GNRALITS SUR LE DIABTE ETIOPATHOGNIE PHYSIOPATHOLOGIE Dr Ibrahim
GÉNÉRALITÉS SUR LE DIABÈTE ETIOPATHOGÉNIE & PHYSIOPATHOLOGIE Dr Ibrahim NIENTAO Spécialiste en Endocrinologie, Maladies Métaboliques et Nutrition Secrétaire Général SOMED ibnientao@gmail. com /Tel. (+223) 76907676
Plan • RAPPELS • Définition • Epidemiologie • Physiologie de la glycorégulation • ETIOPATHOGÉNIE & PHYSIOPATHOLOGIE • Etiopathogénie • Physiopathologie • CONCLUSION 10/11/2018 Dr Ibrahim Nientao Endocrinologue 2
RAPPELS 10/11/2018 3
Définition Le diabète sucré est une affection métabolique caractérisée par une hyperglycémie chronique avec risque de : complications à court et long terme 10/11/2018 4
Épidémiologie Diabetes around the world Estimation mondiale 2017 ➔ 425 million 2045 ➔ 629 million 3, 3% Atlas FID, 8ème édition - 2017 5
Épidémiologie Nombre estimé de personnes atteintes de diabète au niveau mondial et par région en 2017 et 2045 (20 -79 ans) DIABETE DE LA FID Huitième édition 2017 Atlas. ATLAS FID, DU 8ème édition - 2017 10/11/2018 6
Épidémiologie ATLAS DU DIABETE DE LA FID Huitième édition 2017 10/11/2018 7
Épidémiologie Atlas de la FID, 8ème édition 10/11/2018 8
Épidémiologie IDF Diabetes Atlas · Seventh Edition 10/11/2018 9
Épidémiologie Afrique 10/11/2018 10
Physiologie Glycorégulation Aliments DIGESTION Transformation enzymatique Nutriments Glucides Lipides Protéines Transformation enzymatique Monosaccharides - acides gras - acides aminés Absorption intestinale Source d’énergie Valeur énergétique des différents nutriments : Glucides : 4 Kcal/g Protéines : 4 Kcal/g Lipides : 9 Kcal/g
Physiologie Glycorégulation Principale localisation cellulaire Affinité pour oses Dépendance de l’insuline KM GLUT 1 Hématies Forte (glucose, galactose) Non 5 -7 mmol/l GLUT 2 Foie, pancréas, rein, intestin Faible (glucose, galactose, fructose) Non 7 -20 mmol/l GLUT 3 Cerveau Forte (glucose, galactose) Non 2 mmol/l GLUT 4 Muscle, Adipocyte Forte (glucose) Oui 5 mmol/l GLUT 5 Intestin Faible (fructose) Non 5 mmol/l SGLUT 1 Intestin, rein Glucose, Galactose Non SGLUT 2 Rein Glucose Non 1, 80 g/l 12
Physiologie Glycorégulation Polysaccharides Amylase salivaire Lumière du Amylase pancréatique tube digestif Disaccharides, Trisaccharides, Maltase(malt. 2 gluc) Enzymes Lactase(lact. gluc+gal) intestinales de Sucrase(sucr. gluc+fruct) surface: bordure en brosse des Isomaltase entérocytes Monosaccharides (absorption) 13
Physiologie Glycorégulation
Physiologie Glycorégulation Ilot de Langerhans Anatomo-histologiques Type cellulaire Tête Hormone Queue Corps Cellules A ou 2 (20%) Glucagon Cellules B ou (80%) Insuline Cellules D 1 ou Cellules F ou pp Somatostatine Polypeptide pancréatique 15
Physiologie Glycorégulation Magnan C. , Ktorza A. Production et sécrétion de l’insuline par la cellule b pancréatique. EMC (Elsevier SAS, Paris), Endocrinologie-Nutrition, 10 -362 -E-10, 2005 Figure Stimulation de la sécrétion d’insuline par la voie dépendant des canaux K+ sensibles à l’ATP. GK : glucokinase ; GLUT 2 : glucose transporter 2 ; 1 à 6 : les différentes étapes du couplage stimulus-sécrétion. 16
Physiologie Glycorégulation Figure Principaux facteurs humoraux et nerveux de contrôle de la sécrétion d’insuline. PACAP : pituitary adenylate cyclase activating polypeptide ; VIP : vasoactive intestinal peptide ; GRP : gastrin releasing peptide ; GIP : gastric 17 inhibitory polypeptide ; GLP-1 : glucagon like peptide-1 ; CCK : cholécystokinine ; NPY : neuropeptide Y.
Physiologie Glycorégulation Mode d’action Insuline Récepteur Insuline / IGF 1 2 Sous-unités a Phosphorylation 2 Sous-unités b Tyrosine PI 3 -K kinase IRS-1 IRS-2 IRS-3 IRS-4 MAPkinase GAB-1 Action via des Récepteurs spécifiques à la surface de la plupart des cellules (surtout foie, 18 tissu adipeux, le muscle
Physiologie Glycorégulation Mode d’action i IRS 1 GLUT 4 PI 3 -K Métabolisme glucidique (Glycogène synthase, Hexokinase …) JPHaulot 19
Physiologie Glycorégulation En pratique : à jeun CELLULES glycogène glycogénolyse ATP Mais toujours glycolyse FOIE GLUCOSE acides gras néoglucogenèse acides aminés triglycérides acides gras MUSCLES lipolyse ADIPOCYTES lipolyse Glycémie basse Insuline basse - Glucagon élevé
Physiologie Glycorégulation glycogène En pratique : après un repas CELLULES ATP FOIE glycolyse MUSCLES glycogénogenèse GLUCOSE lipogenèse triglycérides Glycémie élevée Insuline élevée – Glucagon bas ADIPOCYTES
Physiologie Glycorégulation - Sécrétion physiologique d’insuline : : environ U/kg/j environ 0. 70. 6 U/kg/j - Profil nycthéméral : : - 40 à 50%: sécrétion basale - 50 à 60%: sécrétion prandiale 23
ETIOPATHOGÉNIE & PHYSIOPATHOLOGIE 10/11/2018 24
Etiopathogénie Diabète Maladie Multifactorielle
Etiopathogénie Schéma attribué à G. Eisenbarth, figurant la perte des cellules b-pancréatiques en fonction du temps et résumant la conception actuelle de l’histoire naturelle du diabète de type 1 dans sa phase infraclinique et après le diagnostic. 02/09/2021 Dr Ibrahim Nientao Endocrinologue 26
Etiopathogénie Types 1 → Terrain génétique de susceptibilité. (chromo 6 : –HLA) Maladie polygénique = pas de « prédiction absolue » DR 3/DR 4 = fort risque DR 4/DQ 8 = Prédisposition DR 4/DQU 3 = Protection
Etiopathogénie Types 1 ICA = islet cell anti body = A-C anti cyto plasmique des Îlots - si ICA >10 UI = 25% de Diabète à 5 ans. - si ICA >80 UI → 60% de Diabète à 5 ans IAA=Anti Corps anti Insuline IA 2 = dirigés contre une protéine transmembranaire(thyrosine phosphatase) Anti GAD : glutamic Acid decarboxylase = 30 à 90% et persistants) ZNT 8 : Zinc Transporter 8
Etiopathogénie Types 1 Marqueurs immunitaires Activation de l’immunité à médiation cellulaire →Insulite Lymphocytes T 4 → interférons → lympho B → Cellule ß → interleukine 2 → T Killer → Cellule ß → Marqueurs métaboliques Anomalie de l’insulino sécrétion avec abolition du pic précoce Anomalie de la sensibilité du foie et des muscles à l’insuline. → Rôle de l’environnement Les virus : Rubéole congénitale, coxackie B, HV. Alimentaires : Nitrosamine de la viande fumée, lait de vache en Finlande
Etiopathogénie 02/09/2021 Dr Ibrahim Nientao 30
Etiopathogénie Types 2 → Terrain génétique familial Dominant mais absence de marqueurs. Concordance des jumeaux homozygotes : 100% , Si deux parents diabétiques : risque de 30 à 60%. Parfois forme monogenique responsable de déficit enzymatique : MODY.
Etiopathogénie Types 2. → Rôle des facteurs environnementaux Obésité surtout androïde Sédentarité Alimentation hypercalorique Agression et stress → Médicaments Corticoïdes, ethinyl œstradiol, diurétiques thiazidiques, interféron « alpha »
EPIDÉMIOLOGIE Etiopathogénie 02/09/2021 Dr Ibrahim Nientao Endocrinologue 33
Etiopathogénie TRANSITION EPIDEMIOLOGIQUE 02/09/2021 Dr Ibrahim Nientao Endocrinologue 35
EPIDÉMIOLOGIE Etiopathogénie Changement de mode vie L’urbanisation galopante entraine une modification des modes de vie avec une forte augmentation de la sédentarité 2009: l’Afrique a dépassé le milliard d’habitants, dont 395 millions ( 40%) vivaient dans des zones urbaines 2050: la population totale des villes africaines passera à 1, 23 milliards d’ habitants (60%) 02/09/2021 Dr Ibrahim Nientao Endocrinologue 36 Réf: L’état des villes africaines 2010, ONU Habitat, rapport global 2010.
EPIDÉMIOLOGIE Etiopathogénie 02/09/2021 Dr Ibrahim Nientao Endocrinologue 37
EPIDÉMIOLOGIE Etiopathogénie La transition nutritionnelle Augmentation de la consommation de graisses, de sucres et de produits d’origine animale Baisse de la consommation de céréales et de fibres 02/09/2021 Dr Ibrahim Nientao Endocrinologue 38
EPIDÉMIOLOGIE Etiopathogénie 02/09/2021 Dr Ibrahim Nientao 39
EPIDÉMIOLOGIE Etiopathogénie Alimentation rurale traditionnelle Alimentation urbaine. obésogène. occidentalisée ■ gras ■ sucre ■ glucides complexes ■ viande ■ fibres ■ + Variée ■ Monotone ■ Surtout les denrées de base ■ Aliments raffinés. industriels ■ restauration rapide ■ boissons gazeuses (Adapté de Vorster 1999) 02/09/2021 Dr Ibrahim Nientao Endocrinologue 40
EPIDÉMIOLOGIE Etiopathogénie L’obésité androïde est associée à 50% des cas de diabète 02/09/2021 Dr Ibrahim Nientao 41
Etiopathogénie 02/09/2021 43
Bases physiologiques Etiopathogénie 45
Physiopathologie du diabète La carence en insuline entraîne une hyperglycémie : → le syndrome d ‘hyperglycémie * polyurie: osmotique (perte Na+, K+, glucose ) * polydipsie diurne et nocturne * polyphagie * un amaigrissement des anomalies vasculaires ( adhésivité, agregabilités, hyperviscosité sanguine)
Physiopathologie du diabète La carence en insuline entraîne Lipolyse avec libération des acides gras et formation de corps cétoniques (acétone, acide aceto acétique, acide β hydroxybutyrique) d’où acidose. Protéolyse avec production d’acide amine d’où amaigrissement et acidose. Donc l’amaigrissement du sujet diabétique provient des secteurs hydrique, protéique et graisseux.
Physiopathologie du diabète Comment le glucose en excès (chronique) détériore le système artériolo-capillaire ? BASES MOLECULAIRES – Altération du contenant (paroi artérielle) Voie des polyols Voie de la glycation des protéines qui augmentent le stress oxydatif – Altération du contenu (sang) Anomalies hémorheologiques
Physiopathologie du diabète VOIE DES POLYOLS
Physiopathologie du diabète CONSEQUENCES DE LA VOIE DES POLYOLS
Physiopathologie du diabète GLYCATION (NON ENZYMATIQUE)
Physiopathologie du diabète CONSEQUENCES DE LA GLYCATION
Physiopathologie du diabète STRESS OXYDATIF L’élévation de concentration cellulaire d’oxydants (radicaux libres) lèse la cellule et active des voies de signalisation Le degré de stress oxydatif dépend de la balance production / élimination
Physiopathologie du diabète ANOMALIES HEMORHEOLOGIQUES L’hyperglycémie modifie : Les hématies Les plaquettes Les leucocytes (à part, les PNN)
Conclusion ■ Diabète Sucré = Problème de santé publique ■ Pathologie complexe, susceptibilité génétique et impact environnemental évident ■ La compréhension des différents mécanismes constitue la base thérapeutique. 57
MERCI 10/11/2018 Dr Ibrahim Nientao Endocrinologue 58
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