Module 1 Fminismes et intersectionnalit 1 1 Dbats
Module 1 : Féminismes et intersectionnalité 1. 1 Débats féministes : la nécessité intersectionnelle Maude Chalvin, RQCALACS 2013
Illustrations de Favianna Rodriguez favianna. tumblr. com Les mouvements des femmes en débat : vers un féminisme intersectionnel
Féminisme(s) radical Sexegenre Le Patriarcat Cause de l’oppression = Une expérience commune de toutes les femmes. Premier lieu d’oppression = famille et reproduction sociale (travail ménager, maternité, sexualité, mariage) Le patriarcat repose sur la socialisation au sein de la famille et des institutions (École, Église, Média, Pornographie, etc. ) et s’impose par la violence physique et économique
Féminismes lesbiens Sexegenre Orientation sexuelle Hétéropatriarcat Cause de l’oppression = L’hétérosexualité est une institution répandue par la propagande et maintenue par la force. Elle permet l’appropriation collective des femmes (de leur sexualité, de leur travail) par les hommes. (Adrienne Rich) Premier lieu d’oppression = famille et reproduction sociale (travail ménager, maternité, sexualité, mariage)
Féminismes socialistes et marxistes Sexegenre Orientation sexuelle Classe sociale Le capitalisme Cause de l’oppression = L’oppression des femmes naît avec l’apparition de la propriété privée. Le besoin de transmettre la propriété privée (héritage) crée l’institution sociale qu’est le mariage monogame. Premier lieu d’oppression = division sexuelle du travail reproductif non rémunéré des femmes, « féminisation » de la pauvreté et des secteurs d’emplois sous-payés
Sexegenre Orientation sexuelle Classe sociale Race Afrofeminismes Cause de l’oppression = Racisme/Capitalisme/Patriarcat Premier lieu d’oppression = Sphère « publique » : Marché du travail, droits et politiques…
Afrofeminismes Sexegenre Orientation sexuelle Classe sociale Race Cause de l’oppression = Racisme/Capitalisme/Patriarcat Premier lieu d’oppression = Sphère « publique » Ce ne sont pas les hommes qui s’approprient le travail (productif et reproductif) des femmes noires, mais les Blancs (hommes et femmes). Si les blanches ont pu intégrer le marché du travail, c’est grâce à la disponibilité des femmes noires (et immigrantes) comme ménagères à bas prix.
Sexegenre Orientation sexuelle Classe sociale Race Afrofeminismes Cause de l’oppression = Racisme/Capitalisme/Patriarcat Premier lieu d’oppression = Sphère « publique » Famille (élargie) = lieu de solidarité L’homme noir n’est pas notre ennemi principal, mais notre allié dans la lutte
Afrofeminismes Sexegenre Orientation sexuelle Classe sociale Race Cause de l’oppression = Racisme/Capitalisme/Patriarcat Premier lieu d’oppression = Sphère « publique » Maternité et sexualité = reprise de pouvoir
Des pionnières, bien avant le mot… Sojourner Truth, 17971883 « Ne suis-je pas une femme? » , Lorsque Sojourner Truth est invitée à témoigner au Congrès sur les droits des femmes. (Akron, Ohio, 1851), elle insiste sur les différences entre son propre vécu en tant que femme noire esclave et les caractéristiques généralement attribuées aux femmes américaines à cette époque. Le genre est racisé! RQCALACS 2013
Afrofeminismes La construction sociale du genre est liée à la classe sociale et à la « race » Sexegenre Orientation sexuelle Classe sociale Race Afroaméricaines = esclaves, ouvrières, domestiques (sous-payée) « féminité noire » = Femme forte Dominatrice « angry black women »
Afrofeminismes Sexegenre Orientation sexuelle Classe sociale Race « Toutes les femmes sont blanches, tous les Noirs sont hommes, mais nous sommes quelques-unes à être courageuses » « All the Women Are White, All the Blacks Are Men, but Some of Us Are Brave »
Des pionnières, bien avant le mot… 13 Anna Cooper, 1858 -1964 « Notre train s’arrête à une station délabrée, je vois deux petites salles défraîchies avec un écriteau “POUR DAMES” sur l’une et “POUR PERSONNES DE COULEUR” sur l’autre. Je me demande quelle appellation me désigne. . . »
Des pionnières, bien avant le mot… Angela Davis : sexe, « race » et classe Patricia Hill Collins : racisme, nationalisme et féminisme Bell Hooks : « race » , classe et genre… dans la sexualité, les médias de masse, l’histoire, l’art…
Des mouvements sociaux avant tout! Et des luttes sociales qui se solidarisent!
Féminismes postcoloniaux Third World Feminist Women of Colours Sexegenre Classe sociale mondiale Race et colonialisme Femmes immigrantes Féminismes autochtones Colonialisme et impérialisme Cause de l’oppression = Capitalisme mondialisé : Division sexuelle et mondiale du travail
Des pionnières, bien avant le mot… Selma James (1930 – …) pour un salaire ménager! Le capitalisme a besoin du travail reproductif (invisible) des femmes. La division internationale du travail est basée sur le sexe, la « race » et la classe sociale. Tout en haut de la pyramide mondiale, on retrouve des hommes blancs riches et tout en bas, des femmes noires pauvres. . RQCALACS 2013 Le genre est racisé et « classé » !
CS 2013 Le Collectif Incite! réunit intellectuelles et activistes pour comprendre et lutter contre la violence faite aux femmes racisées. Andrea Smith développe une analyse de la violence sexuelle contre les femmes autochtones qui prend en compte les traumatismes postcoloniaux et la poursuite de la colonisation (appropriation de la culture et des territoires) en Amérique du Nord.
Des mouvements sociaux avant tout! Guerres impérialistes Construction de la féminité par le nationalisme viol en tant qu’arme de guerre féminicides
Des mouvements sociaux avant tout! « Mondialisation » sur le dos des femmes paternalisme des politiques de développement et de coopération internationale
Des mouvements sociaux avant tout! politiques d’immigration racistes et sexistes
Afrofémismes et Féminismes post-coloniaux L’accent porté à l’unique différence (sexe) et à l’oppression prioritaire du patriarcat masque les différences entre femmes, occulte les autres types d’oppressions qu’elles vivent et empêche de comprendre la situation de la majorité des femmes de la planète. Sexegenre Classe sociale mondiale Race et colonialisme
Appel à une solidarité féministe où les différences entre les femmes sont reconnues et entendues pour abolir les rapports de pouvoir entre nous : Notre sororité n’étant pas dessinée par qui nous sommes, mais par ce que nous voulons accomplir ensemble.
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