Les salles de spectacle Thtre de Bourgogne Thtre

Les salles de spectacle • Théâtre de Bourgogne • Théâtre du Marais • Petit-Bourbon • Palais Royal

La scène • Décor simultané au début du siècle • Décor unique à partir des années 1630 -1640

Les troupes • Comédiens de l’hôtel de Bourgogne ou comédiens du roi. • Troupe du Marais • Comédiens italiens • Troupe de Molière

Les auteurs et leur public • La structure du théâtre: – Places sur le théâtre et loges: «gens du bel air» . – Amphithéâtre et loges hautes: riche bourgeoisie et noblesse de robe. – Parterre: public mêlé. • Molière: alliance tactique entre le public de cour et le parterre pour repousser les critiques des pédants. • Alliance entre comique de farce et comédie de mœurs.

La Cour et la Ville Étudiez la Cour et connaissez la ville; l’une et l’autre est toujours en modèles fertile. C’est par là que Molière, illustrant ses écrits, peut-être de son art eût remporté le prix, si, moins ami du peuple, en ses doctes peintures, il n’eût point fait souvent grimacer ses figures, quitté, pour le bouffon, l’agréable et le fin, et sans honte à Térence allié Tabarin. Dans ce sac ridicule où Scapin s’enveloppe, je ne reconnais plus l’auteur du Misanthrope. Le Comique, ennemi des soupirs et des pleurs, n’admet point en ses vers de tragiques douleurs; mais son emploi n’est pas d’aller dans une place de mots sales et bas charmer la populace. Il faut que ses acteurs badinent noblement [. . . ]

La Cour et la Ville • Idéal éthique, social et esthétique de l’honnête homme (honnêteté). • Idéal d’origine curiale et italienne qui se raffine dans les salons parisiens.

Les salons ou «ruelles» • Marquise de Rambouillet et la Chambre bleue (16201650) • Mlle de Scudéry et la « galanterie » (1650 -1660) • Madame de Sablé: un salon janséniste (1640 -1650)

La Cour comme lieu d’élaboration culturelle • Centralisation progressive de la vie de société. • Exemple de la «fête des plaisirs de l’île enchantée» (1664): Tartuffe et La Princesse d’Élide.

L’affirmation du théâtre et les résistances idéologiques • Pas de prestige intellectuel: auteur de théâtre comme « poète à gages » . • Méfiance religieuse: contre le théâtre comme célébration des valeurs laïques. • Mais prestige croissant du théâtre à partir des années 1630.

Corneille et l’affirmation du théâtre Cessez de vous en plaindre : à présent le théâtre Est en un point si haut qu’un chacun l’idolâtre, Et ce que votre temps voyait avec mépris Est aujourd’hui l’amour de tous les bons esprits, L’entretien de Paris, le souhait des provinces, Le divertissement le plus doux de nos princes, Les délices du peuple et le plaisir des grands ; [. . . ] C’est là que le Parnasse étale ses merveilles ; Les plus rares esprits lui consacrent leurs veilles, Et tous ceux qu’Apollon voit d’un meilleur regard De leur doctes travaux lui donnent quelque part. S’il faut par la richesse estimer les personnes, Le théâtre est un fief dont les rentes sont bonnes, Et votre fils rencontre en un métier si doux Plus de biens et d’honneur qu’il n’eût trouvé chez vous.

Offensive contre le théâtre (1660 -1670) • Le mouvement janséniste: Jansénius et Port-Royal. • La querelle sur la grâce entre jésuites et jansénistes. • Jansénistes: incompatibilité radicale entre le théâtre et les valeurs chrétiennes. • Pierre Nicole: l’auteur de théâtre est un « empoisonneur des âmes » .

Bossuet • Bossuet, Maximes et réflexions sur la comédie de (1694). • « On se voit soi-même, dans ceux qui nous paraissent comme transportés par de semblables objets: on devient bientôt un acteur secret dans la tragédie; on y joue sa propre passion, et la fiction au dehors est froide et sans agrément, si elle ne trouve au dedans une vérité qui lui réponde » .

Bossuet « La postérité saura peut-être la fin de ce poète comédien, qui, en jouant son malade imaginaire ou son médecin par force, reçut la dernière atteinte de la maladie dont il mourut peu d’heures après, et passa des plaisanteries du théâtre, au milieu desquelles il rendit presque le dernier soupir, au tribunal de celui qui dit: “Malheur à vous qui riez, car vous pleurerez » .

Les traditions de la comédie • La farce: Gros-Guillaume, Gaultier-Garguille, Turlupin. • Molière et la farce: Mascarille (L’Étourdi, Les Précieuses ridicules), Sganarelle (Le Médecin volant, Sganarelle ou le cocu imaginaire, L’École des maris, Dom Juan, Le Médecin malgré lui), Scapin (Les Fourberies de Scapin). • Les farces de Molière: La Jalousie du barbouillé, Le Médecin volant, Les Précieuses ridicules, George Dandin. • La farce dans L’École des femmes : le trio de personnages, le comique des gestes, le langage populaire.

Les traditions de la comédie • La comédie italienne: les comici dell’arte. • Tiberio Fiorelli: Scaramouche. • Domenico Biancolelli: Arlequin. • La structure de la comédie italienne dans L’École des femmes.

Les traditions de la comédie • La comédie cornélienne: faire rire «sans personnages ridicules» (Examen de Mélite). • Imiter « la conversation des honnêtes gens » . • Des intrigues de pastorale dans les quartiers de Paris: La Galerie du Palais et La Place Royale.

Les traditions de la comédie • La vogue de l’Espagne et le gracioso. • La comédie burlesque de Paul Scarron: Jodelet ou le maître valet (1643).

Les traditions de la comédie • Molière et la contamination de toutes les formes du comique: farce, comédie italienne et comédie de mœurs ou de caractères. • Les deux conceptions du comique avant Molière: la comédie bouffonne et la comédie-miroir (Dorante: «peindre d’après nature» ). • L’esthétique du ridicule de Molière (Patrick Dandrey). • Les «types» : la précieuse, le marquis ridicule, le médecin prétentieux, l’hypocrite.