Mondialisation et transnationalisation des firmes Olivier BoubaOlga Professeur
Mondialisation et transnationalisation des firmes Olivier Bouba-Olga, Professeur des Universités 1
1. La fragmentation des processus productifs 2
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Made in Monde : le cas de l’i. Phone Balance commerciale des Etats-Unis pour l’i. Phone, en 2009 (millions de dollars) Chine Japon Corée du Sud Allemagne Reste du Monde Mesure traditionnelle -1901. 2 0 en % 100% 0% Mesure en valeur ajoutée -73. 5 -684. 8 en % 4% 36% 0 0% -259. 4 14% 0 0% -340. 7 18% 0 0% -542. 8 29% -1901. 2 100% 4
Industrie et services en France • « Mesurés à partir des données en valeur ajoutée (…), la part de l’industrie dans le commerce international passe de plus deux tiers (4 400 milliards de dollars) à moins de 45 % (2 100 milliards de dollars) (…) alors que la part des services fait plus que doubler pour passer de 21 % (1 300 milliards de dollars) à 43 % (2 000 milliards de dollars). » (OFCE) 5
2. L’impact de la mondialisation 6
Délocalisations/relocalisations année délocalisation désinvestissement ratio relocalisation investissement ratio 2009 106 2728 3, 9% 12 3011 0, 4% 2010 37 2712 1, 4% 13 5261 0, 2% 2011 30 2279 1, 3% 8 4106 0, 2% 2012 52 2067 2, 5% 12 2961 0, 4% Total 261 10161 2, 6% 45 15577 0, 3% 7
Délocalisations/relocalisations année délocalisation désinvestissement ratio relocalisation investissement ratio 2009 -12688 -285884 4, 4% 406 169511 0, 2% 2010 -3022 -172810 1, 7% 205 194900 0, 1% 2011 -2477 -119858 2, 1% 108 165199 0, 1% 2012 -3296 -117225 2, 8% 245 132328 0, 2% -25495 -747487 3, 4% 964 691130 0, 1% Total 8
L’attractivité de la France 9
Désindustrialisation? • la France a perdu 36% de ses effectifs sur la période, soit 1, 9 millions d'emplois, soit encore 71 000 emplois par an en moyenne • Trois raisons à la baisse des effectifs industriels – Stratégies d’externalisation (25% de la baisse) + recours à l’intérim – Gains de productivité et évolution de la structure de la demande (30% de la baisse) – Mondialisation (13 à 45% de la baisse) mais concurrence pays développés surtout 10
Analyse des économistes • Mondialisation = jeu gagnant/gagnant – Pays A : Gains – Pertes > 0 – Pays B : Gains – Pertes > 0 • Mais il y a des pertes ! – Entreprises non adaptées à l’intensification de la concurrence – Salariés qui perdent leur emploi, et peinent à en retrouver un autre (pb mobilité spatiale et professionnelle) • Enjeu essentiel : accompagner les salariés exposés • Autrement dit, protection sociale plutôt que protectionnisme commercial 11
Le véritable enjeu • l’adaptation des pays au processus de fragmentation des activités dans une économie mondialisée • Différentes logiques à l’œuvre dont il faut analyser l’origine, les conséquences, et l’imbrication 12
3. Les firmes transnationales 13
Le poids des FTN nombre chiffre d'entreprises de salariés d'affaires Allemagne Espagne France Royaume. Uni Suède Tchéquie R&D 1, 4% 0, 7% 2, 0% 15, 4% 15, 6% 26, 2% 26, 7% 26, 4% 31, 8% 27, 9% nd 27, 4% 2, 6% 2, 8% 4, 0% 26, 6% 32, 4% 37, 2% 41, 0% 39, 9% 52, 6% 39, 4% 52, 0% 65, 0% poids des filiales étrangères dans différents pays, en % du total national, 2004, industrie manufacturière 14
Histoire de la transnationalisation Période Figure de la firme Stratégie Moyens de la stratégie 15
Histoire de la transnationalisation Période Figure de la firme Stratégie Moyens de la stratégie Années 1950 Firme primaire D’approvisionnement Intégration de ressources primaires 16
Histoire de la transnationalisation Période Figure de la firme Stratégie Moyens de la stratégie Années 1950 Firme primaire D’approvisionnement Intégration de ressources primaires Années 1960 Firme multidomestique De marché Filiales relais 17
Histoire de la transnationalisation Période Figure de la firme Stratégie Moyens de la stratégie Années 1950 Firme primaire D’approvisionnement Intégration de ressources primaires Années 1960 Firme multidomestique De marché Filiales relais Années 1970 et 1980 Firme multinationale De production rationalisée Filiales ateliers 18
Histoire de la transnationalisation Période Figure de la firme Stratégie Moyens de la stratégie Années 1950 Firme primaire D’approvisionnement Intégration de ressources primaires Années 1960 Firme multidomestique De marché Filiales relais Années 1970 et 1980 Firme multinationale De production rationalisée Filiales ateliers Années 1980 - Firme globale De flexibilité Firmes réseaux 19
L’exemple de Michelin 20
Mise en perspective historique Firme primaire 1950 Firme multidomestique Firme multinationale 1960 1970 -80 Déploiement puis crise du fordisme Firme globale temps 1980 -90 Après-fordisme 21
Fordisme, crise du fordisme et aprèsfordisme • Réussite du déploiement du fordisme saturation du marché intérieur firmes multi-domestiques • Tous les pays procèdent de même accroissement de l’intensité concurrentielle rationalisation de la production firmes multinationales • Tendances lourdes incertitude impératif de flexibilité firmes globales 22
Aujourd’hui, la distance ne protège plus • réduction des coûts de transport – Développement des moyens de transport – Développement des infrastructures – Biens immatériels • Réduction des barrières aux échanges • Réduction des différences culturelles et sociales? 23
Aujourd’hui, la distance ne protège plus : guerre des prix Espace physique France PECO Une première stratégie possible est une stratégie de coût 24
Une autre stratégie possible… Espace économique France Espace physique PECO Les entreprises des pays développés ont un impératif de différenciation 25
4. Logiques de coût 26
Coût salarial coût salarial unitaire EU 25=100 France Tchéquie ratio w 1996 y 1996 139 123 17 59 8, 2 2, 1 w/y 1996 113 29 3, 9 France Tchéquie ratio w 2002 y 2002 130 121 26 61 5, 0 2, 0 w/y 2002 107 43 2, 5 27
Mc. Kinsey 2005, Coûts de production et coûts de coordination 28
5. Logiques de différenciation 29
Les possibilités de différenciation • différenciation verticale – objectif : qualité objective – moyen de la stratégie : innovation produit/procédé • différenciation horizontale – objectif : qualité subjective – moyen de la stratégie : marketing • différenciation système • Arme stratégique essentielle : l’innovation au sens large (produit, procédé, marketing, organisationnelle) 30
Approche standard Dépenses de RD, Capital Humain Recherche Brevets Innovations • Déterminants clés : dépenses recherche, formation supérieure, SPI • Triade = 75% RD mondiale et 90% brevets 31
Approche cognitiviste • Innover = articuler des compétences hétérogènes pointues • Nécessité de se spécialiser (cœur de métier) et de se coordonner avec d’autres = division cognitive du travail • Les connaissances/compétences essentielles sont tacites 32
Les contraintes de localisation des stratégies de différenciation une géographie des compétences plutôt que des coûts un avantage aux régions des pays développés le rôle essentiel du système institutionnel : formation, recherche, système financier, marché du travail, … Le rôle essentiel de l’histoire (processus cumulatif) 33
Préconisations essentielles • investir en RD et dans l’enseignement supérieur • améliorer les systèmes de propriété intellectuelle (brevet européen) • renforcer les relations locales recherche – formation – entreprises (pôles de compétitivité) 34
Pour compléter… 35
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