Pragerstrasse Otto Dix huile sur toile et collages

Pragerstrasse, Otto Dix, huile sur toile et collages, 1920, 101 x 81 cm, Stuttgart Otto dix s’engage à 23 ans comme volontaire dans l’armée allemande. Il combat sur les fronts français et russe. Profondément marqué par le conflit, il laisse environ 600 dessins et peintures ayant pour thème la guerre Pragerstrasse (= la rue de Prague) était la principale rue commerçante de Dresde, ville à laquelle Otto Dix était très attaché

Soldat mutilé = mendiant L’horreur de la guerre Un riche passant qui donne l’aumône Violence des contrastes sociaux entre riches et pauvres Des personnages énigmatiques… Une petite fille seule dans la rue, désarticulée et nus pieds, visage de profil et œil de face Autre conséquence de la guerre = les orphelins Un riche passant mutilé et hautain, qui se déplace sur une planche à roulettes Deux personnages qui se croisent sans se regarder = ISOLEMENT

Mot griffonné sur le mur « Dumm » ( « idiot, stupide » ) Absurdité de ce monde Une faux discrètement tracée Un monde hanté par la mort Tract contre les juifs : « dehors les juifs » Les juifs considérés comme responsables des malheurs de l’Allemagne Des détails à interpréter… Des vitrines présentant des accessoires de beauté d’un côté, des prothèses de l’autre… La mode : futilité des apparences face à la souffrance des mutilés Le postérieur d’une femme sur de hauts talons… Nouvelle place de la femme dans la société

Des détails à observer Un extrait de tract… « la dictature de la droite et… » Des choses à peine esquissées…

Otto Dix est l’un des tenants de la « nouvelle objectivité » qui succède à l’expressionnisme allemand Dix sera destitué de son poste de professeur à l’académie de Dresde en 1933 par les nazis qui le persécuteront ensuite. Plusieurs de ses œuvres seront confisquées et détruites. En 1937, ses œuvres sont dites « dégénérées » par les nazis. 170 d'entre elles sont retirées des musées et une partie est brûlée, d'autres sont exposées lors de l'exposition nazie « art dégénéré » (entartete kunst). Les joueurs de Skat, 1920 Kunstmuseum Stuttgart

1932 - Triptyque Der Krieg, Galerie Neue Meister, Dresde