Les concepts de base en psychologie cognitive session
Les concepts de base en psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 1
La cognition p Cognitif est un adjectif qui qualifie les processus par lesquels les informations de l’environnement sont acquises et utilisées. p La cognition (du latin cognitum) est la faculté de connaître. Au XXème siècle: on regroupe sous le terme de cognition les fonctions dont est doté l’esprit humain et par lesquelles nous construisons une représentation opératoire de la réalité à partir de nos perceptions, susceptible en particulier de nourrir nos raisonnements et guider nos actions dans le langage courant on utilise le terme de savoir comme synonyme de cognition p p psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 2
La cognition terme scientifique pour désigner les mécanismes de la pensée. p en sciences cognitives cela désigne : les processus de traitement de l’information dits « de haut niveau » tels que le raisonnement, la mémoire, la prise de décision et les fonctions exécutives en général p ainsi que les processus plus élémentaires comme la perception, la motricité, les émotions… p psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 3
La psychologie cognitive p La psychologie est l’étude des comportements humains : étude des pensées, des comportements, des relations, des dysfonctionnements… p La psychologie cognitive est la science du traitement de l’information chez l ’homme p Elle va de la perception, à la résolution de problèmes, en passant par la mémoire et l’apprentissage. p Le traitement de l’information chez l’homme nous amène à prendre en compte les différentes activités cognitives : prise d’information, interprétation, inférence, résolution de psychologie cognitive session 2012 IFSI problème, prise de décision 1ère année 4
La psychologie cognitive p p p La psychologie cognitive s’intéresse donc à des domaines très vastes : - la mémoire - L’attention - la perception - la résolution de problème - le raisonnement - l’apprentissage - le langage - l’intelligence - les relations sociales - les prises de décisions psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 5
le cerveau et la cognition psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 6
Contrôle la pensée Zone mémoire/apprentissage Relais de toutes les informations sensorielles Transmission d’informations entre les deux hémisphères Rôle du cerveau antérieur, moyen et postérieur dans la cognition psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 7
Psychologie cognitive: le rôle du cortex dans la pensée et les processus mentaux p Recouvre la surface du cerveau (forme une couche de 1 à 3 mm) p Forme la couche externe des deux moitiés du cerveau : hémisphère cérébral droit et hémisphère cérébral gauche 4 lobes : frontal, pariétal, temporal, occipital Permet de penser, planifier, coordonner nos pensées et nos actions, recevoir les informations sensorielles, utiliser le langage Hémisphère droit : connaissance sémantique, compréhension du langage : suivre une conversation, inférer à partir d’un texte (construire des informations nouvelles à partir d’un texte), comprendre les métaphores p psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 8
Psychologie cognitive : le rôle du cortex dans la pensée et processus mentaux Sensations cutanées et musculaires Traitement visuel Jugement et résolution de problème Traitement auditif Lobes cérébraux psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 9
L’attention et la conscience psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 10
Définition de l’Attention p William James (1890): Selon James, l'attention se définit donc comme la sélection (focalisation) et le maintien (concentration), dans la conscience, d'un événement extérieur ou d'une pensée. psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 11
Psychologie cognitive : l’attention et la conscience Conscience : prise de conscience du contenu de l’information ; conscience n’accompagne pas toujours l’attention Ex : on peut écrire son nom en ayant consciemment une autre activité Sensations + Souvenirs + Processus de pensée Processus contrôlés (dont la conscience) Attention : + Processus automatiques psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année Action 12
p Bénéfice de l’attention consciente : dans une situation de soins (en apprentissage), elle permet : p - Contrôler ses interactions (en tant qu’étudiant) avec l’environnement (la personne soignée, l’environnement du patient) par le maintien conscient de la qualité de l’adaptation à la situation p - Relier le passé (mémoire ou souvenir) et le présent (vécu actuel ou sensations), pour acquérir le sens de la continuité des expériences vécues, pouvant servir de socle à l’acquisition d’une identité de soignant p - Contrôler et planifier les actions futures basées sur l’information contrôlée et sur les liens établis entre la mémoire et le vécu actuel psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 13
p L ’apprentissage du soin nécessite la mise en œuvre du processus d ’attention consciente (au sens conceptuel du terme) psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 14
L attention est un processus utilisant ou non la conscience : p Le traitement pré-conscient : ce sont les souvenirs stockés dont on ne se sert pas dans l’instant mais que l’on peut rassembler si besoin p Parfois difficulté à convertir une information pré-consciente en information consciente : expression « avoir un mot sur le bout de la langue » processus automatiques n’impliquent pas de prise de conscience même si on est conscient de les exécuter. Pas d’effort - minimum d’analyse et de synthèse - stabilité dans l’exécution ex : conduire sa voiture ex: réaliser une ponction veineuse lorsqu’on maîtrise le soin p psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 15
p A l’inverse processus contrôlés : tributaires du contrôle conscient – ordre séquentiel (étape par étape) – demande plus de temps – degré plus élevé de prise de conscience ; niveau de traitement plus élevé (exige l’analyse ou la synthèse) Ex : éducation d’un patient p Ex : plan d’action de soins (démarche de soins) p psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 16
p Au départ processus contrôlé devient automatique Ex : conduite d’une voiture p Ex : ponction veineuse p p Passer d’un contrôle conscient à un traitement automatique se fait au cours de l’apprentissage psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 17
automatisation ou procéduralisation Processus de changement d’une procédure consciente en une procédure automatique : Ex : apprentissage du soin technique infirmier Des activités souvent pratiquées sont hautement automatiques Effets de la pratique sur l ’automatisation : courbe d ’accélération négative Courbe d’accélération Négative : Le taux d’apprentissage ralentit au fur et à mesure que la quantité d’apprentissage augmente jusqu’à ce que l’apprentissage ait atteint un niveau de stabilité psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 18
Automatisation : p combinaison d’étapes, progressivement en intégrant un par un les composants qui sont intégrés pour que l’action devienne une seule procédure hautement intégrée et non un assemblage d’étapes individuelles p Ex : apprentissage des soins (pose de perfusion) psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 19
Automatisation p Quand l’action devient une seule procédure (et non une succession d’étapes), l’individu utilise moins de ressources cognitives (espace disponible en mémoire); il est davantage disponible pour diriger son attention ailleurs. p ex : réaliser un geste infirmier d’une grande technicité (exemple dialyse), tout en ayant une communication de qualité optimale avec le patient psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 20
p les processus automatiques gouvernent les tâches relativement faciles. la plupart des tâches difficiles exigent un traitement contrôlé psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 21
p Si un processus automatisé peut être mis en œuvre sans contrôle conscient, il y a un risque d’erreur même si le cerveau reste vigilant (contrôle du cerveau). p Il peut y avoir des erreurs (analyse de l’erreur humaine) p Des chercheurs ont analysé l’erreur humaine : p - la faute implique des erreurs dans les processus intentionnels contrôlés p - la bévue est souvent le fait d’erreur dans les processus automatiques psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 22
L ’habituation - la déshabituation p Habituation : Accoutumance vis à vis d’un stimulus auquel on prête de moins en moins d’importance ( adaptation) p Déshabituation : un changement intervient dans un stimulus familier qui suscite une nouvelle réaction vis à vis de ces processus. p Ces deux processus se manifestent automatiquement en dehors de tout effort conscient. psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 23
Habituation/déshabituation p L’habituation permet de soutenir l’attention en nous permettant de la détourner facilement des stimuli familiers et stables vers des stimuli nouveaux et changeants p Sans habituation notre système attentionnel deviendrait plus vite saturé (écouter un cours si on n’arrive pas à s’habituer à sa propre respiration, au froissement des feuilles, à la lumière…) ex : service de soins (de réa avec respirateurs, scopes, lumières. . . ) psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 24
Les fonctions exécutives psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 25
Les fonctions exécutives n Ce sont les fonctions de contrôle de l’activité (notion de processus contrôlés) permettant la gestion des conduites nouvelles et/ou complexes qui incluent différents processus cognitifs distincts dont l’inventaire n’est pas encore clairement établi à ce jour. psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 26
les fonctions exécutives Selon Lezak (1982, 1994), cliniquement, les fonctions exécutives requièrent principalement les 4 opérations que sont : p - La volition ou la motivation pour un comportement intentionnel p - La planification, l’anticipation p - L'action dirigée vers un but p - La performance efficiente, le contrôle des réponses p psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 27
Définition des fonctions exécutives p un ensemble de processus dont le rôle principal est de faciliter l'adaptation du sujet aux situations nouvelles et/ou complexes, quand les habiletés cognitives sur-apprises ne sont plus suffisantes (Seron et al. , 1999). psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 28
Définition des fonctions exécutives p Le fonctionnement exécutif se délimite ainsi par rapport au fonctionnement routinier. En fait, chaque fois que le répertoire de nos habiletés apprises, de nos habitudes, de nos réflexes ne nous permet pas d’affronter adéquatement une situation, le fonctionnement exécutif est susceptible d’intervenir psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 29
On y retrouve toutefois des mécanismes cognitifs tel que: p p règles, etc. ) p p p p - L’inhibition des réponses dominantes - L’initiation de comportements nouveaux - La planification de l’action - La génération d’hypothèses (catégorisation, déduction de - La flexibilité cognitive - Le jugement - La prise de décision - Le contrôle des effets de l’action - Le changement de stratégie - L’attention sélective, divisée, soutenue - La mémoire de travail - La recherche en mémoire à long terme, etc. psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 30
De la sensation à la représentation psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 31
de la sensation à la représentation (perception de la stabilité des objets dans l ’environnement) p La variation est inhérente à toute stimulation du milieu environnant : cellules réceptrices sensorielles (vue, ouie, odorat, goût, toucher) s’adaptent aux stimulations permanentes en cessant de fonctionner jusqu’à ce qu’il y ait un changement de stimulation p ex : nous permet de nous acclimater à un milieu (de soins en tant que soignant comme patient - soins intensifs par ex) psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 32
Le cerveau s’adapte par : p 1 - Les constances perceptives : traitement de la variabilité de l ’image p la constance perceptive se manifeste quand la perception d’un objet reste identique même quand la distance entre soi et l’objet change (on s’en éloigne ou on s’en approche) p 2 - La perception de la profondeur : on regarde dans la troisième dimension (en 3 D) p - indices monoculaires de la profondeur p - indices binoculaires de la profondeur p psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 33
La perception psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 34
Deux approches de la perception Ø la théorie ascendante et descendante : deux modes de traitement de l’information psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 35
1 - Traitement ascendant de la perception : p comment fait-on le lien entre ce qu’on perçoit et ce qu’on a stocké dans notre mémoire ? (théorie de Gibson 1979) p On est biologiquement équipé pour répondre à l’information contextuelle p Par exemple : reconnaissance du matériel utilisé dans les soins – la perception de l’objet ne demande pas de processus cognitif complexe pour comprendre : la forme, le gabarit, la texture, etc…. cela nous est directement accessible et est donc aisément mémorisable psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 36
p p p Nous sommes cognitivement programmés pour reconnaître rapidement : la taille d’une sonde d’aspiration – on reconnaît la taille plus petite, plus grande, plus longue etc. . ) ; on reconnaît toutes les seringues même si on ne voit que des seringues de 5 ml ou 10 ml au moment où on apprend le matériel Différentes théories ont mis en évidence ce traitement ascendant de la perception…qui a ses limites en soins infirmiers! psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 37
2 – Traitement descendant : perception construite q Théories de cognitivistes (Jérôme Bruner 1957, Richard Gregory 1980, Irvin Rock 1983) p L’approche d’une perception construite est guidée par les concepts p Les constructivistes: la perception consiste à former et à tester des hypothèses liées aux percepts (données sensorielles), ce qu’on sait (connaissances en mémoire) ce qu’on peut inférer (en faisant appel aux processus cognitifs supérieurs). Inférer : produire des informations nouvelles à partir des informations existantes psychologie cognitive session 2012 IFSI 38 p p 1ère année
p L’activité de perception tient compte de nos attentes (par ex on s’attend à accueillir un patient accidenté si on travaille en service d’urgence) ce qu’on sait du contexte (il est plus probable qu’il soit polytraumatisé), ce que l’on peut légitimement inférer à partir des connaissances que l’on a (on sait à quoi l’on peut s’attendre en terme d’actions de soins) p Processus d’inférence : assimilation inconsciente de l’information issue de plusieurs sources créent une perception. C’est une pluralité de sources d’information qui nous permet d’établir des jugements dont on n’a pas conscience psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 39
p En amont nous avons élaboré des connaissances qui nous permettent de relier l’information que l’on reçoit avec ce que l’on connaît déjà p Combinaison des informations provenant de l’environnement avec nos connaissances accumulées p Ex : apprentissage de l’analyse de situations qui est guidé par des concepts psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 40
Les mécanismes de la mémoire psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 41
Les mécanismes de la mémoire p La mémoire est l’unité centrale de traitement de l’information : décrite comme telle par la psychologie cognitive - composante névralgique du système cognitif de la personne p architecture de la mémoire comprend plusieurs modèles : schéma de l’architecture de la mémoire selon Baddeley (1983; 2002) psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 42
Architecture de la mémoire : Modèle de Baddeley 1983; 2002 Mémoire à long terme Connaissances Mémoire de travail Centre exécutif Boucle Calepin Module articulatoire intégrateur visuo-spatial Buffer sensoriel psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 43
Les mécanismes de la mémoire p Les récepteurs sensoriels point de départ et d’arrivée : environnement capté par le sens, les récepteurs sensoriels - accès à la mémoire de travail p éliminent ou retiennent les informations : information disponible durant un quart de seconde - le phénomène de la perception est mis en place par les récepteurs sensoriels psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 44
p les stimuli de l ’environnement (les informations) ne sont disponible qu ’ 1/4 de seconde : soit ils sont acheminés vers la mémoire de travail, soit ils sont perdus si non significatifs pour la personne p l ’attribution d ’une signification dépend de deux facteurs : la nature des stimuli et les connaissances antérieures : savoir où regarder est fondamental enseignement : diriger les récepteurs sensoriels de l ’étudiant, pour donner un sens à ce qui se passe psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 45
La mémoire de travail p C’est le niveau de la conscience. Elle reçoit deux types d ’informations : celles de l ’environnement (filtrées par les récepteurs sensoriels) et celles provenant de la mémoire à long terme. p C’est le goulot du système humain de traitement de l ’information p psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 46
La mémoire de travail p Durée de stockage des informations est de quelques secondes à 2 minutes p Faible capacité : rétention de 7 items +/- 2 items (un chiffre, un mot, un concept) p Rassembler les items signifiants permet de s’en rappeler : exemple 21 chiffres rassemblés en 7 items signifiants p Par exemple si on doit se rappeler 21 chiffres en même temps : 101001000100 Plus facile de cette façon de se rappeler des chiffres en 6 regroupements: psychologie cognitive session 2012 IFSI 47 1ère année 10, 1000, 10000, 100 p p p
La mémoire de travail p L ’humain arrive à contrecarrer les limites de la mémoire de travail en organisant ses connaissances en réseau (on le verra plus loin) - indispensable pour traiter l ’information de façon efficace p Lorsqu’il y a trop d ’informations en même temps en mémoire de travail, les premières informations sont éliminées pour donner place aux suivantes psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 48
La mémoire de travail p Si les informations sont organisées en mémoire à long terme de manière à pouvoir les mobiliser rapidement, les informations nouvelles vont s’accrocher et se fixer en mémoire p Si les informations sont insuffisantes, peu organisées, le travail à effectuer pour leur donner sens sera tel, que toutes les stimuli ne pourront pas être retenus p ex : apprentissage en soins infirmiers et démarche de soins (apprendre à raisonner pour être efficace en situation) psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 49
La mémoire de travail p C ’est toujours grâce à la mémoire de travail que l’on agit, réfléchit, résout des problèmes p Mais pour cela il faut avoir suffisamment de connaissances organisées en mémoire à long terme psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 50
La mémoire à long terme p On ne connaît pas sa capacité ni la durée absolue de stockage de l’information p Conservation de l’information : noms, gens, emplacements des objets, programmation de nos activités jour après jour. . p Les connaissances acquises dans la vie personnelle, professionnelle, sont toutes intégrées en mémoire à long terme p Réservoir illimité : ne jamais craindre d’avoir trop à apprendre ! psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 51
Mémoire à long terme : déclarative et non déclarative p Mémoire déclarative : des faits (sémantique) et des événements (épisodique) p - mémoire épisodique : mémoire des événements personnels (souvenirs d ’enfance, d ’enseignants, de conversations avec des personnes marquantes) - c ’est la signature personnelle de l ’individu p - mémoire sémantique : mémoire des concepts, des lois, des règles, rincipes, conditions, procédures - ce sont des connaissances organisées en mémoire psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 52
La mémoire à long terme: déclarative ou explicite p L ’enseignement s’adresse à la mémoire sémantique car ce sont des connaissances universelles, partagées par l ’ensemble des membres d ’une société p les connaissances de la mémoire épisodique sont puissantes car sont extraites de l ’expérience personnelle ; sont souvent liées aux nouvelles informations présentées (peuvent être en conflit avec elles). psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 53
La mémoire à long terme : non déclarative ou implicite p La mémoire procédurale Ce sont les savoir-faire : gestes, habiletés p mémoire implicite car on peut difficilement la verbaliser p ex : - expliquer comment on fait pour conduire sa voiture p - expliquer comment on fait pour réaliser le geste de ponction veineuse (quand on la maîtrise bien) en pédagogie il existe des techniques d ’explications de gestes qui sont appelées « l ’explicitation » psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 54
p dans les situations de résolution de problèmes le contrôle exécutif est très sollicité p quand les stimuli sont nombreux et sollicitent fréquemment le contrôle exécutif, il peut y avoir « surcharge cognitive » les situations de soins, nombreuses à gérer simultanément (service de réanimation, situations d’urgence), nécessitent un niveau d ’expertise avec un grand nombres de connaissances procédurales et conditionnelles automatisées psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 55
Les processus essentiels dans les mécanismes de la mémoire p p - l’encodage : mécanisme par lequel une information est transformée en représentation qui peut prendre place dans la mémoire (acoustique en mémoire de travail, puis sémantique et visuel en mémoire à long terme, parfois acoustique) - le stockage : la façon dont on retient l ’information encodée en mémoire - elle est véhiculée de la mémoire à court terme en mémoire à long terme sous forme de : compréhension, consolidation, répétition, révision, organisation dans le temps, organisation par des moyens mnémoniques psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 56
Les processus essentiels dans les mécanismes de la mémoire p La récupération : ou le rappel, est un mécanisme contrôlé ou automatique en fonction de la situation (routinière ou nouvelle). p se rappeler de l’effet positif de l’espacement du temps quand vous étudiez : important +++ p rôle du sommeil dans la mémorisation (se passe dans l ’hippocampe) - donc importance de « l ’apprentissage distribué » (répartition dans le temps) psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 57
Les mécanismes de l ’oubli en mémoire de travail : deux théories p théorie de l’interférence : lorsque des informations concurrentes nous amènent à oublier quelque chose - un élément de l ’information bloque un autre élément p apprendre dans de bonnes conditions p théorie de l’extinction : à cause du temps qui passe et qui nous amène à oublier… p l’élément initial d ’information disparaît peu à moins d’arriver à le garder intact réviser psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 58
Bibliographie p J. Steinberg R. Manuel de psychologie cognitive ; du laboratoire à la vie quotidienne ; Ed De Boeck ; Bruxelles ; 2007 p Raynal F. ; Rieunier A. Pédagogie : dictionnaire des concepts clés. Apprentissage, formation, psychologie cognitive. Paris ; ESF ; 1997. p Richard J. F. , Bonnet C. , Ghiglione R. , Le traitement de l’information symbolique ; traité de psychologie cognitive tome 2 ; Ed. Dunod ; Paris ; 1990 p Tardif J. Pour un enseignement stratégique, l’apport de la psychologie cognitive. Montréal ; Les Editions Logiques ; 2006 p 1. Tijus C. Introduction à la psychologie cognitive. Paris ; Nathan ; 2001 psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 59
Merci de votre attention psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année 60
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