EXPOSITION VERONIQUE COMBES COLLEGE ALBERT CAMUS MAI 2020

Véronique Combes nous a généreusement prêté ses créations. Le confinement nous ayant privé de visite, voici de quoi mieux connaître le travail de cette artiste.

HORAPETH Ce mot désigne en patois une planche non équarrie dont on a enlevé l’écorce (horà/hors; peth/peau). De forme irrégulière et imparfaite, elle est écartée et destinée à des utilisations secondaires.

Ces pièces de bois, dressées sur des socles de ciment ou d’acier, deviennent des supports pour des corps meurtris.

RECTO VERSO

Corps dessinés d’un trait, habillés de peinture et d’écrits collés.

L’écorce, enveloppe fragile et protectrice, est davantage utilisée pour des personnages de petites dimensions.

L’ARTISTE VÉRONIQUE COMBES DEVANT SES CRÉATIONS Elle dit: « mon travail repose sur la fragilité de l’être humain et s’appuie sur des questions actuelles: mal-être, exil, maltraitance, maladie…»

Elle dit: « …car il s’agit bien là d’émotion et au fond de moi, si je cherche à révéler la dignité, la force de ces êtres « abîmés de la vie » , c’est aussi pour établir une connexion émotionnelle dans une relation triangulaire formée par eux, le public et moi-même et pour susciter chez le spectateur une interrogation sur la relation à l’autre. »

Vie qui ne peut ni ne veut plier sa voile, (…) désigne-moi ma part si tant est qu'elle existe, ma part justifiée dans le destin commun au centre duquel ma singularité fait tâche mais retient l'amalgame. René Char, Feuillet d’Hypnos, extrait n° 223.