Leon 3 Les Formes lmentaires de la religion

Leçon 3 Les Formes élémentaires de la religion

Emile Durkheim (1858 -1917) n n n Pédagogie et cohésion sociale L’instituteur et la morale laïque Le respect de l’autorité et la limitation des désirs

Les Formes élémentaires de la vie religieuse (1912)

Cadre général: religion et connaissance n Le totémisme: la « religion la plus primitive »

Cadre général: religion et connaissance n n n Le totémisme: la « religion la plus primitive » L’idée de « formes élémentaires » La religion a contribué à former l’esprit humain Les « catégories de l’entendement » : temps, espace, genre, nombre, cause, substance, personnalité, sont nées de la religion Trois « doctrines » pour les expliquer: q q q Dérivées de l’expérience A priori D’origine sociale

Définition de la religion n Profane / sacré q q q Une « hétérogénéité absolue » Le passage du profane au sacré implique une « véritable métamorphose » « Les choses sacrées sont celles que les interdits protègent et isolent; les choses profanes, celles auxquelles ces interdits s’appliquent et qui doivent rester à distance des premières » (p. 56).

Dianteill, E. et M. Löwy (2009), « Michel Leiris (1901 -1990) ou le sacré incandescent » , Sociologies et religion II : Approches insolites, 61 -79. n n Ethnologue issu du surréalisme Le sacré dans la vie quotidienne (souvenirs d’enfance…) ‘Quelque chose de prestigieux, d’insolite, de dangereux, d’ambigu, d’interdit, de vertigineux […] un état plus privilégié, plus cristallin, plus singulier’ Ex. : ‘le chapeau haut de forme à bords plats de son père’

Définition de la religion n Profane / sacré q q q n n Une « hétérogénéité absolue » Le passage du profane au sacré implique une « véritable métamorphose » « Les choses sacrées sont celles que les interdits protègent et isolent; les choses profanes, celles auxquelles ces interdits s’appliquent et qui doivent rester à distance des premières » (p. 56). La religion: un système de croyances et de rites relatifs à des choses sacrées Magie et religion q La religion est toujours propre à une collectivité déterminée ( « Eglise » )

Dianteill, E. et M. Löwy (2005), « Le sacrifice, la magie et la prière : Marcel Mauss (1872 -1950) » , Sociologies et religion II : Approches dissidentes, 75 -97. n Une conception politique: la religion n’est rien d’autre que de la magie légitime

Définition de la religion n Profane / sacré q q q n n La religion: un système de croyances et de rites relatifs à des choses sacrées Magie et religion q n Une « hétérogénéité absolue » Le passage du profane au sacré implique une « véritable métamorphose » « Les choses sacrées sont celles que les interdits protègent et isolent; les choses profanes, celles auxquelles ces interdits s’appliquent et qui doivent rester à distance des premières » (p. 56). La religion est toujours propre à une collectivité déterminée ( « Eglise » ) Définition de la religion: q « Une religion est un système solidaire de croyances et de pratiques relatives à des choses sacrées, c’est-à-dire séparées, interdites, croyances et pratiques qui unissent en une même communauté morale, appelée Eglise, tous ceux qui y adhèrent » (p. 65).

Parenthèse 1: Robertson Smith n Etude publiée en 1889 sur la religion primitive des peuples sémites q q q Les rites sont plus importants que les croyances Aspect obligatoire des pratiques religieuses La religion doit être vue en termes fonctionnels

Parenthèse 2: définitions et étymologies concurrentes n n n Une religion est un système solidaire de croyances et de pratiques relatives à des choses sacrées, c’est-à-dire séparées, interdites, croyances et pratiques qui unissent en une même communauté morale, appelée Eglise, tous ceux qui y adhèrent. Définitions substantives / fonctionnelles. Deux étymologies latines: q q Selon les modernes: religio = relier Selon Cicéron: relegere = fait de ‘reprendre et en quelque sorte de ‘recollecter’ […], autrement dit de ‘passer et de repasser’, en un perpétuel recommencement qui n’est autre que la maladie du scrupule. La juste religio a son contraire en la neglentia (comme relego / neg-lego: le fait de ‘ne pas se soucier de’)’. (Jacqueline Champeaux, La religion romaine, Paris: Librairie Générale française, 1998, p. 14. )

Le totémisme: religion élémentaire n n Le clan Le totem q q n Un système de classement Un cadre de pensée issu du « spectacle de la vie collective » Le mana q La puissance du mana n’est rien d’autre que la puissance de la société

Les deux temps de la vie sociale n n Dispersion / rassemblement Profane / sacré L’effervescence collective Etat d’excitation → l’individu a l’impression d’être un être nouveau → il a l’impression d’être « transporté dans un monde spécial, entièrement différent de celui où il vit d’ordinaire »

Institutionnalisation et domestication du sacré q n n Hervieu-Léger D. et J. -P. Willaime (2001), « Emile Durkheim (1858 -1917) : le sacré et la religion » Sociologies et religion: approches classiques, Paris, PUF, 147 -194. Les fêtes religieuses permettent de ‘rajeunir’ les représentations collectives L’expérience religieuse effervescente (‘sacré sauvage’) est ‘dangereuse’, il faut la ‘domestiquer’

Destin de la religion dans De la division du travail social n ‘La religion embrasse une portion de plus en plus petite de la vie sociale. A l’origine, elle s’étend à tout; tout ce qui est social est religieux; les deux mots sont synonymes. Puis, peu à peu, les fonctions politiques, économiques, scientifiques, s’affranchissent de la fonction religieuse, se constituent à part, et prennent un caractère temporel de plus en plus accusé. Dieu, si l’on peut s’exprimer ainsi, qui d’abord était présent à toutes les relations humaines, s’en retire progressivement; il abandonne le monde aux hommes et à leurs disputes’.