Mmoires et fonctionnement crbral Accompagnement des cognicoles Une

Mémoire(s) et fonctionnement cérébral Accompagnement des cogni-écoles

Une demi journée de sensibilisation 9 h 00 Présentation des cogni-écoles 9 h 30 Des mémoires biologiques 10 h 15 Pause du cerveau 10 h 30 Pratiques pédagogiques pour la mémorisation (atelier) 11 h 00 L’erreur biologique 11 h 30 Analyse de séquence : évolution des pratiques

Les mémoires… Test jaune canari oeuf couleur 2 ou 3 mots-clés qui oiseau viennent spontanément ? cage iles

Mémoire à court terme ou mémoire de travail: capacité limitée de stockage et oubli Fonction spécifique permettant de combiner des informations provenant d ’autres modules: processeur central activation de différents modules spécialisés (visuel ou sémantique) Siège : Cortex Prefrontal dorsolatéral Permet le rappel de l’information immédiatement après leur présentation (par exemple, un numéro de téléphone) Mémoire pour l’information qui n’a pas quitté le niveau de conscience. Elle est fragile et facilement perturbée par des informations interférentes Capacité limitée : 7 le chiffre magique • capacité de mémorisation immédiate (7 ± 2) pour différentes informations sons, lettres, mots Si une information doit resservir 30 minutes après, il faut être explicite à ce sujet… Système de capacité limitée destiné au maintien temporaire et à la réalisation de tâches cognitives diverses de compréhension, de raisonnement ou de résolution de problèmes Ex: calcul mental exigeant plusieurs calculs intermédiaires

Mémoire à long terme (MLT). Concerne plusieurs zones cérébrales Ce type de mémoire peut durer toute une vie. 1. Correspond au sens commun du mot mémoire. 2. Sa capacité est énorme. 3. Elle est résistante après consolidation.

Trois formes de mémoire à long terme Mémoire épisodique : permet à un sujet de se souvenir du passé (comment enfant, j ’ai nourri un lapin, mon séjour à Dijon, mon premier baiser etc. . ) (lobes frontaux + hippocampe) Mémoire sémantique : rend possible l ’acquisition et la rétention des connaissances générales sur le monde (cortex cérébral) connaissance sur les faits ex: les lapins sont des mammifères, Dijon est la capitale de Bourgogne Mémoire procédurale : acquisition des habiletés perceptivo-motrices et cognitives, et conditionnement. Système dont les opérations s ’expriment essentiellement sous la forme d ’actions (rôle important des ganglions de la base, du cervelet, cortex frontal moteur)

Épisodique Évènements biographiques Sémantique Mots, idées, concepts : Mémoire des connaissances Explicite Conditionnement réflexe Mémoire Implicite ou procédurale Formation d’habitudes Conditionnement émotionnel Effet d’amorçage « priming » Procédures : mémoire du « savoir comment » (implication dans la réalisation de tâches)

Test stockage maintien Rappel • Liste de mots isolés • Paires de mots • Activité « distracteur » • Tâche de rappel (de quels mots ou paires de mots as-tu souvenir ? ) • Tâche de reconnaissance (quels mots étaient dans la liste ? Je te donne le premier mot, quel est le second de la même paire ? ) % de mots justes ge Tâche de rappel Tâche de reconnaissance 6 ans 20 58 9 ans 30 75 12 ans 40 83 Halperin 1974

Retour au test jaune canari oiseau oeuf couleur Portion de mémoire sémantique cage iles Été 2006 Portion de mémoire épisodique

Atelier 1 : mémoire et pratiques de classe • Par groupe de 3 -4 • Lister tout ce que vous faîtes pour favoriser la mémorisation de vos élèves • Catégoriser en identifiant ce qui est fait en classe et ce qui est relégué à la maison • Identifier la fréquence des actions

• Place des rappels : avec ou sans support ? • Qu’est-ce qui sera nécessaire pour répondre à une question dans 30 minutes ? • Quel affichage dans la salle de classe ? • Quelle place laissée à la répétition ? • Quelle gradation dans la construction des connaissances, des capacités ? • Une notion étudiée une fois peut-elle être considérée comme acquise définitivement ? • Les connaissances construites sont-elles « empilées » ou font-elles des liens entre elles ? • Peut-on catégoriser les connaissances ?

Pour aller plus loin : facteurs susceptibles d'influencer le fonctionnement mnésique : 1 - Un joueur retient particulièrement bien une partie épique … 2 - Un élève qui ne retient aucune définition peut se remémorer les noms des 110 joueurs de 10 équipes de football… 3 - Où étiez vous quand vous avez pris connaissance des attentas du 11 Septembre ? 4 - Quelle odeur associez vous à plage ? Celle de la crème solaire ? 1) le degré de vigilance, d'éveil, d'attention et de concentration 2) l'intérêt, la force de motivation, le besoin ou la nécessité 3) L'état émotionnel : le traitement mnésique des événements chargés d'émotion fait intervenir la noradrénaline, (neurotransmetteur libéré en plus grande quantité lorsque nous sommes excités ou tendus. ) 4) le lieu, l'éclairage, l'odeur, les bruits, … tout le contexte présent lors de la mémorisation s'enregistre avec les données à mémoriser

Métacognition, apprentissage et cerveau infidèle

Quand on perçoit quelque chose, notre cerveau relie la forme, la couleur, l'odeur, le son, etc. d'un objet et « fabrique » une perception « synthèse » de cet objet à partir d’un ensemble de données disparates. Il donne du sens. « Se souvenir » n’est pas différent : le cerveau reconstruit ces relations pour se « rappeler » de l’objet. La principale activité du cerveau est donc l’apprentissage. Phénomène actif , des modifications de structure s’opèrent en permanence pour tenir compte des nouvelles expériences rencontrées. La mémoire est infidèle…

Un réseau de neurones… Mc. Cullough et Pitts, 1943: le cerveau tout entier est compris comme une machine déductive

L’ordinateur n’apprend pas… Ce sont les synapses qui augmentent leur efficacité suite à un apprentissage, facilitant ainsi le passage de l'influx nerveux dans un circuit particulier, permettant des connexions entre différentes zones du cerveau Apprentissage

L’apprentissage d’un nouveau savoir-faire mobilise largement le cerveau ; plus tard, seule une petite partie sera utilisée, libérant le reste pour d’autres fonctions. Il s’agit d’un phénomène de plasticité cérébrale dont on sait qu’il repose en grande partie sur la répétition qui stabilise une organisation neuronique. Pour apprendre ce qui est fondamental, il faut y revenir. Voilà qui doit conditionner écriture des programmes et pratiques pédagogiques.

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Un peu de métacognition • Votre réussite au test 1 ? • Votre réussite au test 2 ? • Araignée, argile, eau , parapluie, dromadaire, farine, nuage, babouin, sable, castor, plâtre, chapeau végétal Blé Chêne Carotte Salade animal Chat Chameau Moustique Vipère minéral Sel Granite Argile Eau

Comment faire pour apprendre une série de mots ? • • Les lire à haute voix Les lires dans sa tête Les écrire Les imaginer Se raconter une histoire Les classer … • Répéter • Faire du lien (entre les mémoires) • Catégoriser = diminuer la charge mentale (algorithme cérébral)

• Un magasin de sport vend un lot « une raquette + une balle pour 105 euros » . La raquette vaut 100 euros de plus que la balle. Combien coûte la balle ? • Dans certains cas, nous n’utilisons pas notre système réflexif mais davantage un système de réponses automatiques. • Quand une erreur est installée, il n’est pas possible de faire disparaitre le réseau de neurones qui en est à l’origine • L’erreur automatique est moins couteuse en énergie

Mais il existe une parade… Prenons un exemple de la vie quotidienne : • – Vous arrivez au carrefour, par habitude, vous mettez votre clignotant à droite et, au moment de tourner… – Votre cerveau vous dit : « ce n’est pas à droite, c’est à gauche ! » – Vous freinez, mettez le clignotant à gauche, un œil dans le rétroviseur, personne, vous tournez finalement à gauche. La gestion de l’erreur a produit les effets escomptés et les circuits de la récompense (dopamine) sont activés.

Voie 1 vraie Problème Comparaison dans un stock connu de réponses Réponse automatisée fausse Alerte Voie 2 Construction d’une réponse non automatisée

Atelier 2 : transformer des séquence • A partir des séquences qui vous sont proposées : • Identifier des évolutions possibles pour favoriser la mémorisation • Identifier un point de métacognition à travailler avec les élèves (domaine 2 du socle : apprendre à apprendre) • L’idée : peut-on identifier dans une préparation de séquences celles qui intègrent des pratiques tenant compte des apports des sciences cognitives ?