La Maladie de Parkinson Anne BELLIARD Psychologue Equipe
La Maladie de Parkinson - Anne BELLIARD, Psychologue - Equipe Mobile Gériatrique Externe Paris Sud Est (anne. belliard@brc. aphp. fr)
Descriptions médicales n Maladie dégénérative qui résulte de la mort lente et progressive de neurones du cerveau n La zone atteinte joue un rôle important dans le contrôle des mouvements involontaires ainsi qu’au tonus musculaire (moins de sécrétion de Dopamine) n Le contrôle des mouvements est difficile en particulier les mouvements automatiques (clignement des yeux, marche, …) n Les troubles apparaissent entre 50 et 70 ans
Début de la maladie n Début insidieux n Difficultés d’écriture n Réduction de l’activité n Tremblement d’une main n Fatigabilité anormale n Raideur fluctuante n Douleurs mal localisées n N’affecte pas les capacités intellectuelles
Signes principaux de la maladie n Tremblement de repos n Raideur des muscles = rigidité n Lenteur des mouvements = bradykinésie / akinésie
Posture caractéristique • Tête et tronc légèrement incliné en avant • Bras fléchis • Genoux légèrement replié • marche à petits pas et traîne les pieds • absence balancement des bras • difficulté à maintenir son équilibre
Evolution n Plus ou moins lente, dépend des malades n Points essentiels: Variabilité des symptômes d’un jour à l’autre n n L’intensité du tremblement, de la lenteur ou de la raideur est fluctuante en fonction des moments de la journée
Le tremblement n Tremblements rythmiques non contrôlables des mains, de la tête et des jambes n Se manifestent au repos, en état de relaxation (sauf pendant le sommeil) n Augmente quand émotion forte ou effort de concentration
Raideur des muscles n Mouvements rigides, saccadés et incontrôlables (diminution du balancement du ou des bras pendant la marche) n Porter une tasse à ses lèvres avec précisions et souplesse devient difficile n Résistance involontaire à la mobilisation (qui disparaît et réapparaît par à-coups au cours du mouvement = phénomène de la « roue dentée » )
Lenteur des mouvements (1) n Les mouvements sont rares, lents et difficile à initier (conséquence de la rigidité des muscles) n Parfois incapacité totale à réaliser un mouvement n Touche la marche : n n n Démarrage difficile Piétine sur place, petits pas « collés » au sol Bras immobiles, dos courbé en avant
Lenteur des mouvements (2) n Visage avec des traits figés, peu expressifs, regard fixe n Perte des mouvements automatiques, inconscients : le patient doit commander consciemment tous les mouvements
Signes « associés » Instabilité posturale, perte d’équilibre (chutes fréquentes en arrière) n Grande fatigue n crampes, fourmillements, céphalées (car raideur de la nuque) n n Parfois mouvements anormaux involontaires (dyskinésies) : souvent surprenants et spectaculaires
ATTENTION !! n Symptôme handicapant : le stress Le stress accentue les troubles n Ne pas presser ou bousculer (risques de chute) n
Perturbations végétatives n Salivation et transpirations excessives n La production de sébum augmente : impression d’huile sur le visage n Troubles digestifs (constipations), urinaires (urgences mictionnelles)
Perturbations psychiques n Trouble de la parole : n Voix basse, sans intonation, de faible volume n Difficulté à articuler n Impression de tristesse absolue (voix monotone) n Conscience des difficultés dépression, anxiété, gêne relationnelle n Troubles du sommeil (insomnie, somnolence) n Troubles intellectuels (très tardifs) : confusion, pertes de mémoire
Traitements On ne guérit pas la maladie mais on diminue les symptômes n Importance de donner les médicaments à heure fixe et d’attendre leurs effets n n Importance de la prise en charge : D’entretenir sa mobilité n Soutien psychologique n
Complications liées aux traitements (1) n Transitoires: nausées, vomissements, hypotension orthostatique n Motrices: Fluctuations d’efficacité du traitement (au cours de la journée et de l’évolution de la maladie) n Mouvements anormaux involontaires (dyskinésies) après la phase d’amélioration maximale n
Complications liées aux traitements (2) n Psychiques: n Peut provoquer chez certains patients des hallucinations critiquées ou de véritables délires (de type paranoïaque) n Peut être un indicateur d’une évolution vers un état démentiel associé.
Importance de la prise en charge n Traitements paramédicaux: n Kinésithérapie pour améliorer la mobilité générale : empêcher l’apparition de raideurs musculaires n Rééducation orthophonique pour faciliter la communication
Importance de la prise en charge n Se maintenir actif : Augmente la mobilité, l’équilibre et la coordination du corps n Aide à lutter contre la déprime n n Stimulations : Au lever, petit déjeuner, toilette et habillage n Au cours des repas (attention au trouble de la déglutition!!) n Aux déplacements n
Importance de la prise en charge n Stade avancé : pas capable d’effectuer des mouvements complexes n Les mouvements doivent être divisés en plusieurs étapes successives afin de minimiser les efforts de coordination
Prise en charge n Tendance à faire à la place devant le ralentissement → perte totale de confiance en lui (le démoralise et le démotive) n Importance de le stimuler à effectuer un maximum de gestes au quotidien n Objets adaptés : couverts spéciaux, brosse à dents électriques, …
Prise en charge n Mimique appauvrie et gestes réduits = diff de compréhension → laisser le temps de répondre n Passe par des épisodes de mélancolie, retrait de vie sociale → importance d’écouter sa souffrance et de la reconnaître
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