Les dficiences intellectuelles IFSI Carcassonne 13 juin 2016

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Les déficiences intellectuelles IFSI Carcassonne 13 juin 2016 Marc Delahaie, médecin psychiatre

Les déficiences intellectuelles IFSI Carcassonne 13 juin 2016 Marc Delahaie, médecin psychiatre

Plan I. Définition II. Formes cliniques III. Circonstances du diagnostic IV. L’enquête étiologique V.

Plan I. Définition II. Formes cliniques III. Circonstances du diagnostic IV. L’enquête étiologique V. Les diagnostics différentiels VI. Les principales étiologies VII. Accompagnement en soins infirmiers VIII. Les structures de repérage / les filières de prise en charge

I. Définition / Historique • Pinel, fin 18°, distinguait la démence et l’idiotisme •

I. Définition / Historique • Pinel, fin 18°, distinguait la démence et l’idiotisme • Esquirol, à la suite de Pinel, début 19°, distingue par ordre de gravité croissante : l’arriération mentale, l’imbécilité, et l’idiotisme, • Seguin, à la fin du 19°siècle, sépare l'idiotie et l'imbécilité, dont il reconnaît l'incurabilité, de l' «arriération mentale » caractérisée par une lenteur plus ou moins récupérable du développement intellectuel. • Binet enfin, au début du XXe siècle, introduit la psychométrie qui deviendra vite le critère de partage des diverses déficiences.

I. Définition / Le test de Binet-Simon • Créé en 1905 ce test avait

I. Définition / Le test de Binet-Simon • Créé en 1905 ce test avait pour but de mesurer le développement psychologique des enfants. Le test de niveau mental fonctionnait par des séries de questions auxquelles le sujet devait répondre le plus clairement possible. Puis il fallait se référer à l'étalonnage (population de référence, c'est-à-dire l'âge réel de l'enfant). • Il a pour but de détecter les élèves en difficulté dans les jeunes classes. Ce test à l'origine du concept d’âge mental, repérage d'un âge de développement en regard d'acquisitions intellectuelles attestées chez plus de 75 % des enfants d'un âge donné.

I. Définition / La notion de quotient intellectuel (QI) La notion d’âge mental ne

I. Définition / La notion de quotient intellectuel (QI) La notion d’âge mental ne doit pas être confondue avec la notion de quotient intellectuel : résultat du repérage de performances d'un enfant ou d'un adulte en regard des performances d'un échantillon de personnes du même âge, échantillon statistique élaboré à partir d'épreuves dont les résultats se dispersent en courbe de Gauss.

Répartition du QI en population générale La courbe de Gauss

Répartition du QI en population générale La courbe de Gauss

Définition de la déficience intellectuelle • Selon l’Association Américaine de Psychiatrie, la déficience intellectuelle

Définition de la déficience intellectuelle • Selon l’Association Américaine de Psychiatrie, la déficience intellectuelle se caractérise par « un fonctionnement intellectuel inférieur à la moyenne (niveau de QI<70) associé à des limitations dans au moins deux domaines du fonctionnement adaptatif : communication, soins personnels, compétences domestiques, habiletés sociales, utilisation des ressources communautaires, autonomie, santé et sécurité, aptitudes scolaires, loisirs et travail. Le retard se manifeste avant l’âge de 18 ans » . • Le QI varie théoriquement entre 0 et 200. La norme se situe entre 70, et 130

II. Formes cliniques Classification de l’OMS • • • Déficience profonde : QI< 25

II. Formes cliniques Classification de l’OMS • • • Déficience profonde : QI< 25 Déficience sévère : 25_< QI <40 Déficience modérée : 40 _< QI < 55 Déficience légère : 55 _< QI < 70 Déficience limite : 70 _< QI < 85

Données épidémiologiques • RM légers: 70>QI> 50 prévalence 1, 5% • RM sévères: QI<

Données épidémiologiques • RM légers: 70>QI> 50 prévalence 1, 5% • RM sévères: QI< 50 prévalence 0, 5 % • 30 % des RM sévères et 60% des RM légers restent inexpliqués

II. Formes cliniques 1. Retard mental profond - QI inférieur à 25, - Retard

II. Formes cliniques 1. Retard mental profond - QI inférieur à 25, - Retard massif dans toutes les acquisitions de la petite enfance, - Autonomie très partielle dans les conduites de la vie quotidienne, - Langage quasi inexistant réduit à quelques phonèmes.

II. Formes cliniques 2. Retard mental sévère : - QI compris entre 25 et

II. Formes cliniques 2. Retard mental sévère : - QI compris entre 25 et 40, - Retard important dans les acquisitions, - Des possibilités d’acquisition dans son autonomie quotidienne, nourriture, propreté, - Possibilité de communication par quelques motsphrases.

I. Formes cliniques 3. La déficience mentale modérée : 40 _< QI < 55

I. Formes cliniques 3. La déficience mentale modérée : 40 _< QI < 55 Le retard psychomoteur est fréquent. Une certaine autonomie dans les conduites sociales est possible si l’enfant est dans un cadre chaleureux et stimulant. Le langage reste asyntaxique (mais dépend beaucoup de l’entourage). La lecture est possible mais reste limitée au stade du déchiffrement. Une scolarisation en secteur spécialisé peut dans certains cas être envisagée.

I. Formes cliniques • 4. La déficience mentale légère : 55 _< QI <

I. Formes cliniques • 4. La déficience mentale légère : 55 _< QI < 70 • Le diagnostic est fréquemment fait au moment de la scolarisation. Le plus souvent, ces enfants ont un développement psychomoteur normal jusqu’à l’entrée à l’école qui est alors un échec. • Le langage est peu perturbé. L’insertion extrascolaire (famille, amis) est souvent satisfaisante. Les anomalies somatiques associées sont rares. • En fait ce sont les exigences de la scolarité qui conduisent à isoler ce groupe de déficiences mentales. Ces enfants présentent une incapacité à accéder à une structure de pensée formelle, ce qui limite leur progression dès les classes primaires. • L’évolution de ces enfants est fortement corrélée avec l’équilibre affectif, la qualité des relations avec l’entourage, les facteurs socio-économiques et culturels.

III. Circonstances du diagnostic • < 2 ans: retard postural et d’éveil , «

III. Circonstances du diagnostic • < 2 ans: retard postural et d’éveil , « retard psychomoteur » • à 3 ans: à l’entrée en maternelle ; retard de langage, troubles du comportement, • 6 ans: entrée au CP ; difficultés scolaires.

IV. L’enquête étiologique Objectifs - Affirmer le retard mental, - En éliminant les diagnostics

IV. L’enquête étiologique Objectifs - Affirmer le retard mental, - En éliminant les diagnostics différentiels, et en recherchant les troubles associés - Orienter le diagnostic étiologique suivant la chronologie de survenue: évènement postnatal, périnatal, antenatal, - Intervalle libre encéphalopathies progressives

IV. L’enquête étiologique 1. Le bilan clinique Interrogatoire Antécédents familiaux : arbre généalogique sur

IV. L’enquête étiologique 1. Le bilan clinique Interrogatoire Antécédents familiaux : arbre généalogique sur 3 générations, consanguinité, décès in utero… (observation des parents) Antécédents obstétricaux (alcool, tt AEpi…), puis périnataux et postnataux Environnement – Origine géographique, – Niveau d’étude et profession – Conditions psycho-sociales familiales – Contexte éducatif et modes de garde ANAMNESE – L’histoire du développement de l’enfant: les grandes étapes – Premières inquiétudes parents et à quel âge ? – Progrès ou régression ? – Dissociations du développement ? – Sommeil, alimentation – Comportement

IV. L’enquête étiologique 2. Examen clinique * Courbes de poids, taille, PC * Dysmorphies

IV. L’enquête étiologique 2. Examen clinique * Courbes de poids, taille, PC * Dysmorphies * Peau et phanères * Examen neurologique (IMC, myopathies…) * Epilepsie ? * Examen complet: foie, rate, coeur, OGE… * Langage: expression et compréhension * Comportement : régressif, inhibition , hyperkinésie, attention, troubles autistiques

IV. L’enquête étiologique 3. Examens complémentaires Systématiques: examen ophtalmologique, bilan audition Tests psychométriques :

IV. L’enquête étiologique 3. Examens complémentaires Systématiques: examen ophtalmologique, bilan audition Tests psychométriques : le plus souvent après 4 ans – Brunet Lézine: 0 à 6 ans, WPPSI-R: 3 à 6 ans – WPPSI-III: 4 ans à 7 ans – WISC IV: 6 à 16 ans ; WAIS-R >16 ans Facultés adaptatives: échelle de Vineland : 3 domaines- Communication, Autonomie, Socialisation→ Remplie avec les parents ou l‘éducateur / infirmier Avis pédo-psychiatrique: troubles autistiques, troubles psycho-dynamiques et relationnels

IV. L’enquête étiologique Au terme de ce bilan, on doit pouvoir préciser le caractère

IV. L’enquête étiologique Au terme de ce bilan, on doit pouvoir préciser le caractère évolutif ou fixé de la déficience intellectuelle. Si la déficience présente un caractère évolutif, on évoque les encéphalopathies progressives de l’enfant (épilepsie +++- ex. : Lennox Gastaut, Sd de West). Si la déficience est fixée, on doit pouvoir à ce stade : - préciser l’étiologie suivant sa chronologie - postnatale ( évènement > 1 mois) - périnatale - ante natale identifiée ou présumée - Et la confirmer par des examens ciblés…- approche le plus souvent pluri-disciplinaire spécialisée impliquant des neuropédiatres, des généticiens, des neuro-radiologues…

V. Diagnostic différentiel - Troubles sensoriels - Troubles spécifiques d’apprentissage: dysphasies, troubles praxiques… caractérisés

V. Diagnostic différentiel - Troubles sensoriels - Troubles spécifiques d’apprentissage: dysphasies, troubles praxiques… caractérisés par des dissociations massives QIV/QIP - Troubles psychiatriques - trouble du spectre autistique +++ - Carences psychosociales/environnement

VI. Les principales étiologies de la déficience mentale A. Etiologies prénatales : 1. Origine

VI. Les principales étiologies de la déficience mentale A. Etiologies prénatales : 1. Origine génétique - Anomalies ou mutations portant sur un gène. Exemples : * phénylcétonurie * Syndrome de l’X-Fragile (type X-liés) - Anomalies chromosomiques. Exemples : * trisomie 21 (syndrome de Down) * Trisomie 18 * Syndrome du cri du chat (délétion sur le CH 5) - Malformations suite à des micro-délétions. Exemples : *Syndrome d’Angelman * Syndrome de Prader-Willi * Syndrome de Williams- Beuren

Sd d’Angelman

Sd d’Angelman

Sd de William Beuren

Sd de William Beuren

X fragile

X fragile

VI. Les principales étiologies de la déficience mentale A. Etiologies prénatales : 2. Origines

VI. Les principales étiologies de la déficience mentale A. Etiologies prénatales : 2. Origines environnementales - Infections congénitales (maternelles): rubéole, cytomégalovirus, VIH, toxoplasmose, syphilis, - Exposition aux toxiques : * Sd d’alcoolisation foetale * Sd fœtal à l’hydantoïne - Insuffisance placentaire: *Prématurité * Retard de Croissance intra-utérin - Malnutrition maternelle : * prématurité * faible poids de naissance

VI. Les principales étiologies de la déficience mentale B. Etiologies périnatales (< 1 mois):

VI. Les principales étiologies de la déficience mentale B. Etiologies périnatales (< 1 mois): Origines environnementales - Infections : *méningite * herpès - Difficultés obstétricales: * hypoxie, anoxie * traumas

VI. Les principales étiologies de la déficience mentale C. Etiologies post-natales (> 1 mois

VI. Les principales étiologies de la déficience mentale C. Etiologies post-natales (> 1 mois de vie) 1. Origines environnementales - Infections : *Méningite (haemophilus influenzae) * Encéphalite bactérienne ou virale (ex. : rougeole) - Traumatismes: * Syndrome du bébé secoué * Abus physiques * Traumas crâniens * Quasi-noyade - Intoxications : Saturnisme (plomb) 2. Autres : - Tumeurs cérébrales - AVC (drépanocytose +++)

VI. Les principales étiologies de la déficience mentale D. Etiologies dans l’enfance et la

VI. Les principales étiologies de la déficience mentale D. Etiologies dans l’enfance et la petite enfance Manque important de stimulation : - difficultés sociales et linguistiques - carences affectives : * maltraitance, * hospitalisme

Important La trisomie 21, le syndrome de l’X fragile et la foetopathie alcoolique représentent

Important La trisomie 21, le syndrome de l’X fragile et la foetopathie alcoolique représentent 30 % des causes identifiées

VII. Accompagnement du patient déficient mental en soins infirmiers • A. Trois notions son

VII. Accompagnement du patient déficient mental en soins infirmiers • A. Trois notions son fondamentales dans l’accompagnement d’un patient déficient mental : • 1. Le langage oral est toujours altéré en expression et en compréhension (cependant meilleure que l’expression) • 2. Le comportement peut être imprévisible avec un risque de forte impulsivité • 3. Il existe des difficultés constantes de régulation émotionnelle

VII. Accompagnement du patient déficient mental en soins infirmiers B. Savoir que dans un

VII. Accompagnement du patient déficient mental en soins infirmiers B. Savoir que dans un contexte de déficience intellectuelle sévère, certains problèmatiques sont systématiquement à évoquer : 1. Digestives et dentaires : reflux gastro-oesophagien, constipation, fausses-routes, bruxisme, mérycisme, caries, tartre, macroglossie… 2. Ostéo-articulaires : déformations du rachis, des pieds (fréquence du pied-bot varus équin), des genoux, des hanches, rétractions tendineuses, 3. Neurologiques : spasticité, athétose, épilepsie… 4. Cutanés : fragilité du tissu cutané, troubles trophiques.

VII. Accompagnement du patient déficient mental en soins infirmiers C. Conduite à tenir 1.

VII. Accompagnement du patient déficient mental en soins infirmiers C. Conduite à tenir 1. Etre en toute circonstance rassurant et sécurisant ; 2. parole posée, bien articulée avec une syntaxe simple ; 3. utiliser chez le patient non verbal des supports de communication- échelle visuelle analogique avec smileys, pictogrammes ; 4. adopter une démarche prospective systématique devant tout syndrome douloureux (caries dentaires +++) 5. aider le patient à planifier sa journée dans un contexte hospitalier - appui sur les pictogrammes si besoin

échelle visuelle analogique avec smileys

échelle visuelle analogique avec smileys

Exemples de pictogrammes

Exemples de pictogrammes

VIII. Structures de dépistage Les filières de prise en charge A. Dépistage 1. Enfants/

VIII. Structures de dépistage Les filières de prise en charge A. Dépistage 1. Enfants/ adolescents → Retard de développement chez les plus jeunes • -Structures de 1ère lignes: crèche, PMI, école ( comparaison avec d'autres enfants) • -Structures relais: • Centre d'action médico sociale précoce CAMSP • Centre médico-psychologique CMP • Centre médico-psycho-pédagogique CMPP • Centres spécialisés (CRA, Centre troubles du langage) 2. Adultes → Retard Mental / déficience intellectuelle • Centre médico-psychologique CMP • Centres spécialisés (CRA)

B. Les filières 1. La filière médico-sociale CAMSP (Centre d’action médico-sociale précoce)- Prévention, dépistage,

B. Les filières 1. La filière médico-sociale CAMSP (Centre d’action médico-sociale précoce)- Prévention, dépistage, thérapie et rééducation Individuel et/ou groupal-- 0 -6 ans, Déficits sensoriels, moteurs ou mentaux • SESSAD (service de scolarisation spécialisée et d’aide à domicile) Soutien intégration scolaire et développement autonomie Accompagnement des familles- 3 -20 ans, Enfants d’âge scolaire • Maintenus dans le cadre familial • CMPP (Centre Médico. Psycho-Pédagogique)- Diagnostic, psychothérapie et rééducation psycho-éducative Individuel et/ou groupal- 3 -18 ans, Difficultés scolaire pour raisons diverses • IME (IMP+IMPRO)- Intervention pluridisciplinaire, socialisation, apprentissage, autonomie • préparation de l’orientation (compétences préprofessionnelles)- IMP : 614 ans, IMPRO : 14 -20 ans, Déficience mentale

B Les filières 2. La filière Sanitaire • CMP : Consultations en individuel (médecin,

B Les filières 2. La filière Sanitaire • CMP : Consultations en individuel (médecin, psycho, ortho) Atelier / groupes thérapeutique • Soutien aux aidants- 2 -16 ans, Adultes • Les hôpitaux de jour (enfants et adultes)- En journée à temps complet ou partiel, Prise en charge groupale (ateliers) et / ou individuelle (psycho, ortho, psychomotricité), Suivi médical • - 5 -18 ans, Enfants : Répartition par âge et par niveau 5 -8 / 9 -11 / 12 -18 • CATTP (centre d’accueil thérapeutique à temps • partiel) Prise en charge groupale et / ou individuelle (psycho, ortho, psychomotricité) • - Surtout Adolescents / Adultes • L’hôpital psychiatrique à temps complet- Suivi médical (traitement), Activités thérapeutiques et occupationnelles, Adulte présentant des pathologies psychiatriques

B. Les Filières 3. Education Nationale • • ULIS (Unités localisées pour l’inclusion scolaire)

B. Les Filières 3. Education Nationale • • ULIS (Unités localisées pour l’inclusion scolaire) ULIS Ecole, 5 -11 ans, ULIS 1 : déficient intellectuel ULIS 2 : déficient auditif ULIS 3 : déficient visuel ULIS 4 : déficient moteur ULIS collège ULIS Lycée

B. Les filières 4. Structures d’hébergement: adultes • MAS (Maison d’accueil spécialisée)- Hébergement, Surveillance

B. Les filières 4. Structures d’hébergement: adultes • MAS (Maison d’accueil spécialisée)- Hébergement, Surveillance médicale, Activités occupationnelles, Accompagnement dans tous les gestes du quotidien- Handicaps moteurs ou somatiques grave, Déficience mentale profonde, Absence d’autonomie • FAM (Foyer d’accueil médicalisé) Hébergement et besoins de la vie courante, Activités occupationnelles (éveil, épanouissement), Suivi para-médical- Handicaps physique et mental / Adultes dépendants • Foyer occupationnel Hébergement, Animation et suivi paramédical- Adultes inaptes au travail, autonomes dans les actes simples du quotidien • Foyer d’hébergement Hébergement et entretien des travailleurs en fin de journée et fin de semaine (locaux collectifs ou appartements)- Adultes handicapés qui travaillent (CAT / Atelier • protégé / milieu ordinaire)

 • Tableau C. 1. 1 Causes fréquentes de déficience intellectuelle Catégorie Type Exemples

• Tableau C. 1. 1 Causes fréquentes de déficience intellectuelle Catégorie Type Exemples Prénatal (avant la naissance) Anomalies chromosomiques • Syndrome de Down* • Syndrome de l’X-Fragile • Syndrome de Prader-Willi • Syndrome de Klinefelter Anomalies monogéniques • Troubles métaboliques congénitaux, comme la galactosémie* • Phénylcétonurie* • Mucopolysaccharidose • Hypothyroïdie* • Maladie de Tay-Sachs • Syndromes neuro-cutanés, comme la sclérose tubéreuse et la neurofibromatose • Malformation cérébrale, comme les microcéphalies génétiques, hydrocéphalie et myélo-méningocèle* • Autres syndromes dysmorphiques, comme le syndrome de Laurence-Moon-Biedl Autres troubles d’origine génétique • Syndrome de Rubinstein-Taybi • Syndrome de Cornelia de Lange Causes environnementales • Carences*, par exemple en iode et acide folique • Malnutrition pendant la grossesse* • Consommation de toxiques, comme l’alcool (syndrome d’alcoolisme fœtal), la nicotine et la cocaïne en début de grossesse • Exposition à d’autres toxiques chimiques, comme des polluants, métaux lourds, abortifs, et médicaments tératogènes (thalidomide, phénytoine, warfarine en début de grossesse) • Infections maternelles, comme la rubéole*, syphilis*, toxoplasmose, cytomégalovirus et VIH • Autres, comme les expositions excessives aux radiations* et les incompatibilités Rhésus* Périnatal (autour de la naissance) 3ème trimestre de grossesse • Complications de la grossesse* • Maladies maternelles*, telles que les atteintes cardiaques ou rénales, diabète • Dysfonctionnement placentaire Travail (durant l’accouchement) • Prématurité sévère, faible poids de naissance, anoxie néonatale • Accouchement difficile ou complications* • Traumatisme lors de l’accouchement* Néonatal (4 premières semaines de vie) • Septicémie, ictère néonatal*, hypoglycémie Postnatal (petite enfance et enfance) • Infections cérébrales, comme la tuberculose, l’encéphalite japonaise, les méningites bactériennes • Traumatisme crânien* • Exposition chronique au plomb* • Malnutrition sévère et prolongée* • Déprivation sévère * Complétement ou potentiellement évitable

II. Les causes A. Les causes environnementales 1 - Causes antenatales : – les

II. Les causes A. Les causes environnementales 1 - Causes antenatales : – les foetopathies : une microcéphalie peut être induite par l'existence, chez la mère, soit d'une épilepsie traitée (par la depakine en particulier), soit d'un éthylisme chronique, soit d'une phénylcétonurie (traitée puis oubliée, ou asymptomatique et méconnue); ces situations sont récurrentes dans 100% des cas. Quant aux – infections intra-utérines : responsables de 3 -8% des dm (Toxoplasmose, CMV, Rubéole, HIV). 2 - Les causes périnatales : d'origine ischémique ( souffrance foetale), sont encore actuellement responsables de 5% des dm, souvent dans un contexte de RCIU et/ou de prématurité. 3 - Les causes postnatales, sont responsables de 3 -15% des dm, dont la moitié par traumatisme et un tiers par infection. Un environnement culturel défavorable est rarement la cause exclusive d'une dm.

II Les causes B. Les causes génétiques La part de la génétique estimée à

II Les causes B. Les causes génétiques La part de la génétique estimée à 30 -40% des dm de cause connue, et à 10% de l'ensemble des dm. 1. Les anomalies chromosomiques * La trisomie 21 est la plus fréquente des causes génétiques (22% des causes connues) * Les autres trisomies autosomiques ( 8, 13, 18) sont exceptionnellement viables, et il s'agit toujours de mosaïques. Quant aux marqueurs surnuméraires, certains sont plus fréquents tels la tétrasomie 22 q, la tétrasomie 18 p ou la tétrasomie 12 p qui ne s'observe que dans les fibroblastes cutanés. Les anomalies déséquilibrées de la structure des autosomes qui engendrent une trisomie et/ou monosomie partielles(s) ne représentent qu'une faible part des causes de dm. * Les microremaniements chromosomiques ne sont détectables que par les techniques cytogénétiques de haute résolution et la FISH, examens souvent guidés par les données cliniques évocatrices ( 4 p-, syndrome de Williams. . . ). Les remaniements subtélomériques pourraient être une cause fréquente de dm inexpliquées (prévalence de 7 à 8% des dm sévères) *La part des dysgonosomies dans l'ensemble des causes dm est vraisemblablement faible * L'étude du caryotype parental permettra de connaître l'origine de novo ou héritée du remaniement chromosomique et de préciser le risque de récurrence

 • • • Un gène soumis à empreinte est un gène dont l'activité

• • • Un gène soumis à empreinte est un gène dont l'activité est différente pour les deux copies de ce gène porté par un même individu. Alors que la plupart des gènes sont actifs ou inactifs de la même façon pour leurs deux copies, certains nécessitent que l'une des copies parentales soit réprimée, l'autre pouvant être exprimée. Cette répression génique s'appelle l'empreinte parentale. Cette empreinte est un cas particulier d'empreinte génétique, et la plus courante, pour laquelle le mode d'expression de chacune des copies n'est pas aléatoire mais dépend de leur origine (maternelle ou paternelle). 2 -Les pathologies liées à l'empreinte parentale La dm est associée à un ensemble de signes cliniques évocateurs qui permettent d'évoquer le syndrome de Prader -Willi ou le syndrome d'Angelman, qui seront confirmés par des études chromosomiques et moléculaires spécifiques. Une faible proportion de ces situations sont héréditaires. Empreinte chez l'homme et aspects médicaux[modifier | modifier le code] Le bon fonctionnement du gène nécessite à la fois le gène maternel et le gène paternel. La plupart des gènes soumis à empreinte sont localisés sur le chromosome 6, 7, 11, 14, 15. La connaissance des gènes soumis à empreinte permet de comprendre certaines maladies génétiques et permet un conseil génétique pertinent. Ainsi, la disparition de la version du gène ou locus d'un des parents par délétion ou disomie uniparentale avec présence de deux copies de même origine est responsable de : Paragangliome familial Syndrome de Prader-Willi Syndrome d'Angelman Syndrome de Silver-Russel Diabète néonatal Syndrome de Beckwith-Wiedemann Ostéodystrophie héréditaire d'Albright

 • • • 3 - Les génopathies o. Génopathies récessives autosomiques Un grand

• • • 3 - Les génopathies o. Génopathies récessives autosomiques Un grand nombre de tableaux cliniques syndromiques sont en rapport avec des génopathies autosomiques récessives. C'est le mode d'expression de nombreuses maladies héréditaires du métabolisme des lysosomes (mucopolysaccharidoses, oligosaccharidoses, gangliosidoses), de la plupart des aminoacidopathies (phénylcétonurie), des maladies des peroxysomes, des leucodystrophies et de diverses pathologies dégénératives du SNC de l'enfant. Leur risque de récurrence élevé (25%) font de leur recherche une obligation pour le conseil génétique d'une dm. o. Génopathies dominantes autosomiques L'existence d'une dm associée peut retarder le diagnostic de certaines génopathies autosomiques dominantes où elle est inconstante, comme la dystrophie musculaire myotonique de Steinert ou la sclérose tubéreuse de Bourneville. D'autre part, il existe des situations de dm autosomiques dominantes isolées ou associées à une microcéphalie.

 • • o. Génopathies liées au sexe Les dm liées au sexe sont

• • o. Génopathies liées au sexe Les dm liées au sexe sont les plus fréquentes des causes héréditaires de dm. Elles sont responsables de dm de garçons mais aussi de filles. Les dm liées au sexe intéressent 1 garçon sur 700 environ, soit autant que la trisomie 21. C'est ce qui explique la dm soit de 25% à 40% plus fréquente chez les garçons. a-L'X fragile FRAXA est la plus connue des formes de dm liées au sexe. Elle a une prévalence de 1/3500 garçons. Elle est nommée " X fragile " parce que la portion terminale du bras long du chromosme X des sujets atteints se détache sur 10 à 40% des métaphases lors de l'étude du caryotype: c'est le site fragile FRAXA du chromosome X qui est situé en Xq 27. 3; la rupture est favorisée par la culture préalable des cellules en milieu appauvri en acide folique. Le tableau physique est peu spécifique lors des premières années : toutefois le diagnostic peut être déjà évoqué devant la grande pauvreté du langage parlé contrastant avec la bonne qualité de la communication gestuelle, l'écholalie et les répétitions de syllabes, la jovialité, et l'hyperactivité. Ce n'est qu'au cours de la deuxième enfance et de l'adolescence que se dessine progressivement le visage allongé au menton long et marqué, la macrocéphalie (inconstante) et l'aspect de pavillons auriculaires longs et décollés. A la puberté apparait la macroorchidie caractéristique qui confirme le diagnostic. b-Il existe d'autres formes de dm liées au sexe dites " spécifiques " en raison des signes morphologiques ou neurologiques qui sont associés à la dm. On en a décrit près de 60 types différents - tous très rares- parmi lesquels 19 gènes seulement ont été isolés à ce jour c-les dm liées à l'X " non spécifiques " sont nommées ainsi parce que la dm y est cliniquement isolée. Elles sont les plus fréquentes et pourraient être à l'origine de deux tiers des cas de dm liée au sexe. Elle répondent à une forte hétérogénéité génétique, 10 à 30 gènes différents, dont la majorité est à identifier. Chez les femmes, une dm peut être l'expression d'un état de conductrice pour une dm liée au sexe. C'est le cas pour 50% des conductrices de FRAXA porteuses d'une mutation complète méthylée. Pour d'autres pathologies, seulement certaines conductrices sont retardées: ce phénomène peut résulter d'un biais dans le profil d'inactivation du chromosome X porteur de la mutation. 4 -Déterminisme multifactoriel Dans certaines familles, un déterminisme multifactoriel est en cause, résultant, par exemple, de l'union d'une conductrice symptomatique de dm liée au sexe et d'un homme porteur d'une dm autosomique dominante. Ces situations sont loin d'être exceptionnelles et s'aggravent avec les générations successive

 • C-Les dm orphelines • Parmi les 30 -40% de retards mentaux non

• C-Les dm orphelines • Parmi les 30 -40% de retards mentaux non expliqués, certains tableaux cliniques font présumer très fortement d'une origine génétique, malgré l'absence de récurrence familiale et le résultat normal des explorations complémentaires. Ce sont les candidats à des études télomériques, par exemple. Beaucoup d'autres situations cependant correspondent à des retards mentaux non spécifiques et sans histoire évocatrice. Ils sont plus fréquents chez les garçons. Il n'est pas exclu que des mutations de gènes de dm liées au sexe soient en cause, soit survenues de novo, soit transmises mais sans récurrence familiale déclarée (mère première conductrice ou familles de faible effectif).