Lanalyse transversale Problmatisation Apports croiss des diffrentes donnes
L’analyse transversale • Problématisation • Apports croisés des différentes données thématiques et des entretiens • Synthèse et non résumé • Approche systémique, penser les interactions • Savoir communiquer , valoriser la cartographie
Située dans le Sud-Ouest du département du Finistère en Bretagne, la commune littorale de Plouhinec s’insère à l’entrée de la péninsule du Cap-Sizun - une bande de terre marquant la fin du continent européen -, et en troisième couronne de l’aire urbaine de Quimper. Les récentes transformations du territoire sont en partie liées à l’attractivité de son littoral et aux récents mouvements de périurbanisation. Les spécificités des évolutions touchant la commune se caractérisent aussi plus généralement par une inscription entre un espace en déclin et une zone en croissance, contribuant à faire de Plouhinec une commune carrefour, un espace intermédiaire conjuguant deux types de dynamiques territoriales qui, par certains aspects, semblent s’opposer. Comptant 4177 habitants en 2006, la commune connaît depuis deux décennies une accélération de l’urbanisation, et s’inscrit dans une dynamique de croissance. Avec une densité de 146 habitants au km 2 en 1999, la commune, qui dispose d’une grande superficie, connaît aujourd’hui un recul des terres agricoles et une certaine artificialisation des bandes du littoral, sous l’effet de l’étalement urbain. Elle conserve cependant des atouts liés à son patrimoine naturel riche et diversifié, ce qui lui confère une qualité de vie très recherchée. Cela a contribué au renforcement d’une spécialisation résidentielle sur le territoire, entraînant par conséquent une augmentation de la pression foncière. Avec une structure sociale en pleine recomposition, une économie en restructuration et la présence d’un environnement fragilisé par l’urbanisation, Plouhinec se situe à une période charnière de son histoire, face à des enjeux de développement durable considérables. Ayant récemment rejoint la communauté de communes du Cap-Sizun en 2001, et bénéficiant des nouveaux programmes de développement local de l’Ouest Cornouaille - un territoire de projet dynamique qui est chargé de l’élaboration du SCo. T -, nous allons ici voir comment l’insertion de Plouhinec au sein d’une multiplicité de territoires de projet lui permet de répondre aux enjeux et aux besoins enclenchés par la diversité des dynamiques qui se concentrent sur son territoire. Dans cette perspective, nous essayerons de voir en quoi Plouhinec dispose d’une inscription singulière dans l’Ouest Cornouaille, et en quoi ces spécificités favorisent à la fois une attractivité mais également l’émergence de problématiques spécifiques à ce territoire. Enfin, nous analyserons les choix de développement envisagés par le système de gouvernance local, ce qui nous amènera à apprécier la façon dont sont traités les enjeux identifiés à échelle de la commune.
• Introduction La Communauté d’Agglomération du Val de Bièvre (CAVB) est un Etablissement Public de Coopération Intercommunale (EPCI) créé le 28 décembre 1999 et qui regroupe depuis lors 7 communes du département du Val de Marne : Arcueil, Cachan, Fresnes, Gentilly, l’Haÿ-les. Roses, le Kremlin-Bicêtre et Villejuif. Cela correspond au périmètre d’un territoire de 21 km², regroupant 195 895 habitants au 1 er janvier 2006, qui se situe au sein de la métropole parisienne à proximité directe de son centre, Paris. Cette proximité des communes du Val de Bièvre avec la capitale française, dans le Sud de la proche couronne francilienne, est un élément majeur de leur situation et influe sur leurs caractéristiques et les dynamiques qui les traversent. Leur présence à côté de ce pôle et d’autres territoires franciliens attractifs, reliés par un réseau de transports de premier ordre, leur a permis de bénéficier de nombreux atouts illustrant une situation en milieu urbain dense. Au sein de cette métropole particulièrement englobante, le Val de Bièvre dispose en plus de cela d’éléments qui permettent de le caractériser et de le distinguer quelque peu. La présence d’une rivière, d’une tradition historique particulière (passé de « banlieue rouge » ) et d’une spécialisation scientifique dans le domaine de la santé sont autant de caractéristiques qui influent aujourd’hui encore sur ses évolutions. D’un point de vue institutionnel, le choix opéré fin 1999 de se regrouper au sein d’une structure intercommunale fut le début d’une expérience qui, au-delà des opportunités financières offertes à ce moment-là, engageaient les communes dans une voie nouvelle et augurait de profonds changements dans leurs fonctionnements et leurs positionnements. La CAVB a dû se trouver une place au fil des ans dans un paysage institutionnel francilien très particulier. Dix années après sa création, la structure intercommunale et le territoire qu’elle englobe doivent faire face à des évolutions en cours ou à venir assez importantes. C’est une période charnière pour ce territoire qui s’annonce. En effet, il doit à la fois faire face à la concurrence exacerbée de territoires alentours, à des incertitudes institutionnelles fortes provoquées notamment par des réformes nationales, aux conséquences de la crise francilienne du logement, et à des évolutions économiques et sociodémographiques internes qui sont spatialisées. Face à ces évolutions et compte tenu des spécificités du Val de Bièvre (issues de sa situation par rapport à Paris et de ses caractéristiques propres), l’enjeu pour la CAVB est de traiter les difficultés sur lesquelles elle est en mesure d’agir mais aussi d’accompagner certains changements, dans un contexte où les communes membres manquent d’expérience (ou de volonté) de coopération intercommunale, et où la gouvernance métropolitaine fait pour l’instant défaut. L’objectif pour ce territoire étant au final de continuer à émerger comme un pôle important dans le Sud de l’Île-de-France, en participant au fonctionnement du bassin d’emploi métropolitain, tout en offrant des conditions de vies adaptées aux profils et aux besoins de ses habitants (logements, emplois, transports, cadre de vie). L’analyse à venir va donc se structurer en trois parties. Il sera dans un premier temps fait état de la situation du Val de Bièvre au coeur de la métropole parisienne et des évolutions économiques et sociodémographiques récentes qui en découlent. Les spécificités qui caractérisent ce territoire seront par ailleurs présentées dans cette première partie. Puis dans un deuxième temps, l’analyse portera sur les différences internes et les difficultés engendrées par cette proximité avec le centre de l’agglomération. Enfin dans une dernière partie sera abordé l’avenir de ce territoire au regard des projets et réformes qui vont le concerner à court et moyen terme, et les
- Slides: 7