LA DIVISION DU MONDE EN DEUX BLOCS ET
LA DIVISION DU MONDE EN DEUX BLOCS ET LA NAISSANCE DU TIERS MONDE
OBJECTIFS PEDAGOGIQUES :
Introduction générale
• 2 - La rupture Est-ouest • a- La politique américaine de barrage au Communisme �La doctrine de Truman • Face à la menace communiste en Europe et ailleurs, les américains optent pour la politique d’endiguement (containment) qui consiste à « contenir avec patience, fermeté et vigilance les tendances à l’expansion du communisme » . Cette politique inspire la doctrine Truman votée le 12 mars 1947 pour protéger tous les pays libérés qui sont sous la menace soviétique • En 1946, Churchill dénonce « le rideau de fer (le rideau de fer est une frontière infranchissable qui sépare le monde communiste (URSS, la Pologne, la Tchécoslovaquie, la Hongrie, la Bulgarie, l’Albanie, la Roumanie, etc. ) des démocraties libérales (France Royaume Uni, Belgique, etc. ) qui sont soutenues par les EU. Cette frontière est surveillée nuit et jour par les troupes soviétiques) de Trieste à la Baltique qui coupe le monde libre de l’Europe de l’Est. • Le 12 mars 1947, le Pdt Truman déclare devant le congrès américain « la politique des USA qui consiste à soutenir les peuples libres qui résistent à des tentatives d’asservissement ou à des poursuites armées ou à des pressions venues de l’extérieur » .
• Cette offre s’adresse dans l’immédiat à la Grèce et à la Turquie menacées par la politique de Moscou. De cette déclaration est née la doctrine de Truman qui définit la politique d’endiguement ou de containment de la poussée communiste dans le monde. • Pour y arriver, l’administration Truman emploie aussi bien des moyens économiques, politiques que militaires qui assurent aux USA le rôle de leader du bloc capitaliste. C’est dans ce cadre qu’ils prennent alors le relai des Britanniques dans la guerre civile grecque afin d’éviter la prise de pouvoir par les communistes. • Le plan Marshall (5 juin 1947 -1951) : il a été proposé par le secrétaire d’Etat américain Marshall. Il s’agit d’un programme d’aide et de coopération économique pour la reconstruction de l’Europe. Ce plan propose d’accorder pour une durée de 5 ans aux pays européens les crédits nécessaires pour leur reconstruction. Les pays de l’Europe de l’ouest ont accepté ce plan et ont bénéficié en 4 ans de 12. 5 milliards de dollars. Mais ce plan a été refusé par l’URSS et ses satellites (les pays de l’Europe de l’Est).
• Les objectifs du plan Marshall : • Eviter aux EU une crise comparable à celle de 1929 o Trouver de nouveaux débouchés en Europe o Etendre le capitalisme en Europe de l’Est • Consolider l’économie européenne afin de limiter les progrès du communisme • (Endiguer le communisme en Europe) o Etablir un contrôle sur l’économie des pays bénéficiaires o Asseoir la suprématie américaine dans le monde. • L’importance du plan Marshall à la fin de la 2ème GM • La reconstruction de l’Europe ruinée par la guerre • Le relèvement économique rapide des pays de l’Europe de l’Ouest • L’endiguement du communisme • L’expansion du capitalisme en Europe de l’Est • Les efforts de coopération et d’intégration économique de l’Europe avec la création de l’OECE (en Avril 1948 et devenue OCDE en 1960), du conseil de l’Europe en 1949, de la CECA (Communauté européenne de charbon et de l’Acier) en 1951, de la CEE (Communauté Economique Européenne) créée en 1957 et devenue UE en 1992).
• A la conférence de Paris, en juillet 1947, l’URSS refuse les bénéfices du Plan Marshall et contraint ses pays satellites à en faire autant. • Pays ayant bénéficié du plan Marshall : Grande Bretagne, France, Italie, Pays Bas, Belgique, Luxembourg, Autriche, Danemark, Portugal, Grèce, Turquie, Island, Irlande, RFA, Norvège, Espagne. • Pays ayant refusé : Albanie, Bulgarie, Hongrie, Pologne, Roumanie, Yougoslavie, Tchécoslovaquie, Finlande. Ø Les raisons du refus du plan Marshall per l’URSS et ses satellites : • Le refus du plan Marshall par les soviétiques a été prononcé à la conférence de Paris le 27 Juin 1947. Les raisons de ce refus sont : • Eviter de se soumettre politiquement à la volonté des Américains o Eviter de laisser son économie sous le contrôle des américains o Eviter l’expansion du capitalisme américain en Europe de l’Est. • Le souci de sauvegarder son indépendance économique et politique et celle de ses satellites vis-à-vis des
• Les conséquences du refus du plan Marshall par l’URSS Ø La division du monde en deux blocs (la bipolarisation du monde) Ø La création du Kominform ØLa rupture des relations entre les Américains et les Soviétiques o Le début de la guerre froide ØLa naissance du Tiers-Monde ØLa création des coopérations économiques à savoir : l’OECE (Organisation Européenne de Coopération Economique) créée en Avril 1948 et regroupant les pays bénéficiaires du plan Marshall et le CAEM (Conseil d’Aide Economique Mutuelle) créé en 1949 pour regrouper l’URSS et ses satellites. ØLe relèvement économique tardif de l’Europe de l’Est. Ainsi, le plan Marshall consacre la division de l’Europe en précipitant les pays de l’Est dans la sphère économique de l’URSS. Bref, pour les Russes, le plan Marshall est un produit de l’impérialisme américain, une entreprise politique et économique qui cherche à dominer et à contrôler tous les pays
b- La riposte de l’Union Soviétique : la doctrine Jdanov et la création du Kominform • En septembre 1947, André Jdanov, 3ème secrétaire du parti communiste soviétique et véritable bras droit de Staline, opposait deux camps irréductibles : « le camp impérialiste et antidémocratique » dirigé par les USA et le camp anti impérialiste et démocratique regroupant « l’URSS et les pays de la démocratie nouvelle » . • Pour contrecarrer la doctrine Truman et le plan Marshall, les Soviétiques ont institué la doctrine Jdanov (septembre 1947) et ont créé le Kominform (octobre 1947), un bureau d’information des partis communistes qui n’était en fait qu’une résurgence du Kominterm. • Le Kominform est un organisme de coopération entre l’URSS et ses satellites. La doctrine Jdanov annonce le soutien des soviétiques à tous les mouvements révolutionnaires partout dans le monde. Le coup de Prague du 24 février 1948 en est une illustration.
C- La formation des deux blocs 1 - Le bloc capitaliste ou occidental Il est formé de 16 pays autour des USA seuls capables de s’opposer aux Soviétiques. Il regroupe les pays de l’Amérique et les pays de l’Europe Occidentale qui bénéficient, par ‘intermédiaire de l’ECA (Administration de la Coopération Economique), de l’aide financière et de la protection militaire des USA. Cependant, c’est un bloc qui n’est pas sans faille : la France contexte la supériorité des USA et souhaite assurer son autonomie. Certains pays changent de camp (Cuba) ou souhaitent le faire. • Ses caractéristiques sont : • a- Sur le plan idéologique • Il se veut champion de la liberté garantie par une constitution, un suffrage universel et secret, la pluralité des partis politiques et idéologiques, le multipartisme le respect des libertés individuelles
b- Sur le plan économique Le plan Marshall a entrainé la formation d’organisations européennes nécessaires pour la reconstruction du vieux continent. • Avril 1948 : on a l’OECE (Organisation Européenne de Coopération Economique) qui représente l’OCA en Europe. • En déc. 1960, l’OECE s’est transformée en OCDE (Organisation. De Coopération et de développement économique) en s’élargissant aux pays de l’Amérique du Nord puis au Japon • En 1951, la CECA (Communauté Européenne de charbon et de l’acier), le CER (Conseil Européen de la Recherche) dont les laboratoires sont à Genève sont créés • En 1957, la CEE est née au Traité de Rome et regroupe les six pays de la CECA (France, Italie Belgique, Hollande, Luxembourg, RFA) • En oct. 1947, les USA étaient encourageaient la signature par 23 pays du GATT qui facilité le commerce international. C’est le GATT qui est à l’origine des « négociations multilatérales » qui ont permis d’annoncer la libération des échanges dans ce bloc. En même temps, dans le souci d’empêcher le transfert des technologies qui peuvent être utilisés à des fins militaires par des pays de l’Est, créé en 1949 le COCOM (Comité de Coordination pour le Contrôle Multilatéral des Exportations qui regroupe les pays membres de l’OTAN.
• c- Sur le plan militaire • La coopération militaire va de pair avec la coopération économique. Elle est assurée d’une part par l’Union Occidentale ou traité des cinq créé en mars 1948 par le pacte de Bruxelles. C’est une alliance entre la France, l’Angleterre, les Pays Bas, la Belgique et le Luxembourg qui assure une intervention automatique en cas d’agression. D’autre part, elle est assurée par l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord) ratifiée le 4 avril 1949 à Washington. Dès sa création, l’OTAN regroupait 12 pays (USA, Canada, les six de l’UE, le Danemark, la Norvège, l’Island et le Portugal). • En 1952, l’Organisation s’élargit par l’entrée de la Grèce puis de la RFA en 1954. C’est un pacte d’assistance mutuelle qui consacre l’alliance étroite de l’Amérique du Nord et de l’Europe Occidentale. Ce traité place l’Europe occidentale sous la protection militaire des USA. La France se retire de l’organisation militaire en 1966. Il existe d’autres organisation militaires :
• CED : Communauté Européenne de Défense voulue par les USA et qui implique le réarmement immédiat de la RFA (refusé par la France) • Pacte de Pacifique ou ANZUS (Australie, Nouvelle Zélande, USA) en 1951 qui en • 1954, s’élargit à la France, au Royaume Uni, aux Philippines et au Pakistan puis à la • Thaillande avec la mise en place de l’OTASE (Organisation du Traité de l’Asie du • Sud-Est). Encouragé par les USA, le Roy Uni met en place le Pacte de Bagdad en 1955 avec la Turquie, l’Irak, l’Iran et le Pakistan. •
2 - Le bloc oriental ou socialiste ou communiste Il est formé autour de l’URSS devenue puissance économique et militaire. Le 29 août 1949, elle possède la bombe atomique et la bombe à hydrogène le 12 août 1953 et dépasse les USA en fusée intercontinentale. Ce bloc compte les Etats socialistes de l’Europe Centrale et orientale et tacitement la Chine. Il a aussi ses problèmes qui sont surtout idéologiques d’où la distribution entre prosoviétiques et prochinois. Certains pratiquent le socialisme, loin d’être soviétiques (Yougoslavie) tandis que d’autres comme la Hongrie et la Pologne essaient d’échapper à l’orthodoxie russe. Sur l’initiative de l’URSS, ce bloc s’organise pour contrecarrer les actions de capitalistes. a) Sur le plan idéologique Le Kominform permit à l’URSS de mener une campagne pour le communisme et d’encourager la révolution avec beaucoup de succès. Staline réussit à soumettre tous les pays libérés par l’armée rouge (et le 1 er octobre 1949), ce bloc se renforce en Asie par l’entrée de la Chine Populaire.
b) Sur le plan économique • Les soviétiques créent le Comecon ou le CAEM : Conseil d’Assistance Economique Mutuel en 1949 qui régularise les économies de l’URSS et de ses pays satellites. La croissance économique est planifiée et les moyens de production appartiennent aux états ou aux collectivités rurales. c) Sur le plan militaire • L’URSS réplique à l’OTAN par la signature du Pacte de Varsovie le 14 Mai 1955. C’est un pacte militaire qui lie l’URSS à ses pays satellites (Pologne, Tchécoslovaquie, Bulgarie, Hongrie, Albanie, RDA). Ce pacte a un rôle défensif et unifie la politique étrangère des états et le commandement des armées. L’URSS y joue un rôle militaire semblable à celui des USA dans l’OTAN. En somme, la bipolarisation du monde devient effective et absolue. La plupart des états doivent choisir entre 2 camps économiques, 2 camps militaire, 2 camps idéologiques et 2 doctrines extrémistes (le Jdanovisme, le Maccarthysme). L’intimidation, la propagande, la guerre locale seront les manifestations d’un affrontement indirect entre les 2 blocs : c’est la guerre froide.
• II/ De la guerre froide à la détente • A/ la guerre froide : Manifestations 1947 – 1953 • La guerre froide est une nouvelle forme de rapport entre l’Est et l’Ouest après la rupture de 1947. Elle n’est ni une situation de guerre classique ni de paix harmonieuse mais une situation caractérisée par un antagonisme fondamental d’intérêt et d’idées entre les 2 blocs. Toutefois, la tension entre eux est extrême et sera caractérisé par les foyers de « guerre chaude » entre pays interposés. Cette situation est une guerre car les protagonistes refusent de recourir à la négociation pour résoudre leurs conflits. Cette guerre est froide parce que les blocs écartent un affrontement direct tout en ne remettant pas en cause leur acquis respectifs. • Trois évènements majeurs marquèrent la période de la guerre froide : le Coup de Prague, le Blocus de Berlin, la Guerre de Corée.
• 1) La tension en Europe (1948 – 1949) • a) Le coup de Prague • La Tchécoslovaquie, gérée de 1945 à 1947 par un gouvernement de coalition dirigé par le communiste Klement Gottwald représentait un « pont » entre l’Est et l’Ouest. Suite aux législatifs de 1948 qui donnèrent 38% des suffrages au parti communiste, les communistes tchèques s’emparent de la totalité du pouvoir par la force. Ce qui met fin à la démocratie parlementaire et fait du pays un « bastion avancé de socialisme » . Ce coup de Prague, téléguidé par Moscou a eu un grand ralentissement dans les pays occidentaux qui réclament une protection des USA. Ce qui explique dans une large mesure la signature du pacte Atlantique. •
• b) la 1ère crise de ou blocus de Berlin (Avril 1948 – Mai 1949) • Circonstances : l’Allemagne et sa capitale Berlin avaient été divisées en 4 zones d’influence à la conférence de Postdam. Mais les vainqueurs ne se sont pas entendu sur la forme de gouvernement à donner à l’Allemagne (fin 1942 à Londres). Les Soviétiques introduisent très tôt le communisme dans leur zone d’occupation. Réaction des Occidentaux : • La fusion des zones d’occupation des occidentaux en Allemagne et à Berlin. - La création d’une nouvelle monnaie : le Deutsche Mark à Berlin Ouest. • L’extension du plan Marshall à Berlin Ouest par les Américains. • L’Arrêt de la dénazification par les occidentaux en Allemagne de l’ouest et à Berlin Ouest. • L’arrêt du démantèlement des cartels industriels en Allemagne de l’ouest et à Berlin de l’Ouest alors que l’URSS devait percevoir 10% de ces cartels à titre de réparation. • L’exode des Berlinois de l’Est vers l’Allemagne de l’Ouest. • Ces mésententes et ces difficultés ont entrainé la 1ère crise de Berlin : le blocus de Berlin.
• Manifestations de la 1ère crise de Berlin • Le gouvernement russe réagit en décrétant un blocus sur Berlin Ouest. Staline pensait que, Berlin Ouest condamné à l’asphyxie économique, demanderait son rattachement à l’Allemagne de l’Est. Truman, pour sauver Berlin Ouest, met immédiatement en place un pont aérien de ravitaillement à Berlin Ouest. Ce pont fonctionnera de Juin 1948 à Mai 1949. Ainsi durant 11 mois, un avion atterrissait à Berlin de l’Ouest chaque 3 minute. • Staline ne prend pas le risque d’intercepter les avions occidentaux et constatant son échec, lève le blocus le 12 Mai 1949 sans exiger de concession. Conséquences • La crise entraina l’institutionnalisation de la division de l’Allemagne. Le 23 Mai 1949 la loi fondamentale de la future RFA (République Fédérale d’Allemagne) est adoptée. Konrad ADENAUER est élu Chancelier. En riposte la RDA (République Démocratique d’Allemagne) est proclamée le 07 octobre 1949 et dirigée par Walter ULBRICHT. Deux Allemagnes venaient de voir le jour séparées par le « rideau de fer » .
• 2) Les crises asiatiques • a) La victoire des communistes en Chine • L’invasion de la Mandchourie par le Japon (1931 – 1945) avait entrainé le rapprochement des communistes de Mao Tsé Toung et les nationalistes de Tchang Kai Chek pour former un front antijaponais (Union Sacrée). En 1945, les USA comme l’URSS souhaitent la formation d’un gouvernement de coalition. Mais la guerre civile reprend en 1946. Malgré l’aide militaire fournie par les Américains, la lutte tourne rapidement à l’avantage des communistes. En Janvier 1949 Mao Tsé Toung s’empare de Pékin et le 1 er octobre 1949 il proclame la République Populaire de Chine contraignant ainsi Tchang Kai Chek à se retirer sur l’île de Formose (Taïwan). • Conséquences : • La victoire des communistes en Chine • La Chine devient une République Populaire ; elle est alors reconnue par l’URSS qui lui rétrocède Mandchourie, Dairen et Port – Arthur repris au Japon. Elle est aussi reconnue par la Grande Bretagne en 1950 pour préserver sa colonie de Hong Kong. • En 1950, la Chine signe avec les Soviétiques un traité d’amitié (une alliance d’assistance mutuelle) et s’engage dans une stratégie d’inspiration stalinienne. • La victoire de Mao a constitué une défaite diplomatique pour les EU doublée d’une perte de monopole nucléaire car l’URSS expérimente sa 1ère bombe atomique le 29 Août 1949. • Le rapprochement entre Pékin et Moscou amène les Américains à étendre la politique d’endiguement en Asie. Il s’agit de renforcer l’économie pour le remboursement rapide de l’Archipel car le Japon doit être un rempart efficace contre la Chine communiste.
b) La guerre d’Indochine • En 1946, une guerre (d’indépendance) éclate entre la France, puissance coloniale, et les nationalistes Sud-vietnamiens. Cette guerre coloniale se dégénère en guerre idéologique pendant la période de la guerre froide entre le communisme et le capitalisme (1949). Les communistes chinois qui viennent de remporter leur victoire apportent leur soutien au Vietminh (front de l’indépendance du Vietnam, parti d’obédience communiste) de Hô Chi Minh. Les USA qui détestaient cette guerre au départ volent au secours de la France à partir de juin 1950 pour faire basculer l’influence soviétique en Asie du Sud-est. Mais fortement soutenu par les Soviétiques et les Chinois, Hô Chi Minh inflige en 1954 une lourde défaite à la France à Dien Bien Phu l’obligeant à négocier. L’armistice de Genève signé le 20 juillet 1954 fut refusé par les USA qui prennent la relève de la France. Cette zone sera perpétuellement en guerre jusqu’aux accords de Paris en janvier 1973 mettant fin à la guerre du Vietnam. • � Les conséquences de la guerre d’Indochine • La division de l’Indochine en deux Etats par le 17ème parallèle : la république démocratique du Vietnam au nord (un Etat communiste) et le Vietnam du sud constitué de la Cochine et de l’Annam. Ce dernier est sous l’influence des EU qui a pris la relève des Français ; • Des pertes humaines et matérielles importantes ; • L’engagement durable des Américains en Asie.
• c) La guerre de Corée - Les causes • Colonie du Japon, la Corée avait retrouvé son indépendance en 1945 mais pas son unité. Selon les accords de Yalta et de Potsdam, ce pays fut occupé au Nord du 38ème parallèle par l’URSS et au Sud par les USA, deux pays idéologiquement divisés. Après l’échec d’une tentative de formation d’un gouvernement national sous l’égide de l’ONU, deux Etats rivaux naissent de part et d’autre du 38ème parallèle en 1948 : la Corée du Sud, pro américaine dirigée par Syngman Rhée et la Corée du Nord dirigée par le communiste Kim Il Sung. En 1949, les troupes américaines et soviétiques se retirent de leurs zones d’occupation. Mais comme chacune des deux régions visait l’unification de la péninsule à son avantage car cette zone constituait une position géostratégique entre le Japon et la Chine. Les incidents de frontière étaient donc fréquents.
• - Les guerres A la suite d’un incident frontalier, les troupes nord-coréennes envahissent la Corée du Sud le 1 er juin 1950 et Séoul est prise le 28 juin 1950. Alarmés, les USA saisissent le Conseil de Sécurité de l’ONU. L’URSS boycotte le conseil pour protester contre le refus des Occidentaux d’admettre la Chine de Mao à l’ONU. Les USA profitent de l’absence de l’URSS pour faire voter une résolution qui doit : apporter à la République de Corée du Sud toute l’aide nécessaire pour repousser les assaillants. Le Conseil de Sécurité confie aux USA le commandement des forces de l’ONU chargées d’aider la Corée du Sud. Le 7 juillet 1950, sous la direction du Général Mc. Arthur (Opération Killer), les troupes de l’ONU constituées essentiellement des Américains, franchissent le 38ème parallèle le 7 oct. 1950 portant la guerre en Corée du Nord. Le 24 nov. 1950, les Américains sont à Yalou, fleuve frontalier entre la Chine et la Corée.
Menacée, la Chine intervient en envoyant des volontaires pour soutenir les Nord-coréens. En fin 1950, les troupes américaines sont refoulées jusqu’au 38ème parallèle où se stabilise le front. Arthur menace de porter la guerre en Chine et d’utiliser au besoin la bombe atomique. Attlee (1 er Ministre Britannique) refuse. L’entrevue d’Attlee avec Truman permet de remplacer Arthur par le Général atthew Ridgway. En 1951, des négociations sont organisées et la frontière est rétablie à la hauteur du 38ème parallèle par l’armistice de Pam Mun Jom le 27 juillet 1953 (bilan 4 M de morts). Pam Mun Jom (village situé sur la ligne de démarcation. • Armistice entre Nations Unies, Corée du Nord, Chine ; mais refus de la Corée du Sud.
5. Le conflit Sino-japonais Les ambitions impérialistes japonaises après le forfait de la Mandchourie, développent en chine un vaste sentiment nationaliste qui rapprocha les deux fractions ennemies : le Guomindang, parti nationaliste de Jiang Jieshi (Tchang Kaï-chek) et le Kominterm, parti communiste de Mao Zedong (qui tient le nord-ouest de la Chine), en décembre 1936, les deux dirigeants s’allient et acceptent de faire front commun. Les Japonais, plus équipés et mieux organisés envahissent en 1937 le Henan, le Shandong, de même des grandes villes comme Pékin (juillet 1937), Shanghai (août 1937), Nankin (décembre 1937) et Canton (octobre 1938). A l’issue des quinze premiers mois de guerre, les Japonais tiennent tous les grands centres industriels et commerciaux situés à l’est d’une ligne Pékin-Canton. Cette guerre se poursuivra jusqu’en 1945, mais à partir de 1942, la victoire changera de camp, le Japon étant aussi obligé de contenir les Américains suite à l’attaque de Pearl Harbor. Cette guerre en Asie arrangeait particulièrement Hitler, pour plusieurs raisons : • anticommuniste, il redoutait une invasion de l’Allemagne vers l’est ; c’est d’ailleurs ce qui explique le Pacte Antikomintern, signé le 25 novembre 1936 avec le Japon ; ainsi caressaitil l’idée d’aider son allié, le Japon à exterminer les communistes en attaquant l’URSS au bon moment. Libéré de la peur d’être attaqué de l’est, Hitler a désormais les mains libres pour entreprendre sa politique du Lebensraum, ou la conquête de l’espace vital, une politique qui poussera les puissances démocratiques à sortir de leur réserve.
II. La marche vers la guerre A. La crise autrichienne de février à mai 1938 (L’ANSCHLUSS) 1 ere tentative d’Anschluss : (L’influence du nazisme en Autriche était sans cesse croissante grâce au dynamisme de son leader Arthur Seyss. Inquart, présumé auteur du putsch de juillet 1934, qui se termine par l'assassinat du chancelier Engelbert Dollfuss, antinazi et partisan de l'indépendance de l'État autrichien. Seule l’opposition de l’Italie, qui menace d’intervenir militairement, freine l’Allemagne qui renonce au rattachement de l’Autriche. ) Mais dès 1937, Hitler, ayant obtenu l’accord de Mussolini (qui renonce à ces ambitions danubiennes depuis la conclusion de l’axe Rome-Berlin et son ralliement au pacte antikomintern), menace ouvertement le nouveau chancelier, Kurt von Schuschnigg qu’il invite brutalement le 12 février 1938, dans son nid d’aigle à Berchtesgaden. Là, Hitler lui impose la nomination du chef nazi Arthur Seyss-Inquart au poste du ministre de l’intérieur.
Celui-ci s’incline mais quelques semaines après, de retour en Autriche, il tente de tenir tête au Führer, en invitant le peuple à se prononcer sur la question d’indépendance de l’Autriche, suite à un plébiscite qu’il fixe au 13 mars. (Cherchant ainsi du soutien des socialistes antinazis et des puissances alliées, auteur de l’indépendance de l’Autriche) Fou furieux, Hitler exige le 11 mars sa démission. Vu l’ampleur des menaces allemandes, Schuschnigg démissionne et le 12 mars, Seyss. Inquart, devenu Chancelier, invite les troupes allemandes à maintenir l’ordre public. Le plébiscite prévu au 13 mars eu lieu en présence des forces allemandes, et le oui pour l’Anschluss fut voté à 97%. Hitler entre à Vienne le 14 mars pour proclamer l'Anschluss.
B. Les crises tchécoslovaques 1938 -1939 Après l’Anschluss, Hitler veut conquérir la Tchécoslovaquie où vivent des minorités allemandes, Notamment les sudètes estimés à 3, 2 millions qui réclament leur rattachement au Reich. 1. La première crise tchécoslovaque et la conférence de Munich a. La question des Sudètes Poussé par Hitler, le chef de fil NAZI des Sudètes, Konrad HENLEIN, exige l’autonomie des Sudètes à partir du mois d’avril 1938. Face au refus du Président Tchèque, Edouard Benès, Hitler menaça dans un discours le 12 septembre 1938, d’annexer par la force la zone frontalière de la Tchécoslovaquie. Benès fait appel à la France et à la Russie ses alliés. Le gouvernement Français (Daladier La France) hésitant fait appel à la Grande Bretagne. Le Premier ministre britannique Neville Chamberlain, partisan de la politique d’apaisement décide de négocier avec Hitler. Il le rencontre à Berchtesgaden le 15 septembre, et obtient de lui, que l’annexion des Sudètes sera la dernière revendication allemande. Mais au cours d’une nouvelle rencontre le 22 septembre à Bad Godesberg, Hitler croît ses exigences en demandant : • - L’accélération de la procédure d’annexion des sudètes, qu’il veut réaliser le 1 er octobre ; • - Le rattachement du sud de la Slovaquie à la Hongrie et de Teschen à la Pologne. Chamberlain refuse ; la crise devient ouverte et les forces alliées se mobilisent. Mais la guerre est évitée de justesse par Mussolini qui propose la conférence de Munich.
b. La conférence de Munich (29 au 30 septembre 1938) Dite aussi de conférence à quatre, elle regroupait Hitler, Mussolini, Daladier et Chamberlain. Ni la Tchécoslovaquie ni l’URSS n’étaient représentées. A l’issue de ces accords, les Tchèques, sous la pression des Britanniques et des Français, cédèrent la région des Sudètes à l’Allemagne, contre la promesse d’Hitler de ne pas s’emparer d’une plus grande partie du territoire tchèque. L’intégrité de la Tchécoslovaquie avait été sacrifiée par ses alliés, qui croyaient pouvoir sauvegarder la paix. Chamberlain qui croyait au pacte de non-agression signé avec Hitler, déclara à son arrivée à Londres, que « c’est la paix de notre époque » , mais Daladier plus méfiant, n’avait pas confiance au führer. (Daladier savait que l’opinion française n’approuverait pas ces accords voulait gagner du temps pour que la France s’apprête militairement. )
v. Sur le plan international en Europe, Munich a engendré un certain nombre de conséquences : • Munich fut le symbole de la passivité des démocraties ; • La France avait abandonné son allié et son prestige en Europe centrale était piétiné ; • L’URSS, mécontente d’avoir été exclue prit ses distances vis-à-vis des démocraties ; ce qui favorisa le rapprochement germano-russe ; Les accords de Munich divisèrent l’opinion européenne en deux : les Munichois dont les signataires (Chamberlain, Georges Bonnet, Daladier…) et les antimunichois dont Winston Churchill (qui affirme que : « le partage de la Tchécoslovaquie sous la pression de l’Angleterre et de la France, équivaut à une capitulation totale des démocraties occidentales devant la menace des Nazi d’employer la force. Un tel écroulement n’apporte ni la paix, ni la sécurité à l’Angleterre et à la France… » ) ; � d’autres estimèrent qu’elle permettrait de gagner du temps pour se préparer à une guerre jugée inéluctable ; La Pologne et la Hongrie, profitant de la mollesse des démocraties, annexent aussi des territoires Tchèques.
2. La deuxième crise Tchécoslovaque ou la question Slovaque En mars 1939, six mois après l’annexion des Sudètes, les antimunichois pouvaient crier victoire. En Effet, Hitler décidé à émietter l’Etat Tchécoslovaque, pousse Mgr Tiso à revendiquer l’indépendance de la Slovaquie. Face au refus de Hacha, successeur de Benès à la présidence Tchèque, Hitler le convoque à Berlin ; l’oblige à reconnaître l’indépendance de la Slovaquie, et à placer le reste de son territoire sous la protection de l’Allemagne. Ce que Hacha ne pouvait refuser, conscient qu’aucune puissance ne pouvait lui venir en aide. Le 15 mars 1939 la Wehrmacht fait son entrée à Prague, faisant de la Bohême et de la Moravie, un protectorat du Reich. Dès lors, Hitler révèle au monde sa vraie face et ses ambitions impérialistes, qui dépassent les limites de l’Anschluss mais c’était trop tard pour la Tchécoslovaquie, qui disparut de la carte. Les conséquences de cette crise en Europe sont entre autres les conquêtes coloniales (notamment ; l’annexion de la ville de Memel en Lituanie, l’annexion hongroise de la Ruthénie subcarpathique, l’annexion Italienne de l’Albanie), la prochaine victime annonce la presse allemande sera la Pologne.
C. La crise polonaise 1. La Première crise polonaise et les alliances a. La question de Dantzig Après la Tchécoslovaquie, Hitler se tourne vers la Pologne qui a bénéficié du corridor de Dantzig, au traité de Versailles, un corridor qui désormais séparait l’Allemagne de la Prusse orientale. Hitler avait donc deux principales revendications : • La récupération de Dantzig, ville en majorité peuplée d’Allemands • Le contrôle de la voie ferrée et l’autoroute traversant le corridor polonais. La Pologne refuse et obtient le soutien des anglo-français, avec une détermination anglaise de changer de politique face à l’attitude allemande. Mais Hitler ne les prenant pas au sérieux dénonce les accords de Locarno et fixe l’invasion polonaise par les forces allemandes, au 1 er septembre 1939. Face à cette annonce, l’Europe entière entre dans une tourmente de préguerre, animée de courses aux armements et de formation des alliances.
C. La crise polonaise 1. La Première crise polonaise et les alliances a. La question de Dantzig Après la Tchécoslovaquie, Hitler se tourne vers la Pologne qui a bénéficié du corridor de Dantzig, au traité de Versailles, un corridor qui désormais séparait l’Allemagne de la Prusse orientale. Hitler avait donc deux principales revendications : • La récupération de Dantzig, ville en majorité peuplée d’Allemands • Le contrôle de la voie ferrée et l’autoroute traversant le corridor polonais. La Pologne refuse et obtient le soutien des anglo-français, avec une détermination anglaise de changer de politique face à l’attitude allemande. Mais Hitler ne les prenant pas au sérieux dénonce les accords de Locarno et fixe l’invasion polonaise par les forces allemandes, au 1 er septembre 1939. Face à cette annonce, l’Europe entière entre dans une tourmente de préguerre, animée de courses aux armements et de formation des alliances.
• o Le système occidental ou les Alliés • Les promoteurs de ce système sont la France et l’Angleterre, les vieux alliés, qui sont rejoints par les victimes des puissances fascistes notamment, la Pologne, qui signe le 25 Août 1939, une alliance avec l’Angleterre, complétant ainsi le pacte franco-polonais de 1921. Les autres alliés étaient : la Roumanie, la Grèce, la Turquie. Les négociations avec la Russie ont échoué à cause de la réticence des Polonais qui n’admettaient pas la présence russe sur leur territoire. Ce qui encore une fois poussera la Russie à se rallier à l’Allemagne plutôt que d’avoir à la combattre.
2. L’invasion de la Pologne et le déclenchement du second conflit mondial À l’aube du 1 er septembre 1939, l’armée allemande entra en Pologne. Le 3 septembre, les Français et les Britanniques, enfin convertis à une politique de fermeté, déclarèrent la guerre à l’Allemagne, mais ils ne prévoyaient pas pour autant de porter une assistance active aux Polonais, assistance que la géographie rendait d’ailleurs presque impossible. Les États-Unis restèrent neutres, même si, dès le début du conflit, le président Roosevelt ne cacha pas sa sympathie pour les démocraties.
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