Plusieurs croient que les Amrindiens premiers habitants de
Plusieurs croient que les Amérindiens, premiers habitants de la Nouvelle France, avaient un menu très restreint en légumes. . . Ils mangeaient beaucoup de viande et de poisson, certes, mais pour les légumes, c’était plutôt restreint. . . , puisque la plupart des historiens nous disent qu’ils chassaient beaucoup, mais qu’ils ne cultivaient pas ou peu. . .
Erreur! Les Amérindiens consommaient beaucoup de produits issus des plantes sauvages de la forêt et ils savaient exactement ce qui est comestible et ce qui ne l’est pas. Ils accompagnaient leurs plats de potages – oui, de potages – faits de pousses vertes, et leurs viandes et poissons de toutes sortes de crudités de la forêt, de tubercules, de racines et de rhizomes.
Toutes ces plantes sauvages fournissaient aux Amérindiens les apports nécessaires en fibres, vitamines, et oligo-éléments de base. . . Ce marché «naturel» d’alimentation en légumes et fruits comportait beaucoup plus de variétés et d’espèces que nos marchés modernes! Voici donc quelques unes des plantes comestibles de la forêt boréale que les Amérindiens connaissaient bien, mais que peu d’entre nous connaissons de nos jours. . .
Amarante verte Amaranthus retroflexus Red Root Les feuilles se mangent crues, en salade, avec vinaigrette ou mayonnaise. Les racines rouges, légèrement piquantes, se mangent comme des radis.
Patates sauvages Apios Americana On les trouve dans les clairières argileuses des rivages. Les tubercules se mangent comme des pommes de terre ordinaires, crus, bouillis, en purée, ou rôtis sur des braises.
Érable rouge Acer Saccharum – Red Maple – Érable à sucre – Outre la célèbre sève, les jeunes feuilles sont alimentaires. On peut les manger crues, en salade ou bouillies. Le cambium est très nourrissant et riche en protéines. On le prélève sur les troncs dénudés.
Calla des marais Calla palustris – Arum – C’est une plante vivace d’eau. La racine est riche en amidon. Il faut la laver à l’eau bouillante pour enlever le goût amer. Puis on sèche les rhizomes sur des braises avant d’en faire une farine dont tire des brioches, pains et galettes.
Chicorée des champs Cichorium intybus – Café sauvage – La racine séchée et grillée donne une délicieuse boisson qui est un succédanée du café, mais sans caféine! Les jeunes feuilles se mangent crues, en salade.
Savoyanne étoilée Coptis groenlandica – Gold tread – Il faut la consommer jeune, lorsqu’elle est blanchâtre. Ses feuilles se mangent en bouillie, en sauce ou en soupe.
Amandes de terre (Arachides boréales) Cyperus esculentus – On trouve cette plante dans les lieux humides. Les petits tubercules sont riches en amidon et en sucre. Il faut les moudre en farine pour en faire des biscuits et des galettes.
Topinambours de Jérusalem Hélianthe-soleil – Helianthus tuberosis – les tubercules de la racine se mangent crus, en salade, ou bouillis dans deux eaux, comme des pommes de terre.
Petit pêcheur Arisema tryphille – Jack in the Pulpit – On fait bouillir les racines pour enlever le goût amer, puis on fait sécher sur des braises. On moud en farine pour faire des brioches. Les feuilles sont délicieuses après avoir été bouillies et rincées, servies avec du beurre, comme des épinards.
Laitue des bois (Scarole des Indiens) Scaride – Lactuca scariola – Les feuilles tendres se mangent crues, en salade, ou bouillies comme des épinards. On peut relever avec de l’oseille ou du mouron des oiseaux.
Ortie Laportea canadensis – Nettle – Mais oui, l’ortie se mange! Avant cuisson, manipuler avec des gants. N’employer que les jeunes feuilles et les fleurs tendres. Passer au tamis pour enlever les petits poils irritants. Faire bouillir pour obtenir une sorte de gruau verdâtre, délicieux et nourrissant.
Cannelle sauvage Fougère osmonde – Osmunda cinnamomea – La base élargie de la tige est délicieuse et sucrée. Elle goûte la cannelle. On peut aussi faire bouillir les bases des jeunes tiges en soupe, avec un peu d’oseillesurette et de l’ail des bois.
Panais sauvage Pasticana sastiva – La racine de cette plante doit être bouillie dans deux eaux afin de lui enlever son goût amer. On déguste ensuite comme des panais ordinaires ou en purée.
Sarrasin sauvage Renouée de tartarie – Polygonum tartaricum – C’est le sarrasin sauvage qui pousse un peu partout, à petites fleurs verdâtres. Les graines donnent une farine foncée idéale pour les galettes et les brioches.
Grande fougère boréale Ptiridium latiusculum – American bracken – Les extrémités encore enroulées des tiges sont délicieuses, bouillies ou frites dans le beurre. Il faut rejeter les plantes violacées.
L’oseille des champs Oseille-surette – Rumex acetosella – Plante très riche en fer que l’on emploie pour assaisonner les viandes et les salades. On peut manger les petites feuilles crues ou encore en faire une soupe, avec des lardons.
Flèches d’eau Sagittaire – Sagittaria latifolia – Arrowhead – Les tubercules de cette plante peuvent être mangés crus. Ils seront meilleurs si on les fait bouillir dans deux eaux, comme des pommes de terre. On peut aussi braiser les tubercules.
Verge pourpre Spirée tomenteuse – Spirea tomentosa – On fait bouillir les panicules fleuries pour obtenir une boisson rafraîchissante et riche en fer.
Tilleul boréal (Tilleul d’Amérique) Tilia americana – Les jeunes feuilles, les fleurs et les samares peuvent se manger crus. On peut aussi en faire une tisane aromatisée qui procure détente.
Quenouille des marais Typha angustifolia – Catails – La racine séchée au four donne une farine délicieuse pour les petits pains et les galettes. Les jeunes tiges vertes peuvent être mangées crues ou en salade.
Riz sauvage Fol avoine – Zizania aquatica – C’est un riz à grains noirs qui pousse dans les endroits humides. On moud les grains en farine. Les grains bouillis donnent un riz nourrissant et délicieux.
A night with Nataly - Ray Burke Création Florian Bernard © Tous droits réservés – 2004 jfxb@videotron. ca
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