La route de la soie Samarcande et Boukhara
La route de la soie. Samarcande et Boukhara.
En 1868, cette ville persophone passe sous domination de l'Empire russe et devient une ville de garnison. Elle est le chef-lieu de l'oblast de Samarcande à partir de 1887, faisant partie du Turkestan russe. Un an après, elle est reliée au chemin de fer, par la ligne du Transcaspien. Après la révolution d'Octobre, elle fait partie de la république du Turkestan, avant de devenir, en 1925, la capitale de la république socialiste soviétique d'Ouzbékistan pendant cinq ans. Elle perdra cette place au profit de Tachkent, qui est turcophone (ouzbek), en 1930. Elle devient chef-lieu de l'oblast de Samarcande en 1938. En mai 2007, l'UNESCO célèbre le 2750 e anniversaire de Samarcande. En mai 2007, l'UNESCO célèbre le 2750 e anniversaire de Samarcande. Entrée des troupes russes à Samarcande, le 8 juin 1868, tableau de Nikolaï Karazine (musée Russe).
Le Régistan, est l'ancien cœur de la ville de Samarcande, qui signifie « place sablonneuse » en persan.
L'observatoire astronomique d'Ulugh Beg est édifié au début du XVe siècle à Samarcande par le gouverneur de cette ville, le princeastronome Ulugh Beg. Chah-e-Zindeh est une nécropole au nord-est de Samarcande constituée de nombreux mausolées ; les plus anciens datent du XIe siècle. On y trouve en particulier les mausolées de Touman Aka (1405) et de Koutloug Aka (1361), deux des épouses de Tamerlan. L'entrée principale de la nécropole fut construite en 1435.
Médersa d’ Oulough Beg.
La cour intérieure de Chah-e-Zindeh est une nécropole au nord-est de Samarcande constituée de nombreux mausolées ; les plus anciens datent du XIe siècle. On y trouve en particulier les mausolées de Touman Aka (1405) et de Koutloug Aka (1361), deux des épouses de Tamerlan. L'entrée principale de la nécropole fut construite en 1435 sous Ulugh Beg.
La médersa Cher-Dor (ce qui signifie « qui porte des lions » ) donne sur la place Régistan et elle est inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2001. Elle forme un ensemble architectural remarquable avec la médersa Oulough Beg et la médersa Tilla Kari qui se trouvent à proximité.
La mosquée Bibi-Khanym, doit son nom à l'une des femmes de Tamerlan. La construction de cette imposante mosquée intervint à partir de 1399 et s'acheva cinq ans plus tard, en 1404.
Le bazar de Bibi Khanoum.
La médersa Tilla-Qari ( « Couverte d'or » ) est également construite sous Yalangtouch. Elle assure en fait les fonctions de médersa et de mosquée du vendredi pour la ville.
Le mausolée de Gour Emir ( « le tombeau du souverain » ) est édifié par Tamerlan en 1404 après la mort de l'un de ses petits-fils.
La collégiale Saint-Alexis dépend du patriarcat de Moscou et a été consacrée en 1912, après trois ans de travaux, sous le vocable de saint Alexis de Moscou.
Intérieur de La collégiale Saint-Alexis.
L'église Saint-Jean-Baptiste est la seule église catholique de la ville de Samarcande.
L'Église apostolique arménienne est une Église chrétienne orientale, orthodoxe et autocéphale. C'est une des Églises des trois conciles dites aussi « Églises orthodoxes orientales » .
Boukhara, une ville avec une très longue histoire, est située en Ouzbékistan, en Asie centrale. C'était une étape incontournable sur la route de la soie reliant l'Orient et l'Occident, ainsi qu'un centre important pour la théologie et la culture islamiques à l'époque médiévale. La ville possède encore des centaines de mosquées, de médersas, de bazars et de caravansérails bien préservés, bâtis pour la plupart entre le IXe et le XVIIe siècle. Au cours de son histoire, Boukhara apparaît surtout comme une ville religieuse, moins marquée par la vie scientifique Samarcande.
Mausolée de l’Imam Abu Mansur-al-Maturidi.
La citadelle Ark, dans sa configuration globale actuelle, date du XVIe siècle, sous les Chaybanides, mais la première forteresse sur ce site a été construite au VIIe siècle. Les bâtiments visibles aujourd’hui datent des trois derniers siècles. Elle a servi de résidence aux émirs jusque 1920, date de destitution du dernier émir par les forces russes. L’entrée de la citadelle se fait à partir d’une grande place (Registan) où avaient lieu les châtiments et exécutions publiques. Le portail est flanqué de deux tours entre lesquelles sont placées une terrasse et une galerie couverte. C’est de cette galerie que l’émir assistait aux exécutions publiques qui avaient lieu sur le Registan.
Murs de la citadelle Ark. Une rue de Boukhara.
La mosquée Bolo Haouz, ce qui signifie « près du bassin » , (1712) est située sur le Registan, à côté de la citadelle Ark et d’un bassin qui lui a donné son nom.
Le très beau plafond de la mosquée Bolo Haouz.
L’actuel minaret fut construit en 1127, voulu comme la plus haute tour d’alors. La tour servit à d’autres fonctions que l’appel à la prière : elle était utilisée comme tour de guet, comme repère pour les caravanes. Sous les Manguits, les criminels étaient menés au sommet, placés dans des sacs et poussés dans le vide après lecture de leurs méfaits. Le minaret Kalon domine la ville à plus de 48 mètres de hauteur.
La madrasa Mir-i-Arab (1535 -1536) va servir de modèle à la plupart des madrasas ultérieures de la ville. La cour carrée intérieure est entourée de deux niveaux de cellules (cent onze au total). La madrasa Mir-i-Arab ( « bien de l'Arabe » ) fut la seule, avec celle de Tachkent, à diffuser un enseignement religieux (sous contrôle) à l'époque soviétique. La madrasa est aujourd'hui encore en activité.
La madrasa Koukeldash (1568 -1569) est la plus grande madrasa de la ville ; elle mesure 80 m sur 60 m et comprend 160 cellules sur deux niveaux. Elle fut construite en 1568 par Koulbaba Koukeldach. C'est aujourd'hui un musée consacré à l’écrivain Sadriddin Aini. La cour.
Vue sur les cellules.
La madrasa Nadir Divan-Begui (1622) fut construite par Nadir Divan-Begui. Elle était normalement destinée à servir de caravansérail mais elle changea de fonction lorsque l'émir qui l'inaugurait remercia le ministre en le félicitant pour cette « merveilleuse madrasa » . Elle fut donc déclarée « madrasa » . De ce fait, toutes les caractéristiques des madrasas ne se retrouvent pas dans cet édifice.
Spectacle devant la madrasa Nadir Divan-Begui.
La madrasa Nadir Divan-Begui, coté sud.
Comme la madrasa du même nom, le Khanqah Nadir Divan-Begui (1620) fut également construit par Nadir Divan-Begui. Il comprend une mosquée cruciforme entourée de cellules, ou chambres, sur deux étages.
La madrasa Madar-i Khan (1566 -1567) est la plus modeste des deux. Elle fut construite au début du règne d'Abdullah, en l'honneur de sa mère.
La madrasa Abdullah Khan a été bâtie vingt trois ans plus tard. Son architecture et sa décoration sont beaucoup plus recherchées.
Le Tchor Minor ( « quatre minarets » ) fut construit en 1807, donc tardivement par rapport à la majorité des autres édifices. Ses quatre tours (toutes différentes, couvertes chacune d'un dôme de couleur turquoise) lui donnent l'allure d'une chaise renversée. Les tours n'ont jamais rempli la fonction de minaret.
Le mausolée des Samanides (875 -999), ou tombeau d'Ismaïl, a été construit au début du Xe siècle. C’est l'édifice le plus ancien de Boukhara et le premier exemple de mausolée-koubba connu. Il a été découvert en 1934 par Chichine, un archéologue soviétique, alors qu'il était enfoui sous terre, préservé ainsi de destructions antérieures. Il a la forme d'un cube surmonté d'une coupole et de quatre autres petites coupoles à chacun des angles. Le mausolée, par sa forme cubique, rappelle la forme de la kaaba et a donc une forte signification symbolique.
La madrasa d’Ulugh Beg (1417 -1420) est l’une des madrasas les plus anciennes d’Asie centrale, avec celles de Samarcande et de Gichduwan, construites également sous Ulugh Beg. La madrasa d'Abdoullaziz Khan (16511652) n'a pas été achevée du fait du coup d'État destituant le Khan. La niche polygonale du portail est recouverte de stalactites peintes. L'intérieur des deux mosquées, la mosquée d'hiver et la mosquée d'été, est richement décoré.
La madrasa d'Abdoullaziz Khan.
La madrasa d'Abdoullaziz Khan.
La nécropole de Tchor Bakr (1560 -1563) , construit par Abdallah Khan, comprend principalement deux bâtiments à coupole, une mosquée et un khanqah, reliés par un corps de bâtiment comprenant des cellules.
Le site où se trouve le mausolée de Bahaouddin Naqshbandi est considéré comme l'endroit le plus sacré de la ville. C'est là que fut enterré l'un des fondateurs les plus vénérés de l'islam soufique, Mohamed Bahaouddin Naqshbandi (13171388), fondateur de la Naqshbandiyya. Le cœur du site est composé du Mazar (Mausolée) et d'un khanqah construit la même année que la tombe, en 1544. Le site est visité par de nombreux pèlerins musulmans.
On trouve d'autres tombes sur le site, en particulier celles de descendants de Tamerlan et de personnalités chaybanides.
Certains pèlerins se livrent à des pratiques rituelles autour d’un arbre pétrifié et couché, en en faisant le tour sept fois et en passant dessous, à des fins de guérison ou de fertilité.
Le mausolée Tchachma Ayyoub (source de Job), date du XIIe siècle, sous le règne karakhanide d'Arslan Khan mais fut reconstruit entre 1380 et 1385 par Tamerlan. Ce monument commémore le puits que le prophète Job (Ayyoub) aurait fait surgir à cet endroit.
Le Tak-i-Tilpak Furushon, la coupole des chapeliers, fut d’abord un lieu d’échange de livres puis devint le lieu de commerce des chapeaux, foulards et turbans.
Le palais Sitori-i-Mokhi Khossa, ce qui signifie « palais comparable à la lune et aux étoiles » , est situé à quelques kilomètres de Boukhara. Il servait de résidence d'été aux émirs de Boukhara au XXe siècle, jusqu'en 1920, date de la prise de Boukhara par les Soviétiques. Le palais comprend les appartements, les salles de réception, un pavillon pour les invités dit pavillon octogonal et le harem. Le palais abrite aujourd'hui le musée des arts décoratifs.
Salle blanche du Palais
Palais Sitori-i-Mokhi Khossa.
Textes et photos viennent du net. Musique d’ accompagnement. Février 2019.
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