Exposition exceptionnelle de 68 gravures de Rembrandt au
Exposition exceptionnelle de 68 gravures de Rembrandt au siège des éditions Glénat à Grenoble Diaporama à défilement non-automatique
Cette photo de Yuliya Ruzhechka* montre le très petit format des 68 gravures de Rembrandt acquises par le « Fonds Glenat pour le patrimoine et la création » , notamment auprès du collectionneur britannique Neil Kaplan au printemps 2017. * D’autres photos proviennent également de son site
C’est pour cette raison que des loupes étaient fournies à l’entrée bien C’ nécessaires pour pouvoir examiner la très grande richesse des détails de ces gravures exceptionnelles.
Les photos étant interdites les reproductions ci-après proviennent soit de la brochure proposée à l’achat soit de photos circulant sur internet. A partir d’avril 2018 la Fondation Glénat exposera les gravures par roulement pour des raisons liées à leur conservation.
Rembrandt aux yeux hagards de 1630 Eau-forte et burin. 50 x 43 mm Les yeux et la bouche attirent particulièrement l'attention et donnent une expression de stupeur, et d'étonnement saisissants.
Autoportrait souriant De 1630 Cet autoportrait permet d’admirer la qualité de l’œuvre gravée de Rembrandt plus méconnue que sa peinture mais tout aussi magistrale
La mère de l’artiste assise portant une coiffe orientale De 1631 Rembrandt a fréquemment utilisé les membres de sa famille comme modèles
Autoportrait avec Saskia De 1636 En plus du portrait avec sa femme Saskia, l’exposition présentait également un autoportrait avec sa mère. Rembrandt ayant utilisé la même plaque pour son portrait et rajouté la plaque de sa mère à la place de sa femme.
Jan Cornelius Sylvius De 1633 Dans les portraits de famille, celui de Jan Cornelius Sylvius, un pasteur réformé qui était le cousin de Saskia van Uylenburgh, épousée par Rembrandt en 1634
Mendiants recevant l’aumône à la porte d’une maison De 1648 Tout converge vers les mains, celle qui donne et celle qui reçoit…Ce genre de scène était particulièrement apprécié de la bourgeoisie protestante aisée par l’allusion biblique suggérée
Enfant de profil De 1641 Un enfant concentré prenant la pose, habileté du graveur pour rendre la chevelure bouclée, le col en dentelle et le pourpoint raffinés
Le retour du fils prodigue Signé et daté au-dessous des figures principales Rembrandt f. 1636 Eau-forte. 156 x 136 mm Là encore tout est fait pour concentrer le regard sur le père et son fils dont les visages expriment compassion et repentance
Le Christ prêchant vers 1652 - A noter l’expressivité des visages des gens du peuple qui écoutent le Christ et qui forment un cercle autour de la tâche de lumière qui le met en valeur.
La lapidation de Saint Etienne De 1635 Cette gravure est un concentré encore plus dramatique du tableau réalisé par Rembrandt en 1625 soit 10 ans avant (à voir ci-après)
Piedra gloriosa ou Statue de Nabuchodonosor De 1655 Cette gravure illustrait un livre d’un auteur espagnol. A Babylone le prophète Daniel en exil explique au roi Nabuchodonosor le songe dans lequel il a vu une statue détruite par une pierre. Un symbole de la chute prochaine de l’empire babylonien. Rembrandt saisit ici le moment où la statue bascule…la pierre ayant fracassé les pieds d’argile
Le triomphe de Mordechaï De 1641 « Haman (premier ministre) prit le vêtement et le cheval, il revêtit Mardochée, il le promena à cheval à travers la place de la ville, et il cria devant lui : C’est ainsi que l’on fait à l’homme que le roi veut honorer ! » livre d’Esther 6 -11. Mardochée, un juif, père adoptif d’Esther, avait déjoué un complot contre le roi de Perse Assuérus.
Femme lisant De 1634 Rembrandt a pratiqué le portrait peint ou gravé tout au long de sa carrière. Ses dessins montrent une grande faculté à saisir la silhouette, l’attitude du personnage, la vie qui palpite dans la figure humaine, l’instantané d’un geste, ici la main sur le cœur comme pour exprimer l’émotion ressentie à la lecture.
Vieil homme portant un chapeau de fourrure De 1640
Vieil homme protégeant ses yeux De 1639 Superbe composition et je ne résiste pas pour montrer la technique exceptionnelle de Rembrant à proposer un gros plan de la figure ci -après
Entrelacs de lignes, de croisillons, de zigzags…. très rapprochés pour former la texture du bonnet ou entremêlés pour former la barbe, on reste frappé par l’extrême précision du graveur…sur d’aussi petits formats…
Ringball de 1654 – un sport qui consiste avec une pelle ou un bois courbé à faire passer la balle dans un anneau au centre de la piste, appelé aujourd’hui Beugelen ou Contreventement en Belgique. Etonnante composition où le sujet n’est pas le jeu mais le jeune homme attablé, attendant son tour ?
Le docteur Faustus Vers 1652 Sujet mystérieux et sans doute cabalistique ce docteur Faust dans son cabinet de travail regardant un grand cercle lumineux qui lui apparaît incrusté d’une formule (magique ? ). Il éclaire son visage à la fois curieux et stupéfait. Au centre du cercle toutefois on peut voir un chrisme et les lettres INRI…
Femme nue dormant les fesses au vent de 1658 – Un des deux nus présentés. Là aussi on ne peut qu’être admiratif devant la virtuosité du graveur pour rendre le modelé des fesses ou le drapé du drap sur lequel repose la dormeuse
Rembrandt Harmenszoon Van Rijn (1606 – 1669) Pour terminer cette magnifique exposition les différentes signatures de l’artiste sur les quelques gravures présentées dans ce diaporama. Rembrandt a été très renommé pour ses gravures au XVIIème siècle, (il en aurait réalisé plus de 300) un talent un peu oublié aujourd’hui au profit de sa peinture. Faire re-découvrir cet exceptionnel graveur principalement à l’eau forte, mais aussi au burin ou la pointe sèche, était l’objectif parfaitement réussi de cette exposition.
Enfin on ne peut quitter sans évoquer le couvent Sainte Cécile édifié au XVIIème siècle, abandonné et transformé en siège des éditions Glénat à Grenoble en 2004. C’est là que se tenait cette exposition. Passage obligé sous le Titeuf de Zep qui surmonte la porte d’entrée, emblème de la section des éditions Glénat consacrée à la BD.
La chapelle du couvent transformée en hall d’accueil et bibliothèque concentrant sur les étagères l’ensemble de la production Glénat au fil du temps
Le grand escalier qui desservait les cellules des moniales Bernardines et aujourd’hui les bureaux
Dans l’ex-chapelle des vitraux modernes illustrent le métier de Glénat, l’édition : - La typographie et la mise en page - La naissance de l’ouvrage - la diffusion et la commercialisation - la lecture en famille avec les domaines privilégiés des éditions Glénat, la mer, la montagne et la BD
FIN Réalisation : Jean Pierre Joudrier Décembre 2017
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