Les troubles des apprentissages Formation destination des professeurs
Les troubles des apprentissages Formation à destination des professeurs de Numéro 1 Scolarité, 50 Grande rue Charles de Gaulle, 94130 Nogent-sur-Marne www. numero 1 -scolarite. com information@numero 1 -scolarite. fr ©Numéro 1 Scolarité REPRODUCTION INTERD ITE
Introduction Nous vous proposons de visionner la conférence de Stanislas Dehaene au Collège de France au sujet des grands principes de l'apprentissage. https: //www. college-de-france. fr/site/stanislas-dehaene/symposium-2012 -11 -2010 h 00. htm
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I Le fonctionnement de la mémoire et la double tâche Comprendre la mémoire et la saturation cognitive ©Numéro 1 Scolarité
Pour pouvoir bien fonctionner, la mémoire à long terme s’appuie sur trois actions : encoder, stocker, récupérer les informations. Par ailleurs, les répétitions sont nécessaires pour consolider et faciliter ces trois étapes. ©Numéro 1 Scolarité
Lorsqu’une tâche de bas niveau (comme la lecture ou l’écriture ou l’écoute) prend le pas en mémoire de travail, elle entraîne une surcharge cognitive qui limite les tâches de haut niveau (comprendre, mémoriser, raisonner) des enfants qui ont des troubles de l'apprentissage. On se place ici en double-tâche ce qu’il faut éviter. ©Numéro 1 Scolarité
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II Dyslexie Un enfant est dit « dyslexique » lorsqu’il éprouve des difficultés spécifiques et persistantes lors de l’apprentissage de la lecture (décodage) et, dans la plupart des cas, de l’orthographe (codage), qui ne peuvent s’expliquer ni par une origine sociale défavorisée, ni par des troubles psychologiques, ni par une déficience intellectuelle, ni par des déficits de la vision ou de l’audition. Ces difficultés de lecture contrastent souvent avec des apprentissages scolaires normaux dans les autres domaines. ©Numéro 1 Scolarité
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Les types de dyslexies DYSLEXIE PHONOLOGIQUE : • La plus fréquente : 60 à 70% • Touche la voie d’assemblage (ou voie indirecte), difficultés à mettre en place les conversions graphème-phonème DYSLEXIE DE SURFACE : • 12 % des cas • Touche la voie d’adressage (ou voie directe) : difficultés à stocker les mots dans le lexique interne DYSLEXIE MIXTE : • Forme la plus sévère • Atteinte des deux voies de lecture • DYSLEXIE VISUO-ATTENTIONNELLE : • Trouble de l'attention • Difficultés de discrimination visuelle ©Numéro 1 Scolarité
Les symptômes prédictifs de la dyslexie Dès le CP • Incompréhension du système d’écriture: ne fait pas le lien entre le signe écrit et le son qu’il symbolise • Difficultés à différencier les sons, confusions « b » et « p » , « t » et « d » , « f » et « v » • Difficultés à différencier visuellement des lettres : b et d, p et q, m et n • Difficultés à différencier l’ordre de succession des lettres ou syllabes : ion et oin, no et on. • Saut de lignes, élisions de syllabes Enfant plus grand 8 ans : • Échec en lecture ou lenteur, difficultés pour retenir les mots d’usage courant, les principales règles d’accord • Déchiffrage lent et laborieux, gêné par des erreurs entre des lettres et/ou groupe de lettres • Graves erreurs orthographiques : omission de syllabes, mots mal découpés, confusion de sons (l’huile : luile, les échelles : léchelle) ©Numéro 1 Scolarité
Enfant de 11 - 12 ans : • Lenteur entravant parfois l’accès au sens • Fatigabilité en lecture, au bout de quelques lignes on repasse au déchiffrage • Lecture : lorsque l’élève dyslexique lit à haute voix, sa lecture est lente, saccadée, hésitante, et il comprend difficilement ce qu’il lit. Il le mémorise d’autant plus difficilement. De nombreuses erreurs sont présentes : confusion visuelle des lettres ou des syllabes (p-b, q-d, au-ou, m-n, etc. ), confusion auditive des lettres (fache pour vache), omission de lettres (camel pour caramel), inversion de lettres ou syllabes (pormener au lieu de promener), additions de lettres (carcamel au lieu de caramel). ©Numéro 1 Scolarité
• Orthographe : on retrouve le même genre d’erreurs à la copie qu’à la lecture, avec des erreurs supplémentaires, comme la fusion de mots (lenfanva au lieu de l’enfant va) et des découpages incorrects ( « il et coute » au lieu de « il écoute » ). • Grammaire : l’élève dyslexique distingue difficilement les différentes catégories grammaticales. Il confond souvent le genre et le nombre. Ex : pour mettre « la table » au pluriel il répondra « le table » . • Calcul : dans certains cas, l’élève calcule difficilement. Il inverse les chiffres, et/ou l’ordre des chiffres ou le sens des opérations. ©Numéro 1 Scolarité
ADAPTATIONS AVEC VOS ÉLÈVES Aménagement des textes • Police sans fioriture (Arial ou Comic) en 14 min, interligne 1, 5 • Documents aérés, sans illustration • Augmenter les marges • Surligner une ligne sur deux ©Numéro 1 Scolarité
La lecture : • Aménagements des textes à lire (logiciel coupe-mot) • Autoriser les guides de lecture, doigts … • Accepter la lecture à mi-voix moins laborieuse car plus globale • Mise en valeur des unités de langage posant problème : code couleur, lettre muette, son complexe • Si texte trop long ou trop difficile : lecture de passage • Utilisation synthèse vocale type D-Speech, dys-vocal • Penser aux magnétophones : lecture des leçons à apprendre • Penser aux livres audios !! ©Numéro 1 Scolarité
Compréhension des consignes • Toujours s’assurer de la compréhension des consignes : reformulation • Raccourcir au maximum en allant à l’essentiel • Décomposition des consignes complexes • Favoriser les consignes orales ©Numéro 1 Scolarité
Compréhension d’un texte • Lire le texte à votre élève avant qu’il ne le lise ou lui expliquer de quoi il parle avant de l’étudier • Privilégier dans un premier temps le traitement oral des informations perçues dans le texte. Ensuite un travail écrit peut être envisagé • Favoriser la prise d’indices, la compréhension des inférences, en : • Utilisant un surligneur • Posant des questions sur le texte avant la lecture ©Numéro 1 Scolarité
Graphisme : • Être exigeant sur le soin mais favoriser les modes d’autocorrection propre : crayon à papier, effaceur… • Vérifier la tenue du stylo • Donner des repères pour aérer la copie • Alléger la copie : texte à trous, polycopiés • Vérifier les productions graphiques • Favoriser l’utilisation de l’ordinateur • Préférer les interrogations orales • Attention : ne jamais donner des explications en même temps ©Numéro 1 Scolarité
III Dysorthographie: Trouble spécifique d’acquisition et de maîtrise de l’orthographe, caractérisé par des inversions de lettres ou de syllabes, par des confusions auditives ou visuelles, par des omissions, par des erreurs de segmentation. Une dysorthographie accompagne une dyslexie dans deux tiers des cas environ. ©Numéro 1 Scolarité
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Les types de dysorthographie • La dysorthographie phonologique : confusions de sons auditivement proches (sourdes-sonores, oralesnasales) • La dysorthographie de surface : des fautes d’usage (tendance à la simplification, à la complexification) • La dysorthographie visuo-attentionnelle : confusions de sons visuellement proches (pbdp, d ol, an na, par pra), difficultés de copie ©Numéro 1 Scolarité
IV Dyscalculie La dyscalculie est un trouble persistant et spécifique de l’apprentissage du nombre et du calcul qui se caractérise par de grandes difficultés dans le domaine des mathématiques. Les enfants qui souffrent de ce trouble peinent à traiter les nombres (reconnaître et produire les chiffres, passer de l’oral à l’écrit, etc. ), à mémoriser les tables (addition, soustraction, multiplication et division) et à calculer (difficultés à effectuer de simples opérations qu’ils peuvent confondre les unes avec les autres) et à comprendre ce qu’est un nombre (comprendre le lien entre le symbole et la quantité) ©Numéro 1 Scolarité
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Les différentes dyscalculies • Dyscalculies numérales Difficultés d’acquisition du calcul en rapport avec un trouble de transcodage numérique. Le processus de transcodage est la fonction qui permet le passage du code verbal numérique au code arabe et inversement • Dyscalculies des faits arithmétiques Lenteur, erreurs et difficultés à résoudre des opérations simples. L’enfant, malgré sa connaissance des nombres et des suites, éprouve des difficultés à résoudre des opérations simples telles que 7+2. ©Numéro 1 Scolarité
• Dyscalculies procédurales Difficultés dans les procédures de calcul. Ex : soustraction à résoudre, l’enfant applique un algorithme de résolution de type additif débutant par les centaines ou les chiffres les plus à gauche (312 - 515 = 213). • Dyscalculies spatiales Touchent les enfants qui ont des difficultés dans l’agencement spatial des procédures et dans l’alignement de chiffres sous les bonnes colonnes de façon à respecter la valeur de position. On note également des confusions de signes arithmétiques (+ ; x). ©Numéro 1 Scolarité
Les symptômes prédictifs de la dyscalculie • Difficulté lors du dénombrement et utilisation fréquente des doigts ou autres objets pour compter • Difficulté à reconnaître immédiatement les petites quantités. • Difficulté à manier la numération en base 10. • Difficulté à se représenter en analogique une quantité. • Difficulté à lire et à écrire des nombres (lire 26 pour 62, écrire 707 pour 77, lire 6 pour 9, etc. ); • Difficulté à effectuer des opérations arithmétiques • Difficulté à retenir les tables de multiplication • Difficulté à saisir et à utiliser les termes mathématiques (la différence, la somme, la quantité, plus que, moins que, deux fois plus que, etc. ); • Difficulté à comprendre les énoncés de problèmes mathématiques; • Problèmes en géométrie. ©Numéro 1 Scolarité
ADAPTATIONS AVEC VOS ÉLÈVES • Favoriser la compréhension des énoncés : • Souligner, encadrer, annoter • Travailler les inférences, les connecteurs logiques • Faire dessins, des schémas pour illustrer • Aider à repérer les formules qui renvoient à l’activité opératoire adéquate • Repérer les différentes étapes • Mettre en place des couleurs (unité, dizaine…) • Se servir des objets de la vie courante, des jeux de construction pour élaborer les concepts mathématiques (calendrier, agenda, montre, monnaie, cuisine…) • Constituer des aides mnésiques (tableau de conversion, critère de divisibilité…) ©Numéro 1 Scolarité
VI Dysgraphie ©Numéro 1 Scolarité
La dysgraphie est un trouble qui affecte l'écriture et son tracé. L'écriture manuelle est soit trop lente, soit illisible, soit fatigante, demandant dans tous les cas un effort cognitif majeur. Entre 5 et 10%, garçons plus touchés que les filles. ©Numéro 1 Scolarité
Exemple ©Numéro 1 Scolarité
Les types de dysgraphie • Les dysgraphies raides : il existe une tension et une crispation lors de l'écriture rendant le trait tendu et hypertonique • Les dysgraphies molles : le tracé est relâché avec une irrégularité dans la dimension des lettres donnant une impression de négligence • Les dysgraphies lentes et précises : le graphisme est très appliqué avec un excès de structure et de précision maintenu au prix d'un effort épuisant • Les dysgraphies impulsives : le geste est rapide, avec un mauvais contrôle, entraînant une perte de toute structure et d'organisation ©Numéro 1 Scolarité
VI Dysphasie C’est un trouble persistant du langage qui affecte la compréhension et/ou l’expression d’un message verbal. La dysphasie peut être plus ou moins sévère et se présenter sous des formes diverses : paroles indistinctes, troubles de la syntaxe, expressions par mots isolés, discours plus ou moins construit, manque du mot, compréhension partielle du langage oral. Elle n’est pas la conséquence d’un manque de stimulation, d’un déficit sensoriel, par exemple auditif, ni d’une déficience intellectuelle. Au contraire, ces enfants ont un désir de communiquer et présentent souvent une intelligence normale. • 0, 5 à 1% des enfants, 2/3 de garçons ©Numéro 1 Scolarité
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LES TYPES DE DYSPHASIE • La dysphasie réceptive : c’est lorsque, en présence de bonnes capacités à entendre les sons, la compréhension du langage est affectée, c’est à dire que l’enfant éprouve de la difficulté à comprendre ce qu’on lui dit, à bien recevoir le message. • La dysphasie expressive : c’est lorsque l’expression du langage est affectée, c’est à dire que l’enfant éprouve de la difficulté à s’exprimer, à trouver les bons mots, à se faire comprendre des autres. • La dysphasie mixte, c’est lorsque les deux volets, réceptif et expressif, sont touchés. Ainsi l’enfant éprouve de la difficulté à s’exprimer et à comprendre ce qu’on lui dit. ©Numéro 1 Scolarité
Les symptômes prédictifs de la dysphasie • Pas de phrase de 2, 3, 4 mots à 24 mois (ex : toto maman, pur aller en voiture) • A une parole inintelligible hors du contexte, seul les membres de la famille le comprennent, n’utilise pas le je • Pas de mots ayant un sens à 18 mois (papa, maman, boire, donne…) • Enfant silencieux dans la première année de la vie et peu d’activités d’échange, de pré-conversation : regard, posture, mimique, sourire, geste… • Difficultés d’élocution • Troubles de l’évocation : cherche ses mots, périphrases • Problème de syntaxe • Langage spontané réduit • Difficultés de compréhension ©Numéro 1 Scolarité
ADAPTATION AVEC VOS ÉLÈVES Communication (niveau réceptif) • Se mettre dans un endroit calme • Se mettre à son niveau physique • S’assurer d’un contact visuel avant d’engager une conversation • Faire attention à sa vitesse de parole, ajouter de l’intonation et des expressions faciales et accentuer les mots importants • Utiliser un vocabulaire simple et concret • Accompagner avec des gestes, des images des pictogrammes • Donner des exemples pour illustrer vos propos • Demander à l’enfant de reformuler pour s’assurer de sa compréhension ©Numéro 1 Scolarité
Expression du langage • Utiliser des supports visuels • Inciter votre élève à produire des gestes pour accompagner la parole • Rythmer les phrases prononcées et articuler • Décomposer les mots contenant des sons difficiles • Ne pas interrompre l’élève et rester patient malgré sa lenteur • Encouragement des efforts de l’élève ©Numéro 1 Scolarité
Pour un meilleur ancrage : • Favoriser la manipulation • Faire du lien entre les nouveaux apprentissages et le quotidien de l’élève • Reprendre les mêmes notions dans différentes activités • Varier les activités pour réutiliser un nouveau mot • Compléter les informations verbales par des schémas et dessins ©Numéro 1 Scolarité
VI Dyspraxie La dyspraxie est un trouble d’ordre psychomoteur de la planification, de l’automatisation et de la coordination des gestes volontaires. Trouble développemental de conception, de la programmation et/ou de la réalisation des gestes complexes, intentionnels et finalisés. Absence de troubles moteurs ou sensitifs, ni trouble majeur de la compréhension des consignes motrices ©Numéro 1 Scolarité
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Les symptômes prédictifs • Difficultés dans les activités de la vie quotidienne : habillage, manger … • Difficultés de motricité globale : équilibre, marcher sur une poutre, coordination aux jeux de ballon, sauter, difficultés de synchronisme dans les activités qui demandent la participation de plusieurs parties du corps, lenteur • Motricité fine : préhension inadéquate, manipulation de petits objets, mauvaise dissociation des doigts, manque de précision, préférence manuelle tardive ©Numéro 1 Scolarité
• Perception visuelle de l’espace : mauvaise interprétation du sens et de l’orientation des objets dans l’espace et de leur relation entre eux, difficultés d’orientation, distinction droite/gauche, juger les distances • Ne sait pas utiliser les outils géométriques : règle, rapporteur, compas… • Désintérêt pour les jeux de construction, le dessin et les puzzles • Mauvais repères spatio-temporel ©Numéro 1 Scolarité
ADAPTATION AVEC VOS ELEVES DE MANIÈRE GÉNÉRALE : • Prendre conscience que l’élève est tout le temps en double tâche donc essayer de soulager cela • Favoriser le canal audio-verbal • Favoriser un découpage séquentiel de l’activité pour étayer l’enfant dans son organisation et son raisonnement • Adapter les supports de travail • Favoriser l’utilisation de l’ordinateur • Favoriser les réponses à choix multiples et les évaluations orales • Éviter la copie, notamment au tableau qui est très difficile ©Numéro 1 Scolarité
ADAPTATION DES SUPPORTS DE TRAVAIL • Utiliser des cahiers avec des interlignes larges, lignes en relief • Mettre en place des repères spatiaux pour mieux explorer la page : feu vert/ feu rouge (début et fin de ligne) gommettes, points, stabilo • Supprimer tout élément non indispensable • Aérer les supports, grossir les caractères • Présentation linéaire qui favorise une meilleure exploration visuospatiale • Majorer les espaces (lignes, mots…) • Augmenter les contrastes • Pour la lecture ou des exercices nécessitant la recherche visuelle mettre en place un plan incliné ©Numéro 1 Scolarité
Activités de dénombrement • Éviter la manipulation et l’expérimentation manuelle • Ne pas laisser l’enfant seul devant cette tâche : comptage au bruit de l’objet qui tombe, barrer les items traités, guider la main de l’enfant dans le pointage à chaque item qu’il compte • Associer très tôt la comptine numérique aux déplacements d’objets avec un changement d’espace clair pour les objets comptés • Éviter le comptage sur les doigts, mauvaise dissociation des doigts ©Numéro 1 Scolarité
Pour les opérations : • Favoriser l’apprentissage par cœur des faits numériques • Constellations des dès et des doigts, tables d’additions… • Favoriser le calcul mental • Ne pas obliger à poser les opérations, pour les simples favoriser une présentation en ligne • Utiliser un papier quadrillé • Ajouter des repères visuels, code couleur • Utilisation logiciels d’aide à la pose d’opérations (POSOP, operpose, ruban Word) • Vérifier les calculs à la calculatrice (calculatrice avec imprimante) ©Numéro 1 Scolarité
Résolution de problèmes écrits • Illustrer la démarche en expliquant chaque étape : organiser le raisonnement, la résolution • S’appuyer sur l’oral : verbalisation des idées, explications… • Lui apprendre à intérioriser ses verbalisations, à traduire les images en mots et à développer un langage intérieur qui le guidera dans la résolution des problèmes ©Numéro 1 Scolarité
Géométrie • Savoir que cette activité restera difficile • Accompagner par la verbalisation l’utilisation des instruments • Utiliser des outils adaptés (hoptoys) • Logiciels tels que Géogébra… ©Numéro 1 Scolarité
VII Les TDA/H Le Trouble déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité est un trouble neurodéveloppemental qui se manifeste par des comportements intenses, fréquents et persistants d’inattention, d’impulsivité et d’hyperactivité. L’enfant TDA/H présente cette triade de comportements de façon handicapante et sévère, qui le rendent dysfonctionnel dans les différentes sphères de sa vie. ©Numéro 1 Scolarité
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Le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) se caractérise par une tendance excessive à la distraction (inattention) et/ou à l’activité physique (hyperactivité) chez un enfant. Il existe trois types de déficits attentionnels soit 1 - Trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) 2 - Trouble déficitaire de l’attention sans hyperactivité (TDA) 3 - L’hyperactivité sans déficit de l’attention ©Numéro 1 Scolarité
Critères de repérage d’un TDA/H Perturbation du comportement durant au moins six mois pendant lesquels au moins six des comportements listés ci-dessous sont présents et apparition des comportements avant l’âge de 7 ans. ©Numéro 1 Scolarité
Trouble de l’attention • Ne prête pas attention aux détails ou / et fait des erreurs d’étourderie dans ses travaux • Peut difficilement soutenir son attention durant les activités cognitives ou les activités ludiques • Semble ne pas écouter lorsqu’on s’adresse à lui personnellement • Ne se conforme pas aux consignes et peine à mener à terme les différentes tâches aux-quelles il est confronté ©Numéro 1 Scolarité
• Déteste et évite les tâches nécessitant un effort mental soutenu • Perd souvent les objets dont il a besoin pour son travail ou ses activités même ludiques • Est facilement distrait par un stimulus externe ©Numéro 1 Scolarité
Hyperactivité/impulsivité • remue souvent les mains ou les pieds ou se tortille sur son siège • court, grimpe partout dans des situations où un tel comportement est inapproprié. • Il s’engage fréquemment dans des activités dangereuses sans tenir compte des conséquences éventuelles • parle souvent trop • a du mal à attendre son tour. Il manifeste rapidement son impatience ©Numéro 1 Scolarité
Principales difficultés d'un enfant avec TDA/H : • maintenir son attention (lenteur, oublis, rêvasserie, distraction. . . ), • faire deux choses en même temps (écrire et écouter, par exemple), • se repérer dans le temps, • s'organiser sur le plan matériel, • planifier et respecter différentes étapes dans son action et sa réflexion, • mener une tâche jusqu'au bout. ©Numéro 1 Scolarité
• Son impulsivité l'entraîne souvent à lire trop vite et à « s'emmêler les pinceaux » , d'où des soucis de compréhension. • Sa pensée courant plus vite que ses paroles, il n'est pas toujours facile à suivre. ©Numéro 1 Scolarité
ADAPTATION POUR VOS ELEVES REDUIRE L’INATTENTION • Donner des horaires fixes, afficher l’emploi du temps • Environnement calme, sans distractions (limiter au maximum les sources de distractions) • Avoir sur le bureau le strict nécessaire • Donner des consignes courtes et claires • Répéter et reformuler les énoncés (aiguiller l'enfant en lui demandant clairement quel est le but de l'exercice et comment le réaliser) • Attirer l’attention sur les apprentissages importants • Ne pas commencer plusieurs activités en même temps et insister sur le fait de finir la tâche avant d'en commencer une autre ©Numéro 1 Scolarité
REDUIRE L’IMPULSIVITE • Établir des règles claires à respecter pendant les cours, les afficher si besoin • Lui faire reformuler la consigne avant de commencer un exercice • Préparer l’élève aux transitions • Ajuster le seuil de tolérance par rapport aux comportements gênants (bruit, chantonnement…), surtout si l’élève est efficace • Augmenter la fréquence des remarques positives (renforcement positif) • Lui offrir des occasions de bouger de façon appropriée et utile • Avoir un signal entendu pour lui dire que ce n’est pas le temps de s’agiter • Favoriser les pauses en cas de fatigue ©Numéro 1 Scolarité
AMELIORATION DE L’ORGANISATION • Viser la qualité plutôt que la quantité • Décomposer les tâches longues en étapes et en buts facilement atteignables • Utiliser des techniques et des outils de gestion du temps (timer) • Préférer le cahier au classeur • Les enfants avec TDAH reçoivent beaucoup de rappels négatifs : il est important de les féliciter, de les récompenser et de les encourager fréquemment (ces enfants sont très sensibles aux renforcements positifs). ©Numéro 1 Scolarité
VIII L'ELEVE À HAUT POTENTIEL INTELLECTUEL (HPI) ou L'ELEVE INTELLECTUELLEMENT PRECOCE (EIP) Être surdoué, c'est penser dans un système différent, c'est disposer d'une forme d'intelligence particulière. C'est aussi grandir avec une hypersensibilité, une affectivité envahissante, qui marquent la personnalité. ©Numéro 1 Scolarité
Dotée d'une pensée en arborescence (et non séquentielle), d'une hypersensibilité et d'une intuitivité qui peuvent très vite devenir gênantes, voire réellement handicapantes au quotidien. Les élèves HPI ont des risques plus grand d'isolement social et de souffrir de la solitude L'élève HPI vit le sentiment d'être différent, d'être décalé par rapport aux autres. Une manière de penser qui diffère de la moyenne des gens et qui isole bien souvent car il ne fait pas bon être différent. ©Numéro 1 Scolarité
De la même manière, ils possèdent un mécanisme intellectuel totalement différent des autres, ils pensent et ils ressentent les choses de manière singulière, pas nécessairement de manière plus rapide. Avoir un QI élevé, c'est non pas être quantitativement plus intelligent que les autres, mais, d'abord et surtout, avoir un fonctionnement qualitativement très différent au niveau intellectuel. C'est-à-dire avoir une forme d'intelligence différente, un système de pensée qui est très différent, qui décale beaucoup par rapport à l'école ce qui explique d'ailleurs les difficultés scolaires que rencontrent beaucoup de ces enfants à l'école. Mais c'est aussi et surtout une hypersensibilité, une hyperaffectivité et une fragilité extrêmement envahissantes qui marquent considérablement la personnalité. ©Numéro 1 Scolarité
Troubles des apprentissages associés aux HPI et bilan neuropsychologique Les élèves HPI peuvent également avoir des troubles psychologiques associés comme des troubles anxieux, etc. Les élèves HPI peuvent avoir aussi une dyslexie, une dysorthographie, une dyspraxie, un trouble de l'attention ou tout autre trouble des apprentissage associé. C'est la raison pour laquelle le bilan neuropsychologique est si utile : il permet au neuropsychologue de mettre en place une rééducation en cas de trouble des apprentissages ou un suivi en cas de trouble psychologique et il permet à Numéro 1 Scolarité de mettre en place un suivi pédagogique adapté indiqué dans le bilan de compétences. ©Numéro 1 Scolarité
ADAPTATION AVEC VOS ELEVES En général : éviter les exercices trop répétitifs et utiliser les jeux pédagogiques aider l'élève à mettre en place des stratégies pour pouvoir retrouver les étapes demandées avant la réponse. En effet, les enfants précoces ou HPI ont souvent « l'intuition » de la réponse, ils perdent des points car on leur demande de détailler leur processus de résolution, ce qu'ils ne savent pas forcément faire. choisir des exercices suffisamment difficiles pour les stimuler intellectuellement. utiliser le renforcement positif, les élèves HPI manquent souvent de confiance en eux. ©Numéro 1 Scolarité
Conclusion • Une bonne rééducation permettra donc à un élève avec des troubles d’apprentissage d’atteindre le même niveau que les autres élèves, s’il continue à adopter les stratégies de compensation adéquates : temps et effort supplémentaire, outils d’aide, etc. ©Numéro 1 Scolarité
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Exemples de double tâche en fonction des troubles des apprentissages - dyslexie : l'élève est en double tâche quand il lit et essaie de comprendre le texte. - dysorthographie : l'élève est en double tâche quand il essaie d'orthographier un mot et de le comprendre, ou d'inventer une phrase. - dysgraphie : l'élève est en double tâche quand il écrit les lettres et qu'il réalise une autre tâche comme l'orthographe, la compréhension, etc. - dyspraxie : l'élève est en double tâche quand il fait des gestes, comme écrire ou dessiner une figure géométrique et qu'il essaie de comprendre en même temps. ©Numéro 1 Scolarité
Travailler à partir des erreurs de l’élève ©Numéro 1 Scolarité
• Les neurosciences cognitives offrent un nouveau statut à l’erreur, composante essentielle de l’apprentissage. • L’analyse des erreurs et de leurs conditions d’apparition permet à l’enseignant d’identifier les étapes du traitement de l’information qui posent problème. ©Numéro 1 Scolarité
• Envisager l’élève ayant un trouble d’apprentissage comme un enfant ayant certes un handicap, mais aussi des points forts sur lesquels on peut étayer sa pédagogie. • Ne jamais perdre de vue que les troubles d’apprentissage entraînent fatigabilité et souffrance psychologique. Avec un élève atteint de troubles d’apprentissage, il est important : de positiver, de valoriser, d’encourager, d’étayer, de dédramatiser; de fixer des objectifs réalistes ; de passer par le métacognitif pour lui faire comprendre sa stratégie et analyser ses erreurs. ©Numéro 1 Scolarité
• donner l’objectif de la leçon • varier les présentations • être conscient de son propre style d’apprentissage et de celui de l’élève • indiquer les étapes principales de la tâche ou de la leçon et leur ordre sur un support visuel. • être précis, concis et systématique sur le plan des attentes et des actions • donner les consignes à l’élève et lui demander de les répéter à voix haute ©Numéro 1 Scolarité
• être conscient de l’importance de la démonstration pour la compréhension des consignes. • être conscient des points forts de l’élève • laisser plus de temps pour les tâches ou réduire le nombre d’exercices à faire. • mettre l’accent sur la qualité des idées ou la persévérance dans les travaux écrits plutôt que sur l’orthographe ou la calligraphie. ©Numéro 1 Scolarité
Pour finir : Je vous propose de réactiver les informations qui viennent de vous être données en faisant une carte mentale : Sans regarder le support, vous pouvez évoquer la formation et noter les informations qui vous reviennent, vous n'aurez plus qu'à la compléter d'une autre couleur avec ce que vous avez oublié. Je vous proposerai également de vous mettre en projet de retrouver ces informations au début de la séance suivante. Je vous laisserai un moment d'évocation puis vous pourrez restituer ces informations sous forme de carte mentale. ©Numéro 1 Scolarité
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