Picasso Baigneuse au bord de mer 1932 Les
Picasso - Baigneuse au bord de mer, 1932
Les mots � On peut considérer: � leur longueur: Un navire passait MAJESTUEUSEMENT (Vigny). � leur graphisme : italiques, majuscules, calligrammes. � leur sonorité : la répétition insistante de phonèmes consonantiques s'appelle une allitération, la répétition insistante de phonèmes vocaliques s'appelle une assonance. � Lorsque l'assonance ou l'allitération a pour intention ou effet d'imiter un bruit et seulement dans ce cas, vous pouvez parler d'onomatopée appelée aussi parfois harmonie imitative. � Lorsque l'effet est volontairement désagréable, on parle de cacophonie. Ex : La pipe ô papa du Pape Pie pue. (Prévert). �
� par suppression d'un phonème: � Lorsqu'un phonème est supprimé en tête de mot, on parlera d'aphérèse: "Dis-moi 'man!" � Lorsqu'un phonème est supprimé en fin de mot, on parlera d'apocope. � Lorsqu'un phonème est supprimé en milieu de mot, on parlera de syncope. � par adjonction d'un phonème: � Lorsqu'un phonème est ajouté en tête de mot, on parlera de prothèse. � Lorsqu'un phonème est ajouté en milieu de mot, on parlera d'épenthèse. Ex: "Merdre" (Jarry dans Ubu roi). � Ne pas oublier le cas particulier de la diérèse : passion. � par répétition: � La répétition proprement dite : les mots répétés sont séparés: "Je lui donnai ce que le jour m'avait donné. " (Eluard). � La reprise: ils ne sont pas séparés: "Volupté, volupté qui fut jadis maîtresse". � L'anaphore: le mot est répété au moins trois fois en tête de phrase. � L'épiphore: le mot est répété au moins trois fois en fin de phrase. � par inversion: � On profite d'une équivalence phonique pour établir une équivalence sémantique: "Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît pas. "(Pascal). � le calembour: jeu sur le sens, la prononciation ou l'écriture d'un mot. Ex: "Les miroirs feraient mieux de réfléchir un peu avant de renvoyer notre image" (Cocteau). � l'à-peu-près est un calembour fondé sur une similitude incomplète. � la paronomase est la juxtaposition de mots ayant des phonèmes communs mais des signifiés différents. � l'anagramme consiste à former un mot avec les lettres d'un autre. Ex: Boris Vian = Bison Ravi. � la contrepèterie: il s'agit d'intervertir des lettres ou des syllabes. � l'acrostiche: les premières lettres des phrases forment un nom. Ex: � La nuit descend, � On y pressent, � Un long, un long destin de sang. (Apollinaire). � la métathèse: il s'agit de la permutation des consonnes témoignant ainsi d'une ignorance de la langue dans une volonté de réalisme souvent comique: "aréodrome".
� � � � Les images La comparaison: elle comporte trois éléments: l'élément réel, l'élément figuré et un élément grammatical soulignant le passage du réel au figuré. Ex: " les claviers résonnaient (réel) ainsi que (élément grammatical) des cigales (figuré)" Lamartine. L'apposition ne comporte plus que deux éléments, l'élément réel et l'élément figuré te une simple virgule souligne le passage. Ex: "Les flots glissaient le long du bord, vertes couleuvres. " Victor Hugo. La métaphore supprime tout élément marquant le passage du réel au figuré qui sont confondus, le figuré se substituant au réel. Il en existe deux sortes: la métaphore in praesentia: où l'élément réel est cité. Ex: "Clodomir lissa sa moustache de maïs avec le crochet de son index" (Giono). la métaphore in absentia: où l'élément réel n'est même plus cité (substitution totale). Ex: "cette faucille d'or (= la lune en croissant) dans le champ des étoiles. " (Victor Hugo). Remarque: La métaphore filée est une métaphore qui se prolonge sur plusieurs mots. La métonymie: l'image naît par contiguïté. On y garde le même signifiant (le même mot) mais par glissement de sens on en change le contenu (rapport d'association). Ex: le contenu par le contenant "Boire une bonne bouteille". La synecdoque repose, elle, sur un rapport d'inclusion établi entre deux éléments: la partie pour le tout ou le tout pour la partie. L'allégorie: est une métaphore ou une comparaison très développée qui transcrit une entité, une abstraction (sentiment, idée) en termes concrets et convergents. Le symbole (c'est le contraire de l'allégorie): un élément concret se charge d'abstraction, finit par exprimer une idée. Ex: La mort du loup d'Alfred de Vigny, symbole de la condition humaine. L'hypallage consiste à attribuer à un être ou une chose des qualités qui appartiennent à un autre être ou à une autre chose. Ex: Les moissonneurs posant leurs faucilles lassées" (Desfontaines). L'antonomase est l'emploi d'un nom propre comme nom commun. Ex: un harpagon, un don juan.
� � � � La périphrase: désigne une chose par une de ses caractéristiques. Ex: le dieu foudroyant : Jupiter; la Ville-lumière: Paris. L'euphémisme consiste à atténuer, par pudeur, crainte, émotion, ou ironie. Ex: "ils reposent" pour "ils sont morts" ou "il a manqué de courage" pour "il a été lâche". La litote se distingue de l'euphémisme parce qu'elle atténue la chose en question en faisant appel à une formule négative: elle exprime le positif par le négatif. Ex: "Les champs n'étaient point noirs, les cieux n'étaient pas mornes. " (il faisait beau). L'antiphrase: procédé fondamentalement ironique. Elle consiste à dire le contraire de ce que l'on pense. L'hyperbole: ou exagération. Ex: "C'est un roc, c'est un pic, c'est une péninsule. . . " (tirade du nez dans Cyrano de Bergerac. ) La gradation ou renchérissement. Ex: "Oui, messieurs, un lourdaud, un animal, un âne. " (La Fontaine). La correction (procédé inverse). Ex: "Vous n'accordez qu'un jour, une heure, un moment. " La concession: ex: "Puis, quand ainsi serait que, selon ta prière. . . "
� � � Le pléonasme: emploi, comme complément, d'un mot n'apportant aucun élément de sens nouveau. Ex: "monter en haut". La redondance: tout effet de surdétermination, de caractérisations équivalentes. Ex: "Un lac calme et paisible. " La tautologie: (action de dire la même chose), variété de pléonasme lorsqu'il y a double propos. Ex: "Tout est dans tout et réciproquement. "; "C'est mon avis et je le partage. " Les gallicismes: "c'est. . . que" ou "c'est. . . qui" (effet d'insistance). Ex: "C'est toi qui l'as nommé. " (Phèdre). Oxymore ou oxymoron: rapprochement de termes normalement antinomiques. Ex: "une obscure clarté. " La synesthésie: réunion de plusieurs sens, de plusieurs registres sensoriels. Ex: "un cri pointu"; "Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants, Doux comme les hautbois, verts comme les prairies. " (Baudelaire) L'antithèse (ou opposition). Ex: "A vaincre sans péril on triomphe sans gloire. " L'attelage: réunion d'un terme concret et d'un terme abstrait. Ex: "Vêtu de probité candide et de lin blanc. " (Booz endormi de Victor Hugo). Le zeugma: consiste à faire dépendre d'un même mot non répété deux autres mots. Ex: "Il tira de sa poitrine un grand soupir et un mouchoir de baptiste salie. " L'énumération ou accumulation (plus de trois éléments). Ex: "Un génie, un savant, un grand homme, une gloire. " Le balancement ou le parallèle. Ex: "les uns. . . les autres". La prétérition: consiste à dire que l'on ne va pas dire précisément ce que l'on est en train de dire.
� L'apostrophe: une interpellation. � La prosopée: le fait de prêter des paroles à des idées, des absents ou des morts. � La personnification: le fait de prêter des gestes, des attitudes, des comportements, voire des parties de corps humains à une abstraction. Ex: "Je veux peindre la France une Mère affligée. " (Agrippa d'Aubigné). � L'interrogation et l'exclamation: réelles, signes d'affectivité. � L'interrogation et l'exclamation oratoires: (ou fausse exclamation ou interrogation). La réponse est contenue dans la question ou est apportée par l'orateur lui-même.
� � � � 1. Les niveaux de langue A une même époque il existe plusieurs niveaux de langue, utilisés selon l'éducation, les circonstances. . . et l'intention de l'auteur. Ex: "Les exercices de style" de Raymond Queneau. Langue littéraire: un soufflet Langue tenue: une gifle Langue familière: une claque Langue populaire: une beigne � � � � 2. Ecarts par rapport à la langue Les néologismes: ce sont des mots créés: "le patrouillotisme" de Rimbaud Les archaïsmes: emploi de mots déjà vieillis pour l'époque. Ex "chef" pour tête aujourd'hui. Emploi de termes techniques, de l'argot. . . Emploi de termes péjoratifs, neutres ou mélioratifs. Ex: "larbin", "domestique" et "gens de maisons". Les poncifs ou clichés: expressions déjà reproduites à un nombre illimité d'exemplaires. Le style burlesque: est le mélange volontaire et suivi de niveaux de langue différents.
� L'orthographe: "Nouillorque" pour New York. Le prestige de cette ville est atténué par l'évocation du mot "nouille". � Les barbarismes: Faute grossière de langage, particulièrement celle qui consiste à employer des mots forgés ou déformés, à se servir d'un mot dans un sens qu'il n'a pas. Ex: "J'te craignons point. " Dom Juan de Molière.
� Etudier les différentes significations que prend le même mot dans un passage est définir son champ sémantique (c'est l'ensemble des significations, c'est à dire des dénotations et des connotations). Relever l'ensemble des signifiants illustrant un même concept est établir un champ lexical.
� � � 1. La parataxe et l'hypotaxe. Les rapports de coordination et de subordination entre deux propositions, deux phrases ou deux paragraphes peuvent être explicitement exprimés par un mot de liaison (conjonction ou mot relatif) ou ne pas être exprimés grammaticalement, propositions, phrases et paragraphes étant seulement juxtaposés: on dit alors qu'il y a asyndète. La parataxe est donc une construction par juxtaposition, sans qu'un mot de liaison indique la nature du rapport entre les phrases. L'hypotaxe au contraire indique les liens de subordinations. Quand la parataxe prédomine, on parle de style coupé. Elle caractérise le discours oral. L'hypotaxe relève plus de l'écrit. � � � 2. Ordres des termes. L'inversion est le déplacement (d'un mot ou d'un groupe de mots) par rapport à l'ordre normal ou habituel de la construction. Ex: "Immuable est la loi. " Le rejet: fait de rejeter à la fin de la proposition ou de la phrase un élément important et significatif, l'ordre normal étant abandonné dans un souci d'expressivité.
� 3. Phrases inorganiques et organisées. � 4 Quelques constructions particulières. � Quelques exemples de phrases inorganiques, non propositionnelles. � Le chiasme: consiste à reprendre les mêmes éléments dans l'ordre inverse (symétrie rigoureuse). � Les phrases elliptiques (du verbe, du nom). Ex: "Parti, le bonhomme!" � Ex: "Et osent les vaincus, les vainqueurs célébrer. " ( verbe nom - verbe) (Du Bellay). � L'anacoluthe: est une incohérence de construction, une rupture dans la construction première de la phrase. Ex: "Et pleures du vieillard, il grava sur leur tombe / Ce que je viens de raconter. " (La Fontaine). � La période: on appelle période une "Phrase complexe dont les membres composants sont groupés de telle façon que, si variés qu'ils soient dans leur structure, leur assemblage donne une impression d'équilibre et d'unité" (Marouzeau). � La syllepse: quand l'accord se fait par le sens et non selon la grammaire. Ex: syllepse de nombre "Minuit sonnèrent. "; syllepse de genre "un jour une personne me dit qu'il. . . " � Une période est dite ascendante quand la voix reste en suspens presque jusqu'à la fin parce que l'élément porteur de la signification essentielle de la phrase a été rejeté en fin de phrase. � Une période est dite descendante quand l'élément porteur de la signification essentielle est donné dès le début. � La période est dite pyramidale quand les temps de montée et de descente sont égaux. � Note: la première partie de la phrase s'appelle la protase, et la seconde partie de la phrase s'appelle l'apodose. � Note: définition de signifié: Contenu du signe. - Sens (opposé et lié au signifiant). L'étude des signifiés. Sémantique. � définition de signifiant: Manifestation matérielle du signe; suite de phonèmes ou de lettres, de caractères, qui constitue le support d'un sens (opposée et liée au signifié).
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