INGALITS DES CHANCES SCOLAIRES Quel doittre le rle

INÉGALITÉS DES CHANCES SCOLAIRES Ø Quel doit-être le rôle de l’école ? Ø Qu’évoque chez vous l’inégalité des chances scolaires ? Ø Quelles en sont les causes ?

INÉGALITÉS DES CHANCES SCOLAIRES : DEUX VISIONS QUI S’AFFRONTENT Jacquet Nicolas, Université de Liège Présentation Alter Ecole : 3/12/14

ÉMILE DURKHEIM L'e cole a pour finalité de produire des individus socialisés, a travers une « éducation morale » visant a former des acteurs adaptés a des conditions sociales données, et des individus autonomes, des citoyens capables de s'e lever vers la culture de la « grande société » .

EVOLUTION DE L’ÉCOLE Ø Quels sont les enjeux et les limites de la massification scolaire ? Ø Existe-il un écart entre la théorie et la pratique ? Ø Quelles sont les différentes mutations opérées par l’école ; Ø Mutations => école, culture et société La question des inégalités scolaires devient centrale !

EVOLUTION : DE KERCHOVE & LAMBERT, 1996 Etudiants de l’enseignement supérieur : diplôme du père (%) Diplôme de la population masculine de 40 à 60 ans (%) Rapports Aucun diplôme + primaire 10, 5 28, 5 0, 4 Secondaire 30, 2 50, 7 0, 6 SHU 24, 3 11, 8 2, 1 Universitaire 35, 0 9, 0 3, 9 Total 100, 0

Revenu familial net/mois Familles des étudiants de l’enseignement supérieur (%) Ensemble des ménages (%) Rapport - De 50. 000 frs (± 1250 €) 16, 6 32, 4 0, 5 50. 000 à 100. 000 frs (± 2500 €) 44, 6 44, 8 1, 0 + de 100. 000 frs (± 2500 €) 38, 8 22, 8 1, 7 Total 100, 0

CONTEXTUALISATION Ø Deux courants sociologiques s’approprient des données statistiques identiques pour expliquer différemment le concept des inégalités des chances scolaires Ø En France entre les années 1960 et 1980 Ø Présentation, support PPT tiré du cours « Epistémologie des sciences sociales » de l’Université de Liège, Marc Jacquemain

UNE THÉORIE INTENTIONNELLE : RAYMOND BOUDON

CADRE GÉNÉRAL Ø Point de départ épistémologique : préférer l’intentionnalité à la causalité (idée que l’acteur est surdéterminé dans les théories sociologiques) Ø Centrer sur la notion de choix Ø Point de départ théorique : le parcours scolaire peut être vu comme une suite de points de bifurcation : Sortie Parcours long

LES ENJEUX DU CHOIX Ø Le coût Ø Direct : le minerval, les frais de logement, les frais scolaires divers (syllabus, ouvrages, etc. ); Ø Indirect : étudier ne rapporte pas d’argent directement; Ø Se distancier de la classe sociale de ses parents

LE RISQUE Ø Risque de ne pas réussir l’année suivante Ø Risque de ne pas trouver un emploi. Ø Le diplôme n’est pas toujours garant d’un emploi futur

LE BÉNÉFICE Ø Quel peut être le bénéfice d’une année scolaire supplémentaires ? Ø « L’homo oeconomicus » = étudier rapportera davantage dans le futur (investissement sur le long terme) Ø Boudon propose une vision plus « sociologique » et suggère que le return est la mobilité sociale espérée Ø Passer d’une classe sociale à l’autre, ascension sociale

LE CALCUL DES ACTEURS ET L’INÉGALITÉ SCOLAIRE Ø « Pour un fils d’ouvrier, devenir instituteur, c’est une ascension sociale, pour un fils de magistrat, c’est une déchéance » . Ø Le choix se produit à chacun des points de bifurcation Ø La classe sociale est essentiellement déterminante au début du parcours

UNE THÉORIE FONCTIONNELLE : ROGER BAUDELOT ET CHRISTIAN ESTABLET

APPROCHES Ø Le système scolaire français est divisé en deux réseaux (primaire-professionnel et secondaire-supérieur) Ø Ces deux réseaux produisent deux types d’individus Ø Deux types différents de pratiques scolaires (et pédagogiques) Ø La sélection se fait à l’école primaire Ø Conclusion : l’appareil scolaire sert à reproduire les rapports sociaux capitalistes.

EXPLICATION FONCTIONNELLE APPAREIL SCOLAIRE DIVISE EN DEUX RESEAUX SOCIETE DIVISEE EN DEUX CLASSES SOCIALES L’école est divisée en deux réseaux de scolarisation parce que cette division contribue à reproduire les rapports sociaux capitalistes : c’est la fonction de l’école par rapport à la société qui explique comment l’école est structurée

LE SCHÉMA École primaire : sélection par le code, le contenu, la répression de l’expression spontanée PRIMAIRE PROFESSIONNEL Ecole garderie Cahiers à la place des livres Apprentissage par cœur Rabâchage DOMINES SECONDAIRE SUPERIEUR Compétition Le livre et la « haute culture » Esprit critique Progression systématique DOMINANTS

C. BAUDELOT ET R. ESTABLET Ø L’unité de l’école n’est qu’apparente ; Ø L’école participe de (et à) la lutte des classes ; Ø Les deux réseaux sont fortement cloisonnés et forment les élèves dans leur futur rôle dans la nation ; Ø L’orientation scolaire = partage de classes sociales ; Ø Le prolétariat ou le « peuple » = scolarité courte et pratique ; Ø L’ «élite » ou l’alliance entre la bourgeoisie et la petite bourgeoisie = préparation au bac et aux études supérieures.

MERCI DE VOTRE ATTENTION

DISCUSSION Ø Questions ? Ø Que peut-on retenir/dire de ces deux analyse ? Ø L’une d’elle est-elle plus pertinente que l’autre ? Ø La mixité dans les classes est-elle positive ? (classes sociales)

FRANÇOIS DUBET : SOCIOLOGIE DE L’ÉDUCATION Ø Massification scolaire génère un handicap pour les individus qui ne détiennent aucun diplôme; Ø Formation scolaire de plus en plus indispensable alors que sa rentabilité est de plus en plus faible.