Intervention dUrgence sur les Vhicules PREAMBULE Les technologies
Intervention d’Urgence sur les Véhicules
PREAMBULE Les technologies employées pour motoriser les véhicules se diversifient et engendrent une évolution des risques pour les primo-intervenants durant les opérations de lutte contre l’incendie et le secours routier. Afin de garantir la sécurité et une approche pragmatique de l’intervention, une note opérationnelle du 3 Avril 2017 relative aux IUV amène le principe d’une action offensive coordonnée concernant la lutte contre l’incendie. Cette action offensive a pour règle cardinale de refroidir massivement et rapidement les sources d’énergie soumises à l’incendie. En ce qui concerne les opérations de secours routier, une phase de sécurisation du véhicule selon l’énergie identifiée, est intégrée dans la marche générale des opérations.
INTERVENTION POUR FEU DE VEHICULE Présentation des phénomènes dangereux Motorisation classique (gasoil ou essence): - Charge calorifique importante - Projection de matières enflammées - Effets missiles (éléments pyrotechniques, systèmes de vérins) - Toxicité importante des fumées
Véhicules équipés de réservoirs de gaz : - Dihydrogène (H 2 c) à l’état de gaz comprimé (350 à 700 b) - Gaz de pétrole liquéfié carburant (GPLc) dont les constituants principaux sont le propane et le butane (5 à 8 b) - Gaz naturel pour les véhicules (GNv) ; soit liquéfié (GNL 10 b à -160°) soit comprimé (GNc 200 b) et dont le constituant principal est le méthane.
RESERVOIR CYLINDRIQUE
Véhicule Electrique Hybride* *Exemple d’un véhicule à hydrogène
*RESERVOIRS GNL
RESERVOIRS GNc
RESERVOIRS GNc EN TOITURE DE BUS SOUPAPES
Véhicules équipés de réservoirs de gaz : Tant que la température et la pression des réservoirs de gaz n’ont pas été abaissé par un refroidissement adapté à l’eau, il subsiste un risque d’explosion (BLEVE), d’éclatement (rupture) et la survenance d’un feu torche ( jet enflammé de 10 à 15 m).
EXEMPLE DE TORCHERE SUR FEU DE VL GPLc
Véhicules hybrides / électriques équipés de batteries de traction: Ce sont des générateurs électrochimiques, de fonctionnement identique à celui des batteries de démarrage ou servitude que nous connaissons (12 à 48 volts). Cependant, en raison de leur aptitude à générer des courants très forts ( jusqu’à 400 volts), ces batteries dites « haute tension » nécessitent des précautions particulières et un mode opératoire spécifique de la part des intervenants.
Exemples de batteries de traction « Haute Tension »
Exemple de batterie de traction 400 v Trappe thermo-fusible pour noyage batterie « Fireman-access » Enveloppe de protection (acier, alu, carbone, etc. ) hermétique ou non. Cellules montées en série
Véhicules hybrides / électriques équipés de batteries de traction: En cas d’incendie, ces batteries peuvent présenter des réactions violentes ( projection de métal en fusion, flash ou persistance de flammes vives ). Ces dernières doivent être refroidies par une quantité d’eau importante (250 l/min) de manière à éviter l’emballement thermique. S’il a lieu, l’apport d’eau doit être ciblé à l’intérieur de ces batteries par le biais des évents, la déformation, la fissuration ou la fonte du pack.
MGO ET TECHNIQUES D’EXTINCTION
L’extinction d’un feu de VL reprend « classiquement » la MGO incendie traditionnelle, avec toutefois des spécificités particulières de sécurité et d’établissements concernant les véhicules à énergies alternatives.
Je ne connais pas la carburation du véhicule : Attaque et extinction à l’aide de deux LDV 250 l/min selon un protocole spécifique.
TECHNIQUE D’EXTINCTION Principe de l’attaque ¾ avant
- La 1ère lance procède, de façon exclusive, au refroidissement des réservoirs de gaz sous pression et/ou des batteries de traction sans jamais dépasser l’axe de l’essieu arrière du véhicule. Le débit de cette lance statique est progressivement réduit entre 100 et 125 l/min dés que les flammes ne sont plus apparentes au niveau de l’habitacle. - La 2éme lance procède d’abord à l’extinction de l’habitacle, partie arrière, puis du bloc moteur.
CAS PARTICULIERS Procédure identique pour les PL GNV, l’emplacement des réservoirs se situant sous le châssis et en avant de l’essieu arrière de chaque côté du PL, voire même derrière la cabine pour certains d’entre eux.
Feux de véhicules à énergie alternative en espace clos La lutte contre le sinistre doit répondre à deux impératifs : -La sécurité du personnel : méthodologie opérationnelle appliquée aux phénomènes thermiques (si nécessaire) et protection maximum des binômes par des véhicules, des éléments d’architecture, voire depuis les portes des sas. -L’engagement de moyens hydrauliques adaptés : attaque au moyen d’une 1ère LDV 500 l/min, renforcée dés que possible par une seconde lance au même débit. Elle doit être réalisée dans un 1 er temps à portée de lance, puis une fois le feu totalement maitrisé, au contact du véhicule en excluant si possible le positionnement des intervenants dans les zones de dangers précitées. Ne pas éteindre une fuite de gaz enflammée !!!
Mode dégradé de la Note d’Information Opérationnelle sur les IUV Le choix de l’établissement à réaliser est laissé à l’appréciation du COS en fonction de l’incendie, des informations connues et des moyens humains et matériels dont il dispose. La solution garantissant le mieux la sécurité des intervenants est l’établissement de 2 lances : - idéalement 2 LDV ou ; - une LDV et la LDT si sa longueur le permet. Dans ce cas, la LDV est impérativement dédiée au refroidissement des réservoirs contenant du gaz et/ou des batteries de traction. Si on ne peut établir qu’une seule lance, les intervenants restent placés à portée de lance et doivent, en attendant les renforts adaptés, intervenir avec une lance en jet droit pour exercer une action de refroidissement à l’intérieur de l’habitacle par l’une des fenêtres ou hayon.
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