LA FAUNE DE NOUVELLECALEDONIE Prsentation en Culture Ocanienne

LA FAUNE DE NOUVELLE-CALEDONIE Présentation en Culture Océanienne et Kanak (C 0 K)

PLAN DE TRAVAIL • • • Présentation Les animaux de chez nous Zones protégées Les animaux « totems » Légende

PRÉSENTATION CONTEXTUELLE Quelques chiffres …

La N-C est un monde à part, un « continent » de biodiversité, une île musée unique. La N-C est longue de 400 km pour 60 km de large. Elle se situe entre 1 500 km et 2 000 km de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande. La N-C couvre 19 100 km 2 pour l’ensemble des îles (Grande Terre, Bélep, Chesterfield, des Pins, de Walpole, de Matthew, d’Hunter, des récifs de Bellona et d’Entrecasteaux, l’archipel des Loyautés => Astrolabe, Beautemps-Beaupré, Ouvéa, Lifou, Tiga et Maré).

BIODIVERSITÉ ANIMALE

LES INVERTÉBRÉS Dans cette présentation, nous ne décrirons qu’une partie de l’extraordinaire richesse faunistique de la N-C. On peut dénombrer à l’heure actuelle en terme de connaissance: § § 327 espèces d’arachnides, 106 espèces de crustacés, 214 espèces de mollusques (dont 80% endémiques) dont 153 escargots de terre, Une estimation de 8 000 à 20 000 espèces d’insectes pour 4 000 espèces recensés dont : q 51 espèces de libellules, q 40 espèces de cigales, q 197 espèces de lépidoptères (papillons), q 9 espèces de mouches des fruits.

LES VERTÉBRÉS Regroupant évidemment les espèces les plus connus, ont été identifiés : § § § 109 espèces de reptiles dont : q 86 scinques (43 endémiques) et geckos (21 endémiques), q 14 serpents marins, q 3 serpents terrestres, q 6 tortues marines. 58 espèces de poissons d’eau douce (21 endémiques), 2 000 espèces de poissons de mer (5% endémiques), 175 espèces d’oiseaux (dont 24 endémiques), 9 espèces de chauve-souris (dont 6 endémiques), 22 espèces de mammifères marins dont : q 3 espèces de baleines, q 12 espèces de dauphins.

LES ANIMAUX DE CHEZ NOUS…

CHEZ LES MAMMIFÈRES TERRESTRES Les mammifères sont très peu nombreux en N-C et la plupart ont été introduits par des navigateurs, colonisateurs (cerfs, cochons, bétail) et les seules espèces terrestres indigènes (mais en l’occurrence volatiles) sont les chauves-souris. Deux genres : § Pteroptus avec 2 espèces endémiques (ornatus ou roussette rousse, vetulus ou roussette des roches) § Notopteris (néocalédonia ou roussette à queue) Deux types : - Les pollinisateurs qui vont permettre aux arbres à fleurs de donner des fruits. - Les disséminateurs => « espèces clés » , qui permettent par leur guano (=défection) de « semer » certains végétaux.

PTEROPUS § § § - Envergure: 40 à 122 cm Poids: 90 g à 940 g Alimentation: Invertébrés Frugivores NOPTERIS § § § - Envergure: 16 à 90 cm Poids: 9 g à 60 g Alimentation: Pollen Nectar Fruits La roussette est ouverte à la chasse seulement au mois d’avril. Le reste de l’année elle est interdite et si l’on enfreint la loi on peut avoir jusqu’à 100 000 frs d’amende pour une seule bête prise.

CHEZ LES MAMMIFÈRES MARINS On distinguera deux ordres: • Les siréniens • Les cétacés dont 2 sous-ordres: ü Ceux à fanons ü Ceux à dents. Afin de protéger ces animaux tout en permettant leur observation, Opération cétacés ET la Province Sud ont édité une plaquette de régulations pour éviter de les blesser notamment par les hélices de bateau. Tous les mammifères marins sont protégés et interdits à

SYRENIENS CARNIVORES Le dugong § Taille: 3 à 4 m § Poids: 400 à 900 kg § Alimentation: - Herbiers marins - Algues L’otarie à fourrure

CÉTACÉS A FANONS § § § - Taille: 6 à 33 m Poids: 4 à 150 tonnes Alimentation: Krill Crustacés planctoniques CÉTACÉS A DENTS § Taille: 2 à 9 m § Poids: 100 kg à 50 tonnes § Alimentation: - Mollusques - Céphalopodes - Petit poissons

CHEZ LES POISSONS ET REQUINS On dénombre plus de 2000 espèces de poissons dont 5% seulement sont endémiques. Certaines d’entre elles sont soumises a une surveillance et à une loi de régulation de la pêche, d’autres sont strictement interdites. Les requins présents dans nos eaux sont également présents dans d’autres pays du Pacifique, certains sont migrateurs et d’autres se sédentarisent dans le lagon.

POISSONS REQUINS Le picot est ouvert de février à novembre, le reste de l’année il est fermé à la pêche car c’est la saison des pontes. La loche bleue est interdite à la pêche car elle est en voie d’extinction.

CHEZ LES OISEAUX La N-C est riche d’une avifaune remarquable car elle comprend : § 175 espèces (grande terre) dont: q 122 nicheurs q 86 terrestres indigènes q 13 introduites § et 62 espèces (les îles) dont: q 42 nicheurs q 5 migrateurs q 28 terrestres indigènes q 2 introduites Seulement 60 espèces ne sont observables qu’en N-C. Certaines espèces sont protégées et interdites à la chasse.

FAMILLE DES RAPACES FAMILLE DES HERONS § § § - Dimension: 27 à 74 cm Envergure: 45 à 120 cm Alimentation: Poissons Mollusques Crustacés Oisillons § § § - Dimension: 30 à 70 cm Envergure: 38 à 150 cm Alimentation: Oiseaux Insectes Reptiles Rats Poissons Crabes

FAMILLE DES PIGEONS § § § - Dimension: 20 à 50 cm Poids: jusqu’à 1 kg Alimentation: Graines Fruits Feuilles Fleurs FAMILLE DES CANARDS § § - Dimension: 42 à 60 cm Alimentation: Plantes aquatiques Animaux aquatiques Insectes

FAMILLE DES PERRUCHES § § § - Dimension: 19 à 35 cm Poids: 100 à 200 g Alimentation: Fruits/graines Feuilles/fleurs Nectar OISEAUX MARINS § § § - Dimension: 22 à 100 cm Envergures: 50 à 229 cm Alimentation: Algues marines Poissons Crustacés Mollusques

AUTRES Kagou huppé Le notou

CHEZ LES REPTILES On distinguera: § Les geckos § Les bavayias § Les scinques Toutes ces familles sont protégées en Province Sud contre seulement 2 en Province Nord.

GECKOS § § - Taille: 45 à 255 mm Alimentation: Insectes Fruits Scinques Geckos Oiseaux BAVAYIAS § Taille: 45 à 86 mm § Alimentation: - Arthropodes - Coléoptères - Fourmis

SCINQUES § Taille: 43 à 155 mm

CHEZ LES SERPENTS Parmi les serpents présents en N-C, on distinguera: § 14 espèces marines § 3 espèces terrestres.

SERPENTS DE MER § § - Taille: 50 à 110 cm Alimentation: Murènes Anguilles SERPENTS DE TERRE § § - Taille: 50 à 120 cm Alimentation: Insectes Reptiles Petits animaux Vers de terre

CHEZ LES TORTUES 16 juillet 1985: Loi d’interdiction de pêche des tortues du 1 novembre au 31 mars, Depuis 2006: Toute pêche est interdite et passible d’une amende. Mais dans certaines tribu encore, la tortue est un animal « sacré » qui reste un met prisé lors de grandes occasions.

TORTUES MARINES § § § - Taille: 0, 60 à 1, 92 m Poids: 60 à 500 kg Alimentation: Poisson, Crustacés Eponge, Coraux Echinodermes

LES ZONES PROTÉGÉES

La surface totale des zones terrestres protégées est d’environ 61 000 ha. On dénombre: § § 6 parcs provinciaux 5 réserves intégrales 32 réserves naturelles 8 aires de gestion durables des ressources.

LES PARCS PROVINCIAUX BUTS: Sensibiliser à la protection des milieux et espèces. INTERDITS: Chasser Abattre et capturer la faune Détruire, mutiler, ramasser la flore Collecter des échantillons Introduire des chiens 4 Parcs terrestres : P. T. de la Rivière Bleue (17 300 ha) P. T. du Ouen Toro (44 ha) P. T. Michel Corbasson (34 ha) P. T. des Grandes Fougères (8 000 ha) 2 Parcs marins: P. M. zone côtière Ouest P. M. du Grand Lagon Sud

LES RÉSERVES INTÉGRALES BUTS: Préserver les espèces Maintenir les ressources Conserver les milieux naturels à fins d’études INTERDITS: D’y pénétrer 1 R. I. terrestre: Montagne des Sources (5878 ha) 4 R. I. marines: R. I. M. Yves Merlet R. I. M. des Récifs de sèche croissant R. I. M. Saisonnière de l’îlot Goéland R. I. M. de l’îlot N’Digoro

LES RÉSERVES NATURELLES INTERDITS: Ramasser, collecter des minéraux et végétaux Pêcher, chasser Introduire chiens, chats Depuis 2009, on dénombre: 12 R. N marines dont: R. N. M. de Poé R. N. M. de l’îlot Signal R. N. M. de la Passe de Dumbéa 20 R. N. terrestres dont: R. N. T. du massif de Kouakoué (7 480 ha) R. N. T. du la haute Yaté ( 5591 ha)

AIRES DE GESTION DURABLE DES RESSOURCES OBJECTIFS: Assurer protection et maintien à long terme traditionnelles Promouvoir des modes de gestion Protéger le capital ressources (tourisme) Contribuer au développement économique local 2 terrestres: A. T. G. D. R. de Netcha A. T. G. D. R. des Bois du Sud 6 marines: A. M. G. D. R. de l’île Casy A. M. G. D. R. de l’îlot Amédée A. M. G. D. R. de la pointe Kuendu A. M. G. D. R. de l’îlot Canard A. M. G. D. R. de l’îlot Maître

LES ANIMAUX « TOTEMS » La relation aux hommes

En N-C, le peuple indigène « kanak » a une relation très fusionnelle avec la nature. En effet, c’est Elle qui leur donne un abri (matériau, grotte…), de l’eau (source, rivière), et de la nourriture. Et on pourrait même aller plus loin en ajoutant aussi la protection. Il est vrai, les peuples austronésiens ont toujours eu des animaux qu’ils qualifient de « totems » , et dont les qualifications varient en fonction de leur grades (protecteur, messager, …). A travers cette présentation, je vous présenterai les réponses élaborées par Sigmund Freud, W. Wundt et S.

LE TOTÉMISME Définition: organisation sociale fondée sur l’existence d’objets, de végétaux ou d’animaux qui, chez les populations primitives servent d’emblèmes au clan. D’après les premières recherches d’un certain Frazer (britannique, en 1887 « Totemism and Exogamy » ), l’homme primitif témoigne du respect au totem car il croit a une relation particulière entre lui (ces ancêtres) et le totem. Alors, pour lui les rapports sont réciproques: son totem le protège et lui manifeste du respect de diverses manières (ne le tue pas, ne le cueille pas, …).

TROIS VARIETES DE TOTEM §Le totem de la tribu: qui se transmet de génération en génération. §Le totem particulier à un sexe: qui appartient à tous les membres, mâles ou femelles, d’une tribu donnée, à l’exclusion du sexe opposé. §Le totem individuel: qui appartient à un seul homme et qui est transmis à sa descendance. Bien entendu les deux derniers totems ont une importance insignifiante en comparaison du totem de la tribu qui ne doit ni être tué, mangé, vu, appelé par son nom, … de peur de punitions automatiques allant de maladies plus ou moins graves à la mort.

LE CODE DU TOTEMISME Sigmund Freud qui s’est aussi intéressé à ses relations, cite dans ses recherches S. Reinach qui en 1900 a esquissé onze articles du « Code du totémisme » soit en quelques sorte, le catéchisme de la religion totémisme : Art. 1 – Certains animaux ne sont ni mangés, ni tués, mais les hommes en élèves des spécimens et leur donnent des soins, Art. 2 – On porte le deuil d’un animal mort et on l’enterre avec les mêmes honneurs que les membres du clan, Art. 3 – L’interdit alimentaire ne porte quelquefois que sur une partie du corps de l’animal, Art. 4 – Lorsque l’animal est tué sous l’emprise d’une nécessité urgente, on leur adresse des excuses et par divers artifices on tente d’atténuer la violation du tabou, Art. 5 – On pleure l’animal après son sacrifice rituel,

Art. 6 – Les hommes revêtent la peau de certains animaux , en particulier dans les cérémonies religieuses car là où le totem existe ces animaux sont aussi des totems, Art. 7 – Les clans prennent des noms d’animaux car là où le totem existe ces animaux sont aussi des totems, Art. 8 – Les clans font figurer des animaux sur leurs enseignes, armes ou corps (tatouages), Art. 9 – Les animaux totems secourent, protègent les membres de leur clan, Art. 10 – Les animaux totems annoncent l’avenir à leurs fidèles et leurs servent de guide, Art. 11 – Les membres d’un clan totémique sont apparentés à l’animal totem par le lien d’une descendance

QUELQUES EXEMPLES Une anguille totem à la Le totem notou en aire tribu de Tiabet (POUM), paici, clan du notou dans pour les clans Padome. le tribu d’Ometeu

LEGENDE L’homme lézard

SOURCES � Bibliographie q. La faune de Nouvelle-Calédonie, de Laurent Godé q. Totem et tabou, de Sigmund Freud (éd. Quadrige) q. Totem et tabou, de Sigmund Freud (éd. Payot) � Sitographie q La légende de l’homme lézard (lifou) https: //youtu. be/Uq. Jj__LZr. Yo