LES INFECTIONS NOSOCOMIALES OU INFECTIONS ASSOCIEES AUX SOINS

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LES INFECTIONS NOSOCOMIALES OU INFECTIONS ASSOCIEES AUX SOINS (IAS) L’ORGANISATION, LES INDICATEURS, LES CONSEQUENCES

LES INFECTIONS NOSOCOMIALES OU INFECTIONS ASSOCIEES AUX SOINS (IAS) L’ORGANISATION, LES INDICATEURS, LES CONSEQUENCES Dr Patricia VEYRES – PH Hygiène – CHU IDE – Année 2012/2013

ORGANISATION DE LA LIN

ORGANISATION DE LA LIN

UNE PRÉOCCUPATION TRÈS ANCIENNE u 1740 : Sir John Pringle - Infections acquises à

UNE PRÉOCCUPATION TRÈS ANCIENNE u 1740 : Sir John Pringle - Infections acquises à l’hôpital – « notion d’antiseptique » 1785 : Académie des Sciences - Hygiène hospitalière « Plans de l’Hôtel. Dieu » u u 1794 : Convention – Création d’une chaire d’Hygiène Hospitalière 1795 : Alexander Gordon - « Rôle des mains : transmission de la fièvre puerpérale » u 1848 : Semmelweis - Fièvre puerpérale- « Lavage des mains » 13, 68% à 1, 27% u u 1860 : Florence Nightingale – « Corps d’infirmières professionnelles » u 1874 : Louis Pasteur – « Notion d’asepsie et de désinfection » u 1966 : Colloque sur « L’hospitalisme infectieux » u 1970 : First international conference on nosocomial infections

Sir John Pringle Semmelweis LES GRANDES FIGURES DE L’HYGIENE Florence Nightingale Louis Pasteur

Sir John Pringle Semmelweis LES GRANDES FIGURES DE L’HYGIENE Florence Nightingale Louis Pasteur

L’IDENTIFICATION DU RISQUE u Résolution n° 72 -31 du 19 septembre 1972 u Circulaire

L’IDENTIFICATION DU RISQUE u Résolution n° 72 -31 du 19 septembre 1972 u Circulaire du 18 octobre 1973 u 29 Mai 1985 la presse révèle « l’affaire du sang contaminé » u Décret n° 88 -657 du 6 mai 1988 u Circulaire n° 263 du 13 octobre 1988 u Arrêté du 3 août 1992 u Plan d’action gouvernemental du 3 nov. 1994

Plan d’action gouvernemental (Novembre 1994) u u u 600 000 à 1 100 000

Plan d’action gouvernemental (Novembre 1994) u u u 600 000 à 1 100 000 patients soit 5 à 10% ? 10 000 décès / an ? 2 à 5 milliards de francs / an ? Principe de responsabilité de l’hôpital ? Indicateur de non-qualité ? Réduction de 30 % en 5 ans du nombre d’infections nosocomiales u Réduction significative du nombre de BMR aux antibiotiques u

DÉFINITION D’UN PROGRAMME NATIONAL 2005 -2008 (CTIN, INVS, SFHH, MINISTÈRE DE LA SANTÉ) LE

DÉFINITION D’UN PROGRAMME NATIONAL 2005 -2008 (CTIN, INVS, SFHH, MINISTÈRE DE LA SANTÉ) LE 13/12/04… 1. 2. 3. 4. 5. Amélioration de l’organisation des soins et des pratiques des professionnels ayant un impact sur le risque infectieux Adaptation des structures et évolution du dispositif de lutte contre les IN Optimisation du recueil et de l’utilisation des données de surveillance et du signalement des IN Meilleure information des patients et communication sur le risque infectieux lié aux soins Promotion de la recherche

ET DÉFINITION D’INDICATEURS NATIONAUX 1. 2. 3. 4. 5. ICALIN (bilan standardisé du CLIN

ET DÉFINITION D’INDICATEURS NATIONAUX 1. 2. 3. 4. 5. ICALIN (bilan standardisé du CLIN - 2005) – de A à F SURVISO (2005) – nombre de services participants à la surveillance Taux de SARM (2006) Consommation d’ATB (2007) ICATB Consommations de SHA (2005) ICSHA – de A à F

Un peu d’historique l 1995 - Circulaire LIN, CLIN, EOHH, référents, équipes interétablissement l

Un peu d’historique l 1995 - Circulaire LIN, CLIN, EOHH, référents, équipes interétablissement l 1998 loi de sécurité sanitaire – organisation de la LIN pour tous les établissements de soins – système d’assurance-qualité en stérilisation – signalement des IN et affections iatrogènes l 1999/2000 CLIN et EOH obligatoires pour tous l 2001 décret signalement(+ circulaire d’application 2004) l 2004 création du CTINILS – – l 2005 ordonnance + décrets 2005/06 simplification du régime juridique des établissements instance de consultation et de suivi de la LIN 2006 création des antennes régionales (ARLIN)

Un peu d’historique - 2 l 2006 : Réforme hospitalière (ETS publics) CLIN =

Un peu d’historique - 2 l 2006 : Réforme hospitalière (ETS publics) CLIN = sous-commission de la CME chargée de la lutte contre les infections nosocomiales. – – – la lutte contre les IN doit être organisée avec une sous-commission de la CME chargée de la lutte contre les infections nosocomiales (CLIN) qui définit avec l’aide d’une équipe opérationnelle d’hygiène un programme annuel d ’actions un rapport d’activité une information dans le livret d’accueil l La composition du CLIN est multi-professionnelle et les usagers y sont représentés l HCSP : CSSP - commission spécialisée «sécurité des patients : infections nosocomiales et autres événements indésirables liés aux soins et aux pratiques » (arrêté du 6 octobre 2008) et sa première réunion a eu lieu le 23 janvier 2009

ORGANISATION DE LA LUTTE CONTRE LES IN DGS DHOS Cellule IN 1995 CTIN 1992

ORGANISATION DE LA LUTTE CONTRE LES IN DGS DHOS Cellule IN 1995 CTIN 1992 CCLIN 1992 CLIN 1999 EOHH 2000 Correspondants en HH

UNE ORGANISATION A PLUSIEURS NIVEAUX l Au niveau des établissements : CLIN Coordonne la

UNE ORGANISATION A PLUSIEURS NIVEAUX l Au niveau des établissements : CLIN Coordonne la surveillance, la prévention et la formation continue S’appuie sur une EOHH Depuis 2010 : sous-commission de la CME l Au niveau inter-régional et régional : CCLIN Aider les ES à mettre en place la politique nationale Animer le coopération inter hospitalière Rôle d’appui méthodologique et technique pour les ES (signalement obligatoire) Création d’antennes

UNE ORGANISATION A PLUSIEURS NIVEAUX l Au niveau national : CTINILS (arrêté du 23/09/2004)

UNE ORGANISATION A PLUSIEURS NIVEAUX l Au niveau national : CTINILS (arrêté du 23/09/2004) Expertise en matière d’évaluation et de gestion du risque infectieux chez l’homme en milieu de soins Élaboration de recommandations (gestion du risque infectieux chez l’homme en milieu de soins et pratiques d’hygiène) Examine toute question scientifique ou technique relatif au risque infectieux chez l’homme en milieu de soins l Au sein du ministère : Cellule Infections Nosocomiales (DGS - DHOS) Élaboration, coordination et évaluation de la politique de lutte contre les IN

Loi n° 98 -535 du 1 juillet 1998 relative au renforcement de la veille

Loi n° 98 -535 du 1 juillet 1998 relative au renforcement de la veille sanitaire et du contrôle de la sécurité sanitaire des produits destinés à l’homme (modifiée) 1. Création des AGENCES SANITAIRES (AFSSa. PS, AFSSA, AFFSE, In. VS, HAS) 2. 3 PROPOSITIONS - SIGNALEMENT - Création de structures le lutte contre les IN dans les ES publics ET privés - STERILISATION (procédure d’autorisation et mise en place du SAQ)

ORGANISATION DE LA LUTTE CONTRE LES IN Ordonnance n° 2005 - 406 du 2

ORGANISATION DE LA LUTTE CONTRE LES IN Ordonnance n° 2005 - 406 du 2 mai 2005 simplifiant le régime juridique des ES Décret n° 2006 -550 du 15 mai 2006 relatif aux souscommissions de la CME mentionnées au § 2 de l’article L. 6144 -1 du CSP et modifiant le même code

ORGANISATION DE LA LUTTE CONTRE LES IN : RÉGLEMENTATION CSP du 20 juillet 2005

ORGANISATION DE LA LUTTE CONTRE LES IN : RÉGLEMENTATION CSP du 20 juillet 2005 Sous section 1 : dispositions applicables aux ES Article R 6111 -1 : chaque ES organise en son sein la lutte contre les IN, y compris la prévention de la résistance bactérienne aux antibiotiques. A cet effet, chaque ES constitue en son sein une instance de consultation et de suivi chargée de la lutte contre les IN, se dote d’une EOHH et définit un programme annuel d’actions visant à assurer :

Article R 6111 -1 : 1. la prévention des IN, notamment par l’élaboration et

Article R 6111 -1 : 1. la prévention des IN, notamment par l’élaboration et la mise en œuvre de recommandations de bonnes pratiques d’hygiène 2. la surveillance des IN 3. la définition d’actions d’information et de formation de l’ensemble des professionnels de l’ES en matière de lutte contre les IN et d’hygiène hospitalière 4. l’évaluation périodique des actions de lutte contre les IN, dont les résultats sont utilisés pour l’élaboration des programmes ultérieurs d’actions 5. le bon usage des antibiotiques

Article R 6111 -2 : le CLIN 1. Coordonne l’action des professionnels de santé

Article R 6111 -2 : le CLIN 1. Coordonne l’action des professionnels de santé dans les domaines énoncés à l’article R 6111 -1 s IN, notamment par l’élaboration et la mise en œuvre de recommandations de bonnes pratiques d’hygiène 2. prépare chaque année avec l’EOHH le programme d’action de lutte contre les IN 3. élabore le rapport d’activités de lutte contre les IN Dans le cadre de ses missions, le CLIN est chargé de définir avec les professionnels de soins, les méthodes et les indicateurs adaptés aux activités de l’ES permettant l’identification, l’analyse et le suivi des risques infectieux nosocomiaux. Ce comité est consultable lors de la programmation de travaux, aménagement de locaux ou acquisition

Article R 6111 -6 : Présence d’un représentant d’un USAGER au CLIN Article R

Article R 6111 -6 : Présence d’un représentant d’un USAGER au CLIN Article R 6111 -8 : Action de coopération inter hospitalière possible

Section 2 : Signalement des IN et recueil des informations les concernant

Section 2 : Signalement des IN et recueil des informations les concernant

LES INDICATEURS : ICALIN Depuis 2007 : A

LES INDICATEURS : ICALIN Depuis 2007 : A

LES INDICATEURS : ICSHA l l l Numérateur = Volume en litres de PHA

LES INDICATEURS : ICSHA l l l Numérateur = Volume en litres de PHA commandé dans l’année. Dénominateur = Objectif personnalisé de volume de PHA à consommer pour l’année correspondant à la somme des objectifs personnalisés de chaque spécialité Calcul du dénominateur : Un nombre minimal de frictions par jour et par patient a été fixé pour chaque spécialité

Calcul ICSHA l Calcul de l’objectif personnalisé nombre de friction de la spécialité x

Calcul ICSHA l Calcul de l’objectif personnalisé nombre de friction de la spécialité x 0. 003 x nombre de journées ____________________________ 1000 l Calcul ICSHA Volume en litre de PHA commandé x 100 ________________ Volume objectif personnalisé

Nouvel indicateur ICSHA 2

Nouvel indicateur ICSHA 2

Nouvel indicateur ICSHA 2 l Nouvelles limites de classe : E < 20% <

Nouvel indicateur ICSHA 2 l Nouvelles limites de classe : E < 20% < D < 40% < C < 60% < B < 80% < A Rappel des anciennes limites E < 10% < D < 30% < C < 70% < B < 90% < A Diminution de la classe C

Résultats ICSHA CHU Année 2007 2008 2009 2010 % 60, 1 82, 5 99,

Résultats ICSHA CHU Année 2007 2008 2009 2010 % 60, 1 82, 5 99, 5 81, 5 C B A A Classe

LES INDICATEURS : ICATB Existence d’une commission ATB Existence d’un référent ATB Connexion informatisée

LES INDICATEURS : ICATB Existence d’une commission ATB Existence d’un référent ATB Connexion informatisée services – pharmacie Formation des nouveaux prescripteurs Prévention (protocoles), surveillance consommation, évaluation

LES INDICATEURS : ICATB Depuis 2007 : A

LES INDICATEURS : ICATB Depuis 2007 : A

LES INDICATEURS : score agrégé = (ICALIN x 0, 4) + (ICSHA x 0,

LES INDICATEURS : score agrégé = (ICALIN x 0, 4) + (ICSHA x 0, 3) + ICATB + SURVISO l l 2007 : B 2008 : A 2009 : A 2010 : A

Programme National de Prévention des Infections Associées aux Soins 2009 -2012 Les objectifs

Programme National de Prévention des Infections Associées aux Soins 2009 -2012 Les objectifs

ORIENTATIONS DU PROGRAMME l l l Promouvoir une culture partagée de qualité et sécurité

ORIENTATIONS DU PROGRAMME l l l Promouvoir une culture partagée de qualité et sécurité de soins Optimiser le recueil et l’utilisation des données de surveillance Anticiper et détecter l’émergence d’agents pathogènes à potentiel épidémique Maintenir l’usager au centre du dispositif Améliorer l’organisation du dispositif de prévention des IAS Promouvoir la recherche sur les IAS

OBJECTIFS QUANTITATIFS LOCAUX l Améliorer la prévention des infections associées aux actes invasifs l

OBJECTIFS QUANTITATIFS LOCAUX l Améliorer la prévention des infections associées aux actes invasifs l l VVP : 100% ES bactériémies sur VVC (<1/1000 j de KT) ISO : surveillance « informatique » 75% ES et 30% des ISO Taux couverture vaccinale VHB, Coq. , grippe : 100% ES et AES

OBJECTIFS QUANTITATIFS LOCAUX l l Maîtriser la diffusion des BMR et l ’émergence de

OBJECTIFS QUANTITATIFS LOCAUX l l Maîtriser la diffusion des BMR et l ’émergence de phénomènes infectieux à potentiel épidémique l Améliorer l’organisation du dispositif de prévention des IAS l l l SARM 20% et ERV < 2% ICSHA : 75% ES en A ou B Conso ATB : 100% ES Signalement externe – plan pour épidémie : 100% ES 75% ES conformes 75% patients avec ISO ostéo articulaire suivis dans un centre de référence

LES COUTS INDUITS PAR LES IAS

LES COUTS INDUITS PAR LES IAS

GENERALITES l Les estimations du surcoût induit par les infections nosocomiales varient en fonction

GENERALITES l Les estimations du surcoût induit par les infections nosocomiales varient en fonction du site de l’infection, de la nature du germe, de la pathologie sous-jacente, mais aussi du service d’hospitalisation (le coût supplémentaire induit est plus important en soins intensifs).

FACTEURS DE SURCOUT l l l Prolongation de la durée de séjour (souvent plus

FACTEURS DE SURCOUT l l l Prolongation de la durée de séjour (souvent plus d’une semaine) +++ Antibiothérapie (moins de 10%) Degré de sévérité de la pathologie du patient (corrélation entre le degré de gravité de la pathologie et les coûts de prise en charge).

EN CHIFFRES l l Exemple des IN observées en soins intensifs bactériémies - on

EN CHIFFRES l l Exemple des IN observées en soins intensifs bactériémies - on constate constamment des chiffres de surcoûts très élevés, entre 25000 et 40000 euros. infections urinaires : de 338 à 589 € par patient. En prenant le taux d’évitabilité de 30% : coût des IAS = 0, 73 à 1, 8 milliards d’euros

Une baisse de 10% des IAS = économie de 240 à 600 millions d’euros

Une baisse de 10% des IAS = économie de 240 à 600 millions d’euros

LES CONSÉQUENCES A NE PAS OUBLIER Perte de confiance dans le système de soins

LES CONSÉQUENCES A NE PAS OUBLIER Perte de confiance dans le système de soins Coût individuel MORBIDITE Réduction qualité de vie MORTALITE Protection professionnelle contre le risque iatrogène Indemnisation Coût social Suites judiciaires

NE PAS DRAMATISER… Évolution des patients infectés favorable 78% séquelles temporaires 13% séquelles définitives

NE PAS DRAMATISER… Évolution des patients infectés favorable 78% séquelles temporaires 13% séquelles définitives 5% décès 3 à 4%

ORGANISER LA PREVENTION !!! l l En renforçant les politiques de bon usage des

ORGANISER LA PREVENTION !!! l l En renforçant les politiques de bon usage des antibiotiques En renforçant l’application des recommandations d’hygiène et les mesures d’hygiène (utilisation des PHA, bonne utilisation des dispositifs invasifs à demeure, vigilance en soins intensifs et au bloc opératoire) – formation, audits, surveillance

RECONNAÎTRE LA SPECIALITE !!! l En créant un statut d’infirmier hygiéniste l En revalorisant

RECONNAÎTRE LA SPECIALITE !!! l En créant un statut d’infirmier hygiéniste l En revalorisant le rôle et la fonction des médecins hygiénistes

IMPLIQUER L’USAGER l En faisant évoluer le dispositif juridique l En diffusant publiquement le

IMPLIQUER L’USAGER l En faisant évoluer le dispositif juridique l En diffusant publiquement le tableau de bord en adaptant le message délivré l Travailler sur d’autres indicateurs

NE JAMAIS SE DECOURAGER, ET PENSER TOUJOURS AU PATIENT, mais aussi à soi !!

NE JAMAIS SE DECOURAGER, ET PENSER TOUJOURS AU PATIENT, mais aussi à soi !!

QUELQUES ADRESSES l l l http: //nosobase. chu-lyon. fr/ http: //www. cclin-sudouest. com/ http:

QUELQUES ADRESSES l l l http: //nosobase. chu-lyon. fr/ http: //www. cclin-sudouest. com/ http: //www. icalin. sante. gouv. fr/ htpp: //www. infonosocomiale. com/ htpp: //www. hygienosia. com/ htpp: //www. association-lien. org/ www. association-lien. org