Nombre d’IRM par millions d’habitants en Europe de l’Ouest en 2009
L’imagerie face à l’éthique Font également problème certains effets secondaires de l’imagerie. Ainsi, les rayonnements ionisants du scanner sont susceptibles de provoquer des cancers à long terme. Mais, pour les médecins, habitués à examiner la balance coûts/bénéfices des examens ou des traitements, ce risque reste bien inférieur au gain immédiat en matière de diagnostic. Cependant, à en croire l’Autorité de sûreté nucléaire, l’exposition de la population aux radiations ionisantes au cours d’examens d’imagerie médicale aurait ainsi augmenté de 47 % en cinq ans, un souci majeur pour le gendarme du nucléaire. L’une des raisons tient à la pénurie d’équipements IRM qui, eux, n’irradient pas. Avec 592 appareils, l’Hexagone ne dispose que de 9, 5 IRM par million d’habitants, et occupe, en Europe, l’avant dernière place, devant la Turquie. Résultat : faute d’IRM disponible en urgence ou même dans un délai raisonnable, beaucoup d’examens sont réalisés par défaut au scanner. Extrait de « L’imagerie médicale, radiographie d’une révolution » , enquête de Laure Caillace, Fabrice Demarthon et Philippe Testard Vaillant, CNRS, Le journal, septembre-octobre 2011, n° 260 -261.