Les virus herpes simplex HSV1 et HSV2 Virus

  • Slides: 22
Download presentation
Les virus herpes simplex: HSV-1 et HSV-2 Virus largement répandus L’homme est le seul

Les virus herpes simplex: HSV-1 et HSV-2 Virus largement répandus L’homme est le seul réservoir de virus Manifestations le plus souvent bénignes (inapparentes à sévères) HSV-1 --> manifestations herpétiques au niveau céphalique HSV-2 --> herpes génitaux, anaux et herpes néonataux Latence dans le ganglion sensitif correspondant au territoire infecté Structure Antigénique partiellement commune => immunité croisée partielle

Epidémiologie n n Réservoir = les personnes infectées abritent le virus dans les ganglions

Epidémiologie n n Réservoir = les personnes infectées abritent le virus dans les ganglions sensitifs Excrétion par intermittence au niveau oral ou génital Transmission par contacts interpersonnels rapprochés La prévalence des AC spécifique et donc de l’infection latente varie selon: n n L’âge Les mœurs Les pays Le type d’HSV

Clinique : manifestations habituelles à HSV-1 n Infections oro-faciales: n n n HSV-1 le

Clinique : manifestations habituelles à HSV-1 n Infections oro-faciales: n n n HSV-1 le plus souvent Primo-infection et récurrences silencieuses le + souvent Mais: n n Primo-infection = gingivo-stomatite, pharyngite, laryngite, rhinite, glossite (de l’enfant ou adulte jeune) Latence dans le ganglion de Gasser (trijumaux) Réactivations (malgré la réponse immunitaire) = herpes labial récidivant, excrétion asymptomatique salivaire isolée (prodromes +++) Chez des sujets immunodéprimés: n Lésions herpétiques étendues au couches muqueuses et cutanées profondes + lésions hémorragiques et nécrotiques

Bouquet de vésicules herpétiques

Bouquet de vésicules herpétiques

Clinique : manifestations habituelles à HSV-2 n Infections génitales: n n HSV-2 le plus

Clinique : manifestations habituelles à HSV-2 n Infections génitales: n n HSV-2 le plus souvent Primo-infection = inapparente (2/3) ou n n Latence dans les ganglions sacrés Récurrences signes cliniques moins intenses que la primo-infection = n n n Vésicules ulcérées douloureuses au niveau génital +/- syndrome fébrile pseudo-grippal (stt si le patient n’a jamais eu une infection herpétique orofaciale), ADP, rétention d’urine Herpes génital récidivant : lésions localisées en un bouquet de vésicules Excrétion asymptomatique génitale isolée Chez des sujets immunodéprimés: n Caractère extensif des lésions herpétiques +/- atteinte neuro-méningée

Indications : Faire ou ne pas faire un examen virologique n Herpes labial récidivant:

Indications : Faire ou ne pas faire un examen virologique n Herpes labial récidivant: plutôt clinique n Herpes génital: confirmation virologique lors des poussés car n n n Atypie des lésions Conséquences sur la vie du sujet (contagiosité) Intérêt de typer HSV pour le pronostic (HSV-2 hautement récidivant) Ici, seul le diagnostic direct est significatif car il est généralement facile et rapide car la réponse immunitaire humorale ne se développe qu'après une ou deux semaines d'évolution et ne se modifie guère par la suite lors des récurrences. Oublions donc le diagnostic indirect, même s'il est souvent demandé par des prescripteurs peu instruits de ce qu'est l'herpès.

Méthodes de diagnostic d’un herpes génital n Diagnostic direct: n n Prélèvement vésicules cutanées,

Méthodes de diagnostic d’un herpes génital n Diagnostic direct: n n Prélèvement vésicules cutanées, muqueuse génitale, conjonctive, nasopharynx Milieux de transport spéciaux à + 4°C Virus Cellules infectées Culture de cellules n Isolement en culture (virus infectieux) En 24 à 48 h (5 j si excrétion asympto. ) => Facile et ECP très évocateur: ballonisation en foyers puis décrochage n n Détection des composants viraux Effet cytopathique et Production de virus +/Détection des composants viraux

Méthodes de diagnostic d’un herpes génital n Diagnostic direct: n n Prélèvement vésicules cutanées,

Méthodes de diagnostic d’un herpes génital n Diagnostic direct: n n Prélèvement vésicules cutanées, muqueuse génitale, conjonctive, nasopharynx Milieux de transport spéciaux à + 4°C Virus Cellules infectées Culture de cellules n Isolement en culture (virus infectieux) En 24 à 48 h (5 j si excrétion asympto. ) => Facile et ECP très évocateur: ballonisation en foyers puis décrochage n n n Détection des composants viraux Détection directe des Ag à partir des lésions (peu sensible, mais rapide) Effet cytopathique et Production de virus +/Détection des composants viraux

Diagnostic direct : Immunofluorescence spécifique du HSV sur un frottis vaginal : les cellules

Diagnostic direct : Immunofluorescence spécifique du HSV sur un frottis vaginal : les cellules infectées présentent une fluorescence verte.

Clinique : les infections graves n Infections néonatales: n Infection herpétique génitale maternelle: n

Clinique : les infections graves n Infections néonatales: n Infection herpétique génitale maternelle: n n Infection de l’enfant lors de l’accouchement Infection néonatale, contrairement à l’adulte le nouveau-né ne fait pas d’herpes asymptomatique: n n n Primo-infection lors de l’accouchement: risque +++ Risque faible lors des récurrences car: faible charge virale et AC maternelles transmis à l’enfant Peau Muqueuse buccale Oculaire Méningite, méningo-encéphalite Disséminée à tous les organes (hépatite, pneumonie, méningoencéphalite) Formes bénignes localisées (10 à 15% ) Formes graves Cependant n n Dans 2/3 des cas d’infection néonatale survient chez des femmes sans aucune lésions génitales symptomatiques au moment de l’accouchement D’où difficulté de la prévention

Clinique : les infections graves n Parfois l’infection à HSV-1 donne une infection oculaire

Clinique : les infections graves n Parfois l’infection à HSV-1 donne une infection oculaire n n Conjonctivite: œil rouge impression de sable Kérato-conjonctivite --> ulcère cornéen --> cicatrice fibreuse opaque Récurrences --> opacification de la cornée --> cécité Encéphalite herpétique n n n Rare mais grave : encéphalite aiguë nécrosante et hémorragique unilatérale = atteinte temporale Touche surtout l’adulte Surtout lors d’une réactivation à HSV-1 Encéphalite par multiplication intracérébrale du virus au niveau des neurones Céphalées fièvre confusion et déficits + crises comitiales focalisées +/- méningite lymphocytaire Ainsi, un virus avec lequel nous vivons habituellement en bonne entente peut, exceptionnellement (50 à 100 cas par an en France), donner une maladie redoutable.

Les principaux diagnostics différentiels sont: -Les abcès cérébraux bactériens ou parasitaires -Les hématomes -Les

Les principaux diagnostics différentiels sont: -Les abcès cérébraux bactériens ou parasitaires -Les hématomes -Les tumeurs

Mécanisme supposé de l’encéphalite nécrosante herpétique de l’adulte Ainsi, en pratique, dès qu'on suspecte

Mécanisme supposé de l’encéphalite nécrosante herpétique de l’adulte Ainsi, en pratique, dès qu'on suspecte cliniquement une encéphalite herpétique, on met en place d'urgence deux mesures simultanées : 1. le traitement par aciclovir i. v. durant 21 j, sans attendre les résultats de la PCR, puis par voie orale durant 3 à 4 mois 2. la recherche d'ADN viral dans le LCR par PCR (parfois négative au tout début).

Problème diagnostic de l’encéphalite herpétique Prélèvement : LCR n PCR HSV : n n

Problème diagnostic de l’encéphalite herpétique Prélèvement : LCR n PCR HSV : n n n Détection des acides nucléiques viraux ADN détectable dès la 1 ers semaine et disparaît après 15 à 20 jours de traitement PCR positive dans plus de 90% des encéphalites herpétiques Si PCR négative: répéter l’examen 95% des cas chez enfant et adulte = HSV-1 67% des cas néonataux = HSV-2

Bases moléculaire du traitement antiviral Analogues de nucléosides Mode d’action: la TK virale phosphoryle

Bases moléculaire du traitement antiviral Analogues de nucléosides Mode d’action: la TK virale phosphoryle n Les nucléosides l’aciclovir: analogue acyclique de la guanosine PO 4

Bases moléculaire du traitement antiviral Analogues de nucléosides n n L’aciclo-GTP est un terminateur

Bases moléculaire du traitement antiviral Analogues de nucléosides n n L’aciclo-GTP est un terminateur de chaîne L’aciclo-GTP est sélectivement utilisée par l’ADN polymérase virale (très peu par les polymérases cellulaires)

Synthèse normale d’ADN + Aciclovir A P P T G P Terminateur P T

Synthèse normale d’ADN + Aciclovir A P P T G P Terminateur P T G C A P P P Aciclovir P-P-P C A P P