que de philosophes, voire que

Il y a autant de définitions de la philosophie que de philosophes, voire que de profs de philo : car les buts assignés à cette activité, ainsi que les manières de l’exercer sont très divers. Vérité Sagesse Bonheu Action Liber r Contemplatio Sen Rationalisme n té Libéralisme Utilitarisme Rappel Scepticisme s Socialism e La philosophie est apparue en Grèce aux alentours du VIIe siècle avant J. -C. Les premiers philosophes sont des penseurs qui ont cherché à expliquer le monde sans recourir aux mythes ou à une parole inspirée. Ils ont essayé de rendre compte de ce qui est grâce à la seule raison.

Mais, si ceux que l’on appelle les présocratiques étaient surtout des « physiciens »

Mais, si ceux que l’on appelle les présocratiques étaient surtout des « physiciens » au sens où ils s’interrogeaient sur l’origine du monde, les principes le constituant etc…, Socrate et ses disciples (Platon, Aristote, Epicure etc. ) ont recentré le questionnement philosophique sur l’homme et sa condition : Qu’est-ce que la liberté ? Comment se connaître ? Peut-on atteindre la vérité ? Comment atteindre le Qu’est-ce qu’une société juste ? bonheur ? Doit-on et peut-on contrôler nos désirs ? La mort est-elle à craindre ? Qu’est-ce qu’agir moralement ?

Ainsi, le programme de philosophie en terminale est-il divisé en 5 parties qui correspondent

Ainsi, le programme de philosophie en terminale est-il divisé en 5 parties qui correspondent à 5 champs de questionnement : Capture d’écran de l’excellent site www. maphilosophie. fr !

Qu’est-ce que la philosophie ? Répondre à partir d’un texte Il faut détruire le

Qu’est-ce que la philosophie ? Répondre à partir d’un texte Il faut détruire le préjugé très répandu que la philosophie est quelque chose de très difficile du fait qu'elle est l'activité intellectuelle propre d'une catégorie déterminée de savants spécialisés ou de philosophes professionnels ayant un système philosophique. Il faut donc démontrer en tout premier lieu que tous les hommes sont "philosophes", en définissant les limites et les caractères de cette "philosophie spontanée", propre à tout le monde, c'est-à-dire de la philosophie qui est contenue : 1) dans le langage même, qui est un ensemble de notions et de concepts déterminés et non certes exclusivement de mots grammaticalement vides de contenu. 2) dans le sens commun et le bon sens. 3) dans la religion populaire et donc également dans tout le système de croyances, de superstitions, opinions, façons de voir et d'agir qui sont ramassées généralement dans ce qu'on appelle le folklore. Une fois démontré que tout le monde est philosophe, chacun à sa manière, il est vrai, et de façon inconsciente - car même dans la manifestation la plus humble d'une quelconque activité intellectuelle, le "langage" par exemple, est contenue une conception du monde déterminée -, on passe au second moment, qui est celui de la critique et de la conscience, c'est-à-dire à la question : est-il préférable de "penser" sans en avoir une conscience critique, sans souci d'unité et au gré des circonstances, autrement dit de "participer" à une conception du monde imposée mécaniquement par le milieu ambiant; ce qui revient à dire par un de ces nombreux groupes sociaux dans lesquels tout homme est automatiquement entraîné dès son entrée dans le monde conscient (et qui peut être son village ou sa province, avoir ses racines dans la paroisse et dans l' "activité intellectuelle" du curé ou de l'ancêtre patriarcal dont la "sagesse" fait loi, de la bonne femme qui a hérité de la science des sorcières ou du petit intellectuel aigri dans sa propre sottise et son impuissance à agir); ou bien est-il préférable d'élaborer sa propre conception du monde consciemment et suivant une attitude critique et par conséquent, en liaison avec le travail de son propre cerveau, choisir sa propre sphère d'activité, participer activement à la production de l'histoire du monde, être à soi-même son propre guide au lieu d'accepter, passivement et de l'extérieur, une empreinte imposée à sa propre personnalité ? Gramsci, 1932 1. Dans quel sens peut-on dire que « tous les hommes sont philosophes » ? 2. Quelles sont les limites de cette philosophie spontanée et qu’est-ce qui distingue donc la véritable activité philosophique ? 3. Que peut nous apporter la philosophie selon Gramsci ?

Exercice Nous allons finir cette petite introduction à la philosophie par un exercice qui

Exercice Nous allons finir cette petite introduction à la philosophie par un exercice qui va nous permettre d’aborder la méthode de l’explication de texte. Pour l’étude de tout texte, il faut commencer par se poser 3 questions : 1. A quelle question le texte cherche-t-il à répondre ? 2. Quelle thèse l’auteur soutient-il, c’est-à-dire quelle réponse apporte-t-il à la question posée ? 3. Comment l’extrait est-il composé, construit ? Philosophe allemand Naissance : 22 avril 1724 Décès : 12 février 1804 Les Lumières, c’est la sortie de l’homme hors de l’état de tutelle dont il est lui-même responsable. L’état de tutelle est l’incapacité à se servir de son entendement sans la conduite d’un autre. On est soi-même responsable de cet état de tutelle quand la cause tient non pas à une insuffisance de l’entendement mais à une insuffisance de la résolution et du courage de s’en servir sans la conduite d’un autre. Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement! Voilà la devise des Lumières. Paresse et lâcheté sont les causes qui font qu’un si grand nombre d’hommes, après que la nature les eut affranchis depuis longtemps d’une conduite étrangère (majorité naturelle), restent cependant volontiers toute leur vie dans un état de tutelle; et qui font qu’il est si facile à d’autres de se poser comme leurs tuteurs. Il est si commode d’être sous tutelle. Si j’ai un livre qui a de l’entendement à ma place, un directeur de conscience qui a de la conscience à ma place, un médecin qui juge à ma place de mon régime alimentaire, etc. , je n’ai alors pas moi-même à fournir d’efforts. Il ne m’est pas nécessaire de penser dès lors que je peux payer; d’autres assumeront bien à ma place cette fastidieuse besogne. Et si la plus grande partie, et de loin, des hommes (et parmi eux le beau sexe tout entier) tient ce pas qui affranchit de la tutelle pour très dangereux et de surcroît très pénible, c’est que s’y emploient ces tuteurs qui, dans leur extrême bienveillance, se chargent de les surveiller. Après avoir d’abord abêti leur bétail et avoir empêché avec sollicitude ces créatures paisibles d’oser faire un pas sans la roulette d’enfant où ils les avaient emprisonnés, ils leur montrent ensuite le danger qui les menace s’ils essaient de marcher seuls. Or ce danger n’est sans doute pas si grand, car après quelques chutes ils finiraient bien par apprendre à marcher; un tel exemple rend pourtant timide et dissuade d’ordinaire de toute autre tentative ultérieure. Kant, Qu’est-ce que les Lumières ? (1784)

Lâcheté Paresse Définition des Lumières et thèse selon laquelle il est de notre responsabilité

Lâcheté Paresse Définition des Lumières et thèse selon laquelle il est de notre responsabilité d’y accéder ou non Examen des causes pour lesquelles nous acceptons l’état de tutelle

Réponses aux trois questions précédentes : 1. Que sont les Lumières et qu’est-ce qui

Réponses aux trois questions précédentes : 1. Que sont les Lumières et qu’est-ce qui empêche les hommes d’y accéder ? Ou A quelles conditions l’homme peutil accéder aux Lumières ? 2. L’homme ne doit pas seulement vaincre des obstacles externes (censure, contrainte etc. ), il doit aussi « se vaincre lui-même » , vaincre ses tendances (paresse et lâcheté) et donc faire preuve de résolution et de courage. 3. Le texte est composé d’une première partie dans laquelle l’auteur expose une définition des Lumières et affirme qu’il est de notre responsabilité d’accéder ou non aux Lumières, c’est-à-dire de sortir de l’état de tutelle. Il examine ensuite dans un second temps les causes de notre maintien dans cet état d’hétéronomie. Il s’agit de la paresse et de la lâcheté. Il les examine successivement dans ce que l’on peut considérer comme deux sous-parties. NB : on peut considérer aussi qu’il examine d’abord davantage les causes internes (psychologiques) qui font que les hommes acceptent l’état de tutelle; et qu’ensuite, il s’attache à dénoncer les causes externes (ou politiques) qui maintiennent les individus dans cette situation.

Conclusion ? Quelques citations sur la philosophie et l’activité de penser… Qu’est-ce donc que

Conclusion ? Quelques citations sur la philosophie et l’activité de penser… Qu’est-ce donc que la philosophie – Je veux dire l’activité philosophique – si elle n’est pas le travail critique de la pensée sur elle-même. Et si elle ne consiste pas, au lieu de légitimer ce que l’on sait déjà, à entreprendre de savoir comment et jusqu’où il serait possible de penser autrement. Michel Foucault (1926 -1984)

 « Le dogmatisme – ou notre penchant à identifier l’objet de notre pensée

« Le dogmatisme – ou notre penchant à identifier l’objet de notre pensée avec l’endroit où nous devenons fatigués de penser » Lessing (1729 -1781) « Les obstacles d’un bon examen ne viennent pas tant de ce que l’esprit est vide de science que de ce qu’il est plein de préjugés » Bayle (1647 -1706) [La philosophie] « sert à nuire à la bêtise, elle fait de la bêtise quelque chose de honteux » Deleuze (1925 -1995) « Les convictions sont des ennemis de la vérité plus dangereux que les mensonges » Nietzsche (1844 -1900)

Résumé Philosopher, c’est réfléchir à ce que nous faisons et ce que nous disons,

Résumé Philosopher, c’est réfléchir à ce que nous faisons et ce que nous disons, c’està-dire ne rien considérer comme « allant de soi » , comme « naturel » ou « normal » . C’est s’interroger sur la vérité ou le sens de nos idées, de nos croyances; sur la question de savoir si ce que nous faisons est juste ou non; c’est s’interroger sur les fondements de nos adhésions et de nos pratiques, pour éventuellement les remettre en cause. Ainsi, et contrairement à ce que l’opinion commune croit trop souvent au sujet de la philosophie, il s’agit non seulement d’une activité théorique mais aussi d’une pratique, d’une manière de vivre.