LINTERPRETATION LESSENTIEL NOTION Linterprtation CHAMP La raison et

  • Slides: 38
Download presentation
L’INTERPRETATION L’ESSENTIEL

L’INTERPRETATION L’ESSENTIEL

NOTION : « L’interprétation » • CHAMP : « La raison et le réel

NOTION : « L’interprétation » • CHAMP : « La raison et le réel » • Peu fréquente au bac • Sujet du bac 2013 (ES) : Interprète-t-on à défaut de connaître ?

Ce qu’on a déjà vu … • L’interprétation des rêves, des symptômes névrotiques chez

Ce qu’on a déjà vu … • L’interprétation des rêves, des symptômes névrotiques chez Freud • L’opposition mythe / pensée rationnelle (Socrate) • GADAMER : on pense toujours à partir de ses propres préjugés • Tous les préjugés ne sont pas des obstacles à la connaissance : ils sont aussi des « préjugements » qui nous permettent de comprendre quelque chose. • Les classiques sont ces œuvres inépuisables, qu’on n’a jamais fini de relire. • La controverse des sciences humaines : EXPLIQUER / COMPRENDRE • A. COMTE : l’état théologique et l’état métaphysique interprètent le monde alors que l’état positif le connaît. • On n’explique plus le pourquoi à l’aide de cause, mais on décrit le comment à l’aide de lois relatives et partielles. • Mais culte de l’Humanité ! • L’interprétation de la loi par un juge : respecter la lettre et l’esprit de la loi, avec équité.

Une notion polysémique • Donner une signification : interpréter une conduite, un présage… •

Une notion polysémique • Donner une signification : interpréter une conduite, un présage… • L’interprétation dégage un sens caché et préexistant à l’interprétation. • Connotation péjorative : « vous interprétez » = sur-interpréter, mésinterpréter, déformer le véritable sens de quelque chose • Le « délire d’interprétation » = paranoïa • Exemples : les quiproquos au théâtre • Exécuter une œuvre d’art (théâtre, musique) • La bonne interprétation est fidèle au sens de l’œuvre, tout en la renouvelant. • DIDEROT, Le paradoxe du comédien : un acteur interprète mieux les émotions qu’il n’éprouve pas. • Traduire une langue étrangère : un interprète. • L’interprétation consiste alors à transposer un sens préexistant dans un autre code, sans modification. Mais est-il possible de respecter les nuances de chaque langue ?

Le problème principal de l’interprétation • Comment comprendre que l’interprétation désigne à la fois

Le problème principal de l’interprétation • Comment comprendre que l’interprétation désigne à la fois : • L’attribution arbitraire d’un sens • La traduction fidèle d’un sens caché ?

Une définition générale • Interpréter consiste à donner du sens à quelque chose d’ambigü,

Une définition générale • Interpréter consiste à donner du sens à quelque chose d’ambigü, d’équivoque. • On n’interprète pas quelque chose d’univoque (ex : code de la route). • Mais quelque chose peut sembler clair et autoriser plusieurs interprétations (ex : « il est midi » ). • L’interprétation peut s’appliquer à différents objets : art, réel, autrui… mais relève du langage. • Elle désigne à la fois : • Une opération spontanée (lorsqu’on interprète le comportement d’autrui, ce qu’on nous dit…). • Une activité savante (lorsqu’on interprète un texte, une œuvre d’art, une expérimentation…). • Etymologie : • latin interpres, l’intermédiaire entre deux parties. • le latin « interpretatio » traduit le grec « hermêneia » (herméneutique) de Hermès, messager des dieux. ÞL’interprétation implique d’établir un lien entre deux dimensions. • Herméneutique : le travail d’interprétation qui, au-delà de l’explication des causes, cherche à comprendre le sens.

Problèmes et références • La nature de l’interprétation • L’interprétation est-elle une connaissance ?

Problèmes et références • La nature de l’interprétation • L’interprétation est-elle une connaissance ? • Les enjeux politiques • Œuvre d’art et interprétation • Les notions en lien avec l’interprétation : • • • Interprétation et langage Interprétation et autrui Interprétation et démonstration, vérité Interprétation et art Interprétation et histoire

Qu’est-ce que l’interprétation ? Comment dégage-t-on le sens de quelque chose ? Peut-on rendre

Qu’est-ce que l’interprétation ? Comment dégage-t-on le sens de quelque chose ? Peut-on rendre compte du processus interprétatif ? Quelle est la différence entre démonstration et interprétation ?

Le modèle de l’exégèse des textes sacrés • L’interprétation de la Bible : sens

Le modèle de l’exégèse des textes sacrés • L’interprétation de la Bible : sens littéral et figuré, 4 lectures possibles. • Exégèse : discipline qui interprète les textes sacrés. • La tradition a défini les règles de la bonne interprétation. Il faut dégager le « vrai » sens, contenu dans les Ecritures. • On interprète un texte, ou plutôt des signes.

Interprétation / démonstration et explication • Interprétation = fait de donner une signification à

Interprétation / démonstration et explication • Interprétation = fait de donner une signification à ce qui est équivoque. • L’interprétation relève du langage. • Son modèle : l’exégèse (l’étude des textes) • L’interprétation n’est pas : • Une démonstration : raisonnement déductif établissant la vérité d’une proposition à partir de prémisses vraies. • Procédure contraignante, enchaînement nécessaire des propositions • « montrer » : évidence, certitude • Une explication : fait de « déplier » , exposer la cause de quelque chose. • Modèle « nomologico-déductif » ; objectivité du lien de cause à effet, des lois causales. ÞIndétermination, pluralité, liberté de l’interprétation. • Mais elle repose sur une compréhension (saisir le sens de quelque chose). • La compréhension est INTUITIVE, la démonstration et l’explication DISCURSIVES. • GADAMER : « Comprendre, c’est toujours interpréter » . • L’interprétation porte sur des symboles (double sens).

Traduction ou création ? • L’interprétation est-elle : • La projection d’un sens purement

Traduction ou création ? • L’interprétation est-elle : • La projection d’un sens purement subjectif ? L’interprétation est alors création de sens; elle est arbitraire. • Exemple : la superstition. • La traduction d’un sens déjà fixé ? L’interprétation se limite alors à transposer ce message dans un code différent. L’interprète reçoit alors un sens extérieur. • Exemple : la traduction de langues étrangères, la révélation de mystères (ésotérisme). • En réalité, l’interprétation repose sur ces deux démarches à la fois.

Un processus circulaire • La particularité de l’interprétation, c’est qu’elle va sans cesse du

Un processus circulaire • La particularité de l’interprétation, c’est qu’elle va sans cesse du tout à la partie : cercle herméneutique (GADAMER, Vérité et méthode). • Exemple du film qu’on ne comprend qu’en ayant vu la fin. • L’interprétation exige une pré-compréhension (des « pré-jugements » ) afin de comprendre correctement. Toute interprétation comporte des présupposés. • Elle engage la subjectivité de l’interprétant. • La langue que nous parlons est porteuse d’une précompréhension : « Avant que ne commence la pensée philosophique critique, le monde s’est déjà interprété dans une langue » . GADAMER insiste sur le fait que « Cela est moins un égarement qu’une première ouverture » . • Il n’y a pas d’interprétation définitive, alors que la démonstration se veut éternelle. • conséquence : il y a une infinité d’interprétations.

L’interprétation, une rencontre et un dialogue • Interpréter quelque chose, c’est dialoguer avec elle

L’interprétation, une rencontre et un dialogue • Interpréter quelque chose, c’est dialoguer avec elle (GADAMER). • Comprendre un texte, c’est trouver les questions qu’on lui a posées : comprendre, c’est toujours un « s’y comprendre soi-même » . • On comprend toujours en fonction de son propre horizon historique. • Mais, il faut faire un effort pour se décentrer, s’ouvrir à l’altérité de l’objet. • « Comprendre un texte, c’est […] être prêt à se laisser dire quelque chose par ce texte » . • « Mais une telle réceptivité ne présuppose ni une « neutralité » quant au fond, ni surtout l’effacement de soi-même, mais inclut l’appropriation qui fait ressortir les préconceptions du lecteur et les préjugés personnels » . • « Il s’agit de se rendre compte que l’on est prévenu, afin que le texte lui-même se présente en son altérité et acquiert ainsi la possibilité d’opposer sa vérité, qui est de fond, à la pré-opinion du lecteur » . • La compréhension est une fusion des horizons.

Le critère de la « bonne » interprétation • Y a-t-il des interprétations meilleures

Le critère de la « bonne » interprétation • Y a-t-il des interprétations meilleures que d’autres ? • Peut-on définir à l’avance des règles pour interpréter correctement ? • « Justesse » d’une interprétation plutôt que vérité. • GADAMER s’oppose à l’idée d’une « méthode » dans les sciences humaines, pour analyser une œuvre d’art. • Il s’oppose à Descartes. • La spécificité des sciences humaines et de l’art, c’est qu’on ne peut séparer sujet et objet. • Il s’agit plutôt d’une expérience, d’un événement qui nous métamorphose. • Réhabilitation de l’art du jugement du sage humaniste, nourri de tradition (cf. VICO).

L’expérience d’une œuvre d’art • Exemple de l’expérience de l’art : l’œuvre d’art est

L’expérience d’une œuvre d’art • Exemple de l’expérience de l’art : l’œuvre d’art est une expérience de vérité, et non une affaire simplement d’esthétique. • Modèle du « jeu » : comprendre une œuvre d’art, c’est se laisser entraîner dans son jeu, où nous sommes « captivés » . Celui qui joue est emporté par une réalité qui le dépasse. • Celui qui lit un roman est pris par ce qu’il lit, celui qui joue au tennis doit suivre la balle… • Le sujet se trouve engagé dans une rencontre qui le transforme. • L’œuvre d’art me révèle un « surcroît de réalité » , une réalité plus puissante et plus révélatrice que la réalité elle-même. • Cette rencontre de vérité est en même temps une rencontre avec soi. L’œuvre d’art me dit toujours : « Tu dois changer ta vie ! » • La rencontre avec l’œuvre d’art est un événement.

 « tu dois changer ta vie ! » • Le tableau Dos de

« tu dois changer ta vie ! » • Le tableau Dos de Mayo de GOYA me découvre ce qu’est la réalité de l’occupation de l’Espagne par Napoléon. • L’œuvre m’interpelle toujours d’une façon singulière : d’où l’infinité des interprétations. • Elle est un événement. • Cette infinité est constitutive de l’interprétation : elle n’est pas un défaut.

L’application • Comprendre, c’est traduire le passé dans le langage du présent, fusionner les

L’application • Comprendre, c’est traduire le passé dans le langage du présent, fusionner les horizons du passé et du présent. • Comprendre, c’est « appliquer » un sens au présent • cf. tradition piétiste de la subtilitas applicandi jusqu’au 18ème siècle : appliquer la compréhension de la Bible à la situation des fidèles. • Cette opération n’est pas arbitraire.

L’interprétation est-elle une connaissance ? L’interprétation n’est-elle qu’une représentation subjective de la réalité ou

L’interprétation est-elle une connaissance ? L’interprétation n’est-elle qu’une représentation subjective de la réalité ou nous fait-elle accéder à la vérité ? Quel serait le critère d’une « bonne » interprétation ? Toute connaissance ne repose-t-elle pas sur une interprétation ?

Une démarche non scientifique • L’homme a toujours donné du sens au monde autour

Une démarche non scientifique • L’homme a toujours donné du sens au monde autour de lui en inventant des récits mythiques. • L’interprétation précède la science (comprise comme démarche rationnelle). • Le « miracle grec » : l’explication rationnelle de la nature remplace les mythes. • C’est l’enfance de la raison, cf. A. COMTE. • DESCARTES : rejet de la science aristotélicienne (finalisme) au profit d’une méthode démonstrative.

Science et « interprétation de la nature » • Au 16ème siècle, analogie entre

Science et « interprétation de la nature » • Au 16ème siècle, analogie entre l’interprétation des textes sacrés et la science de la nature : on déchiffre le livre de la nature, comme un texte. On parle alors d’interprétation de la nature. • GALILEE, L’Essayeur : le livre de l’Univers est écrit en langage mathématique et il faut apprendre à le déchiffrer.

La différence entre explication et interprétation • K. POPPER, « Conjectures et réfutations »

La différence entre explication et interprétation • K. POPPER, « Conjectures et réfutations » • Le problème de la psychanalyse, du marxisme, c’est que ces théories peuvent tout interpréter. • L’induction ne peut fonder la science, car elle ne peut jamais porter sur l’universalité des faits. • Seule la déduction est scientifique. • Mais aucun énoncé universel ne peut être vérifié. Il peut seulement être réfuté par une expérience. • Une théorie scientifique porte sur un domaine limité et est réfutable • Les vérités scientifiques sont toujours partielles et provisoires.

Une démarche propre à certains domaines • L’interprétation n’est-elle pas utile là où la

Une démarche propre à certains domaines • L’interprétation n’est-elle pas utile là où la démonstration ne s’applique plus ? • Les sciences humaines, la littérature, les œuvres d’art, tout ce qui échappe à la raison… • DESCARTES : la méthode (démonstrative) s’applique à tout, y compris la morale (morale par provision), la religion (preuves de l’existence de Dieu). • DILTHEY : la compréhension est la méthode des sciences de l’esprit, par opposition à l’explication (sciences de la nature); cette saisie des intentions des acteurs n’est pas moins scientifiques que l’établissement de lois causales. ≠ DURKHEIM : on explique les faits sociaux comme des choses.

Le mythe de la raison • Faire de la science le modèle du savoir,

Le mythe de la raison • Faire de la science le modèle du savoir, n’est-ce pas témoigner d’un culte de la raison, lui-même irrationnel ? • ALAIN, Le culte de la raison comme fondement de la République, 1901 • « Il est donc juste de dire que nous devons à la Raison un culte, que nous devons la servir, l’estimer, l’honorer par-dessus toute chose, et que notre bonheur, nos biens et notre vie même ne doivent point être considérés, lorsque la Raison commande. » • « La Raison, c’est bien là le Dieu libérateur » . • Les Lumières : projet d’émancipation des hommes par la destruction des mythes au nom de la raison. ADORNO et HORKHEIMER, La dialectique de la raison, 1944 • « désenchantement du monde » : la science vide le monde de sa signification au profit d’une modélisation mathématique. • Aliénation de l’homme, étranger au monde. • Mécanisation de la pensée. • La raison est totalitaire (domination, instrumentalisation du monde). • La raison repose sur un mythe : rationaliser l’inexplicable. Elle s’oppose à la magie, non au mythe.

La science diffère-t-elle du mythe ? • C’est la même démarche qui conduit aux

La science diffère-t-elle du mythe ? • C’est la même démarche qui conduit aux mythes ou aux explications scientifiques : LEVI-STRAUSS, La Pensée sauvage, 1962. • Contrairement à LEVY-BRUHL, la mentalité « primitive » n’est pas ni « pré-logique » ni commandée par les besoins. • L’analyse du totémisme : les peuples « primitifs » manifestent la même aptitude à la pensée abstraite et spéculative. • Mais cette pensée sauvage est « jaillissante » , non domestiquée. • On en retrouve des traces aujourd’hui dans la démarche artistique.

La science est toujours une interprétation du réel • La science repose sur des

La science est toujours une interprétation du réel • La science repose sur des présupposés, des hypothèses de la raison. • Exemple de la méthode expérimentale. • BERGSON : la science appréhende le réel en fonction de son utilité.

Notre rapport au monde n’est-il pas toujours une interprétation ? • NIETZSCHE : il

Notre rapport au monde n’est-il pas toujours une interprétation ? • NIETZSCHE : il n’y a pas de faits, seulement des interprétations. • « perspectivisme » • Cette interprétation dépend de nos pulsions vitasles. • HEIDEGGER, GADAMER : notre rapport au monde est un rapport d’interprétation.

Exemple de sujets • Une théorie est-elle une interprétation du réel ? • Faut-il

Exemple de sujets • Une théorie est-elle une interprétation du réel ? • Faut-il tout interpréter ? • Est-il raisonnable de donner un sens à tout ? • Faut-il épurer la connaissance de toute interprétation ? • Peut-on séparer un fait de toute interprétation ? • Une interprétation peut-elle être vraie ? • Faut-il favoriser la liberté de l’interprétation ? • Faut-il se méfier de la multiplicité des interprétations ? • La raison a-t-elle à s’occuper de l’irrationnel ?

LES ENJEUX MORAUX ET POLITIQUES Mes rapports avec autrui ne reposent-ils pas sur l’interprétation

LES ENJEUX MORAUX ET POLITIQUES Mes rapports avec autrui ne reposent-ils pas sur l’interprétation de ses paroles, de sa conduite ? Que se passe-il si je n’interprète pas correctement ?

Une éthique de l’interprétation • La justesse de l’interprétation n’est pas seulement une question

Une éthique de l’interprétation • La justesse de l’interprétation n’est pas seulement une question théorique : elle a aussi une dimension éthique. • En interprétant correctement, je fais preuve d’honnêteté intellectuelle et je me libère. • Je suis aussi capable de rapports harmonieux avec autrui, car je suis capable de le comprendre et d’écouter ses arguments.

Le problème de l’interprétation de la Bible • Les divergences d’interprétation de la Bible

Le problème de l’interprétation de la Bible • Les divergences d’interprétation de la Bible ont conduit aux guerres de religion. • HOBBES, Léviathan : le Souverain doit définir l’interprétation correcte des textes sacrés pour éviter les conflits. • SPINOZA, Traité théologico-politique : déterminer les critères d’une lecture rationnelle de la Bible contre les erreurs d’interprétations. • Rien ne doit contredire la raison • Réduction de l’interprétation à une explication.

Liberté et interprétation juste • Léo STRAUSS, La persécution et l’art d’écrire : dans

Liberté et interprétation juste • Léo STRAUSS, La persécution et l’art d’écrire : dans l’histoire, de nombreux auteurs ont déjoué la censure en adoptant un art d’écrire dissimulant leurs idées. • Les censeurs ne parviennent pas à détecter le vrai sens du texte, car seul un défenseur de la liberté peut être un lecteur attentif.

Contresens et conflits • Les conflits avec autrui ne surviennent-ils pas lorsque deux personnes

Contresens et conflits • Les conflits avec autrui ne surviennent-ils pas lorsque deux personnes ne se comprennent plus, se trompent sur les intentions de l’autre ? • Le dialogue aura alors pour mission de rectifier les erreurs d’interprétation. • SOCRATE dans Le Gorgias de PLATON : réfuter n’est pas polémiquer. C’est la volonté de domination qui nous conduit à mal interpréter les arguments de notre interlocuteur. • ROUSSEAU, 2 nd Discours : l’état civil voit triompher l’hypocrisie, les faux-semblants (développement de l’amour propre), sources de conflits, alors que l’homme à l’état de nature a une compréhension immédiate d’autrui (la pitié) et est sincère.

ART ET INTERPRETATION

ART ET INTERPRETATION

Exemples de sujets • Peut-on expliquer une œuvre d’art ? = Expliquer une œuvre

Exemples de sujets • Peut-on expliquer une œuvre d’art ? = Expliquer une œuvre d’art, en saisir le sens, est-ce en dégager les causes (les matériaux, les techniques …) ? • Expliquer une œuvre d’art, est-ce la comprendre ? = même type de question • L’œuvre d’art est-elle susceptible de plusieurs interprétations ?

Le « biais d’intentionnalité » • Peut-on comprendre une œuvre d’art à partir du

Le « biais d’intentionnalité » • Peut-on comprendre une œuvre d’art à partir du contexte historique d’une œuvre, de la biographie de l’auteur, son caractère, ses intentions ? • Quelle importance a le personnage de WAGNER pour la compréhension de sa musique ? • Selon une théorie critique du 20ème siècle, croire que ces facteurs externes rendent compte de la signification d’une œuvre d’art = biais d’intentionnalité. • En réalité, l’œuvre d’art est une réalité autonome, qui échappe même à son auteur.

PROUST : déchiffrer le « livre intérieur de signes inconnus » • Le Temps

PROUST : déchiffrer le « livre intérieur de signes inconnus » • Le Temps retrouvé : dernier tome de A la recherche du temps perdu au sujet de la révélation de sa vocation d’écrivain. • Notre perception du réel est subjective, mêlée de nos sentiments, sensations, souvenirs ≠ « vision cinématographique » du réel. • La célèbre « réminiscence » de la madeleine montre comment le passé colore la perception présente. • L’art a pour but de déchiffrer ce « livre intérieur de signes inconnus » , composé d’ « impressions obscures » et de « réminiscences » et de retrouver le Temps perdu. • L’écrivain est le traducteur qui interprète tous ces souvenirs afin de révéler « notre vraie vie, la réalité telle que nous l’avons sentie » . • Cette réalité nous est habituellement masquée par les clichés, les conventions …

HISTOIRE ET INTERPRETATION

HISTOIRE ET INTERPRETATION

Exemples de sujets • L’idée de progrès peut-elle servir à interpréter l’histoire ? •

Exemples de sujets • L’idée de progrès peut-elle servir à interpréter l’histoire ? • Peut-on expliquer un événement historique ? • La singularité des événements historiques s’oppose-t-elle à leur explication ?