Formation la Stab FFESSM Provence Alpes Le 02
Formation à la Stab FFESSM Provence Alpes Le 02 avril 2005 Hôtel Best Western Marignane Daniel Huron © Mars 2005
On peut distinguer 4 fonctions d’utilisation à une stab • • Le transport et la sécurité surface L’équilibre en immersion La remontée individuelle L’assistance ou le sauvetage d’un plongeur en difficulté. Daniel Huron © Mars 2005
Le transport et la sécurité surface • Abordés le début du niveau 1 si cette option a été choisie par le club • Enseigner après le niveau 1 si la formation stab n’en fait pas partie • Enseigner obligatoirement en début de formation niveau 2 si aucune des options précédentes n’a été retenue Daniel Huron © Mars 2005
L’équilibre en immersion • Ne peut et ne doit être enseigné qu’en fin de formation niveau 1 si option choisie • La profondeur d’enseignement est fixée par l’inefficacité du poumon ballast – Dépend donc du lestage du plongeur – Dépend également de son équipement • Fait appel à un certain nombre de prérequis Daniel Huron © Mars 2005
La remontée individuelle • C’est la suite logique de l’enseignement de l’équilibre en immersion • Applique donc les mêmes caractéristiques d’organisation • Fait appels à des pré-requis complémentaires à ceux de l’équilibre Daniel Huron © Mars 2005
L’assistance ou le sauvetage d’un plongeur en difficulté • Ne peut et ne doit être enseigné qu’en fin de formation niveau 2 • Revêt la forme la plus proche possible de la réalité du niveau 2 au niveau 4 • Revêt la forme d’une démonstration technique pour la 30 mètres du niveau 4 • Nécessite des pré-requis complémentaires Daniel Huron © Mars 2005
Les pré-requis du Moniteur Daniel Huron © Mars 2005
Avant l’enseignement, le moniteur doit maîtriser les fondamentaux de l’équilibre en plongée. • L’existence du triangle interactif de stabilisation • Les notions d’équilibre statique et dynamique • L’interaction du centre de gravité et du centre de poussée • Les notions anatomiques du soufflet pulmonaire Daniel Huron © Mars 2005
Le triangle de stabilisation • Subtil mélange interactif entre : – L’équilibre général du plongeur – Sa ventilation – Sa propulsion Daniel Huron © Mars 2005
L’équilibre général du plongeur dépend : • De la flottabilité de son équipement – Combinaison, stab, Bloc 12 ou 15 litres, acier ou alu. ……. • De la répartition des masses importantes comme – Son lestage, intégré ou sur ceinture – L’ensemble Bloc et Stab – Le poids des équipements montés sur la robinetterie • De sa physiologie personnelle – Répartition des « embonpoints » – Distribution musculaire Daniel Huron © Mars 2005
Sa ventilation • Proscrire dés le départ des mots comme – Apnée expiratoire – Apnée inspiratoire • Préférer des termes qui n’incitent pas au blocage de la ventilation comme : – Ventilation haute – Ventilation moyenne – Ventilation basse Daniel Huron © Mars 2005
Les ventilations • Le soufflet pulmonaire Espace mort V. R. I. Ventilation haute V. C. Ventilation moyenne V. R. E. Ventilation basse Volume résiduel Daniel Huron © Mars 2005
La propulsion • Ne devrait servir qu’à se déplacer horizontalement en conditions normales • Attention aux gestes parasites y compris ceux des mains • Nécessite une adaptation de la ventilation Daniel Huron © Mars 2005
Le triangle de stabilisation Ventilation Propulsion Daniel Huron © Mars 2005 Équilibre général
L’équilibre dynamique et l’équilibre statique Un plongeur immobile n’est pas forcément en équilibre statique Daniel Huron © Mars 2005
L’équilibre statique ne fait appel qu’à deux forces • Celle qui l’emmène vers le bas c’est la gravité • Celle qui l’emmène vers le haut c’est la poussée d’Archimède • Aucune autre force ne vient perturber cette interaction • Chaque plongeur à son propre point d’équilibre Daniel Huron © Mars 2005
Même pour un plongeur immobile, l’équilibre dynamique met en jeu plusieurs forces • La gravité et la poussée mais également – Les mouvements réflexes – La tonicité des muscles – La ventilation et la propulsion même si elles sont imperceptibles Daniel Huron © Mars 2005
L’interaction du centre de gravité et du centre de poussée • Le centre de gravité est le point où s’exerce les masses composant le plongeur et son équipement • Le centre de poussée est le point où s’exerce la gravité du liquide déplacé par l’ensemble des masses qui composent le plongeur – La physique veut que ces centres vont toujours cher à s’aligner sur le plan vertical – Cela nous permet, par exemple, de travailler dans la phase d’alignement des centres avant d’entamer la remontée Daniel Huron © Mars 2005
Gravité et poussée Daniel Huron © Mars 2005
Gravité et poussée Daniel Huron © Mars 2005
L’équilibre statique Daniel Huron © Mars 2005
L’équilibre dynamique Daniel Huron © Mars 2005
Le transport et la sécurité surface Daniel Huron © Mars 2005
L’équipement • On fera bien sur les contrôles habituels – Serrage de la sangle – Vérification du bon fonctionnement des purges et DS – Absence d’eau • Mais on s’attachera également à vérifier – Le bon positionnement de la sangle • (Dans la partie basse du tiers supérieur) – L’adaptation de la position de la sangle par rapport aux différents blocs – L’ajustement de la Stab à la taille du plongeur Daniel Huron © Mars 2005
Le transport • Se fait normalement la stab légèrement gonflée • Les deux bretelles mises sur les épaules • La sangle « scrach » normalement ajustée – Evite au bloc de basculer lors de l’embarquement • On respecte, – une main pour le plongeur • Lui permet de tenir son équipement – une main libre pour le bateau • Assure un embarquement en sécurité Daniel Huron © Mars 2005
La mise à l’eau • Se fait normalement stab vide – Si le plongeur saute entièrement équipé • Se fait stab complètement gonflée et bloc fermé – Si l’équipement a lieu dans l’eau Daniel Huron © Mars 2005
La sécurité surface • Au terme de son enseignement le plongeur doit – Retrouver toutes ses commandes sans les cher du regard – Gonfler sa stab en surface sans la consigne du moniteur – Adapter le gonflage de la stab en fonction de sa propre flottabilité et de l’état de la mer • Pour l’immersion on s’attachera à l’utilisation de la purge rapide plutôt que l’utilisation de la purge lente Daniel Huron © Mars 2005
La stabilisation en immersion Daniel Huron © Mars 2005
L’équilibre en immersion • L’apprentissage se fait dans une zone bien définie – A une profondeur où le poumon ballast n’a plus d’efficacité – Sur un fond – A proximité d’un point d’appui – Dans un espace favorable à la protection de l’environnement Daniel Huron © Mars 2005
L’équilibre en immersion • On utilisera l’alignement des centres de gravité et de poussée pour bien appréhender l’utilisation du DS Daniel Huron © Mars 2005
Le gonflage • Doit respecter une chronologie immuable – 1°) Se mettre en ventilation haute – 2°) Gonfler la stab en une seule fois jusqu’à obtenir une réponse de sa part • Elle doit commencer à nous faire remonter – 3°) Arrêter le gonflage et récupérer son niveau en se remettant en ventilation normale • Cet apprentissage entraîne un léger pompage de la position d’équilibre • A partir de cette position stabilisée, le plongeur doit être capable de faire varier son niveau sans réajuster son gonflage Daniel Huron © Mars 2005
Le passage en statique • Nécessite de regonfler ou de modifier son niveau ventilatoire Daniel Huron © Mars 2005
La purge contrôlée • Doit suivre une chronologie immuable – Se mettre en ventilation basse – Utiliser de préférence la purge rapide • Agir par petit coup de purge séparé – Récupérer sa stabilisation en se remettant en ventilation normale • Cet apprentissage entraîne un léger pompage de la position d’équilibre Daniel Huron © Mars 2005
La première ballade en stabilisation • Choisir de préférence un profil descendant qu’un profil montant • Le plongeur peut varier de niveau de manière significative sans avoir à réajuster son gonflage – Il utilisera pour cela toute son amplitude ventilatoire – Le gonflage et la purge ne doit pas intervenir à tout bout de champ Daniel Huron © Mars 2005
La remontée individuelle Daniel Huron © Mars 2005
Définition • On peut considérer la remontée comme étant un simple déséquilibre entre la gravité et la poussée, l’avantage étant à la force de poussée. • Cette remontée peut être dynamique – La force de poussée est principalement créée par la propulsion • Cette remontée peut être statique – La force de poussée est principalement créée par la ventilation – La stab n’intervient que pour compenser la flottabilité Daniel Huron © Mars 2005
La remontée statique • A chaque écart entre gravité et poussée correspond un déséquilibre différent – 80 Kg de gravité & 81 Kg de poussée • • Une position de déséquilibre Une vitesse de remontée – 80 Kg de gravité & 85 Kg de poussée • Une autre position de déséquilibre • Une autre vitesse de remontée • Plus l’écart est faible entre gravité et poussée plus la position dorsale est prépondérante • Plus l’écart est grand entre gravité et poussée plus la position verticale est prépondérante Daniel Huron © Mars 2005
Principe • Il suffit donc de créer un léger déséquilibre entre gravité et poussée et surtout maintenir constant cet écart malgré les variations de volume de la stab engendrées par la remontée • On utilise donc comme moyen de remontée les poumons en balayant tout les volumes pulmonaires utiles Daniel Huron © Mars 2005
Physiologie et technique Espace mort V. R. I. Ventilation haute V. C. Ventilation moyenne V. R. E. Volume résiduel Daniel Huron Ventilation haute © Mars 2005 Ventilation basse
L’approche surface • Il est délicat d’avoir à gérer 2 volumes variables dans la zone 10 m 0 m • Il faut donc le plus tôt possible vider la stab pour maîtriser son niveau uniquement aux poumons. Mais la profondeur de purge dépend – Du lestage du plongeur – De la quantité d’air restant dans le bloc • L’idéal étant de purger complètement la stab dans la zone 10 m 8 m pour finir sa remontée aux poumons jusqu’au palier Daniel Huron © Mars 2005
Conclusion • L’apprentissage d’une remontée individuelle consiste simplement à gérer son déséquilibre • La connaissance de ses différentes positions de déséquilibre favorise la maîtrise de la remontée • Cela peut se réaliser dans l’espace médian • On peut simuler par le DS ou la purge différent écart • On essaye de ne plus pratiquer la pédagogie de la remontée pour apprendre à remonter Daniel Huron © Mars 2005
L’assistance Daniel Huron © Mars 2005
Définition • On peut considérer une assistance comme deux remontées individuelles synchronisées • Niveau II et Niveau III – Dans laquelle un plongeur contrôle MOMENTANEMENT le début de remontée – Une fois le problème maîtrisé, les plongeurs étant de même niveau, chacun peut participer à son propre contrôle même si le contact est maintenu • Niveau IV – Sa prérogative de guide de palanquée le rend responsable du contrôle de TOUTE la remontée. Daniel Huron © Mars 2005
Une assistance en 4 Phases • • Prise Décollage Remontée Approche surface , surface et mise en sécurité Daniel Huron © Mars 2005
Quel choix de départ ? • Prise d’abord et décollage ensuite Ou • Décollage d’abord et prise ensuite Cela dépend si on est sur un fond ou en pleine eau Daniel Huron © Mars 2005
Sur un fond • L’appui du fond participe à l’équilibre des plongeurs – Dans ce cas, prise et décollage ou décollage et prise, l’ordre n’a pas beaucoup d’importance – La prise en charge du plongeur en difficulté n’entraîne pas de changement de niveau d’immersion Daniel Huron © Mars 2005
En pleine eau – Un plongeur qui se déplace puis qui s’arrête pour signaler un problème perd forcément une partie de ses appuis. – Cela se traduit, le plus souvent, par une descente. – Cette perte d’appui peut aussi se traduire par un palmage plus important qui peut favoriser un essoufflement en grande profondeur. – Il est à noter également que le plongeur qui intervient perd lui aussi une partie de ses appuis. – Cela se résume bien souvent par une chute du binôme • Dans ce cas l’ordre devient important. Il convient de mettre en place le gonflage d’abord, de façon à compenser la perte d’appui et d’obtenir le décollage puis positionner la prise d’assistance ensuite. • Cette prise doit revêtir la forme de prise évolutive si le signe qui a déclanché l’assistance est – Le signe « Je ne vais pas bien » – Le signe « Je suis essoufflé » Daniel Huron © Mars 2005
Le décollage • Suit le schéma classique du gonflage d’une stab – Le guide se met en ventilation haute pour entamer sa propre remontée – Simultanément il gonfle l’assisté jusqu’à obtenir son décollage – La synchronisation du gonflage de l’assisté avec sa ventilation a d’autant moins d’importance que l’on décolle profond • Décollage lent pour l’espace médian • Décollage franc pour l’espace lointain Daniel Huron © Mars 2005
La remontée en assistance • Si l’on admet qu’il s’agit de deux remontées individuelles synchronisées, pilotées ou pas par le guide, le principe de la remontée doit obéir à certains impératifs – La prise en charge de l’assisté doit être la plus transparente possible. – La purge du guide intervient au moment où il se trouve en ventilation basse – Le guide purge l’assisté au moment où celui-ci est en fin d’expiration Daniel Huron © Mars 2005
L’approche surface • Comme dans la remontée individuelle, la gestion de 4 volumes variables dans la zone des 10 0 m devient très délicate • Le guide doit purger sa stab complètement en premier aux environs des 10 m • Le guide doit purger complètement la stab de l’assisté dans la zone 10 6 m • Le reste de la remontée se fait sur le contrôle de la ventilation Daniel Huron © Mars 2005
Le sauvetage à la stab Daniel Huron © Mars 2005
C’est une assistance • D’une personne inconsciente …. . . • Le guide, quel que soit son niveau, est maître du contrôle de toute la remontée • L’alimentation en air ne doit jamais être interrompue • Le principe de décollage, de contrôle de la remontée, de l’approche surface, reste celui d’une assistance Daniel Huron © Mars 2005
Evaluation Daniel Huron © Mars 2005
Niveau 1 • Il n’y a pas d’évaluation exigée sur la stab au niveau 1 • Par contre, si une formation à la stab est réalisée: – Elle doit figurer sur le carnet de plongée – Un plongeur niveau 1 peut se voir refuser le port de la stab si cette mention n’existe pas Daniel Huron © Mars 2005
Niveau 2 • Le poumon ballast – Obtenir, si possible, la stabilisation en un seul gonflage – Vérifier l’amplitude de changement de niveau sans utilisation du DS ou de la purge • La remontée individuelle, l’assistance et le sauvetage – La redescente et la vitesse trop rapide sont éliminatoire – Le décollage peut être lent – Le regonflage est autorisé – Les palmes peuvent légèrement aider la remontée – Le tour d’horizon doit être effectué – La maîtrise de la remontée se fait aux poumons et non à la stab Daniel Huron © Mars 2005
Niveau 3 et niveau 4 • Le poumon ballast – Obtenir la stabilisation en un seul gonflage – Vérifier l’amplitude de changement de niveau sans utilisation du DS ou de la purge – Cette amplitude doit être importante en grande profondeur • La remontée individuelle, l’assistance et le sauvetage – La redescente et la vitesse trop rapide sont éliminatoire – Le décollage doit être franc – Le regonflage est autorisé – Les palmes peuvent légèrement aider la remontée – Le tour d’horizon doit être effectué – La maîtrise de la remontée se fait aux poumons et non à la stab Daniel Huron © Mars 2005
Niveau 4 à 30 mètres • Il s’agit d’une démonstration technique prouvant la maîtrise totale de la Stab et de la remontée Daniel Huron – La vitesse trop rapide et la redescente sont éliminatoire – Le décollage doit être franc – L’utilisation, même modérée, des palmes est à proscrire – Le regonflage est interdit – L’arrêt entre 6 et 3 mètres doit être maintenu – La remontée en escalier est tolérée © Mars 2005
Conclusion • Le travail, sous toutes ses formes, de l’équilibre et du déséquilibre d’un plongeur favorise l’apprentissage, non seulement de la stab, mais également de la remontée. • Cela se travaille dans une zone où les variations de pressions et de volumes sont faibles • L’approche de la surface peut être simulée par action impromptue du moniteur sur le DS • Une purge trop importante peut être simulée par le moniteur quand il le désire • On préserve les oreilles des plongeurs • On prévient l’apparition des bulles silencieuses • Et fait incroyable « CA MARCHE » • Cette méthodologie mérite d’être essayée Daniel Huron © Mars 2005
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