L 2 Microbiologie 13 fvrier 2013 Andrew Tolonen
L 2 Microbiologie: 13 février 2013 Andrew Tolonen Genoscope, UEVE atolonen@gmail. com
La paroi bactérienne Exosquelette qui confère la forme à la cellule Elle renforce la membrane cellulaire et protège la cellule contre : 1 la destruction mécanique. 2 la lyse osmotique Les procaryotes vivent dans un environnement dilué (Mileu hypotonique) où la concentration des solutés à l’intérieur de la cellule est largement importante par rapport au milieu extérieur : La pression osmotique peut atteindre entre 10 et 25 atm 2
D'autres infos sur la paroi bactérienne Antibiotiques : le site privilégié d’attaques par certains antibiotiques Ligand pour l’adhésion : les sites récepteurs de virus et de médicaments Présente une variation immunologique entre souches d’une même espèce et permet la distinction entre souches bactériennes Peptidoglycane = Muréine 3
Comparaison entre les 2 types de paroi chez les bactéries Gram + Gram- 4
Structure moléculaire du peptidoglycane Une molécule de N-acetylglucosamine (NAG) et une molécule d’ acide Nacetylmuramique (NAM), NAG et NAM sont reliés par une liaison glycosidique Le NAM est associé à une chaîne peptidique de 4 acides 5 aminés = tetrapeptide
La structure de polymère en réseau, est caractérisée par : - Des liaisons glycosidiques β(1 -4) entre le NAG et le NAM - L’ordre invariable des a. a dans le chaînon tetrapeptidique - L’existence des formes D et L - La liaison β glycosidique qui unirait l’acide teichoïque au NAG Le pontage - le D-Ala d’un tetrapeptide et la L-Lysine d’un tetrapeptide voisin, grâce à un pentapeptide de glycine - Le pontage peut aussi être direct 6
Coloration de Gram Exploite la propriété de certaines parois bactériennes à être perméable au passage de certains solvants Partage les bactéries en deux groupes : Les Gram (+) : la paroi est épaisse (15 -80 nm) formée de plusieurs couches de peptidoglycane. Retiennent le cristal violet après décoloration à l’alcool, Les Gram (-) : la paroi est de 6 -15 nm d’épaisseur avec une seule couche de peptidoglycane entouré d’une membrane externe. Ne retiennent pas le cristal violet après décoloration à l’alcool, 7
La coloration de Gram Protocole - Fixation des cellules à la chaleur - Déposer une goutte de cristal violet (1 min) - Ajouter de l’iodine ou lugol (solution iodo-iodurée) 3 min -Décoloration avec l'alcool -Coloration avec un colorant secondaire, fuchsine ou safranine 1 -2 min Cette différence de coloration reflète une différence dans la structure de la paroi. 8
Traitement au Lysozyme Le lysozyme attaque les peptidoglycanes constituant la paroi des bactéries. En effet, le lysozyme hydrolyse les liaisons (β 1→ 4 glucosidique) entre l'acide N-acétyl-muramique et le N-acétyl-glucosamine. Destruction de la paroi de peptidoglycane. Aboutit à la formation de 2 types de formes bactériennes : -Des sphéroplastes: deux membranes unitaires, caractéristiques des Gram- Des protoplastes : limités par une membrane unitaire caractéristique des Gram + 9
Après traitement au lysozyme : • Mileu hypotonique elles vont éclater les lysozymes ont une action bactéricide • Milieu est isotonique : des formes L , sphéroplastes ou protoplastes continuent à se diviser • (les polynucléaires, les monocytes et de leurs précurseurs médullaires, sang, larmes, salive et mucus) détruit le peptidoglycane avec le lysozyme Le lysozyme a été decouvert en 1922 par Alexander Flemming quand il a traité les cultures bactériennes avec le mucus nasal d, un patient souffrant d'un rhume. 10
c. 3. Composition chimique globale de la paroi chez les bactéries à Gram+ et à Gram. Composé Gram + +++ Osamines Acides aminés Nombre Gram 24 35% 4 10 50% environ 16 17 Acide DAP +++ (a. diaminopimélique) Acides teichoïques + +++ + Oses 20 60% Lipides 1 2, 5% 10 22% 11
Inhibiteurs de la synthèse de la paroi bactérienne - La cyclosérine, analogue structural de l’alanine, rentre en compétition avec le D-Alanine - La pénicilline, inhibe la transpeptidation : la formation de ponts tetrapeptidiques entre chaînes de glycanes adjacents - La novobiocine, la bacitracine, bloquent le transfert de l’unité disaccharidique sur l ’extrêmité en croissance du peptidoglycane 12
La membrane externe (LPS) Chez les Gram négatifs : Fonctionne comme une membrane sélective mais beaucoup moins spécifique la MP. Possède les caractéristiques fondamentales d’une membrane biologique, barrière externe 13
Double couche phospholipidique, une large fraction remplacée par des LPS -Les Lipopolysaccharides LPS, -des lipoprotéines de Braun, -des protéines majeures = porines ou omp (outer membrane proteins) 14
Les lipopolysaccharides LPS = Endotoxines, ils sont fortement liés à la membrane cellulaire et ne sont libérés qu’après lyse cellulaire. - Sont souvent très toxiques pour l’homme. La mort subséquente à une infection par des Gram- est souvent le résultat d'un empoisonnement aux LPS. 15
Lipoprotéine de Braun -Petite molécule polypeptidique de 58 acides aminés et de PM 72 Kd, portant à son extrémité terminale des constituants lipidiques. -Elle compte un très grand nombre de copies dans les cellules de E. coli. -Elle existe sous forme libre (2/3 des molécules) ou sous forme liée au peptidoglycane (1/3 des molécules) 16
Les Porines -Ce sont des protéines majeures représentant 70% des protéines membranaires. -Plus de 40 ont été isolées de 30 espèces bactériennes différentes. -Trimériques, d'environ 1 nm de diamètre, permettant la diffusion de petites molécules. 17
Rôle des porines • Elles permettent la diffusion dans les deux sens de petites molécules hydrophiles ou hydrophobes jusqu’à 750 daltons. Mais non pas les enzymes et d’autres grandes molécules. (1 dalton = 1, 66. 10 -27 Kg) Ex: La protéine omp A chez E. coli permet - le passage d’ions spécifiques - récepteur pour les pili F - site d’attachement pour des bactériophages. 18
L’espace périplasmique Absent chez les GRAM + Les bactéries à Gram positif synthétisent différents exo-enzymes Enzymes hydrolytiques : Fragmenter les éléments nutritifs et de les rendre accessibles au métabolisme cellulaire Dénaturer les antibiotiques (penicillinases), Produire un effet nocif (exotoxines) bactéries à Gram négatif : l'espace entre les membranes interne et externe Protéines impliquées dans le transport des substances = protéines de liaison du substrat ou protéines affines (galactose, maltose, glutamine, . . ) Enzymes: phosphatases, ribonucléases, bêta-lactamases, Chimiorécepteurs, impliqués dans la réponse au chimiotatisme 19
Cas Particuliers Bactéries sans Paroi Bactéries capables de vivre sans paroi : Mycoplasma, Ureaplasma, Spiroplasma et Anaeroplasma, les archaebactéries : Thermoplasma Streptocoques pathogènes Dans certains cas et sous la pression d’antibiothérapie, les streptocoques pathogènes peuvent vivre sans paroi (protoplastes) dans des tissus protégés des chocs osmotiques. Quand l’antibiotique est arrêté, celles ci reprennent la synthèse de la paroi et ré-infectent d’autres tissus. 20
Les archaea présentent plus de variations dans la composition chimique de leur paroi Methanobacterium sp. présente une paroi qui contient des glycanes et des peptides Glycanes : des sucres modifiés, N-acetyl acide talosaminouronique (NAT ou T) & (NAG ou G) T and G sont liés par des liaisons type bêta 1 -3 glycosidique Lysozyme : ne peut digérer les liaisons bêta 1 -3. Peptides oligopeptides attachés aux T les acides aminés sont de type L seulement la pénicilline n’a pas d'effet sur l’inhibition de la formation des ponts peptidiques 21
Methanomicrobium sp. & Methanococcus sp. : ont une paroi exclusivement formée de sous unités protéiques Halococcus sp. la paroi est formée de polysaccharides sulfatés 22
Les eucaryotes Algues : différents types de parois, cellulose, carbonate de calcium, dioxyde de silice, protéines et même des polysaccharides Champignons : chitine, similaire à l'exosquelette des arthropodes & crabes Protozoaires pas de vraie paroi. Chez certaines espèces : dioxyde de silice, carbonate de calcium ou sulfate de strontium mais elle n ’a pas vraiment une fonction de protection 23
Les flagelles bactériens On distingue 2 types de mouvements : - Glissement sur support solide : les cyanobactéries et les myxobactéries dont le mécanisme est mal connu - Organes locomoteurs spécialisés: Les spirochètes et les eubactéries - 6 à 20 µ de longueur et de 12 à 25 nm d’épaisseur 24
Polaire et péritriche Plusieurs dispositions sont possibles : - un seul flagelle polaire = monotriche, - une touffe de flagelles polaires = lophotriche, - un ou plusieurs flagelles à chaque pôle = amphitriche, - des flagelles entourant la bactérie = péritriche. Salmonella 25
Flagelles mobiles par rotation Le flagelle traverse la paroi et semble prendre racine dans le cytoplasme au niveau d’un granule basale d’assez forte dimension = MOTEUR de structure complexe de par ses liaisons avec les membranes cellulaires Il comprend 2 anneaux protéiques : - Le plus interne est un rotor (mobile) membranaire, - Le plus externe : stator (fixe) relié à la paroi (LPS et peptidoglycane) 26
Analyse chimique du flagelle: Une protéine de 30 -40 KD = flagelline Fonctions du flagelle a- Mobilité Par modification de la forme ou des positions de molécules protéiques L’énergie nécessaire à la rotation du flagelle proviendrait d’un gradient de protons. Un écoulement de protons de l'extérieur vers l'intérieur de la cellule, comme une turbine dans un barrage, actionnée par l'écoulement de l'eau. - Le déplacement d’une bactérie à 2 µ /s exigerait une énergie de 2% du métabolisme cellulaire. 27
Le TACTISME C’est la capacité pour une cellule à se déplacer dans une direction donnée. Les bactéries peuvent posséder plusieurs types de tactisme : Phototactisme, Magnétotactisme et Chimiotactisme. Le phototactisme Le déplacement en direction de la lumière ou l ’éloignement de la lumière, la bactérie doit avoir un OEIL qui détecte la lumière. De plus, différentes bactéries voient différentes couleurs. 28
Le magnétotactisme La capacité à suivre les lignes de force magnétiques de la terre. Les bactéries magnétotactiques possèdent de petits aimants qui leur permettent de détecter le Nord ou le sud. Les MTBs sont morphologiquement diverses comprennent des bactéries d’eaux douces ou marines, cosmopolites vivant dans les conditions d’aérobie ou d ’anoxie 29
Le chimiotactisme La bactérie peut "sentir" une espèce chimique, l'identifier, puis prendre une décision et la mettre en application, s'approcher ou s'éloigner. Il peut être positif ou négatif Chimiotactisme positif � Le rapprochement vers un élément nutritif (Sucres, acides aminés, etc. ) Chimiotactisme négatif � L'éloignement d'un produit toxique, (Phénols, acides, bases, etc. ) Lors du déplacement des bactéries, la présence ou l’absence du signal va modifier les positions des flagelles 30
Les bactéries “sentent ” ces gradients grâce à des récepteurs chimiques spécifiques présents au niveau de la membrane plasmique (une vingtaine chez E. coli) - 3 types de réponse existent, aux Glucides, acides aminés, et aux dipeptides - Leur spécificité n’est pas absolue. Ex : Le récepteur de galactose reconnaîtrait également le glucose ou le saccharose 31
Les Pili ou Fimbriae structures filiformes protéiques en forme de bâtonnets situés dans la paroi cellulaire deux catégories de morphologie et de fonction distincte : Les pili communs et les pili sexuels 32
Les pili communs Structures protéiques semblables à des cheveux à la surface de la cellule. Courts et rigides et donc cassant. Il existe des centaines par cellule. Sont des tiges protéiques creuses, impliquées dans l'adhésion cellulaire à des surfaces solides, telles que les dents. De ce fait, les pili sont très utiles aux bactéries pathogènes. En perdant sa capacité à produire des pili, un pathogène perdra souvent son pouvoir pathogène. Dans la plupart des cas, l'extrémité de la tige rigide est munie d'une protéine d'adhésion spéciale � Fréquents chez les bactéries à Gram négatif, � Rares chez les bactéries à Gram positif 33
Les pili sexuels - Sont des structures protéiques creuses plus longues que les pili communs, atteignent jusqu’à 20µ et se terminent par un renflement - Leur nombre est faible, il varie de 1 -4. - Ils se retrouvent généralement sur les bactéries à Gram- - Impliqués dans le transfert du matériel génétique d'une cellule à l'autre lors de la conjugaison bactérienne - L'ADN transmis : plasmidique et chromosomique 34
Les cellules contenant les gènes pour produire les pili sexuels sont appelées MALE ou F+ Habituellement, ces gènes sont portés par un plasmide sexuel qui contient aussi des gènes responsables du transfert du plasmide A l’extrémité renflée de ces pili peuvent se fixer spécifiquement certains phages qui injectent leur matériel génétique par le canal des pili. Les pili peuvent être séparés par simple agitation, ils sont constitués d’une protéine d’environ 17 Kd = pilines. 35
La conjugaison est employé dans la biotechnologie DNA delivery by conjugation with E. coli Plasmid for targeted chromosomal insertions Tolonen et al, 2009
La membrane plasmique 37
La membrane plasmique Structure Epaisseur : 7, 5 nm Double couche phospholipidique La structure bimoléculaire de la membrane n’est pas statique, elle est conforme au modèle en “mosaïque fluide ” Dans chaque couche mono-moléculaire les molécules peuvent se déplacer latéralement en échangeant leurs positions à très haute fréquence (1 million de fois par seconde). 38
Fonctions de la membrane plasmique -Respiration cellulaire (gradient électrochimique. ) -le transfert des différentes substances -Excrétion des enzymes hydrolytiques (espace periplasmique) 39
La chaine respiratoire : l ’ATP synthétase Le transfert d’électrons le long de la chaîne va entraîner une sortie active de protons créant ainsi un gradient de protons ([H+] ext >>>[H+] intérieurs). La rentrée des H+ se fait par une protéine membranaire à activité synthétase. La phosphorylation est assurée grâce à la force protomotrice de ce gradient de protons par l’intermédiaire d’un système de deux protéines membranaires, F 0 et F 1 qui forment l’ATPase 40
Transfert de substances Rôle de barrière (i) Empêche - la fuite des composés intra-cytoplasmiques quelque soit leur PM -La pénétration des substances extracellulaires (ii) Régit l’entrée et la sortie des métabolites - Excrètent d’autres molécules et en éliminant les déchets - Absorption des éléments utiles au métabolisme - Perméable à l’eau et de nombreuses molécules, elle sélectionne le passage de certaines petites molécules organiques et empêche celui des composés macromoléculaires. 41
• DIFFUSION : PASSIVE et SIMPLE Petites molécules - hydrophobes (O 2, N 2, …) - Polaires non chargés (Urée, H 20, CO 2, ethanol …) La membrane assure les échanges au même titre qu’une membrane inerte Le flux moléculaire s’oriente des zones plus concentrées vers les zones les moins concentrées pour tendre finalement à un état d’équilibre : Keq = [A] in / [A] out = 1 42
DIFFUSION PASSIVE Molécules de taille plus importante et hydrophiles: la diffusion dans le sens du gradient de concentration peut se faire de 2 manières b- Diffusion passive par canal protéique : canaux ioniques, Pas de changement de structure et ceci entraîne une vitesse de transport plus importante. Très spécifique, très rapide, régulé (spécifique du soluté transportée, spécificité liée au diam). c- Diffusion facilitée par protéine porteuse avec changement de conformation lors du transport de la substance, la protéine est accessible que sur une des deux faces cytoplasmiques ou externes. Lent par rapport au dernier, peut transporter des molécules contre leur gradient de concentration 43
Transport actif C’est le transport contre le gradient de concentration Ces mécanismes de transferts nécessitent un apport énergétique Le transport actif de plusieurs ions : Na+, K+ et Ca++ CE TRANSPORTEUR POSSEDE UNE ACTIVITE ATPasique apportant ainsi l’énergie nécessaire au transfert de soluté dans le cytoplasme. 44
Transport du Lactose : - La beta galactoside perméase d’ E. coli assure la pénétration du lactose en symport avec la pénétration d’ions H+ permise par un fort gradient protonique. - l’alpha-galactosidepermease ont été identifiés chez E. coli où les ions moteurs peuvent être H+, Na+, Li+ On a pu mettre aussi d’autres transporteurs type perméase pour le xylose, l’arabinose, le mannose et les acides aminés. 45
b-2 -2 - 3 - Transport par “ translocation de groupe”= Phosphoénolpyruvate phosphotransférase Un autre système d’hdrolyse d’un composé phosphorylé (autre que l’ATP), le PEP permet le transport de nombreux sucres à travers la membrane Ce transfert s’accompagne d’une phosphorylation du soluté 46
On retrouve ce système chez certaines bactéries anaérobies strictes où il s’agit de transport des ions Na+ Un gradient par sortie active de Na+, est assuré par des décarboxylases membranaires. Il permet la rentrée de ces ions Na+ couplée à la synthèse d’ATP Une protéine membranaire à activité synthétase du même type que la précédente assure ce mécanisme 47
2 - Le cytoplasme Chaque cellule contient : éléments nutritifs provenant de l'extérieur ou synthétisés dans le cytoplasme des intermédiaires chimiques nécessaires pour le métabolisme cellulaire et la fabrication de nouvelles structures des protéines, pour la plupart des enzymes (E. coli : 1000 enzymes différents). Chaque enzyme peut être présent en quelques exemplaires seulement ou en milliers de copies. Les protéines ont des poids moléculaires variant de 8, 000 à 1, 000, avec une valeur moyenne de ~ 40, 000. 48
un génome circulaire, composé d ’ADN = chromosome. contient l'information génétique nécessaire à la survie et la reproduction cellulaire : Manuel d'instruction pour la construction d'une cellule = des plasmides : de petites séquences d ’ADN circulaires, qui peuvent servir à maintenir des gènes accessoires utiles dans des situations spéciales. Ne sont généralement pas essentiels à la survie bactérienne dans des conditions normales. il peut y avoir plusieurs plasmides différents par cellule et chaque plasmide peut compter de une à plusieurs centaines de copies 49
des déchets issus des réactions métaboliques en voie d'être excrétés (Éthanol, et les acides lactique et acétique) Organites spécialisés : Vacuoles à gaz, Chromatophores et pigments. ARN et ribosomes ARNr = 80 -90% de l’ARN total cellulaire. Les ribosomes : ARN 63% ; protéines 37% Quantités variables : E. coli, 18. 000 environ De 10 -30 nm de diamètre, fixant les colorants basiques comme le bleu de méthylène 50
En absence de Mg++ les ribosomes peuvent se dissocier en deux sous unités constitués 50 S : grande sous-unité 50 S : 23 S et 5 S + protéines L 30 S : Petite sous-unité 30 S : ARN 16 S et protéines S 50 S et 30 S sont reliés par des liaisons ARN-protéine et protéine-protéine Dans la sous unité 50 S l’association des protéines L et de l’ARN détermine 2 sites spécifiques jouant un rôle précis au moment de la traduction des ARNm en protéines : sites P (Peptidyl) et sites A (Aminoacyl). C’est au niveau des ribosomes que se forment les liaisons peptidiques en chaînes polypeptidiques. Les ribosomes sont souvent associés aux ARNm formant les polysomes. 51
Granulations et substances de réserve - Matériaux organiques et inorganiques constituant généralement des réserves d’énergie. A une taille suffisante ils forment des sortes de granulations, visibles au microscope. - Généralement chaque espèce ou groupe bactérien fabrique ou synthétise une seule catégorie de substances. - L'accumulation des réserves lorsque les ressources externes le permettent, est un mécanisme vital. Ex : Milieu déficient en azote et riche en carbone : l'énergie inutilisable pour la synthèse des protéines sert à la transformation du carbone en polymère de réserve. 52
- Amidon, glycogène - Polyalcanoates (Alcaligenes eutrophus) = composé macromoléculaire fixant des colorants spécifiques de graisses comme le noir de Soudan. - Polyphosphates inorganiques : Ce sont des granulations metachromatiques de polymères linéaires de polyphosphates ou de volutine : prennent une coloration rouge ou pourpre en présence de colorants basiques comme du bleu de toluidine • Des inclusions de fer ou de soufre, caractéristiques de certains groupes bactériens. - Les sidérobactéries : granulations d’hydroxyde de fer, Ou du Fe 3 O 4 chez les bactéries magnétiques, inclus dans des vacuoles = magnétosomes. 53
Ces particules minérales magnétiques sont enfermées dans des membranes, (magnétites Fe 3 O 4 ou gréigites Fe 3 S 4 ) de 40 à 100 nm de diamètre = magnétosomes, placées les unes à la suite des autres pour former une ou plusieurs chaînes. La chaîne de magnétosomes constitue un dipôle magnétique dans la cellule. ex : Magnetospirillum magnetotacticum 54
Vacuoles à gaz Entourés d’une membrane à un seul feuillet d’environ 5 nm d'épaisseur. Se rencontrent chez les 3 principaux groupes photosynthétiques procaryotes : Cyanobactéries, bactéries pourpres et bactéries vertes Permettent à ces bactéries de flotter et de remonter à la surface de l’eau. Chromatophores et pigments L'équivalent des chloroplastes chez les bactéries photosynthétiques sont les chromatophores. Ultrastructure différente des chloroplastes et de la nature des pigments photosynthétiques : Bactériochlorophylle = pigments à composition chimique légèrement différente 55
Bactéries pourpres : Chromatophores entourés d’une membrane type unitaire en liaison avec la membrane plasmique Bactéries vertes : ex: Chlorobium, chromatophores entourés d’une membrane non unitaire totalement distincte de la membrane plasmique. Halobacterium halobium : bactérie vivant dans les milieux salés possède dans sa membrane plasmique de la bactériorhodopsine: une pompe à protons excitée par la lumière fournissant de l’énergie à ce type d’organismes Autres pigments qu’on peut rencontrer : - Vit K 2, caroténoïde protection contre les UV chez les corynébactéries, - phycocyanine, violaceine (propriétés antibiotiques de chromobacterium violaceum) - zeaxanthénes, xantophylles…. 56
3 - L’appareil nucléaire a- Mise en évidence - Par réaction de Feulgen : (Stille et Piekarski), traitement à l’HCl dilué qui dégrade partiellement l’ADN en libérant le désoxyribose et les fonctions aldéhydes libres. En présence de Fuchsine décolorée par le bisulfite de Na (réactif de Schiff), les résidus aldéhydiques sont colorés spécifiquement en rouge foncé. - La solution de Giemsa : Les cellules sont fixées par les vapeurs de l’acide osmique, et soumises à l’hydrolyse de l’HCl puis colorées avec une solution de Giemsa 57
Le nombre peut varier: - les coques sont habituellement mononucléaires. - Les bacilles son fréquemment multinucléaires. 2 ou un multiple de 2 selon le stade de croissance -Chez les bactéries âgées ou en repos, on distingue généralement qu’un seul appareil nucléaire - Chez les bactéries jeunes, l’appareil nucléaire se divise plusieurs fois avant que la cellule elle même n’y parvienne. - A l’image de l’ADN des eucaryotes, qui est couplé à des histones = protéines basiques, il est possible que cet ADN soit neutralisé par des polyamines : spermines et spermidines 58
b. Composition chimique et structure -le grand principe d ’équivalence ou de complémentarité ou Le coefficient de Chargaff : A=T et C=G - Le GC %, C ’est le rapport (A+T) /(G+C) qui varie suivant les espèces, mais reste constant suivant les souches d’une même espèce. - Grand intérêt en toxonomie : Les bactéries appartenant à la espèce doivent avoir le même coefficient de Chargaff même - Le GC% de E. coli est de 50% ; Proteus : 30 -40%, Clostridium : 25 -45%, Pseudomonas : 60 -70% 59
Le chromosome de la bactérie serait circulaire. Observations confirmées par : - Les observations faites au microscope électronique sur les ADN “ préparés ”. - La cartographie du chromosome bactérien - Le séquençage des génomes bactériens c’est donc un filament unique, continu et circulaire formé d’une chaîne d’ADN. 60
Rque : (i) Chromosomes circulaires multiples - 2 chromosomes circulaires : Rhodobacterium sphaeroides, une bactérie photosynthétique, un chromosome de 3. 0 Mb; un chromosome of 0. 9 Mb, et 5 plasmides. - 3 chromosomes circulaires (3. 6 Mb, 3. 2 Mb and 1. 1 Mb), Burkholderia cepacia - Plusieurs chromosomes circulaires - Proteobacteria : Brucella melitensis & Pseudomonas cepacia - Spirochètes : Leptospira interrogans. 61
(ii) Chromosomes linéaires Plusieurs espèces de Streptomyces: Streptomyces lividans, autres bactéries: Rhodococcus fascians Borrelia burgdorferi : 1 chromosome linéaire en plus de 17 plasmides linéaires et circulaires (iii) Combinaison linéaire et circulaire Agrobacterium tumefaciens : 2 chromosomes, le plus grand est circulaire le plus petit est linéaire 62
- La molécule d’ ADN de E. coli déroulée fait 1, 360 mm Sous forme native l’ ADN présente une structure super enroulée. Les topoisomerases II = gyrases, sont capables de transformer la forme super-enroulée en une forme relaxée. La topoisomerase I réalise le passage en sens inverse. La taille des chromosomes augmente généralement avec l’activité physiologique et la complexité du micro organisme e. g. Cyanobactéries filamenteuses: taille de chromosomes de 2 à 3 fois plus grande que celle de formes unicellulaires 63
Les bactéries Escherichia coli 4. 60 Mb Bacillus subtilis 4. 20 Mb Synechocystis sp. PCC 6803 3. 57 Mb Haemophilus influenzae 1. 83 Mb Mycoplasma genitalium 0. 58 Mb Mycoplasma pneumoniae 0. 81 Mb Helicobacter pylori 1. 66 Mb Borrelia burgdorferi 1. 44 Mb Treponema pallidum 1. 14 Mb Les Archaea Methanococcus jannaschii 1. 66 Mb Methanobacterium thermoautotrophicum Archaeoglobus fulgidus 2. 18 Mb Pyrococcus horikoshii 2. 0 Mb 1. 75 Mb 64
c. Le rôle de l ’ADN Expérience de Griffith (1928) Bactéries : Pneumocoques responsables de la pneumonie - Souches virulentes, injectées à un rat déclenchent la maladie et la mort rapide le l’animal. Cultivés sur boites de Petri forment des colonies lisses (Smooth) - A partir de ces souches, des mutants ont été isolés, elles sont dépourvues de capsule. Cultivés sur boites de Petri, elles forment des colonies rugueuses (Rough) Ces dernières sont incapables de déclencher la maladie, elles sont non virulentes 65
- L’injection simultanée de souches S (virulentes) tuées par la chaleur et R (non virulentes) déclenche la pneumonie et la mort de l’animal. - A partir du cadavre de l’animal, on isole des bactéries virulentes présentant les caractéristiques capsulaires de la souche S. - Les mises en culture donnent naissance à des colonies S Conclusion 1. La présence des cellules S tuées par la chaleur a permis la transformation des cellules non capsulées de type R en cellules capsulées de type S Cette transformation est stable. Elle est inscrite dans le patrimoine génétique de la bactérie 66
Expériences complémentaires - La transformation peut avoir lieu in vitro R + S tués S vivantes R + Extraits bruts de S déclenchent la maladie Conclusion 2. Ces expériences montrent que la transformation est due à un facteur transformant 67
Nature chimique du Facteur transformant: 1940 : Avery, Mc Leod, Mc. Carty Après purification, ils obtinrent une substance capable d’induire la transformation à une dose très faible. - La seule enzyme capable de faire perdre le pouvoir transformant était une désoxyribonucléase Conclusion L’ADN est le facteur transformant, il est le support chimique 68 de l’hérédité.
l’ADN du pneumocoque du type S tué, pénètre dans la cellule vivante du type R acapsulé et non virulent et induit chez celle ci la synthèse de la capsule qui est le support du pouvoir pathogène. Cet ADN est donc doué de propriétés génétiques fondamentales puisqu’il est le vecteur des caractères héréditaires de la bactérie Il est transcrit en ARNm qui est à son tour traduit en protéines de structure ou des enzymes 69
4. Les plasmides Présents chez les Gram + et les Gram , levures et certains protozoaires Eléments génétiques extrachromosomiques, capables d’autoreproduction, il n’ont aucune forme extracellulaire, non essentiels pour la croissance et le développement de la bactérie - ds. DNA circulaires, taille de 2 - 100 Kb. Se trouvent sous forme d’une superhélice dans la cellule - Plasmides linéaires : Borrelia burgdorfferi 70
a. Nomenclature La présence d'un plasmide dans une souche est indiquée par le signe / après le génotype de la souche, suivi du nom du plasmide qui commence par un p (minuscule, pas en italique), des lettres et des chiffres spécifiques du plasmide, puis du génotype ou du phénotype liés à la présence du plasmide. Ex: Souche A : pro. A 24: : Tn 10 met. B lac / p. BR 322 Amp. R Tet. R Cette souche héberge le plasmide p. BR 322 qui confère la résistance à l'ampicilline et à la tétracycline Exception : Le plasmide F ne porte pas un nom commençant par p. Ex. Souche B : mal rps. L / F' (lac+) La souche B héberge un épisome F' lac : le plasmide F dans lequel les gènes lac sont intégrés. 71
b. Relation Hôte Plasmide - Plasmides se répliquent chez un nombre limité d’espèces bactériennes Ex: Col. E 1, p. BR 322, p. UC 18 limités à E. coli et des espèces très proches - Plasmides capables d’autoréplication chez un grand nombre d’espèces Plusieurs « séquences signales » de la réplication, de l’expression et le contrôle de l’expression des gènes, doivent alors fonctionner chez plusieurs espèces c. Nombre de copies par cellule Le nombre peut varier de 1 (F) à plus d’une cinquantaine (p. UC 18, p. IJ 101), voir plus. En raison de la propriété du plasmide lui même et des mécanismes de sa propre réplication 72
. 73
Plasmide Taille (Kb) Spectre Transfert éléments conjugatif transposables + IS 2, IS 3 Résistances Contrôle de réplication d ’hôtes F 94, 5 Entérobacteries / Strict TN 1000 R 100 Entérob 100 + IS 1 (2), Tn 10 Cam, mer, Strict sul, tet col. E 1 6, 6 Entérobac / col. E 1 relaché CAM 230 + / Cam Strict Cam: chloramphénicol, mer: ions mercuriques, sul : sulfamides, tet: tetracycline, ampicilline Pseudomon 74
d. Plasmides naturellement rencontrés chez les bactéries 75
Importants en médecine, agriculture, industrie et environnement. - La conjugaison bactérienne - Formes de virulence : production d’exotoxines, d’hémolysines, résistance aux antibiotiques, tumorigénicité (pathogènes de plantes) - Production d’antibiotiques par les Streptomycetes, exoenzymes par les Bacillus spp. - Dégradation des substances polluantes, y compris les xénobiotiques, certaines souches de Pseudomonas - Formation de nodules sur les racines de légumineuses par les souches de Rhizobium 76
e. Plasmide F ou facteur F - Plasmides circulaires ds. DNA (94, 500 bp), le facteur F contrôle sa propre réplication. - 2 origines de réplication: ori. V is the origin de replication bidirectional; ori. S is the origin replication unidirectionnel. - Gènes de régulation de la synthèse d’ADN, Gènes de régulation du partage parmi les cellules filles après division de E. coli. Autotransférable, grâce aux gènes tra 77
-Initiation du transfert à partir d’un point ori. T, suivie du transfert par le mode du « rolling circle » ou cercle roulant - l ’ADN est transféré au travers des pili de la bactérie donatrice, qui vont s’attacher à la surface de la cellule réceptrice. 78
f. Les Plasmides R -1959, Au Japon des recherches sur des malades atteints de dysenterie bactérienne due à Shigella - Souches insensibles à tout traitement antibiotique: Plasmides conjugatifs, - Gènes de résistance à plusieurs antibiotiques simultanément. - Gènes assurant leur transfert par conjugaison, leur réplication et des éléments mobiles. - Shigella a acquis cette résistance à partir des souches de E. coli. 79
- des facteurs identiques ont été mis en évidence chez Staphylococcus. - Les gènes responsables codent pour la synthèse d’une penicillinase qui à l’inverse des éléments précédents, ils sont transmis par des bactériophages, cad par Transduction 80
g. Le Plasmide Ti Tumor inducing DNA, présent chez Agrobacterium tumefaciens. Attaquent les racines, tiges de nombreuses plantes et transforment les cellules végétales en cellules tumorales (ex: vignes, pomme de terre, luzerne, tomates plantes ornementales). Taille : 200 Kb Utilisation : associé au p. BR 322 d’E. coli, joue un rôle de vecteur navette E. coli - cellule végétale. Vecteur biologique, utilisée pour introduire des gènes de résistance aux herbicides Inséré dans le chromosome de la cellule végétale de manière stable. Composé de deux parties principales - VIR - Ti T DNA (Tumor inducing Transferred DNA), flanquée de 2 séquences répétées directes de 23 bases. 81
-VIR (virulence) : gènes impliqués dans les mécanismes cellulaires du transfert du Ti T DNA. - gènes responsables de l'activation de la virulence d'Agrobacterium tumefaciens, de l'excision du Ti T DNA et de son transport au sein de la cellule végétale infectée -Ti T DNA Le Ti T DNA est bordé par des séquences répétitives de 25 pb qui délimitent sur le Ti-DNA la région qui doit être excisée. Le Ti-T-DNA est inséré dans le génome végétal. Il contient des gènes permettant la synthèse des opines (dérivés d’acide aminés), d'auxines (locus tms), de cytokinines et d’autres facteurs provoquant la tumeur (locus tml). 82
-Les opines rejetées dans le milieu extracellulaire : utilisés pour leur propre croissance et leur multiplication ; un important grossissement de la tumeur 83
LES PLASMIDES DE CLONAGE 84
h. Les plasmides de clonage Proviennent d’une combinaison de plasmides naturels + d’autres éléments génétiques. EX 1: p. BR 322 le 1 er vecteur de clonage moderne. Construit par Herbert Boyer and Ray Rodriguez à partir de 3 parties principales : L’origine de réplication: segment provenant du p. MB 9 (construit par Mary Betlach), qui à son tour provient du « colicin plasmid, Col. EI » . Le gène de résistance à la tetracycline qui provient du plasmide p. SC 101 (construction de Stanley Cohen) qui à son tour provient du plasmide R 6 « the broad host range conjugative plasmid, R 6 » . Le gène de résistance à l’ampicilline provenant du transposon, Tn 3. 85
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REPLICATION 87
i. Réplication Les plasmides se répliquent indépendamment du chromosome de la bactérie. Ils possèdent leur propre origine de replication (ori). Lors de la division, chaque bactérie fille emporte une ou plusieurs copies du plasmide (ou une copie de l'épisome) Un épisome- c’est un plasmide qui peut exister sous forme libre, ou intégrée dans le chromosome de l’hôte Réplicon - C’est une molécule ou une séquence d’ADN qui possède une origine de réplication, qui est capable de s’autorépliquer (plasmides, chromosomes, phages). 88
Il existe 2 modes de réplication: - Réplication THETA : chez la plupart des plasmides bactéries à Gram négatif comme Col. E 1, RK 2, et F, (uni- ou bidirectionnelle) - Réplication « ROLLING CIRCLE » : chez quelques bactéries à Gram positif - La réplication plasmidique est étroitement régulée au niveau des sites membranaires. Elle est sous la dépendance d’un nombre limité de gènes. 89
Theta ( ) replication Commence au niveau d’une origine de réplication (ori. C chez Escherichia coli) origine bidirectionnelle 2 fourches de réplication unidirectionnelle 1 fourche de réplication 90
j. Transfert plasmidique Le transfert d’un plasmide d’une bactérie donatrice à une bactérie réceptrice peut se faire par conjugaison, moblisation, transduction ou transformation. Transfert par conjugaison - Nécessite un contact préalable et un appariement entre bactéries de sexe différent avec la formation d'un pont cytoplasmique permettant les échanges bactériens dont celui du chromosome. - Caractéristique des Gram-. Ces plasmides sont dits conjugatifs 91
J. 1. La conjugaison F+ Les bactéries F+ portent un plasmide appelé facteur de fertilité F. Les gènes portés par le facteur F sont responsables du contact et du transfert du donneur vers les bactéries réceptrices - Le transfert d'ADN chromosomique est à sens unique, orienté, progressif et quelquefois total. - Le transfert peut se réaliser entre bactéries d’une même espèce ou entre espèces éloignées. Par exemple entre Vibrio et Pseudomonas. 92
operon tra : transfert de gènes Code pour les protéines impliquées dans la synthèse et l’assemblage des pilis sexuels, l’accouplement, excision à l’ori. T, etc. Au moment de la conjugaison, un brin d’ADN est coupé à Ori. T (transfer origin) par une enzyme codée par le plasmide lui même. Ce qui produit une extrémité 3'OH et un 5' P terminal 93
Les nucleotides sont ajoutés à l'extrémité 3' pour la synthèse du DNA, Au niveau de l'extrémité 5 ’ l’ADN va se dérouler ceci aura pour conséquence de produire un ADN linéaire double brin Au moment de la réplication, une copie de F (le brin déplacé) est transférée aux cellules F La réplication continue chez le donneur et chez la bactérie réceptrice. Le plasmide, une fois transféré ne va pas s’intégrer à l’endogénote mais il va rester autonome. 94
La conjugaison F+ F Bactérie F(+) Bactérie F( ) 95
La conjugaison F+ F Bactérie donneuse restant F(+) Bactérie réceptrice devenue F(+) 96
J. 2. La conjugaison Hfr L’épisome s’intègre (avec une faible fréquence) dans le chromosome bactérien, par 1 crossing over Il existe une dizaine de sites d’intégration réparties le long du chromosome bactérien -Le facteur F possède des éléments d’insertion IS, séquences courtes transposables, contiennent des gènes codant pour des transposases et qui permettent au facteur F de s’insérer au chromosome bactérien par recombinaison homologue par simple crossing over 97
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Sous forme intégrée dans le chromosome bactérien, il constitue alors un morceau d ce chromosome, il se réplique en même temps que lui et se transmet en même temp 99 lors de la division
e d c b a F Au contact d’une bactérie réceptrice F( ), un pili se forme et la région ORI de l’épisome entame une réplication de type cercle roulant. Bactérie Hfr 100
La conjugaison Hfr e d c b a b c a F Bactérie Hfr La partie libre du cercle roulant passe dans la bactérie réceptrice 101
La conjugaison Hfr e d d c b a c b c a b a F Bactérie Hfr La partie libre du cercle roulant passe dans la bactérie réceptrice 102
La conjugaison Hfr e d c ba a c b a F La partie qui est passée peut, par 2 crossing over, remplacer la séquence similaire de la bactérie réceptrice. Il faudrait 100 minutes pour que tout le chromosome bactérien puisse passer. Le pont est très fragile, il se casse facilement. 103
La conjugaison Hfr e d c ba c b a F La bactérie donneuse reste Hfr La bactérie réceptrice F reste F car il n’y a qu’un morceau de l’épisome F qui est passé. Par contre, la bactérie réceptrice est transformée, maintenant elle est a , b, c et non plus a, b, c ( et sa descendance aussi. . . ) 104
Le transfert du chromosome grâce à une bactérie Hfr est un phénomène beaucoup plus rare que le transfert de plasmides conjugatifs par une bactérie F+ La conjugaison Hfr est le plus efficace des mécanismes de transfert génétique chez les bactéries 105
J. 3. Conjugaison F’ ou Sexduction Dans des conditions où le facteur F est excisé du chromosome bactérien par erreur, il contiendrait une partie du chromosome bactérien. 106
F’ et la conjugaison Ce transfert de F’ vers F est la sexduction 107
Le croisement F’ X F donne le même résultat que F+ X F Les gènes dans F’ sont transférés dans F-, ils n’ont pas besoin d’être intégrés pour s’exprimer. La bactérie réceptrice devient partiellement diploïde pour les gènes qu’elle va porter. Ce transfert de F’ vers F Très important en génétique, il permet de savoir : - La dominance et la récessivité des gènes - Si les gènes sont liés ou non sur le chromosome. 108
Different forms of F plasmids F+ lac F’lac ‘Male’ just transfers F’lac ‘Male’ just Transfers F+ HFr ‘Male’ and transfers chromo some unidirectionally 109
5. LES SPORES BACTERIENNES Certaines bactéries à Gram+ forment des ENDOSPORES lorsqu’elle sont soumises à des conditions hostiles - Le phénomène résulte d’un engagement irréversible de la différenciation cellulaire dont la nature reste inconnue. - Peuvent survivre pendant plusieurs centaines d'années, récemment des endospores vieux de quelques millions d'années ont été ramenés à la vie à partir d'insectes trouvés piégés dans de l'ambre. 110
- La spore dans les conditions physico-chimiques favorables, peuvent retourner à la forme végétative. - Le cycle sporal caractérise ces alternances de phases végétatives de croissance, le processus de sporulation et la germination. 111
Les endospores caractérisent 3 principaux genres bactériens : Bacillus, Clostridia et Sporosarcina. - Tous des Gram +, - la plupart sont mobiles par des flagelles, péritriches - [G+C] est de 30 -40% - Leur habitat naturel est le sol Quelques espèces seulement jouent un rôle en pathologie infectieuse humaine ou animale, par la production de toxines Ex : Cl. Perfringens agent de la gangrene gaseuse Cl. botulinum responsable du boutilisme B. anthracis : maladie du charbon 112
a- Morphologie et Structure a-1. Mise en évidence Colorations spéciales fondées sur l’acido-alcoolo-résistance La taille, la forme et la position d'une endospore dans une cellule sont des caractéristiques génétiques, qui peuvent servir à l'identification de la bactérie a-terminale (Plectridium) b-subterminale (Clostridium) c-centrale (Bacillus) 113
Dans une spore on distingue : Le core sporal : la totalité de l’eau étant de l’eau de solvatation liée aux macromolécules ADN/ARN et protéines, il n'y a pas d ’eau libre. -Les enzymes du core sont inactifs et la spore est en dormance métabolique. - L’ADN sporal a une conformation en hélice plus compacte que celle de l’ADN de la forme végétative et il est protégé par les petites protéines acido-solubles (small acid soluble proteins ou SASPs). Ces protéines contribuent à la résistance à la chaleur, aux radiations UV et aux agents oxydants -La paroi sporale, contenant du peptidoglycane normale - Le cortex Représente 10 -20% de l’ensemble, formée d’un peptidoglycane inhabituel avec beaucoup moins de liaisons internes et très sensible au lysozyme, Il a une structure statique et compacte qui assure le maintien de la déshydratation et de la minéralisation du core sporal 114
- la déshydratation et la minéralisation (Ca 2+, Mn 2+ ou Mg 2+) s'accompagnent de la synthèse d'acide dipicolinique (DPA), composant spécifique de la spore, responsables des propriétés de la thermorésistance de la spore. Le cortex contient une forte proportion de dipicolinate de calcium, son autolyse est une étape déterminante dans la germination. - Les tuniques (spore coat) - (interne et externe), représentent 20 -30% de l’ensemble. - Constituées d’une protéine type kératine riche en liaison disulfures - imperméables : elles sont responsables de la résistance aux agents chimiques. -L’exosporium C’est une membrane lipoprotéique contenant 20% des sucres, il n’est pas essentiel à la survie de la spore. 115
Le cycle sporal 116
Une cellule végétative rentrant le cycle sporale Réplication du nucleoide Formation d ’un septum Formation de la préspore Après la duplication du chromosome, la membrane plasmique s'invagine et forme un septum transversal qui divise la cellule en deux parties inégales. La plus petite correspond à la préspore. Ensuite la préspore s'enkyste il y a formation du cortex et de la tunique (phase de maturation). 117
Dégradation de l’autre molécule d’ADN Synthèse du cortex entre la membrane interne et externe de la préspore. Synthèse du dipicolinate de Calcium Dans certains cas une couche d ’exosporium est ajoutée. Formation de la tunique (spore coat) composé de protéines 118 La partie la plus grande de la cellule (sporange) est lysée ce qui permet la libération de la spore
Stimulation de la germination de l ’endospore. Dégradation enzymatique des couches protégeant l’endosopre , la cellule végétative émerge Division par scissiparité 119
b. Propriétés b-1. Thermo-résistance Généralement les spores résistent après un chauffage de 70 -80°C durant 10 min. Certaines (Plectridium) résistent plus de 8 h à 100°C et 5 min à 120°C. Pose des problèmes de stérilisation dans les hôpitaux et dans les industries alimentaires. La thermo-résistance est en rapport avec La présence de : 120
- L’acide dipicolinique qui se trouve sous forme de dipicolinate de Ca, composé qui assure à la cellule sporale son imperméabilité et son état de déshydratation très poussé. Il est vraisemblablement produit à partir de l’a. diaminopimélique. Si on remplace le Ca par le Strontium, on obtient des spores défectives thermosensibles. -L’acide N-succinyl-glutamique, inexistant dans les cellules végétatives est synthétisé dès les premiers stades de sporulation est susceptible de jouer un rôle dans la thermo-résistance - La déshydratation progressive de la spore constitue un des événements majeures conditionnant la propriété de la thermo-résistance. - Le contenu en eau : 15 -20% (une cellule végétative 80%), l'état déshydraté des constituants cytoplasmiques, et l'imperméabilité des enveloppes 121
b-2. Résistance à des agents physico-chimiques - Aux agents physiques : les rayons UV, les rayons X et les ultrapressions. - Aux agents antiseptiques : désinfectants que les formes végétatives. - Les antibiotiques ne peuvent être que légèrement sporostatiques sur les spores d’une espèce alors qu’ils manifestent un pouvoir bactéricide élevé sur les formes végétatives de cette même espèce. 122
b-3. Synthèse d’antibiotiques De nombreuses bactéries sporulées sont capables de synthèses d’antibiotiques. - B. licheniformis (pathogene des chenilles) qui produit la bacitracine. - B. polymexa qui produit la polymexine, etc. Cette synthèse se produit en fin de phase exponentielle au moment de l’engagement irréversible du phénomène de sporulation. - Les mutants asporogenes précoces perdent en même temps cette capacité de synthèse. 123
c. La germination C’est le retour de la spore à sa forme végétative. Elle comprend 3 stades : c-1. Activation La spore doit être activée par un agent capable de léser la tunique sporale afin de lever la dormance. Ces agents peuvent être : - Mécaniques : choc, abrasion - Chimiques : acidité, composés à groupes SH libres. - Physiques : Chaleur Le chauffage des spores entre 65 – 90°C raccourcit le temps de germination. 124
c- 2. Initiation Conditions favorables d’hydratation et de métabolites effecteurs : l’alanine, l’adenosine ou des ions inorganiques comme le magnésium. - Pénètrent à travers la tunique endommagée et déclenchent le processus autolytique - Le peptidoglycane sporal est détruit en quelques minutes, libérant le dipicolinate de Ca - La spore s’imbibe et gonfle d’eau devient plus perméable tout en perdant sa résistance à la chaleur et aux colorants. 125
c-3. Excroissance Emergence d’un protoplaste sporal après destruction des téguments externes. Une phase active de biosynthèse et de reprise graduelle de la croissance végétative : - la synthèse des protéines augmente progressivement, - la paroi sporale devient la paroi cellulaire, - la synthèse de l’ADN reprend La cellule double son volume initial et se libère de la tunique sporale 126
d-. Cas particuliers Les conidies d’actinomycetes Très proches des champignons par leur développement de type mycélien. Les actinomycetes donnent naissance à des conidies ou des sporanges qui libèrent des spores, ce sont des organes essentielles de reproduction à ne pas confondre avec les spores bactériennes qui sont des formes de résistance. Exemple d’actinomycetes : Streptomyces. 127
e- Les Bactéries intracellulaires e- 1. Rickettsies - Parasites intracellulaires obligatoires - Incapables de se reproduire en dehors de l’animal, - taille de 300 -600 nm, on les rapprochaient de virus - immobiles. - Forme coccoide ou bacillaire Equipement enzymatique analogue aux bactéries et se reproduisent par scissiparité Paroi rigide et de nature bactérienne. Parasitent naturellement certains arthropodes (poux, tiques, puces) sans leur être nuisibles. Transmises à l’homme par piqûre, ils deviennent mortelles et provoquent des rickettsioses : typhus épidemique, la fièvre méditerranéenne ou fièvre boutonneuse, la fièvre Q, la fièvre pourpre des montagnes rocheuses. 128
e-2. Chlamydies De nombreux points d’analogie avec les rickettsies, mais n’infectent que les hôtes vertébrés. 2 groupes principaux sur la base de leur pouvoir pathogène. -Groupe “ ornithose-psittacose ” Bronchopneumopathies sévères peuvent être fatales en l’absence de tout traitement. Transmises à l’homme par des psittacidés (perroquets) et les pigeons - Groupe “ lymphogranulomatose vénérienne, trachome, conjonctivite à inclusion ” Ce sont des infections strictement humaines Le trachome est une atteinte oculaire de la cornée et de la conjonctive La lymphogranulomatose (maladie de Nicols-Favre), d’origine vénérienne, se caractérise par des lésions génitales et des adénopathies satellites suppurés 129
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