IFSI 1anne CHU Martinique septembre 2017 Dr H
IFSI 1°année CHU Martinique septembre 2017 Dr H. FRANCOIS 1
DEFINITION - Ensemble anatomique et physiologique de glandes et d’organes assurant la digestion, l’absorption et l’assimilation des aliments ingérés. Rôle capital dans le maintien du fonctionnement énergétique de l’organisme Comporte: - Une partie supérieure ou céphalique: bouche et pharynx assurant ingestion et broyage Une partie tronculaire: composé du tube digestif assurant le transit et l’absorption, et des glandes digestives dont la fonction exocrine est indispensable à la digestion (foie et pancréas) 2
Organes digestifs céphaliques - Cavité buccale, composée de: - Vestibules buccaux, espace séparant - - - gencive et dents des lèvres en AV et des joues en AR Arcades dentaires et dents portés par maxillaire supér. en H et mandibule en Bas. Chaque demi-machoire porte 2 Incisives, 1 Canine, 2 prémolaires, 3 molaires (8 X 4 = 32 au total) Massif lingual et plancher buccal Trigone rétro-molaire, triangle muqueux situé en AR des molaires Limites - Orifice buccal en AV bordé par les lèvres, oropharynx en AR, joues latéralement, plancher buccal en B et 3 palais en H (osseux et membraneux)
Organes digestifs céphaliques - Pharynx, composé de 3 parties: - Rhinopharynx, supérieur, à fonction respiratoire - Oropharynx, moyenne, à fonction digestive - Hypopharynx, inférieure, à fonction digestive - Structure et rôle - Carrefour entre voies respiratoires et voies - digestives Permet lors de la déglutition le passage du bol alimentaire dans l’œsophage, tandis que l’épiglotte vient recouvrir la glotte, empêchant ainsi le passage d’aliments dans l’arbre respiratoire 12 cm environ entre la base du crâne et l’œsophage Comporte 3 tuniques, dont une musculaire et une muqueuse 4
Organes digestifs céphaliques - - Glandes salivaires: Fonction de sécrétion de salive qui va amorcer la digestion des aliments pendant la mastication (eau, sels minéraux, mucus, enzymes dont amylase) Structure - Certaines sont microscopies, réparties un peu partout dans la muqueuse buccale et sur la langue - D’autres sont macroscopiques et comportent un canal excréteur s’ouvrant dans la bouche: - Glande parotide: située sous le CAE, en AV du SCM, en AR de la branche montante de la mandibule. Canal de Stenon - Glande sous-maxillaire, sous le plancher de la bouche Glande sublinguale, dans le plancher buccal 5
Organes digestifs céphaliques - Glandes salivaires: en pathologie - Parotides: non palpable à l’état normal, devient visible et palpable en cas de tumeur, d’éthylisme, de calcul du canal, dans les oreillons. - Sa chirurgie en cas de tumeur comporte un risque important de lésion du nerf facial (VII) qui la traverse, et aussi de lésion de l’artère carotide externe. - Les glandes sous-maxillaires sont peu palpables mais le deviennent en cas de calcul ou de tumeur « grenouillette » 6
L’abdomen peut être partagé en 9 cadrans, correspondant globalement aux organes sousjacents: - Hypochondre D: foie, vésicule - Hypochondre G: estomac, rate - Epigastre: estomac, duodénum, foie - Flanc D: colon D - Flanc G: colon G - Région périombilicale: grêle - FID: caecum, appendice - FIG: sigmoïde - Hypogastre (sus-pubienne): grêle, vessie, utérus 7
TUBE DIGESTIF - oesophage - Déf. Segment du tube digestif reliant le pharynx à l’estomac - Musculo-membraneux de 30 cm environ, animé de contractions péristaltiques - 3 portions: - Cervicale du pharynx à l’entrée du thorax, avec un rétrécissement ou bouche oesophagienne - Thoracique: de T 1 à T 10, circulant dans le médiastin postérieur, avec un rétrécissement au niveau de la crosse de l’aorte - Abdominale courte, de la traversée du diaphragme (hiatus) à l’estomac (cardia), avec un rétrécissement au niveau du hiatus oesophagien 8
TUBE DIGESTIF - oesophage - Structure interne: tunique musculeuse, sous- muqueuse et muqueuse Vascularisation: par artères oesophagiennes super, moyenne et inférieure Veines drainées par système cave et portal => possibilité d’anatomoses porto-caves, et de varices oesophagiennes Rapports cervicaux: trachée en AV, rachis en AR, thyroïde et vaisseaux cervicaux latéral. et en AV Rapports thoraciques: trachée puis cœur en AV, rachis et aorte en AR, latéral. Poumons, bronche G, nerf récurrent, organe profond, difficile à aborder en chirurgie Rapports abdominaux: organe profond. Foie en AV et à Dte, rachis en AR, estomac et rate à G 9
TUBE DIGESTIF - Œsophage: en pathologie - - En cas de rétrécissement (ou sténose) => difficulté à s’alimenter ou dysphagie, donc AEG rapide, « hyper-salivation » - En cas d’ingestion de caustique: brulures, nécrose, rétrécissement cicatriciel Soins infirmiers - En cas de vomissements ou de difficultés à s’alimenter, pose de sonde gastrique: - Passage par le nez après lubrification (pas d’huile!) xylo visqueuse. Faire déglutir en poussant la sonde - Risque de fausse route vers la trachée, diminué si cou fléchi, augmenté en hyperextension. - Test avec injection d’air (pas d’eau!!!) et stéthoscope 10
TUBE DIGESTIF - Estomac - Déf. Segment dilaté du tube digestif reliant l’œsophage au duodénum - Fonction de malaxage (plus que de broyage) et de digestion des aliments - Organe thoraco-abdominal: placé sous le diaphragme, il est en majeure partie caché par les dernières cotes - En forme de J ou de besace, avec 4 parties: - Le cardia qui fait la jonction avec l’oesophage - La région antro-pylorique qui fait suite au corps et se termine au pylore, zone de passage dans le duodénum 11 Le fundus ou grosse tubérosité ou poche à air gastrique Le corps, partie principale, avec une grande et une petite courbure
TUBE DIGESTIF - Estomac - - Structure interne: la paroi comporte une séreuse ou péritoine, une musculeuse à plusieurs couches, une sous-muqueuse et une muqueuse avec des plis et des glandes gastriques Vascularisation artérielle: très riche, avec un cercle anastomotique de la grande courbure, un cercle anastomotique de la petite courbure, dont les principaux éléments proviennent du tronc coeliaque, issu de l’aorte Les veines sont satellites, et se drainent surtout par le système porte, sauf région cardio-tubérositaire qui se draine en partie par système cave supérieur. Lymphatiques satellites des artères, avec des territoires assez bien définis Innervation: principalement nerfs vagues ou X ou pneumogastriques D et G, (moteurs et sécrétoires) et par le plexus coeliaque
TUBE DIGESTIF - Estomac: rapports - En H, le diaphragme auquel il - - est fixé par des ligaments En B, colon transverse, grand épiploon (gd omentum) tablier graisseux appendu à la grande courbure, et qui recouvre le transverse puis le grèle En AV, lobe gauche du foie, cotes en H et paroi abdo en B En AR, bourse omentale (ACE), pancréas, duodénum En DH, rate reliée par le ligament gastro-splénique En DD, petit épiploon (petit omentum) puis pédicule hépatique
TUBE DIGESTIF - Liens avec la pathologie - Les nerfs vagues assurent l’innervation sécrétoire, mais aussi motrice. Une intervention sur eux (vagotomie) peut diminuer la sécrétion acide, mais peut perturber la vidange gastrique - Une tumeur maligne du cardia ou de la région antropylorique peut entrainer une sténose (= rétrécissement) car il s’agit de zones spontanément rétrécies - Un ulcère de l’estomac peut se compliquer par cancérisation ou par perforation
TUBE DIGESTIF - Duodénum: - Définition: partie initiale de l’intestin grêle, faisant suite à l’estomac au niveau du pylore - Situation: en grande partie rétropéritonéal, contre la paroi postérieure. A cheval sur étage sus et sous-mésocolique
TUBE DIGESTIF - Duodénum: - Comporte 4 segments - D 1 dont le bulbe est mobile - D 3 horizontal ascendant, franchissant la ligne médiane D 2 vertical intimement fixé au pancréas, qui reçoit le canal biliaire (cholédoque) et le canal pancréatique (Wirsung) au niveau de l’ampoule de Vater D 4 vertical ascendant qui va se continuer par le jéjunum au niveau de l’angle de Treitz
TUBE DIGESTIF Duodénum: Vascularisation et rapports - Vasc. Très riche A. gastroduodénale et AMS. Bulbe duodénal: mobile, mêmes rapports que l’antre gastrique qui le précède D 1 fixe, D 2, D 3 et D 4 sont rétropéritonéaux, fixés au pancras, formant le bloc duodéno-pancréatique En AR: rachis au milieu, aorte à G, veine cave et veine porte et ses origines à D À D, rein D À G tête du pancréas: comme une roue dans un pneu En H, estomac En AV, colon transverse
TUBE DIGESTIF - Jéjunum et iléon: - Définition: le jejunum est la partie initiale du grêle, faisant suite au duodénum. Il se continue par l’iléon qui se termine au niveau du caecum par la valvule de Bauhin - Situation: au milieu du ventre, sous le colon transverse, masqué par le Gd épiploon. - Mesure environ 6 m, répartis en anses mobiles - Structure interne: comporte plusieurs couches, dont une séreuse, ou péritoine qui permet le glissement, une musculeuse qui permet le péristaltisme, et une muqueuse comportant des valvules, des villosités et des glandes
BE DIGESTIF Jéjunum et iléon: - - Vascularisation: branches de l’A. mésentérique sup. qui vont former des arcades anastomosées entre elles: 1°, 2°, 3° ordre etc. VX circulent dans le mésentère (lame portevaisseaux) Rapports: - Cadre colique autour - Gd épiploon et paroi abdo en AV - Paroi post. De l’abdomen en AR En pathologie: - Du fait de leur méso long, les anses peuvent se volvuler (torsion) avec ischémie puis nécrose. - Une embolie artérielle peut provoquer une nécrose du grèle: infarctus - Formation d’adhérences ou de brides
TUBE DIGESTIF - Colon ou gros intestin: - Définition: partie dilatée du tube digestif, allant du caecum au rectum - Pas de rôle dans la digestion, mais rôle de réabsorption d’eau et de sels, et lieu de dégradation bactérienne des déchets de l’alimentation. - Situation: étage sous-mésocolique, formant un cadre d’une fosse iliaque à l’autre, en traversant la cavité abdo
TUBE DIGESTIF - Colon ou gros intestin: - Comporte 3 segments mobiles: caecum, colon transverse et sigmoïde, et 2 segments fixés à la paroi postérieure, colon D et G, avec leurs angles - Mesure environ 1, 5 m, Structure interne: comporte plusieurs couches, dont une séreuse, une musculeuse renforcée en 3 bandelettes, et une muqueuse.
TUBE DIGESTIF - Colon ou gros intestin: - Caecum: forme un cul-de-sac mobile ouvert vers le H, qui reçoit la dernière anse iléale au niveau de la valvule de Bauhin, représentant un système antirefllux, et présente à sa base un c-de-s plus étroit, lymphoïde, à la jonction des 3 bandelettes, ou appendice vermiculaire, dont la position est variable (pelvien, rétrocaecal etc)
TUBE DIGESTIF - Colon ou gros intestin: - Colon D ou ascendant, rétropéritonéal fixe, se termine par l’angle D sous-hépatique - Colon transverse, mobile, passe d’un côté à l’autre de l’abdomen
TUBE DIGESTIF - Colon ou gros intestin: suite - Angle G très haut situé, proche de la rate - Colon G, fait suite à l’angle, rétropéritonéal, fixé, se termine en FIG en se continuant par le sigmoïde - Sigmoïde: partie mobile, en forme de S, dans la FIG puis dans le pelvis, où il se termine par le rectum
TUBE DIGESTIF - Colon: vascularisation plus fragile que le grêle - - Caecum, colon D et moitié D du transverse: Artère mésentérique supérieure (AMS) et ses branches Colon G, sigmoïde et moitié G du transverse: Artère mésentérique inférieure (AMI) et ses branches Rapports: - À D. rein, uretère en AR, foie vésicule en H À G rein, uretère en AR, estomac et rate en H En DD, anses grèles En AV: paroi abdo
TUBE DIGESTIF - Colon: en pathologie - Appendicite: inflammation et/ou infection de l’appendice. Ses variations de siège peuvent expliquer à la fois la variabilité du siège de la douleur, et les difficultés à le trouver lors de l’intervention. - Peut évoluer vers abcès ou vers péritonite
TUBE DIGESTIF - Colon: en pathologie - Volvulus: le caractère mobile du colon sigmoïde explique la possibilité de torsion sur son pédicule, provocant une occlusion, avec risque de nécrose
TUBE DIGESTIF - Colon: en pathologie - Colostomies: ce sont des mises à la peau du colon pour permettre l’évacuation des selles. Elles se feront le plus souvent sur une portion mobile - Polypes: petites tumeurs plus ou moins pédiculées, peuvent dégénérer en cancer - Diverticules: « cerises » , petites bulles, pouvant s’infecter ou se perforer
UBE DIGESTIF Rectum et anus: - Définition: partie dilatée du tube digestif, allant du sigmoïde à l’anus - Permet le stockage des selles avant leur évacuation par l’anus. - Situation: dans le pelvis pour le rectum, au niveau du périnée pour l’anus - Comporte 2 segments : - Un segment supérieur, pelvien, étroit en H puis plus large, formant l’ampoule rectale - Un segment inférieur ou périnéal, formé par le canal qui franchit le plancher pelvien pour s’ouvrir vers l’extérieur
TUBE DIGESTIF - Rectum: - 17 cm de l’anus au sigmoïde - Comporte plusieurs tuniques, dont une séreuse ou une adventice - suivant le niveau, une musculeuse et une séreuse Vascularisation riche, provenant de branches de l’AMI et de l’A. iliaque interne. Veines du bas rectum drainées par système porte et veine cave. (absorption directe sans passer par le foie: suppo) Rapports: - en AV avec filière génitale chez la femme, filière urinaire chez l’homme - En AR sacrum et coccyx - En H péritoine et cavité péritonéale - En B périnée
TUBE DIGESTIF - Canal et anus: - 4 cm de long - Possède 2 sphincters, fait de fibres circulaires qui vont permettre la continence - Vascularisation riche, avec artères et veines hémorroïdaires qui peuvent gonfler - Rapports: Comporte plusieurs tuniques, mais muqueuse différente de celle du rectum - en AV avec filière génitale chez la femme, filière urinaire chez l’homme - En AR coccyx En H rectum
TUBE DIGESTIF - Canal et anus en pathologie - Vascularisation riche, avec artères et veines hémorroïdaires qui peuvent gonfler formant les hémorroïdes qui peuvent saigner - La muqueuse peut parfois s’extérioriser, provocant un prolapsus. - Le rectum peut se retourner sur luimême, formant un prolapsus total
FOIE - Définition: - Plus grosse glande digestive, et plus gros viscère: 1, 5 kg pour 28 X 9 X 15 - - cm Rôle dans tous les métabolismes: glucides, lipides, protides Détoxication des produits de la digestion, dont les médicaments Rôle capitale dans la coagulation Rôle dans le stockage énergétique Sécrétion exocrine sous forme de bile Situation: - Hypochondre droit, sous le diaphragme, ne dépassant pas le rebord costal, mais débordant largement sur le coté gauche
FOIE - Morphologie externe: 3 faces - Face antérieure qui répond au diaphragme en H, à la paroi en dehors et - en AV. partagée en lobe D et G par le ligament falciforme qui contient le ligament rond, ancien cordon ombilical Face post. Verticale centrée par la veine cave, et par laquelle le foie est fixée au diaphragme Face inférieure parcourue par 3 sillon, dont un contient le hile hépatique Comporte une segmentation anatomique: lobe D, lobe G, lobe caudé et lobe carré Et une segmentation fonctionnelle: segment de I à VIII, basée sur les branches portes
FOIE Morphologie interne: - Lobule hépatique: c’est l’unité fonctionnelle du foie Travées d’hépatocytes autour d’une veine centrale Séparés par des espaces conjonctifs périlobulaires ou espaces portes, où cheminent canaux biliaires, artérioles hépatiques et veinules portes Artérioles nourrissent les hépatocytes Veinules portes véhiculent le sang digestif à détoxifier Veine centrolobulaire ramène le sang détoxifié vers veines sus-hépatiques puis vers la veine cave inférieure.
FOIE Vascularisation: - Tout le sang arrive par le pédicule hépatique - Sang artériel par l’A. Hépatique qui va se diviser selon les segments - Sang porte, venant du tractus digestif, qui va déterminer la segmentation - Tout le sang repart par les veines sushépatiques et se jettent dans la veine cave inférieure - Le pédicule contient aussi les nerfs et les lymphatiques, et les voies biliaires, crées à partir de la ramifications des canaux biliaires.
FOIE - Voies biliaires - Transportent la bile sécrétée par les hépatocytes vers le duodénum - VB intra-hépatiques: ce sont les ramifications qui vont former les canaux hépatiques D et G - VB extra-hépatiques: les canaux D et G convergent en C. hépatique commun, qui reçoit le canal cystique pour devenir le cholédoque, lequel va se jeter dans le duodénum avec le Wirsung, après un trajet rétro-duodénal et intrapancréatique - Voie biliaire accessoire = vésicule biliaire qui va stocker et concentrer la bile pour l’expulser lors de la digestion. Peut être source de calculs
PANCREAS - Définition: - - Glande mixte, exocrine pour le suc pancréatique, endocrine pour l’insuline, le glucagon et autres hormones - Suc pancréatique intervient surtout dans digestion des graisses et protéines Situation: - Organe rétropéritonéal profond, transversal dans l’abdomen à hauteur de T 12 -L 1. Le rachis forme comme un billot => fracture possible du pancréas
PANCREAS - Morphologie externe: 4 parties - Tête insérée dans cadre duodénal - - (comme un pneu…) avec une expansion en AR et en B, ou crochet Isthme: jonction tête et corps Corps situé sur ligne médiane (L 1) Queue à gauche du rachis, devant le rein G, se termine dans le hile de la rate Morphologie interne: acinus - Glande séreuse formée de lobules avec canaux excréteurs qui vont confluer Canal de Wirsung qui se jette dans D 2, soit seul soit avec le cholédoque dans l ’ampoule de Vater
PANCREAS - Vascularisation: - - Branches du tronc coeliaque: A. gastroduodénale, A. hépatique, A. splénique Branches pancréatico-duodénales de l’A. mésentérique sup. Ces artères forment des arcades anastomotiques Rapports: - En AR, V. cave inférieure à D, rachis, aorte à G En AV estomac et grêle En H. foie, vésicule biliaire En DH à D: cadre duodénal En DH à G: rate, rein G
*SYSTEME PORTE Système de retour veineux du sang provenant des organes digestifs. Ramène tout ce sang dans le foie, où il sera détoxifié, et où seront transformés les différents nutriments produits de la digestion 41
*SYSTEME PORTE Lorsqu’il existe un blocage sur le système porte, il en résulte une Hypertension portale (HTP) Le sang chera a regagner le système cave par des communications existant entre les 2 systèmes: il s’agit d’anastomoses porto-caves 42 Différentes HTP
*ANASTOMOSES PORTO-CAVES 43
Les nutriments - Protéines: Définition, rôle, apports, dégradation - Glucides: - Lipides L’eau Les sels minéraux Les vitamines La digestion: Ø définition Ø transit Ø broyage Ø digestion chimique et enzymatique: salive, sécrétion gastrique, sécrétion entérale, sécrétion biliaire, sécrétion pancréatique Ø absorption et métabolisme Ø formation des selles Ø stockage et élimination des selles
Teneur en eau du corps: - En moyenne 56%, soit 40 kg pour un adulte de 70 kg - Teneur variable suivant tissus: - - 80 % dans le cerveau, 75 % dans les muscles, 50 % dans les os Apports énergétiques - Energie contenue dans aliments exprimée en calories pour 100 g Besoins journaliers homme sédentaire 2000 à 2500 cal. Femme 1500 à 2000, augmentés si grossesse, allaitement, activité physique (ex: tour de France 5 à 7 000 calories/J!!!) En plus des calories (= énergie) - Nécessité de vitamines - Nécessité de sels minéraux et oligo-éléments Tous ces besoins sont couverts par les nutriments, apportés directement par l’alimentation (eau, sels minéraux), ou élaborés par la digestion.
Les Protides - - Définition: grosses molécules formées d’un assemblage d’ac. Aminés, (=20) formés eux même de C, O, H et N A. A. Essentiels: qui ne peuvent être synthétisés par l’organisme. 8 ( tryptophane, lysine, méthionine, phénylalanine, thréonine, valine, leucine et isoleucine). A. A. semi-essentiels (histidine et arginine) A. A. non essentiels, que peut fabriquer l’organisme Les A. A. se combinent en chaine de 2 à plusieurs milliers pour former les protéines codées génétiquement - Transcription: formation d’un ARNm messager grâce à l’ARNpolymérase, à partir de l’ADN du noyau Traduction: ARNt de transfert traduit les bases en AA dans les ribosomes en se fixant à l’ARNm. Le ribosome relie entre eux les AA pour former les protéines
Les Protides -Rôle: - Protéines de structure formant la trame de tous les organes du corps Protéines fonctionnelles: anticorps, enzymes, hormones, hémoglobine Il n’y a pas de réserve protidique: en cas de pénurie, l’organisme utilise les protéines des tissus: fonte musculaire par ex. -Apports alimentaires: - Surtout viandes, volaille, œufs, lait, poissons, mais aussi végétaux: tofu, lentilles, haricots etc. seules protéines animales ont AAE Composent 20% de la ration alimentaire quotidienne, 500 g/j Dégradation: produit de dégradation = urée, éliminée par l’urine, et dont le dosage sanguin donne une idée de la fonction rénale (en pratique, remplacé par dosage de la créatinine)
Les glucides - Définition: sucres ou oses ou saccharides qui peuvent se combiner entre eux. Formés de C, O, H - - Monosaccharides: glucose, fructose, galactose, Disaccharides: saccharose = G+F, Lactose = G+galactose Polyols ou sucre-alcools, par transformation d’autres sucres (sorbitol par transformation du saccharose) Oligo-saccharides: 3 à 9 sucres Polysaccharides: plus de 10 sucres (amidon cellulose, pectine, hydrocolloïdes) Rôle: - Fournir de l’énergie car métabolisme rapide Construction organes et cellules nerveuses Identité biologique: groupe sanguin
Les lipides - Définition: molécules biologiques hydrophobes (graisses ou huiles solubles dans les solvants organiques - Glycérides à chaînes moyennes (>10 C) longues ou très longues (>20 C) dont les combinaisons vont donner surtout des triglycérides (95%) - Suivant nombre de doubles liaisons et longueur chaîne: Ac. Gras saturés (25%) viandes, lait, œuf Ac. Gras monosaturés (50%) huile olive et arachide Ac. Gras polyinsaturés (25%) huile de tournesol, colza, précurseurs des Ac. Gras essentiel Alcools non encore estérifiés par des Ac. Gras: cholestérol, glycérophosphates Lipides complexes associant glycéride à une autre substance (phospholipides par ex. )
L’eau - Constituant principal de l’organisme - L’ingestion doit couvrir les pertes digestives, urinaires et autres, soit 1, 5 à 2 L/j Sels minéraux - Indispensables, sans être une source d’énergie (4% du poids du corps) - Perte par les urines et sueur doit être couverte par alimentation - Besoins importants: Sodium (Na) Potassium (K), Calcium (Ca), Fer (Fe), magnésium (Mg) Phosphore (P) Oligoéléments: Iode (I) Cuivre (Cu) Fluor (F) Zinc (Zn) Cobalt (Co) Sélénium (Se) Manganèse (Mn) Vitamines: Indispensables, sans être une source d’énergie
La digestion - - Définition: ensemble des phénomènes qui transforment les aliments en nutriments - Glucides => glucose Proteines => Ac. Aminés Lipides => Ac. Gras et glycérol Comporte plusieurs phases - Transit des aliments => cheminement du bol alimentaire Broyage des aliments => surtout la mastication Digestion chimique et enzymatique => glandes digestives Absorption et métabolisme des nutriments => villosités Transformation des aliments en selles Stockage et élimination des selles
La digestion - Transit des aliments - Au niveau de la bouche: après mastication, aliments repoussés par la langue vers le voile du palais Le voile du palais se plaque contre la paroi post. du pharynx et empêche le reflux vers les fosses nasales La fermeture de la glotte empêche le passage vers le larynx Le bol est propulsé dans le pharynx, puis dans l’œsophage Le péristaltisme oesophagien le fait arriver dans l’estomac Après malaxage, il est envoyé dans le duodénum par la pompe antro-pylorique (quand l’antre se contracte, le pylore se relâche) Du duodénum au rectum, la progression se fait par des contractions péristaltiques
La digestion - Broyage des aliments - Surtout au niveau de la bouche, grâce aux dents qui vont fragmenter les aliments et les imprégner de salive L’estomac va continuer le travail de dissociation, malaxage et homogénéisation, en mélangeant le bol avec les sucs gastriques L’estomac ne peut pas broyer les aliments comme le ferait le gésier des oiseaux
La digestion - Digestion chimique et enzymatique - - Action de la salive si les aliments séjournent assez longtemps dans la bouche: - Rôle anti-microbien Sécrétion enzymatique: amylase et lipase Sécrétion gastrique - Provient des glandes de la paroi de l’estomac Varie par rapport au repas Acide chlorhydrique+++ Pepsine: sécrétée sous forme de pepsinogène qui sera activé Rénine et lipokinase (nourrisson) Facteur intrinséque, qui participe à l’assimilation de la Vit. B 12
La digestion - Digestion chimique et enzymatique - Sécrétion gastrique - Régulation: - Voie nerveuse par le X (nerf vague) activée par odeur, gout, vue des aliments, simple évocation - Facteur mécanique déclenché par l’arrivé du bol alimentaire dans l’estomac - Rétrocontrôle inhibiteur par arrivée du bol dans le duodénum - Teneur du repas en protéines (stimulation forte) lipides et glucides: stimulation faible
La digestion Digestion chimique et enzymatique: sécrétion entérale, (intestin grêle) enzymes permettant la digestion des glucides (osases) et des protéines (peptidases) hormones digestives qui vont agir sur la motricité des différents organes (iléon, vésicule biliaire), et sur la sécrétion des sucs digestifs (sucs gastriques, sucs pancréatiques)
sécrétion biliaire - assurée par les hépatocytes - liquide alcalin, 800 cc par jour - eau, électrolytes, pigments biliaires, cholestérol, phospholipides, bilirubine provoque l’émulsification, la dégradation et l’absorption des graisses Bilirubine donne sa coloration aux selles (décoloration des selles dans les ictères par obstruction) Rôle: élimination de la bilirubine et autres déchets endogènes ou médicamenteux absorption des lipides grâce aux sels biliaires contrôle de la balance du cholestérol Contrôle: - stimulation vagale - facteurs hormonaux
sécrétion pancréatique - assurée par le pancréas exocrine - Évacuée par le Wirsung et autres canaux Composition: eau et ions (calcium+++): 99% pro-enzymes digestives qui seront activées dans l’intestin par entérokinase et trypsine Rôle: dégradation des protéines et des lipides En Pathologie: insuffisance pancréatique: mal-digestion lipidique avec stéatorrhée auto activation des enzymes dans la glande (pancréatite)
Ø absorption et métabolisme Ø L’absorption a lieu dans le grêle qui réabsorbe 6 Ø Ø Ø à 8 l/j (aliments et sécrétions digestives). Le colon, surtout droit a un rôle dans la réabsorption de l’eau Se fait grâce aux villosités (100 m² environ) Soit passives pour eau, sels minéraux Ac. Gras à chaine courte, vit. Liposolubles, fructose, Ac. Gras à chaine moyenne et longue, monoglycérides, cholestérol Soit active: glucose, galactose, A. A. vit. Hydrosolubles Ø Métabolisme: au niveau des entérocytes ou des hépatocytes (transport par la veine porte) pour être mis à disposition de l’organisme
Ø Ø formation des selles Ø Au niveau du colon, réabsorption massive d’eau et de sels minéraux, avec solidification des selles (sur 1, 5 l, 1, 3 sont réabsorbés) Ø Destruction par des bactéries (fermentation et putréfaction) des aliments non digérés. Rôle capital: « 2° cerveau » Ø Transit colique: 24 à 48 h Ø En moyenne 150 g/j dont 80% d’eau, mais fonction de l’alimentation stockage et élimination des selles Ø Les selles sont stockées dans l’ampoule rectale pour être évacuées lors de la défécation Ø La mise sous tension de l’ampoule entraine le relâchement du sphincter anal interne et l’envie d’aller à la selle Ø L’exonération va se faire par relâchement du sphincter externe et du muscle élévateur de l’anus, associé à une contraction des muscles abdominaux
*En pathologie: * Intolérance à certains aliments: gluten, lactose * Troubles du transit: diarrhées ou constipation ( « mal de civilisation » ) qui se construit souvent dès la petite école * Toxi-infections alimentaires ( « gastro » ) * Mal-digestion des graisses dans les obstructions biliaires, avec selles décolorées ou stéatorrhée 61
*Stéatorrhée : douleur lors des rapports sexuels *2 pathologies peuvent la provoquer : lithiase urinaire, tumeur bénigne (fibrome utérin ou kyste ovarien *Stéatorrhée ; c’est la rétention de selles *Stéatorrhée : perte de sang dans les selles *Stéatorrhée : réduction, ralentissement du sternum *Stéatorrhée : pas d’écoulement du conduit du pancréas 62
*Nutriments : ils sont cités, mais rarement sous l’appellation de nutriments (? ? ? ) * « suc gastrique sécrété et produit par le pancréas » *Schéma : « caecum » au lieu de canal *Colostomie : prélèvement réalisé sur la paroi de la bouche 63
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