HISTOIRE 1 LE RAPPORT DES SOCITS LEUR PASS

HISTOIRE 1 - LE RAPPORT DES SOCIÉTÉS À LEUR PASSÉ Leçon - L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France Introduction Cerner : Définir : Problématiser : Annoncer le plan : Convoi de déportés, gare d’Austerlitz, Paris, 14 mai 1941 Cheminot sabotant des voies à l’explosif

HIST 1 L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France I. Une mémoire officielle de la guerre : le résistancialisme (1945 -1970) 1. Le résistancialisme, une mémoire patriotique (retrouver la fierté d’être Français) Affirmer que toute la France a résisté : une décision politique - prise par les résistants au pouvoir dans le GPRF (1944 -1946) - pour que la France redevienne UNE puissante nation L’unification des résistances

HIST 1 L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France I. Une mémoire officielle de la guerre : le résistancialisme (1945 -1970) 1. Le résistancialisme, une mémoire patriotique Le préalable : effacer le régime de Vichy de l’Histoire de France - parce que la France est une République et une démocratie - grâce à l’épuration légale (1944 -45, GPRF) et aux lois d’amnistie (1947 -1953, IV e Rp) Le verdict au procès du maréchal Pétain, 15 août 1945

HIST 1 L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France I. Une mémoire officielle de la guerre : le résistancialisme (1945 -1970) 2. Une mémoire sélective (valoriser 1 mémoire, oublier les autres) La domination de la mémoire positive du héros résistant - grâce à la politique mémorielle du gouvernement - validée par les historiens - relayée par le cinéma Le transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon, 19 décembre 1964. Paris Match, 2 janvier 1965 L’honneur qu’allègue le maréchal Pétain, c’est l’honneur d’un gouvernement qui a su maintenir les données de son indépendance et protéger les populations ; en un mot c’est l’honneur civique. Celui qu’invoque le général de Gaulle, c’est l’honneur militaire pour qui s’avouer vaincu est toujours infamant. […] Tous deux étaient également nécessaires à la France. Selon le mot que l’on prêtera à Pétain et à de Gaulle : « le Maréchal était le bouclier, le Général l’épée. » . Robert Aron, Le régime de film de René Clément (1946) film de Gérard Oury (1966)

HIST 1 L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France I. Une mémoire officielle de la guerre : le résistancialisme (1945 -1970) 2. Une mémoire sélective La disparition d’autres mémoires plus embarrassantes - celle des vaincus : les anciens combattants - celle des victimes : les déportés L’arrivée des prisonniers de guerre libérés en gare d'Orsay, Paris, avril 1945. Photo. de Jean-Jacques Tourand Affiche de Nuit et brouillard d’Alain Resnais, 1956

HIST 1 L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France II. La lente reconnaissance des mémoires plurielles depuis 1970 1. Le tournant mémoriel (1970 -1980) L’effondrement du mythe résistancialiste (1971 -1977). - les témoignages des Français - le choc Paxton Marcel Ophuls, Le Chagrin et la Pitié (1971 -1981) Henri Frenay, L’Énigme Jean Moulin, 1977. publié aux États-Unis en 1972, traduit en France en 1973

HIST 1 L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France II. La lente reconnaissance des mémoires plurielles depuis 1970 1. Le tournant mémoriel (1970 -1980) La fin de l’oubli du génocide juif (années 1980). - grâce aux Klarsfeld et à Lanzmann => la naissance du négationnisme Serge Klarsfeld, Le Mémorial de la déportation des Juifs de France, 1978 Shoah de Claude Lanzmann

HIST 1 L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France II. La lente reconnaissance des mémoires plurielles depuis 1970 2. La mémoire enfin assumée (années 1980 -2000) L’action de la justice : les grands procès 1987 -1998 Allemand, chef de la Gestapo de Lyon Paul Touvier, chef de la Milice lyonnaise, à son procès (1994) Au procès de Maurice Papon, secrétaire gal de la préfecture de Gironde, dessin de Noëlle Herrenschmidt, Le Monde, 3 novembre 1997.

HIST 1 L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France II. La lente reconnaissance des mémoires plurielles depuis 1970 2. La mémoire enfin assumée (années 1980 -2000) Les responsabilités assumées de l’État dans le génocide juif (1990 -2005) la loi du 13 juillet 1990 "tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe" (dite "loi Gayssot"). « Seront punis des peines prévues par le sixième alinéa de l'article 24 ceux qui auront contesté, par un des moyens énoncés à l'article 23, l'existence d'un ou plusieurs crimes contre l'humanité » Ces heures noires souillent à jamais notre histoire et sont une injure à notre passé et à nos traditions. Oui, la folie criminelle de l'occupant a été, chacun le sait, secondée par des Français, secondée par l'État français. La France, patrie des Lumières, patrie des Droits de l'homme, terre d'accueil, terre d'asile, la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable. Discours du président Chirac, 16 juillet 1995, 53 e anniversaire de la rafle du Vélodrome d'Hiver. Le Président Chirac inaugure le mémorial de la Shoah, 25 janvier 2005 Je suis venu ici, aujourd'hui, rappeler l'engagement de la France à toujours se souvenir du martyre juif. M'inclinant avec respect devant les victimes de la Shoah, je suis venu rappeler la promesse de notre pays de ne jamais oublier ce qu'il n'a pas su empêcher.

HIST 1 L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France II. La lente reconnaissance des mémoires plurielles depuis 1970 2. La mémoire enfin assumée (années 1980 -2000) De nouvelles mémoires officielles entre héros et victime (2007 -2014) 2014 : deux résistantes, Germaine Tillon et Geneviève de Gaulle, entrent au Panthéon Indigènes de Rachid Bouchareb (2006) Les « Justes de France » honorés au Panthéon (2007) Le président Sarkozy rend hommage aux « malgrénous » , les incorporés de force d’Alsace-Lorraine, Le Figaro, 8 mai 2010.

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