Lincontinence urinaire Comment eston continent La vessie le

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L’incontinence urinaire

L’incontinence urinaire

Comment est-on continent? • La vessie: le réservoir – bonne capacité – basse pression

Comment est-on continent? • La vessie: le réservoir – bonne capacité – basse pression en cours et en fin de remplissage • Des mécanismes de continence: – les sphincters • Sphincter « lisse » : système nerveux autonome • Sphincter « strié » : système nerveux sous la commande volontaire – un soutien uréthral chez la femme

Physiologie de l ’équilibre mictionnel • Continence = stockage confortable de l ’urine rénale

Physiologie de l ’équilibre mictionnel • Continence = stockage confortable de l ’urine rénale • Compliance et capacité de la vessie • Facteurs urétraux: sphincter interne et externe intacts; supports intacts de l ’urètre et du col • Miction = vidange volontaire rapide et sans effort de la vessie • Synergie entre contractilité vésicale et relaxation de l ’urètre

La miction Involontaire (Réflexe de l’enfant) Traitements Système mature grâce à la croissance Volontaire

La miction Involontaire (Réflexe de l’enfant) Traitements Système mature grâce à la croissance Volontaire (Adulte) Involontaire (Réflexe de l ’adulte) Maladies, traumatismes, idiopathiques, etc. . .

Définition des troubles de la miction • Tout désordre du comportement normal de la

Définition des troubles de la miction • Tout désordre du comportement normal de la continence et/ou de la miction – Mictions trop fréquentes – Mictions trop pressantes – Difficulté ou impossibilité à uriner – Incontinence: • « Perte involontaire d ’urine » (ICS 2001)

L’incontinence urinaire en chiffres On estime à 5 millions le nombre d ’individus touchés

L’incontinence urinaire en chiffres On estime à 5 millions le nombre d ’individus touchés par un trouble de la continence en France, quel qu’il soit (type et gravité)

Les types d’incontinence • D’effort – Toux, rire, course, éternuement, . . . •

Les types d’incontinence • D’effort – Toux, rire, course, éternuement, . . . • Par impériosités (hyperactivité vésicale) – Envie pressante impossible à maîtriser • Mixte – Mécanisme associant les deux mécanismes précédents

INCONTINENCE URINAIRE DE LA FEMME EVALUATION CLINIQUE ET INTERROGATOIRE LE ROLE DU MEDECIN Dr

INCONTINENCE URINAIRE DE LA FEMME EVALUATION CLINIQUE ET INTERROGATOIRE LE ROLE DU MEDECIN Dr Marilyne ZAFIROPULO-OZANNE Clinique Saint Jean Languedoc - Toulouse

EPIDEMIOLOGIE • Nombre: 2 à 5 M en France • Prévalence: 10 à 15

EPIDEMIOLOGIE • Nombre: 2 à 5 M en France • Prévalence: 10 à 15 % de la population Augmente avec l’âge: 12 % à 50 ans , 24 % à 85 ans • Coût collectif annuel estimé: 150 Millions d’€ • • Coût individuel (traitements palliatifs, couches): 1500 €/an Difficultés thérapeutiques, même si: – Chirurgie plus efficace, moins invasive – Rééducation et pharmacologie adaptées

PHYSIOPATHOLOGIE DE L’INCONTINENCE • • Facteurs constitutionnels et génétiques Carence oestrogénique et vieillissement Constipation

PHYSIOPATHOLOGIE DE L’INCONTINENCE • • Facteurs constitutionnels et génétiques Carence oestrogénique et vieillissement Constipation chronique Pratique du sport parfois intempestive MAIS SURTOUT • Facteurs obstétricaux

LE MEDECIN DOIT • Prévenir • Dépister et traiter tôt tout syndrome de relâchement

LE MEDECIN DOIT • Prévenir • Dépister et traiter tôt tout syndrome de relâchement périnéal • Effectuer une surveillance accrue dans les périodes à risque

TRAITER UNE INCONTINENCE • La reconnaître – Par un interrogatoire minutieux – Par un

TRAITER UNE INCONTINENCE • La reconnaître – Par un interrogatoire minutieux – Par un examen clinique complet • La classer et l’évaluer • Considérer le terrain de la patiente

RECONNAÎTRE L’INCONTINENCE par un interrogatoire minutieux • L’incontinence urinaire se définit comme la perte

RECONNAÎTRE L’INCONTINENCE par un interrogatoire minutieux • L’incontinence urinaire se définit comme la perte involontaire d’urine par le méat urétral. • Différents symptômes urologiques: – – – – Dysurie, vidange incomplète, diminution du jet, Pollakiurie, diurne, nocturne, Infections urinaires récidivantes, cystalgie, brûlures urétrales, Fuites urinaires d’effort, Fuites urinaires par impériosités, Enurésie, Fuites urinaires permanentes.

INCONTINENCE URINAIRE D’EFFORT • Fuite en jet bref, puissant mais peu abondant. • Non

INCONTINENCE URINAIRE D’EFFORT • Fuite en jet bref, puissant mais peu abondant. • Non précédée de sensation d'urgence mictionnelle. • Synchrone de l'effort. • Cessant avec lui. • Survient en général en position debout.

INCONTINENCE PAR INSTABILITE VESICALE • • Fuite en nappe abondante Précédée de gêne, crampe

INCONTINENCE PAR INSTABILITE VESICALE • • Fuite en nappe abondante Précédée de gêne, crampe hypogastrique Spontanée Induite par un stimulus Différée, effort inducteur Non répressible Volontiers à vessie pleine Variable • STADES: Précoce : Pollakiurie, Besoins Impérieux. Tardif : Incontinence urinaire isolée.

HYPERACTIVITE VESICALE Contractions involontaires du détrusor pendant la phase de remplissage alors que le

HYPERACTIVITE VESICALE Contractions involontaires du détrusor pendant la phase de remplissage alors que le patient tente d ’inhiber la miction Ces contractions desinhibées provoque un besoin soudain et urgent d ’uriner qui entraîne des fuites : “incontinence par impériosité”

INTERROGATOIRE En insistant sur: • • Grossesses et accouchements Incontinence urinaire en cours de

INTERROGATOIRE En insistant sur: • • Grossesses et accouchements Incontinence urinaire en cours de grossesse Prise de poids Poids de naissance des bébés Déchirures, épisiotomies, forceps Incontinence urinaire dans le post-partum Rééducation

INTERROGATOIRE Mais aussi: • Cycle menstruel, contraception, relation des troubles urinaires avec le cycle,

INTERROGATOIRE Mais aussi: • Cycle menstruel, contraception, relation des troubles urinaires avec le cycle, avec les rapports sexuels • ATCD chirurgicaux abdominaux pelviens • Fibromes, kystes ovariens, facteurs compressifs extrinsèques sur la vessie • Ménopause, substitution hormonale

EXAMEN CLINIQUE Trois temps: • • • Inspection Examen au spéculum Touchers pelviens Chaque

EXAMEN CLINIQUE Trois temps: • • • Inspection Examen au spéculum Touchers pelviens Chaque acte devant être réalisé: • • Au repos En poussée abdominale A la toux A la retenue

EXAMEN CLINIQUE Inspection Au repos • • Trophicité vulvo vaginale Etat du périnée, existence

EXAMEN CLINIQUE Inspection Au repos • • Trophicité vulvo vaginale Etat du périnée, existence de cicatrices Prolapsus Ectropion du méat urétral En poussée • Parfois apparition d’un prolapsus uniquement en poussée A la toux • Fuites urinaires synchrones de la toux

EXAMEN CLINIQUE Spéculum de Collin à valves démontables (1/2) • Examen gynécologique standard: frottis,

EXAMEN CLINIQUE Spéculum de Collin à valves démontables (1/2) • Examen gynécologique standard: frottis, prolapsus utérin • Manœuvre des valves: – Valve antérieure recherchant une colpocèle postérieure – Valve postérieure recherchant une colpocèle antérieure, une hyper mobilité du col vésical, une IU masquée • Cystocèle médiane: disparition des plis transversaux et persistance des culs de sacs latéraux • Cystocèle latérale: persistance des plis transversaux et disparition des culs de sacs latéraux

EXAMEN CLINIQUE Spéculum de Collin à valves démontables (2/2) • Prolapsus examiné en poussée

EXAMEN CLINIQUE Spéculum de Collin à valves démontables (2/2) • Prolapsus examiné en poussée Coté en quatre stades: – – Stade 1: Intra vaginal Stade 2: Affleurant la vulve Stade 3: Dépassant l’orifice vulvaire Stade 4: Totalement extériorisé

EXAMEN CLINIQUE Touchers pelviens • Toucher vaginal • • • Etat de l’utérus et

EXAMEN CLINIQUE Touchers pelviens • Toucher vaginal • • • Etat de l’utérus et des annexes Perméabilité vaginale Muscles releveurs de l’anus (testing subjectif coté de 0 à 5) • Toucher rectal • • • Apprécie la contraction du sphincter anal Recherche rectocèle ou prolapsus muqueux Elimine une lésion rectale • Toucher combiné, TV+TR • Noyau fibreux central du périnée • Elytrocèle

EXAMEN CLINIQUE La mise en évidence des fuites urinaires patentes à la toux et

EXAMEN CLINIQUE La mise en évidence des fuites urinaires patentes à la toux et les tests dynamiques de l’hyper mobilité urétrale • Manœuvre de Bonney • Manœuvre d’Ulmsten

CLASSER ET EVALUER L’INCONTINENCE • Appréciation du retentissement des troubles fonctionnels sur la qualité

CLASSER ET EVALUER L’INCONTINENCE • Appréciation du retentissement des troubles fonctionnels sur la qualité de vie (questionnaire MHU et Ditrovie) • Par une approche subjective on peut classer l’incontinence en stades et degrés • Calendrier mictionnel en cas de pollakiurie • Pad test: évaluation quantitative des fuites

CLASSER ET EVALUER L’INCONTINENCE IUE STADES • Stade 1: toux, rires, éternuements • Stade

CLASSER ET EVALUER L’INCONTINENCE IUE STADES • Stade 1: toux, rires, éternuements • Stade 2: port de charges lourdes, sport • Stade 3: marche à pied

CLASSER ET EVALUER L’INCONTINENCE IUE DEGRES • Degré 1: épisodique • Degré 2: importante,

CLASSER ET EVALUER L’INCONTINENCE IUE DEGRES • Degré 1: épisodique • Degré 2: importante, garniture • Degré 3: majeure permanente même la nuit

CONSIDERER LE TERRAIN DE LA PATIENTE • • • Anamnèse la plus complète possible

CONSIDERER LE TERRAIN DE LA PATIENTE • • • Anamnèse la plus complète possible Age, poids, statut hormonal Désir d’autres maternités Vie sexuelle Autres pathologies favorisantes: – Obésité, toux chronique, tabagisme – Diabète, maladies neurologiques • Prises médicamenteuses à effet sur la continence (pages suivantes)

MEDICAMENTS POUVANT INDUIRE UNE INCONTINENCE • Alphabloquants: – Hydergine, Sermion, Dihydroergotamine, Vasobral, … •

MEDICAMENTS POUVANT INDUIRE UNE INCONTINENCE • Alphabloquants: – Hydergine, Sermion, Dihydroergotamine, Vasobral, … • Myorelaxants, Anti-inflammatoires, Inhibiteurs calciques • Sympathicomimétiques, Bétastimulants: – Urécholine, Prostigmine, … • Diurétiques

MEDICAMENTS POUVANT INDUIRE UN BLOCAGE DU COL VESICAL Avec rétention et fuites par regorgement

MEDICAMENTS POUVANT INDUIRE UN BLOCAGE DU COL VESICAL Avec rétention et fuites par regorgement • Blocage du col – Morphiniques • Relaxation du Détrusor et fermeture du col – Antiparkinsoniens (Artane) – Antidépresseurs • Augmentation de la pression urétrale – Bêtabloquants (Sectral, Visken)

A L’ISSUE DE CETTE EVALUATION CLINIQUE On doit: • Poser une indication thérapeutique •

A L’ISSUE DE CETTE EVALUATION CLINIQUE On doit: • Poser une indication thérapeutique • Demander éventuellement des examens complémentaires • Insister sur le fait que c’est une pathologie fonctionnelle bénigne

EXAMENS COMPLEMENTAIRES • • E. C. B. U. Bactériologie urétrale B. U. D. Imagerie

EXAMENS COMPLEMENTAIRES • • E. C. B. U. Bactériologie urétrale B. U. D. Imagerie – – – U. C. R. M. U. I. V. Echographie Uroscanner C. C. G. • Urétrocystoscopie

INDICATION DES EXAMENS COMPLEMENTAIRES • Cas simple 1: Prolapsus d’analyse clinique facile – Concordance

INDICATION DES EXAMENS COMPLEMENTAIRES • Cas simple 1: Prolapsus d’analyse clinique facile – Concordance SC et SF – Pas d’examen sauf sous l’angle médico-légal • Cas simple 2: Prolapsus vésical – B. U. D. pour le pronostic de succès fonctionnel • Cas simple 3: Prolapsus postérieur prédominant – Avec Dyschésie: C. C. G. ou Défécographie, Manométrie anorectale

INDICATION DES EXAMENS COMPLEMENTAIRES • Cas discordants: SC discordants avec SF – Examen clinique

INDICATION DES EXAMENS COMPLEMENTAIRES • Cas discordants: SC discordants avec SF – Examen clinique difficile – Prolapsus post hystérectomie – On doit s’aider d’examens complémentaires morphologiques et fonctionnels Exemple: Cystocèle et Mictions impérieuses – E. C. B. U. , Urétrocystoscopie, B. U. D.

INDICATION DES EXAMENS COMPLEMENTAIRES • Cas complexes: Echecs et récidives Examens complémentaires indispensables: –

INDICATION DES EXAMENS COMPLEMENTAIRES • Cas complexes: Echecs et récidives Examens complémentaires indispensables: – Imagerie • • • Colpocystorectographie Urographie intraveineuse Echographie – B. U. D. – Urétrocystoscopie

Traitements de l’IUE

Traitements de l’IUE

Bases du traitement Reposent sur le mécanisme physio-pathologique de l’IUE • Trouble statique de

Bases du traitement Reposent sur le mécanisme physio-pathologique de l’IUE • Trouble statique de l’urètre et du col vésical • Insuffisance sphinctérienne (s. strié urétral) • Les deux • +/- Participation d’impériosités mictionnelles parfois associées

Bases du traitement Informations apportées par : • l’examen clinique de tout le périnée

Bases du traitement Informations apportées par : • l’examen clinique de tout le périnée (manœuvres diverses) • l’examen neurologique et des muscles releveurs de l’anus (grading) • le bilan urodynamique (comportement vésico-sphinctérien) • éventuellement par l’urétro-cystographie dynamique et la cystoscopie

Moyens thérapeutiques Triple • Rééducation pelvi-périnéale • Chirurgie • Médicaments

Moyens thérapeutiques Triple • Rééducation pelvi-périnéale • Chirurgie • Médicaments

Rééducation pelvi-périnéale Mise sur une récupération musculaire des releveurs de l’anus Nécessite une commande

Rééducation pelvi-périnéale Mise sur une récupération musculaire des releveurs de l’anus Nécessite une commande musculaire volontaire adaptée Participation forte de la patiente et … du kinésithérapeute 2 principes • le bio-feed back • l’électro-thérapie à basses fréquences (+ travail du réflexe détrusor-périnée) (30 à 50 Hz) Minimum 20 séances à répéter si amélioration objective

Chirurgie de l’IUE De nombreuses techniques (250) d’indications différentes selon le degré de l’IUE

Chirurgie de l’IUE De nombreuses techniques (250) d’indications différentes selon le degré de l’IUE Classiquement • La cervicopexie sus-pubienne • La cervicosuspension par voie vaginale • La brève période laparoscopique (Burch, Marshall-Marchetti…) (Gittes, Péreira, Raz, Stamey…) (Burch) Les frondes sous-urétrales ou sous-cervicales autologue ou synthétique (biomatériaux) (Gœbell-Stœckle) de nature

Les moyens de fixité • Le collage pelvien • Fascias et ligaments • La

Les moyens de fixité • Le collage pelvien • Fascias et ligaments • La théorie du hamac • Plancher pelvien • Arc tendineux du fascia pelvien Troubles de la statique pelvienne : la prise en charge multidisciplinaire

Les moyens de fixité

Les moyens de fixité

Chirurgie de l’IUE Depuis 1996 Le TVT (Tension free Vaginal Tape) inventé par Ulmsten

Chirurgie de l’IUE Depuis 1996 Le TVT (Tension free Vaginal Tape) inventé par Ulmsten et Pétros (Suède) Théorie du soutènement sous-urétral (hamac de De Lancey) Voie vaginale, ALR ou AL, bandelette de Polypropylène, morbidité accepable (vessie, urètre), 85 -90% de bons résultats à 5 ans, parfois impériosités de novo (10 -15%) Le TOT (Trans-Obturateur Tape) par Delorme (France) Moins à risque pour la vessie, encore en évaluation… Nombreux biomatériaux sur le marché

TVT

TVT

Chirurgie de l’IUE Plus rarement, • Les injections intra-urétrales (Collagène, Macroplastic) visant à augmenter

Chirurgie de l’IUE Plus rarement, • Les injections intra-urétrales (Collagène, Macroplastic) visant à augmenter la résistance urétrale et à « renforcer » le SSU. 30 -40% de bons résultats, nécessité de réinjections (2 à 3) • Le sphincter artificiel, prothèse synthétique siliconée (1984 - Scott) rarement en première intention, insuffisance sphinctérienne sévère rebelle aux autres techniques, risque d’infection et d’érosion urètrale ou vaginale, requiert le bon usage de « la tête et des mains » …

Médicaments de l’IUE Suppléer le sphincter strié urétral déficient = alpha-stimulants Enurétine, Dénoral retirés

Médicaments de l’IUE Suppléer le sphincter strié urétral déficient = alpha-stimulants Enurétine, Dénoral retirés du marché Nouveau médicament à l’étude: Duloxetine Les anti-cholinergiques n’ont aucune place dans l’IUE Sauf en cas d’impériosités gênantes associées

Indications • Rééducation première en cas d’IUE faible et modérée surtout si muscles du

Indications • Rééducation première en cas d’IUE faible et modérée surtout si muscles du périnée encore « efficaces » • En cas d’échec ou de trouble statique urétral avec hypermobilité ++, la chirurgie par bandelette type TVT ou variantes • Si IUE récidivée ou sévère (ISS), option du sphincter artificiel

Résultats • Souvent bons quand l’indication est bien posée… • Doivent être appréciés par

Résultats • Souvent bons quand l’indication est bien posée… • Doivent être appréciés par la patiente comme par ses médecins • Globalement satisfaisants avec les nouvelles techniques de support sous-urétral • (recul à 5 ans déjà favorables) Restent des cas difficiles multi-opérés avec retentissement psychologique… affaires de spécialistes (multiplier les avis)

Bilan urodynamique et incontinence urinaire

Bilan urodynamique et incontinence urinaire

Expliquer le mécanisme des symptômes du bas appareil urinaire – Aucun symptôme n'est spécifique

Expliquer le mécanisme des symptômes du bas appareil urinaire – Aucun symptôme n'est spécifique d'une maladie du bas appareil urinaire • Incontinence urinaire d’effort – Anatomique – Insuffisance sphinctérienne intrinsèque • Instabilité du Détrusor • Incontinence réflexe – Hyperreflexie du Détrusor – Urination • Incontinence par regorgement • Fistule • Ectopie de l’uretère

Physiologie de l ’équilibre mictionnel • Continence = stockage confortable de l ’urine rénale

Physiologie de l ’équilibre mictionnel • Continence = stockage confortable de l ’urine rénale • Compliance et capacité de la vessie • Facteurs urétraux: sphincter interne et externe intacts; supports intacts de l ’urètre et du col • Miction = vidange volontaire rapide et sans effort de la vessie • Synergie entre contractilité vésicale et relaxation de l ’urètre

L ’identification des éléments de l ’équilibre mictionnel permet de comprendre la physiopathologie •

L ’identification des éléments de l ’équilibre mictionnel permet de comprendre la physiopathologie • La stratégie du traitement dépend autant de la connaissance des éléments de l ’équilibre mictionnel que de celle des lésions anatomiques • Tolérer et ne pas traiter une cystocèle peu gênante peut être considérée comme une stratégie de traitement

Incontinence par impériosité Pharmacologique VESSIE Rééducation Chirurgie Incontinence d ’effort URETRE

Incontinence par impériosité Pharmacologique VESSIE Rééducation Chirurgie Incontinence d ’effort URETRE

Incontinence urinaire d ’effort et bilan urodynamique • Diagnostic • • • anomalies de

Incontinence urinaire d ’effort et bilan urodynamique • Diagnostic • • • anomalies de la compliance anomalie de la contractilité dysfonctions de l ’urètre • Pronostic – Identifier les situations ou le risque de dysurie est minime et où le poids de l ’hyper mobilité est important

 • Continence urétrale anatomique • Soutien de l ’urètre

• Continence urétrale anatomique • Soutien de l ’urètre

 • Incompétence urétrale anatomique • fuite

• Incompétence urétrale anatomique • fuite

De la neurophysiologie de l’appareil vésico-sphinctérien à la neuromodulation des racines sacrées postérieures

De la neurophysiologie de l’appareil vésico-sphinctérien à la neuromodulation des racines sacrées postérieures

Rôle de l’appareil vésico-sphinctérien • Contenir l’urine lors du remplissage de la vessie •

Rôle de l’appareil vésico-sphinctérien • Contenir l’urine lors du remplissage de la vessie • expulser l’urine sans effort lors de la miction

Résulte d’une évolution en sens inverse des pressions dans la vessie et l’urètre pendant

Résulte d’une évolution en sens inverse des pressions dans la vessie et l’urètre pendant les deux phases : le remplissage et la miction

Un équilibre de pressions sous contrôle neurologique • Innervation extrinsèque – nerfs périphériques –

Un équilibre de pressions sous contrôle neurologique • Innervation extrinsèque – nerfs périphériques – centres médullaires • centre O thoraco-lombaire • centre para sacré • noyau d’Onuf – centres supramédullaires • • • pontiques ou protubéranciels la substance grise péri-aqueducale cérébelleux hypothalamiques corticaux et sous-corticaux • Innervation intrinsèque regroupe toutes les structures nerveuses situées au contact ou dans la paroi même de la vessie.

Toute pathologie neurologique a des répercussions sur l’appareil vésico-sphinctérien • Atteinte de l’innervation extrinsèque:

Toute pathologie neurologique a des répercussions sur l’appareil vésico-sphinctérien • Atteinte de l’innervation extrinsèque: (vessie neurogène) – Neuropathies périphériques (diabète, Alcoolisme, zona, syndrome de Guillain-Barré, Périartérite noueuse, lupus érythémateux disséminé, sarcoïdose, radiothérapie…) – Anomalies du développement (Spina bifida, myéloméningocèle, syringomyélie…) – maladies dégénératives et héréditaires (la maladie de Parkinson, démences…) – maladies démyélinisantes (SEP, maladie de Lyme. . . ) – maladies cérébro-vasculaires et tumorales – Atteintes mécaniques du système nerveux central (TC, traumatisés médullaires) • Atteinte de l’innervation intrinsèque (vessie neurogène non neurogène)

Manifestations cliniques • Hyperactivité vésicale: pollakiurie, impériosités, fuites • Rétention d’urine – – –

Manifestations cliniques • Hyperactivité vésicale: pollakiurie, impériosités, fuites • Rétention d’urine – – – Hypoactivité vésicale Hypertonie sphinctérienne Dyssynergie vésico-sphinctérienne • Incontinence urinaire d’effort • Association des différents symptômes

Algorithmes de traitement (1990) • Hyperactivité vésicale • Rétention chronique

Algorithmes de traitement (1990) • Hyperactivité vésicale • Rétention chronique

L ’HYPERACTIVITE VESICALE Algorithme de Traitement À Non Invasif Techniques comportementales å Rééducation périnéale

L ’HYPERACTIVITE VESICALE Algorithme de Traitement À Non Invasif Techniques comportementales å Rééducation périnéale Á Traitements Médicamenteux å Anticholinergiques. . . ® Chirurgie Mais: arrêt précoce du traitement médicamenteux: Invasif > 50 % à 6 mois Smith JH, Cochrane librairy, 2003

L ’HYPERACTIVITE VESICALE Algorithme de Traitement Techniques comportementales Rééducation périnéale Non Invasif Traitements Médicamenteux

L ’HYPERACTIVITE VESICALE Algorithme de Traitement Techniques comportementales Rééducation périnéale Non Invasif Traitements Médicamenteux Anticholinergiques. . . Neuromodulation Chirurgie Invasif

LES ETATS RETENTIONNISTES CHRONIQUES Algorithme de traitement À Techniques comportementales å Rééducation Á Sondage

LES ETATS RETENTIONNISTES CHRONIQUES Algorithme de traitement À Techniques comportementales å Rééducation Á Sondage intermittent Chirurgie Non Invasif

LES ETATS RETENTIONNISTES CHRONIQUES Algorithme de traitement À Techniques comportementales å Rééducation Á Sondage

LES ETATS RETENTIONNISTES CHRONIQUES Algorithme de traitement À Techniques comportementales å Rééducation Á Sondage intermittent Neuromodulation à Chirurgie Non Invasif

La stimulation électrique • XVIII ème siècle: – Galvani: stimulation électrique => contraction musculaire

La stimulation électrique • XVIII ème siècle: – Galvani: stimulation électrique => contraction musculaire (patte de grenouille) – Volta: stimulation électrique d’un tronc nerveux en l ’absence de section du nerf d’aval => contraction musculaire

stimulation électrique et appareil vésico-sphinctérien • 1950 : électro-stimulation du détrusor, des nerfs pelviens,

stimulation électrique et appareil vésico-sphinctérien • 1950 : électro-stimulation du détrusor, des nerfs pelviens, de la moelle épinière => contraction vésicale (chien) • 1963: Stimulation par électrode du strié, col vésical ou nerf pudendal – Baker 1973 : 354 implants publiés au monde • 64% de bons résultats ? • électrodes migrent, rupture antenne, érosion électrodes, • périnée flasque : non opérant Bradley, J Neurosurg, 1963 Caldwell K, Lancet, 1963 Baker, Lancet, 1973

Site de prédilection: les racines sacrées • Brindley 1973: – La stimulation des racines

Site de prédilection: les racines sacrées • Brindley 1973: – La stimulation des racines sacrées antérieures => contraction vésicale et sphinctérienne – Association d’une radicotomie postérieure => disparition de l’hyperactivité vésicale et diminution de la dyssynergie vésicosphinctérienne • Schmidt et Tanagho, 1988 – Stimulation des racines sacrées postérieures => Modulation du réflexe mictionnel Brindley GS , J Neurol Neurosurg Psy, 1973 Tanagho EA, J Urol, 1989

Neurostimulation et Neuromodulation . Brindley - Indication : miction du traumatisé médullaire complet -

Neurostimulation et Neuromodulation . Brindley - Indication : miction du traumatisé médullaire complet - Objectif : Obtenir une miction électriquement déclenchée par un émetteur externe vers un récepteur sous-cutané (miction « dyssynergique » et contrôle de l ’hyperactivité par radicotomie post. ) . Neuromodulation sacrée S 3 - Indication : traitement des troubles mictionnels rebelles quelle qu’en soit l ’origine - Objectif : rétablir un réflexe mictionnel normal par implantation d’un stimulateur continu sous-cutané

Indications de la neuromodulation S 3 en Urologie

Indications de la neuromodulation S 3 en Urologie

On peut aujourd’hui distinguer 2 types d’indications: Les indications faisant l’objet d’un consensus Celles

On peut aujourd’hui distinguer 2 types d’indications: Les indications faisant l’objet d’un consensus Celles qui prêtent à dicussion

AVIS de la CEPP sur la neuromodulation 2 Indications retenues: -Rétention urinaire chronique avec

AVIS de la CEPP sur la neuromodulation 2 Indications retenues: -Rétention urinaire chronique avec hypertonie du sphincter strié -Pollakiurie invalidante et impériosité invalidante

AVIS de la CEPP sur la neuromodulation • Modalités d’utilisation: -Réalisation d’un test plus

AVIS de la CEPP sur la neuromodulation • Modalités d’utilisation: -Réalisation d’un test plus de 3 jours avant l’implantation avec phase post test de plus de 3 jours. Bénéfice de plus de 50% -Implantation par un Urologue formé -Tenue d’un livret individuel • Pas de renouvellement avant 7 ans

INDICATIONS RECONNUES : Incontinence par impériosité Impériosité / Pollakiurie Rétention avec hypertonie sphinctérienne Syndrome

INDICATIONS RECONNUES : Incontinence par impériosité Impériosité / Pollakiurie Rétention avec hypertonie sphinctérienne Syndrome de Fowler SI échec ou intolérance des traitements conservateurs…

Hyperactivité vésicale Contractions involontaires du détrusor pendant la phase de remplissage alors que le

Hyperactivité vésicale Contractions involontaires du détrusor pendant la phase de remplissage alors que le patient tente d ’inhiber la miction Ces contractions desinhibées provoque un besoin soudain et urgent d ’uriner qui entraîne des fuites : “incontinence par impériosité”

Pollakiurie / impériosité La neuromodulation Stabilise le détrusor par mécanisme réflexe sacré Accroît l’activité

Pollakiurie / impériosité La neuromodulation Stabilise le détrusor par mécanisme réflexe sacré Accroît l’activité du releveur et prévient les relaxations spontanées Stabilise le périné

L ’HYPERACTIVITE VESICALE Principes de traitement Techniques comportementales Rééducation périnéale Traitements Médicamenteux Anticholinergiques. .

L ’HYPERACTIVITE VESICALE Principes de traitement Techniques comportementales Rééducation périnéale Traitements Médicamenteux Anticholinergiques. . . Neuromodulation des racines sacrées Chirurgie

LES ETATS RETENTIONNISTES CHRONIQUES Hypo-activité vésicale Dyssynergie vésico-sphincterienne Obstruction urétrale Troubles psychologiques

LES ETATS RETENTIONNISTES CHRONIQUES Hypo-activité vésicale Dyssynergie vésico-sphincterienne Obstruction urétrale Troubles psychologiques

LES ETATS RETENTIONNISTES CHRONIQUES La neuromodulation: Stabilise le réflexe mictionnel Accroît la conscience et

LES ETATS RETENTIONNISTES CHRONIQUES La neuromodulation: Stabilise le réflexe mictionnel Accroît la conscience et la maîtrise du releveur La paresthésie supplante la douleur

LES ETATS RETENTIONNISTES CHRONIQUES Hypoactivité vésicale Les contractions du détrusor sont faibles ou absentes

LES ETATS RETENTIONNISTES CHRONIQUES Hypoactivité vésicale Les contractions du détrusor sont faibles ou absentes ce qui entraîne une RETENTION Détrusor acontractile : Les contractions sont absentes: RETENTION COMPLETE Détrusor hypo-contractile : Quelques rares contractions: contractions RETENTION PARTIELLE

Un cas particulier : Le Syndrome de Fowler Correspond à une Hyperactivité sphinctérienne Hyperactivité

Un cas particulier : Le Syndrome de Fowler Correspond à une Hyperactivité sphinctérienne Hyperactivité du Plancher Pelvien Entrainant Dysurie Rétention Douleur Pelvienne Signes associés : Ovaires polykystiques Amenorrhée Hirsutisme - acné

LES ETATS RETENTIONNISTES CHRONIQUES Algorithme de traitement Sondage intermittent Techniques comportementales Neuromodulation des racines

LES ETATS RETENTIONNISTES CHRONIQUES Algorithme de traitement Sondage intermittent Techniques comportementales Neuromodulation des racines sacrées Chirurgie

INDICATIONS EN EVALUATION : Vessie Neurologique Sclérose en plaques Lésions médullaires incomplètes Maladie de

INDICATIONS EN EVALUATION : Vessie Neurologique Sclérose en plaques Lésions médullaires incomplètes Maladie de Parkinson Spina bifida Cystite interstitielle Algies pelvi-périnéales

Sclérose en plaques séries sont limités et anciennes 4 pts implantés (sur 6 testés)

Sclérose en plaques séries sont limités et anciennes 4 pts implantés (sur 6 testés) ; 2 ans de suivi - Les - Bosch et Groen : Lancet 1996 4 pts implantés (sur 6 testés) ; 2 ans de suivi - 2 patients secs, 1 succès partiel, 1 échec rapporté à la progression de la maladie Suppression de l ’hyperréflexie du détrusor chez 3 L’évolution de la maladie peut remettre rapidement en cause les résultats

Lésions médullaires incomplètes Chartier-Kastler, Bosch. : J Urol 2000 14 patients testés 50% de

Lésions médullaires incomplètes Chartier-Kastler, Bosch. : J Urol 2000 14 patients testés 50% de répondeurs Objectif principal: limitation des épisodes d’incontinence. +/- associé aux autosondages.

Parkinson Il associe volontiers une hyperactivité vésicale et une hypertonie urethrale Pollakiurie, impériosité et

Parkinson Il associe volontiers une hyperactivité vésicale et une hypertonie urethrale Pollakiurie, impériosité et incontinence sont souvent rencontrés Les rétentions sont possibles Peu ou pas de données fiables

Spina Bifida • Le premier objectif est d’obtenir une continence correcte • On peut

Spina Bifida • Le premier objectif est d’obtenir une continence correcte • On peut observer une reprise mictionnelle autonome • La continence annale peut être amélioré

Cystite interstitielle Les données sont prometteuses T. C. CHAI 6 patientes testées Amélioration objective

Cystite interstitielle Les données sont prometteuses T. C. CHAI 6 patientes testées Amélioration objective et subjective de l’ensemble des paramètres observés: Douleur Impériosité Pollakiurie Taux d’HB-EGF (facteur de croissance) Taux d’APF ( facteur d’antiprolifération)

Algies pelvi-périnéales S’il existe une hypertonie urethrale et plus largement périnéale Everaert and Peeren

Algies pelvi-périnéales S’il existe une hypertonie urethrale et plus largement périnéale Everaert and Peeren Int J Urogyn 26 patients testés 16 patients implantés Suivi sur 36 mois 8 succès ( 50% )

NEUROMODULATION DES RACINES SACREES CONTRE-INDICATIONS Incontinence d ’effort Infections urinaires Autres affections sévères (diabète.

NEUROMODULATION DES RACINES SACREES CONTRE-INDICATIONS Incontinence d ’effort Infections urinaires Autres affections sévères (diabète. . . ) Troubles Psychiatriques Lésion médullaire complète

ATTENTION • Il faut toujours garder à l’esprit que la neuromodulation s’adresse à des

ATTENTION • Il faut toujours garder à l’esprit que la neuromodulation s’adresse à des patients orphelins de traitements. • Leur histoire médicale est longue et lourde • Le retentissement psychologique de leur trouble doit toujours être pris en considération

La Neuromodulation Sacrée à la clinique Saint Jean du languedoc Dr Tollon Christophe -

La Neuromodulation Sacrée à la clinique Saint Jean du languedoc Dr Tollon Christophe - Toulouse

 • 1 opérateur • Formation pratique Juin 2002 • Début des tests Novembre

• 1 opérateur • Formation pratique Juin 2002 • Début des tests Novembre 2002 • Premier implantation définitive Janvier 2003

 • 70 patients évalués • 49 patients testés • 31 femmes, 18 hommes

• 70 patients évalués • 49 patients testés • 31 femmes, 18 hommes • 31 implantés • 18 échecs • 1 en phase de test • 1 en attente implantation

 • • • Pollakiurie/impériosité: 22 Spina Bifida: 5 Parkinson: 2 Cystite interstitielle: 4

• • • Pollakiurie/impériosité: 22 Spina Bifida: 5 Parkinson: 2 Cystite interstitielle: 4 Retention: 11 Algies pelvipérinéales: 5 18 implants 2 échecs 2 implant 6 implants 2 implants

 • Test classique: Ambulatoire – Anesthésie locale. Durée moyenne 15 mn • Consultation

• Test classique: Ambulatoire – Anesthésie locale. Durée moyenne 15 mn • Consultation à J 4 -J 5: relevé du calendrier mictionnel • Décision définitive 8 jours après l’ablation de l’électrode test • Implantation: Hospitalisation 72 heures Anesthésie générale. Durée moyenne 45 mn • Activation à J 1. Contrôle à J 30

Résultats • 25 patients sont satisfaits (78%) • 4 patients ont nécessités plus de

Résultats • 25 patients sont satisfaits (78%) • 4 patients ont nécessités plus de 2 cs dans les 6 premiers mois • 1 patiente rétentionniste est en rechute • 1 patiente a été explantée • 1 geste associé à la mise en place d’une bandelette.