Quand les soignants sont ovationns Manuel Cration Jacqueline

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Quand les soignants sont ovationnés… Manuel Création: Jacqueline. L (Jacqueline Lahsen) Jakclin

Quand les soignants sont ovationnés… Manuel Création: Jacqueline. L (Jacqueline Lahsen) Jakclin

En cette terrible période de pandémie, alors que le monde réalise combien il est

En cette terrible période de pandémie, alors que le monde réalise combien il est vulnérable malgré tout le matériel sophistiqué à sa portée pour soigner…En effet, malgré cette armada, nous sommes démunis face à un virus incroyablement agressif, qui ne tient nul compte de nos armes chimiques ou technologiques. Nous sommes à la merci de cet infiniment petit. Et c’est dans un tel moment que nous prenons conscience que nous avons besoin de soins spécifiques, d’un personnel qualifié…Dès lors, nous tournons avec reconnaissance vers ces soignants qui peuvent nous sauver la vie, eux seuls ont le pouvoir de manipuler ces respirateurs, ces machines complexes et bruyantes, capables d’aider à garder le souffle. Ce souffle indispensable à la vie, à notre vie.

Ces personnes capables de se surpasser pour soigner sans écouter leur propre corps qui

Ces personnes capables de se surpasser pour soigner sans écouter leur propre corps qui les supplie de ralentir. Mais comment parvenir à penser à soi lorsqu’un service déborde de malades gravement atteints ayant besoin de soins constants. Pris dans l’engrenage, il faut soigner aller au dépassement de soi et prier que l’épuisement ne mène pas jusqu’à l’erreur…

Mais la mémoire du soignant est une grande toile, tissée sur des années de

Mais la mémoire du soignant est une grande toile, tissée sur des années de galère, d’indifférence qu’il n’oublie pas. . . Non, il ne peut oublier le mépris de ces dirigeants qui, il y a peu encore, les faisaient arroser à l’aide de bombes lacrymogène lorsqu’ils avaient "osé" revendiquer et attirer l’attention sur leurs conditions de travail inhumaines pour la plupart. Quel est le dirigeant qui accepterait de soigner dans de telles conditions avec un manque de personnel, de matériel, pour un salaire dérisoire et avec de si lourdes responsabilités ? Les footballeurs eux, ont des salaires mirifiques pour taper dans un ballon… Je ne peux m’abstenir de faire cette comparaison, car c’est tellement injuste une telle inégalité. . . Nous évoluons dans un monde matérialiste et très inégalitaire, nous le savons tous. Le soignant fait un métier remarquable où de moins en moins de personnes font carrière, car l’usure dans ce métier est précoce, le découragement et le manque de considération font le reste.

Je ne désapprouve pas l’ovation que l’on fait aux soignants, bien au contraire, ce

Je ne désapprouve pas l’ovation que l’on fait aux soignants, bien au contraire, ce qui me hérisse un peu, c’est cette reconnaissance et cette prise de conscience tardive. Il aura fallu cette triste situation pour que le gouvernement se souvienne de l’utilité de ces personnes compétentes et indispensables qui aident à recouvrer la santé, lorsque cette dernière est défaillante. Ce que je crains, c’est que dans quelques mois, lorsque ce cauchemar nous aura quittés, lorsque nous aurons oublié ce coronavirus, que nous aurons repris le cours normal de notre vie et que nous serons à projeter des vacances ou tout autre plaisir. Nous serons à nouveau indifférents aux conditions de travail de ces soignants qui se seront tellement démenés pour sauver des vies. Peut-être celle d’un proche ou la nôtre…

Et dans les couloirs silencieux des hôpitaux le personnel sera à nouveau confronté aux

Et dans les couloirs silencieux des hôpitaux le personnel sera à nouveau confronté aux mêmes problèmes antérieurs à la pandémie. Ils seront à nouveau seuls pour lutter pour quémander un peu de considération pour leur profession, toutes catégories confondues, car un hôpital cela ne peut fonctionner sans de nombreuses pièces s’imbriquant dans cette monumentale machine humaine où il suffit qu’un seul rouage soit défaillant pour que l’ensemble grince. . . Médecins, infirmières, aides-soignantes, personnel d’entretien et toutes ces personnes qui dans l’ombre permettent à un hôpital de fonctionner et d’assurer des soins à chaque malade, sans tenir compte du milieux social, de l’ethnie où de la confession… Sur un service, une absence dans l’équipe ressemble à un puzzle incomplet, la pièce manquante impose aux autres de combler cette béance.

Le malaise soignant est un mal profond, c’est une plaie qui se creuse et

Le malaise soignant est un mal profond, c’est une plaie qui se creuse et ne peut cicatriser faute de traitement adéquat. Comment comprendre une chose que l’on ne perçoit pas, tandis que les gouvernements se suivent mais sont toujours dans l'incapacité de trouver où ne cherchent même pas, un remède pour guérir ces "malades" aux maux insoignables, par manque de crédits, mais aussi par négligence…

L’hôpital et ses principaux "locataires", font partie de ces métiers que nos dirigeants voudraient

L’hôpital et ses principaux "locataires", font partie de ces métiers que nos dirigeants voudraient voir fonctionner sans bourse délier, du moins le moins possible, tout en étant rentables, la maladie à son coût et le soin doit être lucratif… On rogne sur le budget, on restreint le personnel, le matériel et l’on exige de plus en plus de l’humain qui se déploie dans de tels lieux. Ce malaise n’est pas nouveau, le parcours soignant est un chemin de croix qui se parcourt sans espérer de miracle, la bonne parole ne fait pas défaut, les apôtres nombreux, mais les pénitents possèdent toujours leur chaîne…

Dans cette profession les grèves jalonnent l’histoire telles celles de 1984, puis octobre 1991,

Dans cette profession les grèves jalonnent l’histoire telles celles de 1984, puis octobre 1991, où des manifestations d'infirmières eurent lieu et se heurtèrent aux canons à eau des forces de l'ordre… Dès lors cette manifestation va se transformer en sit-in, sous les fenêtres du ministère de la Santé… Cela durera jusqu’au 14 avril 1995. Soit 1039 jours. . . Qui s’en souvient ? Cette tente sera occupée par des soignants de toute la France, qui prenaient sur leurs congés pour assurer un tour de garde… Durant ce sit-in cinq ministres de la Santé ont défilés au gouvernement, aucun n’est venu auprès de ces grévistes, si ce n’est Kouchner qui avait fait le pari de virer ces indésirables en 1 heure… Quelle classe !

Qu’en est-il sorti de tout ceci ? D’autres grèves suivirent et toujours pour rien

Qu’en est-il sorti de tout ceci ? D’autres grèves suivirent et toujours pour rien ou de faibles acquis. Les grèves en milieu hospitalier sont difficiles à réaliser, car le personnel est réquisitionné, généralement au complet, c’est donc sur des jours de congé qu’il est possible de descendre dans la rue. Le reste de l’équipe assure les soins quotidiens aux malades et ces derniers adhèrent toujours à la cause du soignant ayant conscience qu’ils ne seront pas pris en otages et que les soins prodigués par l’équipe en place seront de même qualité. Non une grève hospitalière ne lèse pas le malade, mais double le plus souvent la charge de travail du soignant. On ne peut arrêter les soins comme un train, car les conséquences pourraient être irréversibles…

Il est à noter que le métier attire de moins en moins, n’oublions pas

Il est à noter que le métier attire de moins en moins, n’oublions pas la pénibilité de ce travail, mais aussi le 3 x 8, les dimanches et jours fériés. . . Pour une vie de famille, ce n’est pas l’idéal. Par contre, c’est une profession enrichissante et passionnante, pouvoir sauver des vies est gratifiant ? Oui, mais pour y parvenir, il est indispensable de posséder le personnel et le matériel nécessaire.

Aujourd’hui, nous applaudissons le corps médical, mais il est probable que dans quelque temps

Aujourd’hui, nous applaudissons le corps médical, mais il est probable que dans quelque temps ce dernier se diluera dans les méandres de l’indifférence et de l’oubli… Car ce n’est pas seulement en cette terrible période que nous devons nous souvenir que le métier de soignant est difficile… Gardons à l’esprit qu’un jour nous aurons probablement besoin de faire appel à leurs compétences et leurs qualités humaines pour nous soigner. Quant à nos dirigeants qu’ils comprennent bien qu’il est urgent de repenser la santé et d’en améliorer les conditions de travail. L’utilité d’un centre hospitalier est de soigner et non de devenir une source de revenus…

J’ajouterai que les conditions de travail des soignants ne sont guère plus attractives dans

J’ajouterai que les conditions de travail des soignants ne sont guère plus attractives dans les cliniques ou autres structures, tels les HEPAD, dans ces lieux où à notre tour, nous risquons un jour de séjourner comme pensionnaire. La jeunesse est éphémère et personne ne peut prévoir qu’elle sera sa fin de parcours. Faisons-en sorte que la santé reste une priorité dans notre pays. Ne laissons pas l’hôpital agoniser…

Le soignant Nous sommes toujours étonnés Par le changement de données Impossible de voir

Le soignant Nous sommes toujours étonnés Par le changement de données Impossible de voir voler Ces jolis oiseaux argentés Qui virevoltent dans le vent Et se foutent de nos tourments. Aube ou coucher de soleil le spectacle n’est Jamais identique, seul le soleil y garde sa place et sa splendeur… Pour l’infirmière quel que soit son lieu de travail L’investissement reste le même: Soigner, écouter, rassurer… Nous, comptabilisons sans cesse Mais hélas, plus rien ne progresse… S’enchaîne un rythme endiablé Ou se tourne notre sablier Un petit tour par-ci…par là Et nous voici tout "raplapla" Deux et deux feront l’équipée… Pour être à nouveau happés Dans cette spirale infernale Ou tant de maux s’installent Ou rien ne se laisse au hasard Ou tout se gère sans retard Mais n’omettons point l’écriture Flot de papiers sans rature Transcriptions fidèles, adaptées Qui se compulsent à volonté. Maladie ou bien ressenti, Sur le patient, tout sera dit… Une journée pour le soignant Et un parcours très épuisant Où labeur et pugnacité S’ajustent avec sérénité… Comment mettre le pied à l’étrier Lorsque l’on vous a "étrillés" ? Hélas, l’hôpital ce grand "soignant" Oublie trop souvent son "soignant" ! Jacqueline Lahsen (texte protégé)

Solidarité: nous devrons nous en souvenir. C’est une étincelle qui aidera à rendre le

Solidarité: nous devrons nous en souvenir. C’est une étincelle qui aidera à rendre le monde meilleur… Création: Jacqueline. L (Lahsen) (Jakclin) Textes personnels Musique La vie en rose instrumental (André Rieu)