N 166 SAUVETERREDEROUERGUE Bastide royale fonde sur ordre
N° 166 SAUVETERRE-DE-ROUERGUE Bastide royale fondée sur ordre de Philippe le Hardi en 1281, son plan en damier a été particulièrement bien préservé. Sur la place aux quarante-sept arcades, où se sont installés artisans et commerçants, on peut encore admirer de belles demeures à pans de bois ou de style Renaissance. La collégiale Saint-Christophe au riche mobilier, la porte du même nom et celle de Saint-Vital datent du XIVe siècle, époque de la fortification du site. (Aveyron) jean-marie clausse (2014) parcourir. la. france@gmail. com
Sauveterre-de-Rouergue est au XIIIe siècle une ville nouvelle qui répond à une véritable politique d’urbanisation de l’époque. Sous la tutelle du juge royal, la bastide s’édifie à la manière d’un lotissement : une place centrale, 9 ensembles de lots à bâtir avec pour chacun, un jardin doté d’un puits, 4 rues principales coupées par des rues traverses desservant les jardins.
Une bastide commerçante. D’origine essentiellement agricole, la population de la bastide se heurte à l’absence de terres à cultiver : la déclivité importante du terrain et l’hostilité des seigneurs locaux condamnent toute possibilité d’expansion et de développement agricole. La bastide sera donc commerçante et administrative, aidée par les privilèges fiscaux octroyés par le roi. Petit à petit apparaissent des activités diverses : forge, coutellerie, chapellerie, draperie, boucherie… Arcades, échoppes et boutiques témoignent de l’effervescence économique de la ville.
Mais les pestes et les famines font fuir les habitants les plus riches vers des lieux plus préservés. Isolée sur un plateau entouré de ravins, Sauveterre s'immobilise à partir du XVIII e siècle et reste à l'écart des grandes voies de communication. À partir du milieu du XXe siècle, soutenues par les habitants soucieux de restaurer un patrimoine bâti de grande qualité, les équipes municipales successives misent sur une intégration progressive dans les circuits touristiques.
La place des Arcades, espace central de la bastide, mesure 60 mètres sur 40. Sa vocation principale était d'accueillir les foires et marchés médiévaux.
La structure de la place. En son centre existait une « lotge » , ou halle de petites dimensions, qui abritait les mesures de la ville. Aujourd'hui, y sont implantés un puits de 14 mètres de profondeur et une croix en fer forgé, datée de 1782. Elle est bordée de « gitats » , ou couverts, formés par la saillie des maisons ; ils permettent d'abriter les chalands qui fréquentent les commerces situés au rez-de-chaussée des différentes maisons. Sous ces couverts, de belles portes en bois donnent accès aux maisons. Les arcades sont généralement de forme ogivale ; elles datent, pour la plupart, des XIVe et XVe siècles.
Hôtel de ville, exemple caractéristique des maisons de marchands sauveterrats.
Angle quartier Notre Dame. La bastide, chef-lieu de baillage, qui était autrefois peuplée par quantité d’artisans et de commerçants (vignerons, menuisiers, cardeurs, drapiers, chapeliers, couteliers), recèle également de nombreuses maisons à pans de bois datant de la fin de l’époque médiévale dont les encorbellements enjambent les ruelles, les rues charretières ou la place.
Porte Saint-Christophe (XIVe siècle).
Statue de Saint-Christophe en bois peint qui se trouve à l'intérieur de la porte.
Croix de la Merette. La croix de la Merette est visible au sud de la bastide, entre les portes Saint-Vital et Saint-Christophe. Elle date du XVIème siècle, et elle est en grès. Elle présente, comme la plupart des croix de chemin du Rouergue, sur une face une Vierge à l'enfant et sur l'autre un Christ en croix. La Vierge est entourée de Saint Christophe, Saint Jacques et Saint Loup, patron de Jouels, qui était autrefois le chef-lieu de la paroisse. Le Christ entouré de la Vierge et de Saint Jean.
Porte Saint-Vital (XIVe siècle).
Tour de la Merette (XVe siècle). Seul vestige subsistant de l’enceinte qui comprenait plusieurs tours de guet et un mur de ronde. Sauveterre est un lieu tellement sûr qu’au plus fort des guerres de religion, le Présidial (institution de justice), siégeant habituellement à Villefranche, y est transféré de 1589 à 1594.
Le clocher de l'église faisait partie du rempart à la construction de l'enceinte de la ville en 1319. C’est l’élément le plus ancien de la bastide ; il cumule deux fonctions, spirituelle, dans l’appel des fidèles, et stratégique, dans la surveillance et la défense de la bastide.
L’église Saint-Christophe. Bâtie au début du 14 e siècle puis reconstruite à l’intérieur de la bastide afin d’être intégrée aux remparts dont subsistent deux portes et une tour d’angle, l’église Saint-Christophe fut érigée en collégiale par l’évêque de Rodez François d’Estaing en 1514. L’édifice, de style gothique languedocien, abrite des stalles historiées du 16 e siècle dans lesquelles prenaient place les membres du chapitre, un grand retable baroque datant de la fin du 17 e siècle ainsi qu’un important mobilier liturgique des 18 e et 19 e siècles.
La première pierre de l'église paroissiale fut posée en 1313. Erigée en collégiale en 1514, l'église accueille un collège, un groupe de prêtres issus des familles bourgeoises de la cité, chargés de dire des messes pour les défunts ou pour les confréries d'artisans et commerçants. La collégiale participe donc à l'équilibre social de la cité et au rayonnement de celle-ci. C'est pourquoi, en retour, la ville a financé le mobilier de cette église.
A l'intérieur, l'église se compose d'une nef unique en berceau à arc doublée de six chapelles latérales. Elle fait environ 25 mètres de long sur 10 mètres de large et 13 mètres de hauteur. Le Christ en croix (XVI e siècle), sur un pilier à droite, était placé à l’origine au milieu de la clôture des stalles.
Le retable et la statue de la Vierge à l’enfant (XVIII e siècle).
La chaire à prêcher (XIXe siècle).
L'élément le plus imposant présent dans la nef est sans conteste le Grand Retable du 17 e siècle, témoin de l'époque où Sauveterre rayonne grâce à sa puissance commerciale. Statues de Saint Loup et Saint Christophe de part et d’autre de la toile représentant la Crucifixion.
Les stalles du chœur (XVIe siècle) se composaient de 36 sièges à l’origine et fermaient le chœur.
Les miséricordes de ces stalles sont ornées de têtes d'animaux, de fruits, etc. . .
Les fonds baptismaux.
Maison « Dalmas-Resseguier » , maison familiale de la mère du navigateur François Galaup de Lapérouse.
Grand fossé, seul vestige encore en eau des douves qui entouraient la bastide.
Maison « Unal » , bel exemple d’architecture à pan de bois.
Travail à ferrer (XIXe siècle).
Photos et présentation: (Novembre 2014) jean-marie clausse parcourir. la. france@gmail. com http: //parcourir-la-france. blogspot. fr/ Commentaires & musique – source: Internet
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