Les diffrents visages du Bnvolat Ralis par la
Les différents visages du Bénévolat Réalisé par la Délégation Départementale de l’APF des Hautes Pyrénées – Février 2009 1
1 Le bénévolat en France méconnu et complexe 2
Edith Archambault est professeur de sciences économiques à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne et dirige une équipe de recherche sur le secteur non lucratif au sein de l’Université mixte de recherches MATISSE ( Paris I et CNRS). L’ensemble de cette étude a été réalisée de 1990 à 1997. 3
Méthodologie de l’enquête sur les dons et le bénévolat - Échantillon national représentatif composé de 2000 personnes âgées de plus de 18 ans. - Procédure de terrain : toutes les interviews ont été réalisées en face à face au domicile de la personne interrogée. 4
Près d’un français sur quatre ( 23 % ) déclare avoir travaillé bénévolement au cours de l’année 1996. Il y aurait 10 millions de bénévoles en France. La durée moyenne du travail bénévole déclarée est de 5 heures par semaine soit 24 heures par mois. 500 000 personnes seulement travaillent au moins à mi temps et 1 500 000 au moins à quart temps. Ce noyau dur des bénévoles se situe principalement du côté des associations d’action sociale. 5
Le travail bénévole est régulier, fidèle et exclusif : - régulier puisqu’en moyenne il dure huit mois dans année. - fidèle puisque 70% des bénévoles déclarent travailler pour la même association depuis plus de 3 ans et plus de la moitié depuis plus de 5 ans. - exclusif puisque 62% des bénévoles travaillent pour une seule association. 6
La proportion de ceux qui déclarent avoir travaillé bénévolement a augmenté régulièrement : 19 % en 1990, 21 % en 1993, 23 % en 1996. Entre 1990 et 1996, la durée moyenne hebdomadaire est passée de 4 à 5 heures. 7
Cette progression est d’autant plus remarquable qu’elle contraste avec le discours habituel des responsables associatifs sur l’essoufflement du bénévolat et avec la chute temporaire du nombre des donateurs en 1996, liée principalement au scandale de l’ARC. 8
Le bénévolat est donc bien une activité de proximité, où celui qui s’engage peut vérifier le sérieux de la cause qu’il défend, alors que le don à une association lointaine repose sur la confiance, construction fragile et vulnérable. 9
L’expression d’une crise du bénévolat viendrait essentiellement d’un fort renouvellement de la demande associative : les associations anciennes ont du mal à attirer de nouveaux bénévoles, alors qu’ils affluent vers les associations et les causes nouvelles. 10
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Répartition: - 33 % associations sportives et de loisirs ( entraîneurs, gestion-naires, animateurs, etc. …). - 14 % action sociale ( association caritative, animateur sociaux, -conseillers familiaux, tuteurs, etc. . ). - 10 % associations culturelles. - 8 % culte et associations religieuses. - 8 % éducation. - 8 % recherche. - 6 % associations professionnelles. - 12 % autres ( santé, aide internationale, logements et dévelop-pement local, défense des droits et des intérêts, fondations philanthropiques, …) 12
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Le bénévolat est en progression chez les agriculteurs, et surtout chez les étudiants, où il a doublé depuis 1990. Il est en baisse chez les ouvriers non qualifiés, les artisans, les chefs d’entreprise. (chiffres de 1993) - 14
En moyenne, les bénévoles pratiquent un peu plus de deux types d’activité. 15
Le poids économique du bénévolat : Le travail bénévole total représenterait l’équivalent de 1 100 000 emplois à temps plein. C’est une progression considérable par rapport à 1993 avec presque 300 000 ETP en plus en 4 ans. 16
La valeur économique du bénévolat : - 44. 2 milliards d’euros en 1995. - 76. 2 milliards d’euros en 1997. Soit plus de 40 % d’augmentation. 17
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Qui sont les bénévoles ? Contrairement aux idées reçues, les bénévoles sont plus souvent des hommes que des femmes: - 25 % des hommes travaillent bénévolement contre 22 % des femmes. 19
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Le fait associatif est révélateur… 21
l’engagement bénévole croît avec le niveau d’éducation. En France comme dans tous les pays, une personne ayant fait des études secondaires ou supérieures a deux fois plus de chances de travailler bénévole-ment qu’une personne qui n’a pas dépassé le niveau primaire. 22
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Pourquoi s’engage-t-on bénévolement ? Les motivations sont diverses, à la fois collectives et personnelles, altruistes et égoïstes, et différentes selon les secteurs d’engagement des bénévoles. Ainsi par exemple, une personne s’engage dans une association de lutte contre une maladie parce quelqu’un de son entourage a été frappé par la maladie. 24
Le bénévolat part du « goût des autres » et donne du sens à la vie. Mais des motivations personnelles existent aussi : - s’épanouir. - avoir des responsabilités. - rencontrer des gens intéressants. - acquérir des compétences (les activités associatives figurent de plus en plus sur les curriculum vitae ). - commencer une carrière politique locale ou nationale. 25
L’enquête de 1997 nous apporte des précisions pour le non engagement bénévole et en donne quelques raisons (3 réponses possibles) : - 58 % des personnes par manque de disponibilité. - 40 % préfèrent accorder du temps aux personnes de leur entourage - 20 % disent n’y avoir jamais pensé où ne pas avoir été sollicité - 5% à 10% pour des raisons de principe « le bénévole prend la place des salariés » et « c’est à l’Etat de prendre en charge les problèmes d’intérêt général » 26
Les associations en France - Une adhésion massive : 22 M de personnes. -Un engagement fort : - 3 M de bénévoles réguliers. - 7 M de bénévoles occasionnels. - Dans des associations en croissance : + 65 000 par an. 27
Sont en vie : 1 million d ’associations. Dont 1 sur 6 est employeur, soit 160 000 employeurs de 1 650 000 salarié(e)s ou 900 000 ETP. - Mais aussi 900 000 ETP de bénévolat ! - Et un autofinancement moyen de 45 % 28
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Le fait associatif évolue bien Proportion des Français “ bénévoles ” (en %) 1996 2004 Evolution Les 18 -24 ans La trentaine Les quadragénaires Les quinquagénaires Les sexagénaires Les septuagénaires 24 21 30 27 23 17 27 29 29 28 29 19 +3 +8 -1 +1 +6 +2 Ensemble des Français 23, 4 26 + 2, 6 Sources : LES Edith Archambault (1996), INSEE première (2004), et CSA – Sélection (2004). 30
Le fait associatif évolue moins bien… Proportion de Français bénévoles réguliers (en %) Catégorie Ensemble Hommes Femmes Moins de 30 ans De 30 à 39 ans De 40 à 49 ans De 50 à 59 ans De 60 à 69 ans Plus de 70 ans “ Bénévoles impliqués ” “ Bénévoles réguliers ” Différence en 1997 -1998 (1) en 2002 -2003 (2) 13, 0 18, 0 5, 0 10, 0 16, 0 17, 0 - 8, 0 8, 5 6, 0 8, 5 7, 0 12, 0 8, 1 Sources : Traitement des auteurs, à partir des données disponibles et arrondies. (1) Données CREDOC - (2) A partir des données INSEE 2004 - 5, 0 - 9, 5 - 2, 0 +3, 5 - 3, 0 - 9, 0 - 5, 0 31
2 Le Bénévolat en Europe Étude réalisée en 1997 Programme John Hopkins 32
L’étude ci-après concerne 24 pays : - 11 pays de l’Union Européenne et la Norvège. - 4 Pays d’Europe Centrale et Orientale (PECO): Hongrie, République Tchèque, Roumanie et Slovaquie. A noter que la plus importante population de bénévoles se trouve aux Etats-Unis. 33
Les Pays d’Europe Centrale et Orientale ont des taux de bénévolat très bas, liés au caractère récent de leur secteur sans but lucratif, la plupart des associations et fondations étant interdites sous le régime communiste. 34
Le Bénévolat en Europe : analyse qualitative Pour analyser le bénévolat européen, nous parlerons de quatre modèles types qui existent en Europe - Le modèle Rhénan (Allemagne, Autriche, Belgique et Pays Bas - Le modèle Anglo saxon (Royaume Uni et Irlande) - Le Modèle Scandinave (Suède, Norvège ou Finlande - Le Modèle Méditerranéen (Italie et Espagne) 35
Le modèle Rhénan (Allemagne, Autriche, Belgique et Pays Bas) Le secteur associatif de ces pays pèse lourd. - Organisations puissantes, souvent anciennes, institutionnalisées, professionnalisées, fédérées selon des appartenances idéologique, religieuses, politiques ou syndicales. - L’État finance largement ces associations (exemple en Allemagne, l’État collecte l’impôt sur les églises et finance les activités culturelles, les services sanitaires et sociaux des réseaux catholiques, juifs et protestants, ainsi que la formation des bénévoles). 36
Le Modèle Anglo – Saxon (Royaume Uni et Irlande) Il repose sur une longue tradition individualiste et puritaine d’initiative privée charitable Il existe une forte culture associative, enracinée dans une longue histoire, transmise par une socialisation précoce au bénévolat à l’intérieur du système scolaire où cette pratique est incluse dans le cursus et valorisée. Le bénévolat s’inscrit moins dans les loisirs, la culture et le sport et plus dans le domaine social, la santé, le logement et le développement local Le bénévolat est aussi lié à de multiples dénominations religieuses 37
Le modèle Scandinave (Norvège, Finlande, Suède) En dépit d’une tradition associative ancienne (mouvement ouvrier, organisations religieuses) le secteur associatif est récent. L’État providence fournit directement les services éducatifs, sanitaires et sociaux et il y a surtout des associations au service de leurs membres et non de la collectivité (associations culturelles, sportives) Cependant c’est aussi dans les pays scandinaves que le bénévolat orienté vers la défense des droits de l’Homme, pour la Paix et l’aide au Tiers Monde est le plus développé. En Finlande, le quart des bénévoles s’oriente vers ces causes, non sans lien avec les accords d’Helsinki et le rôle historique de ce pays entre l’Est et l’Ouest Forte implication syndicale 38
Le modèle Méditerranéen (Espagne – Italie) Le secteur associatif y est moins développé, en raison des restrictions importantes, des interdictions , histoire très marquée par les conflits entre l’église catholique et l’état et par les dictatures. Aujourd’hui encore, l’entraide informelle, très féminine, au niveau de la paroisse, de la famille, du village, remplace le bénévolat. Deux secteurs distincts : - Organisations charitables liées à l’église avec le réseau, les services sanitaires et sociaux catholiques - Organisations professionnelles, syndicales et corporatives, liées au mouvement ouvrier 39
Imaginez un monde sans bénévoles ! 40
Ce serait probablement un monde plus triste où le chacun pour soi et le règne de l’argent primerait sur tout. Il y aurait 140 millions de personnes en moins sur la planète. L’économie mondiale perdrait 400 millions de dollars. Le PIB diminuerait de 3 à 7 % en France. Des millions d’employés du secteur tertiaire (salariés essentiellement des associations) perdraient leur travail. 41
Le 5 décembre : journée mondiale des bénévoles. 2011 : Année Européenne du Volontariat 42
« Tu peux dire que je suis un rêveur, mais je ne suis pas le seul, j’espère qu’un jour tu te joindras à nous et le monde vivra uni ! » . John Lennon 43
3 Le bénévolat à la délégation départementale APF des Hautes-Pyrénées 44
Que font les bénévoles ? 45
Conseil Départemental : 5 bénévoles représentent les personnes handicapées dans les instances et prennent des orientations politiques. 46
Groupes Relais : 4 personnes assurent la représentation de l’APF dans le département : secteurs d’Arreau, Lourdes, Vic en Bigorre et Lannemezan. 47
Conseil APF de Région : 2 personnes du Conseil Départemental 65 représentent l’APF en région Midi Pyrénées. 48
Représentations au sein de différentes commissions : 6 personnes en plus des membres du Conseil Départemental assurent ces missions. 49
Accueil : 8 bénévoles tiennent le standard et accueillent dans les locaux de la délégation départementale. 50
Accompagnement sorties, loisirs, sports et voyages : une quarantaine de bénévoles aident lors de ces activités. 51
Transport : 10 bénévoles sont chauffeurs des véhicules APF. 52
Groupe Initiative Accessibilité : 5 bénévoles se réunissent une fois tous les deux mois pour les questions d’accessibilité. 53
Groupe Initiative Animation : 15 bénévoles se réunissent en moyenne une fois tous les deux mois pour préparer le programme des animations. 54
Groupe Initiative Voyages : 11 bénévoles élaborent le programme des voyages (4 en 2008, 4 en 2009) organisés par la délégation. A noter une femme médecin chirurgien dans l’Ariège qui intervient bénévolement depuis 2 ans maintenant lors de certains voyages de la délégation. 55
Opérations ressources (Paquets Cadeaux, La Fête du Sourire, Lotos, Vides Greniers, Tombolas…) : cela est possible grâce au concours d’environ soixante dix bénévoles. 56
Opérations de sensibilisation au Handicap (collèges, lycées, IUT, centres de formation …) : 20 personnes animent ces temps d’échange. 57
Tâches administratives (saisies informatiques, envoi de courriers en nombre, enquêtes téléphoniques, documentation, création et mise à jour du Blog…) : ponctuellement ou régulièrement une douzaine de bénévoles viennent travailler à la délégation. 58
Gestion interne et externe des locaux de la délégation : 3 personnes participent à l’entretien de l’espace vert de la délégation, 2 personnes du réseau informatique, 4 personnes interviennent ponctuellement pour des dépannages techniques dans les bureaux. Une personne surveille également, notamment les Week End les locaux de la délégation. 59
Création de supports techniques : 1 personne conçoit et fabrique des supports techniques pour les expositions : panneaux, décors théâtre, supports publicitaires. 60
Actions de formation 3 personnes participent avec la Directrice à des séjours de formation, « mobilisation acteurs de la vie associative » dans le cadre de l’Ile Aux Projets, Groupe Initiative National. 13 bénévoles en 10 ans ont suivi ces stages. 61
APF Evasion : 13 bénévoles des Hautes Pyrénées ont participé en 2008 en tant qu’accompagnateurs ou responsables aux séjours en France ou à l’étranger. 62
Autres : deux bénévoles effectuent régulièrement de la récupération de matériel adapté au profit de l’APF chez des particuliers. Ponctuellement, un bénévole intervient pour des missions urgentes et spécifiques sur la demande de la directrice au domicile de personnes handicapées. 63
Préparation des repas : 2 bénévoles préparent certains repas ou buffets lors de rencontres initiées par la délégation. 64
Vous faites partie de ces bénévoles ! Merci pour votre engagement et votre soutien à la délégation départementale APF. 65
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