MEMORISATION Apprentissage et processus de mmorisation quels outils

MEMORISATION Apprentissage et processus de mémorisation : quels outils pour l’exercer?

Nous ne mémorisons pas tous de la même manière l Soit à mémoriser un numéro de téléphone l 0660372514

. LES DIFFÉRENTES MÉMOIRES, CE QU’ON SAIT

LA MÉMOIRE SENSORIELLE Quand notre cerveau réceptionne l’information …

Mémoire sensorielle Toutes les informations parviennent au cerveau à travers nos sens l Perception du monde d’après les images, les sons, les sensations tactiles, les odeurs et les goûts perçus l La mise en mémoire commence pendant la perception l Mise en mémoire = processus par lequel le cerveau conserve les perceptions sensorielles l

La mémoire sensorielle l Les - perceptions sensorielles : on retient : 10 % - lu 20 % - lu et écouté 30 % - vu 50 % - vu et écouté 70 % - dit (ce qu’on dit soi-même) 90 % - fait

C’est pourquoi il est tellement important, dans la prise de notes, de faire les 3 actions principales : - écouter - regarder - écrire

LA MÉMOIRE à COURT TERME Quand notre cerveau traite l’information …

Mémoire à court terme l mémoire immédiate l mémoire de travail

Mémoire immédiate l Capacité de rétention à court terme d’un adulte : 5/7 éléments d’information l Durée très limitée l Elle effectue un transfert vers la mémoire de travail

La mémoire de travail : comment ça fonctionne ? sert de pont entre l’entrée sensorielle et le stockage en mémoire à long terme l fonctionne selon un processus à 4 temps l reçoit 2 types d’informations : - une information qui vient de l’environnement externe (consigne entendue, documents vus, texte lu …) - une information qui vient de la mémoire à long terme (connaissances antérieures) - opérer une synthèse des 2 informations - exploiter immédiatement le résultat de cette synthèse ou l’acheminer vers la mémoire à long terme. l

La mémoire de travail l sert au traitement de l’information et à la rétention des données sur une courte période l rôle central dans les apprentissages l soutient la planification l mise à contribution pour la compréhension de la lecture, la production écrite, le calcul mental, le raisonnement mathématique

La mémoire de travail Profil d’un élève ayant une faible mémoire de travail : - oubli des consignes verbales - oubli des tâches à réaliser dans un délai court - il perd le fil de ce qu’il est entrain de faire ou perd de vue son objectif - il dépense beaucoup d’énergie pour conserver des données en Md. T - il soutient difficilement son attention - il ne termine pas souvent son travail sans aide

LA MÉMOIRE A LONG TERME Quand notre cerveau encode des informations sur une très longue période…

La mémoire à long terme On distingue deux systèmes de mémoire à long terme: l La mémoire implicite inconsciente l La mémoire explicite consciente

LA MÉMOIRE IMPLICITE

La mémoire implicite Elle concerne des informations acquises et durablement retenues, mais qui ne font pas l'objet d'un rappel conscient. La mémoire implicite comprend : Les automatismes La mémoire émotionnelle La mémoire procédurale (faire du vélo)

La mémoire implicite ■ Les automatismes : des souvenirs qui durent.

La mémoire implicite

La mémoire implicite

La mémoire explicite contient les souvenirs de faits ou d’événements. La difficulté dans l’enseignement réside dans l’établissement de liens : • Liens entre le contenu et la vraie vie • Liens entre le contenu et les projets de classe.

Imaginons de mémoriser un carnet d’adresses de la forme suivante : l Charles David travaille rue Albert. Bertrand l Charles Guillaume travaille rue Bertrand. Albert l Guillaume Etienne travaille rue Charles. Etienne.

LA MÉMOIRE EXPLICITE

La mémoire explicite comprend : La mémoire sémantique La mémoire épisodique

La mémoire explicite La mémoire épisodique dite mémoire personnelle. Elle désigne le processus par lequel on se souvient des événements vécus avec leur contexte (date, lieu, état émotionnel).

La mémoire explicite La mémoire sémantique est également appelée mémoire impersonnelle ou mémoire des faits.

Les principes de la mémorisation appliqués en classe.

1 er principe : comprendre pour mémoriser

l Rata galare ito missi tin. Elechi mara usi cotira moli. Suri matro ine calpsi erete go. l Par une belle journée d’automne, je suis parti ramasser des champignons dans la forêt.

Le lexique : L’homme qui plantait des arbres : Jean Giono • C’était un beau jour de juin avec grand soleil, mais, sur ces terres sans abri et hautes dans le ciel, le vent soufflait avec une brutalité insupportable. Ses grondements dans les carcasses des maisons étaient ceux d’un fauve dérangé dans son repas. Il me fallut lever le camp. A cinq heures de marche de là, je n’avais toujours pas trouvé d’eau et rien ne pouvait me donner l’espoir d’en trouver

Le lexique : L’homme qui rarait des arbres : Jean Giono • C’était un beau jour de juin avec grand bruc, mais, sur ces terres sans abri et hautes dans le ciel, le maule borrait avec une brutalité insupportable. Ses pardements dans les carcasses druiles étaient ceux d’un fauve dérangé dans son partemal. Il me fallut lever le camp. A cinq heures de grouche, je n’avais toujours pas trouvé d’hun et rien ne pouvait me donner l’espoir d’en trouver 9 mots de vocabulaire sur 78 mots

Le lexique l un abri, un saule, genévrier, baies, chêne, gland, … se faire une image mentale des choses désignées, les catégoriser.

Des pistes • Donner l’habitude de faire des pauses lors d’une séance : Ecris ce que tu as compris. Que faut il retenir? • Prévoir des outils illustrés pour travailler la représentation mentale des mots nouveaux (répertoire illustré en sciences, en géographie, en Français, …

2ème piste : travailler les postures d’attention et de concentration

Les facteurs favorables un environnement approprié l un démarrage rapide l l’organisation du travail l l’organisation des données l Les facteurs défavorables la fatigue physique et nerveuse l les problèmes personnels l Le manque de confiance et d’estime de soi l les sollicitations extérieures l

3ème piste : travailler sur l’environnement

Les facteurs favorables Les facteurs défavorables l Limiter l’action de mémorisation l dans le temps (montre) , alterner oral et écrit. l l Eventuellement prévoir deux temps pour faire ses devoirs (permet une réactivation) l Avoir des rituels pour faire ses devoirs : horaires, se placer physiquement en situation de mémorisation Eviter d’apprendre ses leçons à 22 h. Eviter d’apprendre dans une ambiance sonore (télé, radio, …)

Le rythme Plus une information séjourne dans la mémoire à court terme, plus elle s’inscrit durablement dans la mémoire à long terme : - importance de la répétition - choix de l’apprentissage (apprentissage massé/ apprentissage distribué) - oral/écrit

L’élève recopie pour mémoriser → le geste de mémorisation - avoir le projet de mémoriser - encoder - évoquer - réactiver l

3ème piste : Organiser les données

L’organisation des données - reformuler dans son propre langage l’information reçue - procéder à des associations - pratiquer les manipulations qui transforment le matériau - rattacher l’information au connu, créer des liens multiples avec des informations déjà ancrées en mémoire - anticiper sa réutilisation

l La mise en projet - prise en compte des connaissances antérieures - questionnement : pourquoi, comment et dans quelles circonstances serais-je appelé à rappeler ce savoir ? - évocation immédiate (je crée une image mentale identifiée que je pourrai rappeler plus tard).

Qu’avez-vous retenu ?

l On retient ce qui a un sens. l On retient l’information que l’on traite. l On retient le savoir que l’on consolide.

Organiser les données l Surligner les mots importants l Ecrire les mots importants (se faire une fiche de mémorisation) l Apprendre à construire une carte heuristique de la notion (à partir d’étiquettes) 45

L’élève comprend la notion mais est incapable de l’utiliser → simplifier le rappel l

« Essayer d’apprendre sans réviser, c’est comme essayer de remplir une baignoire sans avoir mis le bouchon. » Hughes Améliorer la réactivation : l La transformation l La verbalisation l La technique des boules de neige

l L’élève mémorise pour reproduire → le schéma

6. LES DÉFICITS MNÉSIQUES Déficit mnésique Domaine affecté Stratégies d’intervention Mémoire de travail Boucle phonologique Vocabulaire Parole Lecture Ecriture 1 répartir les tâches verbales 2 utiliser des indices phonologiques, lexicaux et sémantiques 3 exercices de conscience phonologique, rimes … Calepin visuospatial Reconnaissance de visages Orientation spatiale Habiletés sociales non verbales 1 guides de travail 2 tâches d’appariement mot-dessin 3 pistes et stratégies verbales … Administrateur central Résolution de problèmes Organisation planification 1 anticiper et expliciter les étapes 2 diviser les tâches complexes en étapes 3 mettre en évidence le but d’une tâche 4 enseigner des stratégies de planification et d’organisation …

Mémoire sémantique Apprentissage de données Évènements Contenu du programme scolaire 1 hiérarchiser et limiter la quantité d’information 2 enseigner en s’appuyant sur l’expérience 3 méthodes mémo-techniques … Mémoire épisodique Souvenir d’évènements Orientation spatiotemporelle Autonomie dans la vie quotidienne 1 horaires visuels 2 évaluation par choix multiples 3 organisateurs personnels 4 carnets d’appui …

7. QUELLES STRATEGIES UTILISER?

Des techniques de mémorisation

Sélection et organisation

Une écoute active

Visualisation

Moyens mnémotechniques

Moyens mnémotechniques l Acrostiches: phrase inventée dans laquelle la première lettre de chaque mot rappelle l’idée dont on doit se souvenir. Exemple : « Mon Vieux Tu M’as Jeté Sur Une Nouvelle Planète. » La première lettre de chaque mot permet de retrouver le nom et l’ordre de chaque planète.

Moyens mnémotechniques l Chaînage : construction d’une histoire qui contient chaque élément d’une liste. l Acronyme : combinaison inventée de lettres correspondant à la première lettre de chaque mot d’une série dont on doit se souvenir. Exemple : PAO (Point de vigilance lors de la rédaction d’un texte à savoir Ponctuation, Accords et Orthographe).

Moyens mnémotechniques l Musique : association des informations à une mélodie pour chanter celle-ci. Exemple : la conjugaison d’un verbe sur une mélodie actuelle. l Méthode du lien: association des éléments dont on doit se souvenir au terme générique.

Toujours prend toujours un s.

Moyens mnémotechniques l Rimes l Mots qui font penser à (champ sémantique)

Apprendre à apprendre : les ateliers méthodologie

Apprendre à apprendre La méthodologie est incontournable. Par exemple : Comment apprendre une poésie ?

Des idées pour la classe l l l l Expliquer le sens de la poésie (compréhension immédiate + compréhension fine). Elucider les points de vocabulaire difficiles. Bien visualiser la poésie (Combien de strophes ? Combien de vers dans chaque strophe ? ). Repérer les rimes s’il y’en a (éventuellement les colorier à l’aide de couleurs identiques). Marquer le rythme avec les mains. Ne répéter que attaques et les rimes Proposer un texte à trous ou une récitation alternée. Découper la poésie et répartir les vers entre les élèves disposés en cercle (quelques mots par élève).

Des idées pour la maison l l l l Essayer d’être au maximum dans le calme. Lire plusieurs fois la poésie en entier. La relire avant de s’endormir et au réveil. L’apprendre vers par vers puis strophe par strophe. Associer chaque vers à une idée. Se fabriquer des caches en papier. S’enregistrer, se réécouter, s’améliorer.

Le matériel audio l Matériel audio

Apprendre une table de mutiplication l Observer la table l Surligner les éléments déjà connus. l Surligner les éléments nouveaux. l Savoir réciter le plus rapidement possible les résultats (à l’envers et à l’endroit) l Cacher les résultats et dire les calculs l Mémoriser les éléments repères : (5 x 10 x et carrés)

Apprendre une table de mutiplication

BIBLIOGRAPHIE l l l l Une mémoire pour apprendre, C. Delannoy- HACHETTE Compétence mémoire, ACCES EDITIONS Des idées plein la tête, G. Daigneault, CHENELIERE Mémoriser pour …comprendre, réfléchir, créer, F. Gianesin. CHENELIERE Mémoire, langages et apprentissage, Collectif, RETZ La mémoire de l’enfant, développement normal et pathologique, A. Soprano, J. Narbona, MASSON La différenciation pédagogique (enseigner en fonction des styles d’apprentissage et de la mémoire) Marilee Sprenger Chenelière Attention et mémoire – exercices - Corinne Boutard et Magalie Bouchet – ORTHO EDITIONS

l Les sollicitations, l’attention et l’intérêt La motivation, en concentrant l’élève sur les aspects qui sont les plus intéressants pour un apprentissage, va lui permettre de retenir plus d'information essentielles. - utiliser les accroches multi sensorielles - les entrées des intelligences multiples - entrainer les systèmes d’encodage associer une image associer un geste associer un rythme associer un mot