GE 21 Des approches linaires B Les approches
GE 21 – Des approches linéaires B) Les approches techno-push et demand pull : déclinaison micro et macro Introduction : - Les références à Schumpeter et à son triptyque: - un postulat de séparabilité du processus d’innovation en 3 « phases » bien distinctes, - supposées s’articuler de façon linéaire (l’innovation comme phénomène unidimensionnel) - Les développements et approfondissements par le techno-push et le demand-pull : - L’apport central : l’explicitation d’une chaîne de causalité au sein de séquences de l’innovation (la direction de l’innovation); - La problématique clef : quel est le prime mover ( le déclencheur) de la séquence de l’innovation ? D’où provient l’impulsion première ? Du marché, ou de la techno-science ? Page 1 Date : 21/10/03 - bis L’innovation comme séquence linéaire déterminée – Intro et Techno-push
GE 21 – Des approches linéaires 1 – L’approche techno-push (poussée par la techno-science) - - - Page 2 Un énoncé synthétique : "l'innovation doit être définie comme la première application de la science et de la technologie dans une nouvelle direction, suivie d'un succès commercial" (Pavitt et Wald 1971, p. 11) Déclinaison macro : avancée scientifique (institutions de recherche)->mise en application générant l’innovation (entreprise innovante)-> diffusion dans le tissu économique (mécanisme du marché et concurrence inter-firmes); Déclinaison micro : recherche (de base ou appliquée) -> développement (conception analytique, prototypes et tests) -> production -> commercialisation et stratégie concurrentielle. Date : 21/10/03 - bis L’innovation comme séquence linéaire déterminée – Intro et Techno-push
GE 21 – Des approches linéaires Quel pouvoir explicatif du modèle ? - Ex. contemporain : le nucléaire (découverte de l’uranium irradiant/application militaire ou civile/diffusion); Contre ex. : les monospaces dans l’industrie automobile. Quel pouvoir opératoire du modèle ? - - Page 3 2 illustrations de la pratique macro-économique de politique de la science et de la technologie : investissement public quasi-exclusif dans la science au sein d’institutions spécialisées dans la recherche. Ex. : le CNRS, l’INRA … La pratique microéconomique de stratégie entrepreneriale : - création de département de R&D; - gestion séquentielle du processus d’innovation; Date : 21/10/03 - bis L’innovation comme séquence linéaire déterminée – Intro et Techno-push
GE 21 – Des approches linéaires Limites et critiques du modèle - - - Page 4 l’innovation comme « mise en application » : l’innovation est déjà « constituée » dès « l’invention » ? L’acteur clef : le « génie créateur » de l’entrepreneur innovateur. Un « sur -homme » irréaliste ? Une quasi exogeneité de la sphère de la science : la science comme source ultime, exclusive de l’innovation, comme vrai « déclencheur » . Mais la science reste une « boite noire » pour l’économie; Un présupposé : il existe 2 « sphères » , la science et l’économique, dont les mécanismes appartiennent à deux rationalités fondamentalement différentes. Le problème de l’innovation est alors celui de la « rencontre » entre ces deux rationalités. Un frontière si hermétique ? Génie isolé de l’entrepreneur innovateur versus innovation en réseaux multi-acteurs. Date : 21/10/03 - bis L’innovation comme séquence linéaire déterminée – Intro et Techno-push
GE 21 – Des approches linéaires Deux paradoxes du modèle Une séquence causale qui engendre, dans sa logique interne: 1. une incertitude radicale concernant « l’issue » du processus d’innovation : une incertitude non-soutenable par un entrepreneur réel ? (sanction finale « par le marché » ); 2. « l’attente » d’une nouvelle avancée scientifique comme seule issue d’un échec(commercial) d’une séquence innovante donnée ? (unidimensionalité de la séquence). Irréalisme de cette conséquence logique. Conséquences concrètes : -> Incertitude radicale sur les chances de succès et d’échec : « pari » des entrepreneurs-innovateurs, mortalité des petites firmes innovantes; -> Effet qualitatif : « Trajectoires technologiques sous-optimales » et « Innovations insatisfaisantes » (Dosi, 82). Ex. : le PS d’IBM Conclusion sur le modèle techno-push Page 5 Une sphère de validité du modèle limitée à certaines innovations Un schéma qui continue à être utilisé pour guider l’action, malgré ses graves lacunes. Date : 21/10/03 - bis L’innovation comme séquence linéaire déterminée – Intro et Techno-push
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